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On distingue classiquement la pneumonie franche lobaire aiguë, définie par un tableau respiratoire fébrile brutal caractéristique, et la pneumonie atypique, définie par un tableau plus fruste.
La pneumonie aiguë peut atteindre des personnes de tout âge, mais le plus grand risque concerne les jeunes enfants, les personnes âgées, et les patientsimmunodéficients. Pour traiter les pneumonies, on utilise souvent des agentsantimicrobiens.
Selon les différents établissements de santé, l'incidence des pneumonies serait de 400 à 600 000 nouveaux cas par an. Les pneumonies seraient responsables de 16 000 décès par an[2]. Il semblerait que les pneumonies soient la deuxième cause d'infections nosocomiales, derrière les infections urinaires[3].
Charlemagne serait mort d'une infection aiguë qui semble avoir été une pneumonie[4].
Chaque année, le nombre de nouveaux cas serait d'environ 2 millions et le nombre de décès compris entre 40 000 et 70 000[5] (sixième maladie en nombre de décès causés). Elle représente l'infection nosocomiale la plus fréquente. L'ex-président américainRonald Reagan en est mort en 2004[5].
Les pneumonies aiguës sont, le plus souvent, des infections bactériennes. On parle de pneumopathie à germe communautaire pour les infections contractées en dehors d'une structure de soin ; il s'agit des plus fréquentes (80 à 90 %). Les germes les plus souvent identifiés sont, par ordre décroissant,Streptococcus pneumoniae,Haemophilus influenzae,Legionella pneumophila etMycoplasma pneumoniae.Streptococcus pneumoniae est le germe mis le plus fréquemment en cause et associé à des décès précoce[6]. La responsabilité deMycoplasma pneumoniae est plus fréquemment établie chez l'enfant ou l'adulte jeune[6].Legionella pneumophila représente moins de 5 % des pneumopathies infectieuses et plus souvent mis en cause en cas de pneumopathies infectieuses sévères. Chez les personnes âgées,Staphylococcus aureus ou lesentérobactéries représentent 10 % à 20 % des cas[7].
Certaines pneumopathies sont dites atypiques, car causées par des germes entraînant un tableau clinique non classique. Elles sont causées parMycoplasma pneumoniae,Legionella pneumophila etChlamydiae pneumoniae,Chlamydophila psittaci,Coxiella burnetii.
Enfin, on appelle « pneumopathie d'inhalation » les infections faisant suite au passage de liquide gastrique dans les poumons, et entraînant une infection par desbactéries anaérobies.
Les pneumopathies peuvent également être causées par des virus, notamment levirus de la grippe A, mais encore le virus de larougeole ou de l'herpès.
lebilan sanguin, à la recherche de signe desepsis, une Protéine C réactive ou CRP supérieure à 100mg/l est très en faveur du diagnostic à l'inverse une CRP inférieure à 20, l'infirme[9];
l'examen cytobactériologique des crachats (ECBC) éventuellement utile mais dans 50 % des cas, le germe responsable n'est pas identifié car celui-ci est identifié grâce à la mise en culture des crachats, qui sont souvent contaminés par la flore oropharyngée normale.
Crépitants entendus à l'auscultation des poumons d'une personne atteinte de pneumonie aiguë.
Les signes cliniques suivants sont à rechercher en suspicion de pneumonie (conférence de consensus 2006), ils varient en fonction de l'agent bactérien en cause :
Chez la personne âgée, la sémiologie peut être plus fruste : confusion, tachypnée, dyspnée, aggravation de pathologie préexistante.
La maladie se caractérise par l'accumulation de pus et de sécrétions dans lesalvéoles pulmonaires. Ces derniers ne peuvent plus assurer de manière optimale l'oxygénation dusang, pouvant rendre nécessaire une oxygénothérapie, voire une intubation et une ventilation mécanique. Il est rare qu'une oxygénation extra-corporelle soit nécessaire.
Plusieurs pathologies avec manifestations respiratoires peuvent ressembler à une pneumonie aiguë notamment l'insuffisance cardiaque, l'asthme ou une embolie pulmonaire[9].
Uneradiographie du thorax de face est à réaliser systématiquement[10] sauf chez les enfants ou les femmes enceintes où l’usage de l'échographie pulmonaire est aussi efficace avec un opérateur entrainé tout en exposant pas le patient aux rayonnements ionisants[9].
En cas de difficulté diagnostique, unscanner thoracique avec ou sans injection peut être réalisé. En cas de doute diagnostique avec une embolie pulmonaire, l'angioscanner thoracique permet d'éliminer cette dernière.
Autres examens réalisables en cas d'hospitalisation[10] :
antigène urinaire duStreptoccocus pneumoniae :Sensibilité de 77-89 % en cas debactériémie, 44-64 % sans bactériémie ; lesfaux positifs sont rares chez l'adulte[réf. souhaitée] ;
antigène urinaire de la légionellose :80 % des pneumonies aiguës communautaires à Légionelle sérotype 1 excrètent cet antigène après 1 à 3 jours, et cela peut durer 1 an. La sensibilité du test est de 86 %, spécificité 93 %[réf. souhaitée] ;
Un traitement de fond parantibiothérapie est nécessaire. Si le germe a préalablement été identifié, l'antibiothérapie sera adaptée à celui-ci, sinon, il s'agira d'une antibiothérapie probabiliste. En ce qui concerne les symptômes, une oxygénothérapie peut être nécessaire devant unehypoxie ; lorsqu'une hospitalisation est nécessaire, lakinésithérapie respiratoire et laventilation non invasive faciliteront l'hématose. En cas d'échec de ces mesures, un transfert enréanimation et parfois uneintubation seront nécessaires.
Laphagothérapie est utilisée pour la pneumonie dans certains pays comme la Russie, laPologne et la Géorgie[11]. EnRussie, on trouve en pharmacie des cocktailsbactériophagiques spécifiquement conçu contre les streptocoques, les staphylocoques et d'autres cocktails plus généraux[12],[13]. EnGéorgie est commercialisé un cocktail administré dans un pulvérisateur buccal[14]. En France, la phagothérapie n'est possible que parautorisation temporaire d'utilisation (ATU) délivrée par l'ANSM.
Selon une étude de synthèse, il semble qu'une intervention à forte dose devitamine D ait un effet sur la réduction du taux d'incidence des épisodes répétés de pneumonie en améliorant l'efficacité immunitaire ; l'analyse des sous-groupes a montré une baisse statistiquement significative du taux d'admission à l'hôpital ou en soin intensif (n = 2 ; RR = 0,26 ; IC à 96 %, 0,07 à 0,99 ; P = 0,05 ; I2 = 0 %), comparant le groupe de la vitamine D au placebo dans la stratification de la durée de suivi inférieur à 3 mois[15].
Nous ne savons pas si la vitamine D a un effet sur le taux de mortalité lors de la pneumonie aiguë de l'enfant (risque relatif (RR) 0,69, IC à 95 % 0,44 à 1,07 ; 3 essais, 584 enfants ; données probantes d’un niveau de confiance faible)[16].
↑a etbCentre National de Référence des Pneumocoques, « Épidémiologie 2009 »,Rapport d'activité,(lire en ligne)
↑« INFECTIONS BRONCHO-PULMONAIRES DU NOURRISSON, DE L’ENFANT et DE L’ADULTE »,Cours de médecine - Faculté de Médecine de Toulouse, ?(lire en ligne)
↑rédaction prescrire, « Échographie pulmonaire, Un examen performant pour le diagnostic de pneumonie chez les adultes »,Prescrire,(lire en ligne, consulté le).
↑ab etcrédaction prescrire, « Pneumonie communautaire chez un adulte »,Prescrire,(lire en ligne, consulté le).
↑a etbCollège des enseignants en pneumologie,Pneumologie, 6e édition, S-éditions(ISBN978-2-35640-192-2)