| Date | du25 au |
|---|---|
| Lieu | Lille (France) |
| Issue | Victoire tactique allemande Victoire stratégique française |
| 35 000 à 40 000 hommes | 110 000 hommes 800 chars |
Seconde Guerre mondiale,
Bataille de France
Batailles
| Coordonnées | 50° 38′ nord, 3° 04′ est | |
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Lapoche de Lille a résisté du au à l'encerclement de l'armée allemande commandée par le général Waeger durant labataille de France.
La défense de la ville et des environs (Loos,Seclin etHaubourdin) par les 40 000 hommes deJean-Baptiste Molinié permit auCorps expéditionnaire britannique de rembarquer àDunkerque, concurremment avec les défenses deBoulogne-sur-Mer et deCalais par les Alliés.
Pendant la bataille, les troupes françaises tentent même de contre-attaquer et capturent le commandant de la253 Infanteriedivision,Fritz Kühne.


Le groupement de l'armée française, chargé de la défense deLille, sous les ordres dugénéral Molinié établit son quartier général àHaubourdin et fit placer notamment :
Les poches de résistance regroupent 35 000 à 40 000 soldats, soit 30bataillons, 12 groupes d'artillerie, et 5 groupes de reconnaissance.
Le28 mai en fin de matinée, après la capture du général Kühne, dans le faubourg des Postes, porteur des plans d'attaque allemands, qui prévoient que les trois Panzer Divisionen (4e ,5e et7e) attaqueront le front ouest, la7e division le nord, la253e le nord-est, la217e le sud-est et la267e division le sud, legénéral Molinié et ses officiers, organisent alors une tentative de sortie. C'est un carnage, et le capitainePhilippe de Hauteclocque, avec l'accord de son supérieur, réussit à traverser les lignes allemandes et à rejoindre le4 juin les positions françaises plus au sud sur lecanal Crozat.
Les munitions épuisées, après des centaines de morts civils et militaires et de blessés, les points de résistance cessent le combat les uns après les autres le. À Haubourdin, les Allemands, sans nécessité, massacrent une partie des prisonniers nord-africains après la bataille.
Legénéral Molinié et le colonel Aizier négocient jusqu'à minuit une reddition dans l'honneur pour les défenseurs deLille et de ses faubourgs. Le samedi1er juin sur la Grand Place, les troupes françaises défilent en armes devant les Allemands et quelques civils sortis des abris[1].

Le2 juin,Adolf Hitler reprocha au général Waeger d'avoir marqué une pause dans sa progression versDunkerque et d'avoir rendu les honneurs aux Français. Waeger fut limogé sur le champ.Churchill dans ses mémoires estima que les défenseurs de Lille donnèrent cinq jours de répit à l'opération Dynamo (citation du livre duColonel Rémy) :
« These Frenchmen, under the gallant leadership of general Molinié, had for four critical days contained no less than seven German divisions which otherwise could have joined in the assaults on the Dunkirk perimeter. This was a splendid contribution to the escape of their more fortunate comrades of the BEF »
— Winston Churchill,The Second World War. vol. II. Their Finest Hour, Cassel & Co., 1949,p. 86
.
Sur les 6 divisions encerclées à Lille, 3 étaient nord-africaines (la Division marocaine, les2e et5e DINA). La résistance de ces troupes fut si forte que les Allemands de laVIe Armée leur accordèrent les honneurs de la guerre (le précédent remontait à la reddition du fort de Vaux en 1916). Une compagnie en armes formée de tirailleurs du13e défila sur la grand place de Lille, devant le général Waeger (27e korps) et de son état major, au garde-à-vous et qui saluaient et une compagnie d'honneur allemande qui présentait les armes[2].
Le2e régiment de tirailleurs marocains fut cité à l'ordre de l'armée après la bataille :
« Les 28, 29, 30 et, par le sacrifice de ses derniers éléments, il arrêtait, par des combats de rues, à Loos-sous-Lille, la progression allemande jusqu'à ce qu'il fût réduit à quelques officiers et une poignée de tirailleurs privés de munitions. »
— Extrait de la1re citation à l'ordre de l'armée décernée au2e régiment de tirailleurs marocains (2e RTM) après les combats à Lille fin Mai 1940