Le point (du latinpunctum, d’oùponctuation) est unsigne deponctuation qui sert à marquer la fin d’une phrase. Le point, sauf utilisation abréviative, doit être suivi d’unemajuscule.
Le point peut également constituer un signe d’abréviation. Généralement, on place un point après une abréviation si le terme abrégé ne finit pas par sa dernière lettre :
et cetera → etc. (latin pour « et tous les autres »)
de même, un sigle prononcé paracronyme — ou sigle lexicalisé — s’écrit en minuscules (à l’exception, s’il s’agit d’un organisme, de la première lettre (majuscule initiale), qui est écrite en capitale, comme pour les noms propres) et n’a pas de point (il ne s’agit pas d’une règle grammaticale, mais d’une convention de typographie) :
Si le terme remplacé par une abréviation se terminant par un point est normalement suivi par une espace, cette espace doit être conservée. « S. A. S. » est correct, « S.A.S. » est fautif ; « S.A.S » est plus fautif encore (emploi du point d’abréviation à la façon dutrait d’union).
Le point est parfois utilisé par les tenants de l’écriture inclusive pour abréger les formes féminine et masculine d’un même terme, par exemple « artisan.e ». Cet usage — recommandé en 2015 par le guide pratique du HCEfhPour une communication publique sans stéréotype de genre[2] et mis en pratique par les éditions Hatier à la rentrée 2017 dans le manuel scolaire pour classe de CE2Questionner le monde[3] — est très controversé car fautif[4] (emploi du point bas au lieu d’unpoint médian inclusif ou d’un trait d’union).
Dans l’écriture des nombres, le point peut servir deséparateur décimal : selon la résolution 7 de la9eConférence générale des poids et mesures (CGPM), le point (dit « point britannique ») comme lavirgule, peuvent être utilisés comme séparateur décimal, selon l’usage local.
En France, avant 1948, on utilisait le point commeséparateur de milliers au sein d’un nombre ; cet usage a été invalidé par les CGPM, il faut utiliser depuis uneespace insécable. Par exemple, avant 1948, « un-million-trois-cent-mille-vingt-deux » pouvait s’écrire en français « 1.300.022 » ; depuis 1948, il doit s’écrire « 1 300 022 ».
En Belgique, la norme dactylographique a adopté l’espace insécable comme séparateur des milliers mais dans la pratique l’usage du point comme séparateur des milliers et la virgule comme séparateur décimal est courant[5].
Le point peut aussi être utilisé comme opérateur demultiplication, en alternative à la croix « × ». C’est en particulier le cas pour les puissances décimales, comme « 300 » qui s’écrit par exemple « 3.10² » ou « 3.102 » (trois fois dix puissance deux). Dans les ouvrages utilisant le point décimal britannique, l’opérateur de multiplication est un point situé au milieu de la ligne, oupoint médian « · » ; cette précaution est inutile dans les pays utilisant la virgule comme séparateur décimal.
En langageC, le point sert à accéder à un champ d’une structure. Dans plusieurs langages dérivés duC, le point sert de concaténation, ce qui veut dire qu’il permet de lier, dans une même variable, un ensemble à un autre.Par exemple, enPHP « $texte = ’Bonjour ’.’le monde’; » rend la variable $texte égale à ’Bonjour le monde’.
Ensmalltalk le point est utilisé comme séparateur.
Sur les claviersQWERTY, le point est un caractère d’accès immédiat. Sur les claviersAZERTY, il faut employer latouche majuscule ou latouche de verrouillage des majuscules avant d’appuyer sur la touche « point-virgule ». Il est cependant plus accessible sur les claviers disposant d’un pavé numérique, car la touche de séparation des décimales y étant présente est le point.
Ladiplomatie française utilise le point diplomatique « ./. » pour marquer la fin d’un texte (note, dépêche, télégramme, lettre officielle). Le point diplomatique s’écrit avec un point suivi d’unebarre oblique suivie d’un autre point[6],[7],[8].
Légende : Les caractères neutresOoOo illustrent un contexte. Le rectangle coloré indique la chasse et le corps de ces caractères ; le caractère à représenter est affiché sur un autre fond coloré, p. ex. :C. Un diacritique est composé avec le caractère « ◌ », l'affichage est représenté avec le corps et la chasse de ce caractère « ◌ ». Des exemples sont◌̰,◌̃, ou◌͠◌.
Note : selon la cohérence propre de la police d'affichage, la position des diacritiques et la chasse de certains caractères peuvent être altérée.
↑Exemple utilisant le point comme séparateur des milliers en Belgique : Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale,Liste des abréviations (consulté le 26 octobre 2012).