De haut en bas et de gauche à droite: panorama de Plombières en automne ; la buvette thermale ; l'église St Amé ; vue de Plombières ; vue des jardins en terrasses ; le lavoir ; les thermes Napoléon.
C'est une des 189 communes[2] duparc naturel régional des Ballons des Vosges qui s'étend entre Alsace, Lorraine et Franche-Comté, de la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines, au nord, jusqu'aux portes de Belfort et à Plombières-les-Bains, au sud.
LaVôge est un plateau gréseux du nord-est de la France, à cheval sur les départements des Vosges et de la Haute-Saône, entre Vittel, Jussey, Saint-Loup-sur-Semouse, Remiremont et Épinal.
Bellefontaine, Xertigny,Plombières-les-Bains sont les autres grandes communes de l'ouest avec de nombreux hameaux[3].
Les conditions géologiques ont fait de Plombières-les-Bains une ville thermale attestée dès l'Antiquité romaine. La présence d'une eau abondante a permis l'essor de l'industrie métallurgique dès l'époque moderne puis du textile à partir des années 1830[4].
La ville possède 27 sources chaudes faiblement minéralisées mais riches enoligo-éléments. Les eaux de Plombières jaillissent à des températures comprises entre 57 et84 degrés , se plaçant donc à la deuxième place des sources les plus chaudes d’Europe : idéales pour se relaxer, elles sont aussi indiquées dans le traitement des affections digestives et rhumatismales[8].
Plombières-les-Bains est accessible par les axes de communication suivants :
RD 157 versRemiremont etÉpinal, ancienneRN 57 construite en 1845[16] suivant la vallée de l'Augronne en amont de la ville et reliée au niveau des Gérards à l'actuelle RN 57 en 2×2 voies dans la partie vosgienne contournant Plombières-les-Bains par les hauteurs du Val-d'Ajol[17].
RD 157 vers Le Val-d'Ajol (par la RD 20) et la Haute-Saône, ancienne RN 57 remontant vers le Petit Moulin et reliée au niveau de la Croisette à l'actuelle RN 57.
route des Scieries remontant la vallée du ruisseau des Scieries ou de Saint-Antoine vers leshameaux des hauteurs du Val-d'Ajol avec une liaison vers laD 23 reliant Remiremont au Val-d'Ajol par le col du Peutet et Faymont.
route du Dandirand descendant vers Plombières par une pente longue et rapide, ancienne route de Plombières à Remiremont avant la construction de la route plus large en pente douce dans la vallée de l'Augronne.
Au, Plombières-les-Bains est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[22].Elle est située hors unité urbaine[23] et hors attraction des villes[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,4 %), prairies (37,5 %), zones agricoles hétérogènes (16,7 %), zones urbanisées (4,5 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de la localité est attesté sous les formes « Ferri, chevalier, c’on dit de Plommieres » (1289) ;Plomieres (1295) ;Plumieres (1295) ;Plomeires (1295) ;Plomere (1396) ;Plemiere,Plemieres (1400) ;Plumiere (1401) ;Plomeyres (1427) ;Plombieres (1430) ;Plumbers (1470) ;De Plumberis (1475) ;Plimerss (1491) ;Plommiere (1505) ;Plummers (1515) ;Plumiers (1593) ;Plumbieres les Bains (1602) ;Plombieres aux Baings (1633) ;Plomberiæ Aquæ (1768)[34].
Plombières : Sources thermales et ferrugineuses connues dès l'Antiquité ; peut-être le pluriel dulatinaqua plumbaria « eau contenant du plomb », s'appliquant aux eaux ferrugineuses[35], avec le suffixe-ière.
L'appellation « les Bains », ajoutée au nom de Plombières, dès 1602, a été consacrée par décret du 28 juillet 1891, pour mettre en valeur l'activité thermale de la ville. « Les bains » apparaissent également sous la plume deMontaigne qui y fit un séjour en septembre 1580. les-Bains est unsuffixe utilisé enfrançais (de manière parfois officielle, parfois seulementtouristique) pour lestoponymes de certaineslocalités, généralement parce qu'elles accueillent unestation thermale oubalnéaire.
Plombières fut dès leVe siècle av. J.-C. le lieu d'un habitat celte. LesRomains lors de la conquête des Gaules, y découvrirent des sources d'eaux chaudes et fondèrent la station il y a plus de 2 000 ans. La légende veut que les légions du lieutenant deJules César,Titus Labienus, qui se dirigeaient vers le nord via l'actuelleFranche-Comté, en -51, se soient arrêtées à proximité de Plombières. Un soldat, à la recherche de son chien, qui se serait éloigné pendant la nuit, aurait trouvé ces sources chaudes. Les Romains entreprirent des travaux considérables afin de capter les sources ; pour cela, ils détournèrent l'Augronne. Il semble que lesthermes romains accueillaient surtout des blessés de guerre venus deslimes sur leRhin. La station est détruite lors desinvasions barbares, mais renaît à partir du Moyen Âge, sous le nom de Plumières puis de Plombières, jusqu'à la dénomination actuelle de la commune en 1891.
Le ducFerry III de Lorraine y fait ériger une forteresse (on situe l'achèvement partiel des travaux en 1292) sur des terres appartenant à l'abbaye de Remiremont, ce qui lui vaut une menace d'excommunication. Le château était bâti sur la rive gauche de l'Augronne afin de protéger les« baigneurs contre les méchantes gens ». Il a peut-être été détruit au cours de l'incendie qui détruisit Plumières (l'ancien nom de Plombières) en 1297[36].
Une stèle est érigée en souvenir de l’ingénieur américainRobert Fulton qui, en 1802, est venu présenter àl'épouse du premier consul, la maquette de son bateau à vapeur. L’expérience eut lieu sur un bras de l’Augronne, près de l'actuelle rue Fulton, et l’invention devait révolutionner l’art de la navigation.
Le Corps destirailleurs sénégalais (qui venaient d’une vingtaine de pays d’Afrique de l'Ouest et pas seulement duSénégal) a été créé par le commandantFaidherbe en 1857 et confirmé par le décret signé par Napoléon III, empereur des Français, le à Plombières.
Le eut lieu dans le « pavillon des princes » (actuels bureaux de l'administration de la Société thermale) l'entrevue secrète entre l'empereur Napoléon III et lecomte de Cavour, premier ministre sardo-piémontais, aboutissant autraité de Plombières. Cet accord prévoit qu'en l'échange de l'appui militaire français auroyaume de Piémont-Sardaigne dans sa guerre contre l'Autriche, la France sera indemnisée par l'annexion de la Savoie et ducomté de Nice.
Le, Plombières-les-Bains fusionne avec Bellefontaine,Granges-de-Plombières etRuaux sous le régime de lafusion-association. Le, Plombières-les-Bains se sépare de Bellefontaine. Le, la fusion de Plombières-les-Bains avec Granges-de-Plombières et Ruaux est transformée en fusion simple[37].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[41].
En 2022, la commune comptait 1 571 habitants[Note 2], en évolution de −6,88 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Unmarché de Noël se déroule les quatre week-ends qui précèdent Noël. La décoration de la ville est confiée à l'association « Marché de Noël » et le centre-ville piétonnier est envahi de plusieurs dizaines de chalets qui accueillent commerçants, artisans, associations, sans oublier les brocanteurs et antiquaires présents toute l'année dans cette ville.
De nombreux artisans d'art, antiquaires et brocanteurs sont installés au centre-ville et au « Clos des deux Augustins » (à côté de la mairie). Ils sont ouverts toute l'année. Chaque second dimanche du mois d'avril à octobre, une brocante est organisée dans les rues de la ville.
Depuis 2017, une exposition d'art et d'artisanat d'art, sur le thème de l'érotisme, EroticArt, occupe plusieurs lieux de la ville à la mi-février, rassemblant des dizaines d'exposants et plusieurs centaines d'œuvres. C'est un des nombreuses manifestations culturelles de la ville comme les peintres dans la rue, PLB Art, la semaine des arts, etc.
La cité thermale de Plombières-les-Bains mise aujourd'hui non seulement sur le thermalisme, la remise en forme, et soncasino, mais également sur le tourisme vert (jardins en terrasses, Parc miniature) et les évènements culturels.
Les Bains de Plombières se situent le long d'un axe central passant par la rue Liétard, la place du Bain Romain et la rue Stanislas. Il rassemble huit lieux voués au thermalisme : le Bain national, le Pavillon des Princes, le Bain tempéré, le Bain des Capucins, le Bain romain, le bâtiment thermal gallo-romain, le Bain Stanislas et le Bain Montaigne. On peut y ajouter le lavoir couvert duXIXe siècle et la maison des Arcades qui héberge la Source du Crucifix.
LeBâtiment thermal gallo-romain ouPiscine Jutier, situé en sous-sol de la rue Stanislas, dont les vestiges sont classés par arrêté du[53]. Il n'est visitable qu'auxjournées du patrimoine.
Le Centre Balnéo-romain Calodaé, propriété du groupeDocteGestio[54] dont la gestion est controversée[55], utilise cinq des huit bâtiments thermaux (Pavillon des Princes, Bain tempéré, Bain romain, Bain Stanislas, Bain Montaigne), reliés par la galerie Jutier construite en 1857. Le Centre propose un parcours à travers le Bain tempéré (piscine d'eau thermale), le Bain romain (salle de détente), la galerie Jutier (étuve sèche et étuve humide) et le Bain des Dames (salle de détente, salle des trombes d'eau, jacuzzis en pierre. Des soins du corps et du visage sont également proposés[56]. L'entrée se fait dans l'ancien Hôtel Deschaseaux situé sur la place du Bain Romain. Le Centre est fermé depuis 2020 sans date de réouverture prévue en 2022, nécessitant des rénovations dans le respect des normesABF[57].
LeBain national[59] (anciennementBain royal,Bain neuf ouBain impérial) est construit en 1812/1819 par Nicolas Grillot à la suite de la nationalisation des eaux de Plombières par le décret de l'empereurNapoléon Ier le. Il est construit à l'emplacement d'un ancien couvent des Capucins[60] duXVIIe siècle vendu commeBien national en 1791. L'architecteRobert Danis reconstruit le bâtiment devenu vétuste en 1932/1935 en styleArt déco, à l'exception de la façade principale. L'aménagement intérieur date donc de cette époque avec une buvette lumineuse entourée d’un muret couvert de mosaïques, dont l'accès est libre pour tous les visiteurs. Le Bain National sert aujourd'hui de buvette thermale. Sur le côté du Bain est installée une stèle commémorative du bimillénaire de la ville (fragment de colonne romaine). Les façades, les toitures, les mosaïques ainsi que le sol, les murs, la voûte et la fontaine de la buvette sont inscrits auxmonuments historiques par arrêté du[59].
LePavillon des Princes[61] est construit vers 1820 pour servir de lieu de résidence à la famille royale. Il a accueilli l'entrevue de Plombières entreNapoléon III etCamillo Cavour en 1858. Il accueille aujourd'hui une salle de cardio-training et une salle de massages et d'esthétique pour le Calodaé. Le Pavillon des Princes est inscritmonument historique par arrêté du[61].
LeBain Tempéré[62] est construit en 1772 sur les plans de l'architecte Jean-Louis Deklier Dellile, avec une piscine thermale centrale entourée de cabines. Nicolas Grillot le restaure en 1823 etRobert Danis le restructure complètement en 1932 et installe un escalier hors œuvre pour desservir l'étage. D'autres aménagements ont lieu à la fin duXXe siècle avec notamment une verrière placée au niveau du faîte. Le Bain Tempéré accueille principalement la piscine thermale du Calodaé. Les façades, les toitures, la grande salle voûtée du rez-de-chaussée à l'exception du sol en matière plastique et la mosaïque de 1933 sont inscrits monuments historiques par arrêté du[62].
LeBain des Capucins[63] (anciennementPetit Bain,Bain des Pauvres ouBain des Goutteux) était réservé au traitement des maladies de peau, aux pauvres et aux lépreux dont l'accès au Grand Bain était interdit. De plan carré,Robert Danis restructure le bâtiment carré en 1932 en le réunissant au Bain Tempéré. L'espace intérieur est un volume unique qui a conservé sa structure duXVIIIe siècle inscrit au titre desmonuments historiques par arrêté du[63].
LeBain Stanislas[64] (anciennementBain de la Reine etBain des Dames en référence à la fréquentation des duchesses de Lorraine) est construit entre 1752 et 1758, faisant suite à plusieurs constructions antérieures. Il est de plan rectangulaire et de taille modeste, avec unfronton aux Armes duChapitre Noble de Remiremont. Vendu commeBien national en 1791, l’État en fait l'acquisition en 1836. La distribution intérieure des pièces est en grande partie transformée auxXIXe siècle etXXe siècle. On peut y admirer un escalier en pierre à rampe en fer forgé, cinq réservoirs en bois doublé de plomb dans les combles, une étuve sèche (ou hammam) dans la salle des céramiques chaudes et une étuve humide romaine au sous-sol (50 °C – source à81 °C) découverte en 1856 parProsper Jutier. Ces deux étuves servent aujourd'hui au Calodaé, ainsi qu'une salle de détente. Les façades, les toitures, l'escalier, les deux plafonds en dalle de grès et les réservoirs en bois situés dans les combles sont inscrits au titre desmonuments historiques par arrêté du[64].
LeBain Montaigne[65] est attesté dès 1821 comme annexe thermale du Bain Stanislas. Reconstruit en 1843 en forme rectangulaire et en pierre de taille de grès d'après un projet de l'architecte Nicolas Grillot. Il accueille aujourd’hui la salles des trombes d'eau et les bassins-jacuzzi circulaires revêtus de marbre pour le Calodaé. Les façades, les toitures, ainsi que la salle dite des trombes d'eau sont inscrits au titre desmonuments historiques par arrêté du[65].
LaMaison des Arcades[66] est construite en 1761/1762 pour le ducStanislas Leszczynski et sert de mairie à la fin duXVIIIe siècle. Elle possède une grille de balcon et une rampe d’escalier en fer forgé d’André Gillot, un élève deJean Lamour, ainsi qu'un écusson aux armes pleines de Stanislas sur la façade. Sa façade sur rue et le grand escalier sont inscrits au titre desmonuments historiques par arrêté du[66]. Au rez-de-chaussée se loge laSource du Crucifix[67], inscrite auxmonuments historiques le[68].
Fragment de colonne romaine près du Bain National.
Pavillon des Princes.
Bain Tempéré.
Place du Bain Romain.
Bain Stanislas.
Plaque à l'entrée du Bain Stanislas.
Escalier devant le Bain Montaigne.
Source Vulcain dans la rue Stanislas
Maison dite des Arcades.
Source du Crucifix à la Maison des Arcades.
Grand Hôtel et Thermes Napoléon
À la demande deNapoléon III, l'ensemble est construit au cœur de la station thermale en 1857/1861 par les architectesCharles Isabelle et Nicolas Grillot, puis restauré parRobert Danis en 1932/1933. Les « Thermes Napoléon », décoré de l'aigle impériale à sonfronton, est encadré de chaque côté par deux ailes rectangulaires constituant le Grand Hôtel de quatre-vingt chambres (aussi nommé « Prestige impérial »).
L'immeuble s'inscrit parfaitement dans l'harmonie architecturale de l'avenue des États-Unis. Il est composé de deux corps de bâtiments sur le même alignement, avec un corps gauche à trois étages carrés et un étage de combles et un corps droit à quatre étages carrés. La frise peinte au pochoir, sous l'avancée de la toiture, a été détruite par piochement en raison de son effritement qui la rendait dangereuse. Les motifs et les couleurs qui la composaient ont été préservés et conservés par l'Inventaire de Lorraine, et pourrait être ainsi « très facilement » reconstitués.
Pendant laSeconde Guerre mondiale, il est réquisitionné par l'occupant pour devenir un hôpital militaire à l'armée allemande. Après leur départ en 1944, l'hôtel n'a jamais retrouvé sa vocation première par manque de moyens financiers. Il est d'abord acheté par la ville en 1958 et abrite le collège de la commune jusqu'à la construction du nouveau collège Montaigne aux Granges de Plombières en 1997.
En 2004, la municipalité souhaite le raser pour y construire une nouvelle maison de retraite pour la commune. L'associationAVANCEE DE Plombières est alors créée et sauve par deux fois le bâtiment de la démolition, tout en proposant un projet de restauration. Le bâtiment est finalement racheté en 2006 par Patrick Géhin, un investisseur privé, pour la somme de 210 000 €[71]. Maisà ce jour[Quand ?], rien n'a été réalisé et l'édifice est de nouveau en vente[72].
Vue générale de l'hôtel du Parc.
L'entrée de l'hôtel du Parc.
Façade arrière de l'hôtel du Parc.
Détail des fenêtres de l'escalier à l'arrière.
Détail d'une fenêtre.
Parc Impérial
Le parc Impérial est aménagé en 1856 au sud de la ville sur les ordres deNapoléon III. On peut y admirer environ 80 essences d’arbres différents[73]. On peut aussi y pratiquer le tennis, la pétanque, le mini golf et la pêche dans un étang.
Depuis le parc Impérial, on peut rejoindre par des sentiers en forêt lafontaine Stanislas. Située au sud-ouest de la commune dans le bois du Lattenaire, à 1,5 km du parc Impérial, elle doit son nom àStanislas Leszczynski (1677-1766), roi de Pologne et duc de Lorraine, qui fut charmé par l'endroit[75]. C'est aussi le lieu d'inspiration d'Hector Berlioz pourLes Troyens.
Thermes Napoléon dans le Parc miniature.
Étang du parc Impérial.
Partie du champ de moraines.
Fontaine Stanislas.
Fontaine Stanislas en 1838.
Casino
Le casino actuel est installé depuis 2001 dans le bâtiment voyageurs de l'ancienne gare. Celle-ci était une gare terminus de la ligne venant d'Aillevillers enFranche-Comté. Elle est construite en 1878 devant le parc Impérial au sud de la ville pour recevoir leTrain des Eaux qui desservait plusieurs stations thermales et amenait les curistes directement depuis Paris en 6 heures ! La gare ferme définitivement ses portes cent ans plus tard en 1978, mais le casino a conservé la structure métallique de la verrière qui protégeait le quai et a installé des rails et un wagon pour un service de restauration.
Espace Berlioz
Le bâtiment est construit en 1877/1878 par l'architecte départementalFrançois Clasquin[76] pour accueillir le casino de la ville. Modifié une première fois en 1905, l'ensemble est de nouveau modifié et modernisé au sortir de laSeconde Guerre mondiale en 1948 par l'architecteJean Bourgon avec notamment la disparition de la galerie en fonte et verre de styleBaltard.
Le casino actuel occupe l'ancienne gare depuis 2001, et l'ancien casino est transformé en Espace Berlioz pouvant accueillir diverses manifestations culturelles et commerciales (cinéma, théâtre, conférences, expositions, marchés de Noël, banquets, réunions...). L'office de tourisme est installé dans la rotonde au nord-est du bâtiment.
Actuellement le bâtiment est fermé en raison d'un défaut de mise aux normes. Il rouvrira après les travaux nécessaires. En revanche, cinéma etoffice de tourisme sont toujours accessibles.
Espace Berlioz.
Office de tourisme.
Office de tourisme.
Ensemble de villas
Les villas remarquables de la rue du Général-de-Gaulle et du Chevalier de Boufflers, en arrière des Thermes Napoléon, sont élevées sur une quarantaine d'années entre 1860 et 1900. Elles présentent une richesse architecturale surprenante et plusieurs portent le label « Fondation du patrimoine », gage de la préservation de l'authenticité des matériaux et des façons de faire de l'époque.
Partie des villas et du coteau de la route d'Épinal.
Destyle néo-gothique flamboyant, sur des plans deViollet-le-Duc, le gros œuvre se termine en 1860 par la tour. Quelques éléments viendront compléter l'ensemble par la suite comme la consécration du maître autel en 1863 par l'évêque de Saint-DiéLouis-Marie Caverot, la sculpture du portail en 1864, ou l'agrandissement de la tribune d'orgue en 1882.
L'église est inscritemonument historique depuis le. La restauration de la toiture de l'église a été évoquée au cours de l'émission du surFrance 2 sur le thèmeSauvons nos trésors, et ce projet a remporté la première place de l'émission[87].
La restauration du toit de l'église a débuté en et s’est achevée en 2019. Le bâtiment est de nouveau accessible depuis.
Lemonument aux morts républicain de la ville se situe à gauche de l'entrée de l'église, sur la place homonyme.
Elle surplombe la ville en étant situé sur le coteau de la vierge. Construite en 1858 dans le mêmestyle néo-gothique que l'église Saint Amé, on peut y voir à l'intérieur de nombreux ex-voto recouvrant les murs, une statue de Saint-Joseph dominant l'autel de marbre blanc et une statue de Sainte-Barbe[88] classée au titre des objets historiques le.
Une statue de Notre-Dame-de-Plombières est installée auXIXe siècle sur ce coteau, à quelques mètres de la chapelle Saint Joseph.
Chapelle Saint Joseph.
Statue Notre-Dame-de-Plombières.
Chapelle la Vierge des champs
Chapelle érigée en 1850[89] en bordure d'une route et en plein milieu du plateau vosgien, elle contient quelques statues de plâtres et des ex-voto dont le plus ancien date de 1906. La toiture a été restaurée en 1998. Les murs extérieurs furent rénové en 2021. Ce lieu est idéalement situé, dans un cadre naturel et historique: les touristes ou les habitants aiment beaucoup s'y arrêter pour se détendre ou pique-niquer.
Chapelle de la maison de retraite
Elle est située au rez-de-chaussée du bâtiment principal de la maison de retraite actuelle[90], dans l'ancien hôpital de la ville. Le vaisseau unique est voûtée en berceau, elle est restaurée simplement avec des murs blanchis en 1936, ce qui met en valeur le décor de mosaïque réalisé par Gentil & Bourdet deBoulogne-Billancourt sur des dessins de Franck Danis.
Lavoir de la Croix de mission
Ce lavoir duXIXe siècle[91] de l'avenue du duc Léopold, est placé sous la protection d'une croix de mission.
Le musée est situé dans la maison queLouis Français (1814-1897) se fit construire en 1875 par Théodore Ballu. À sa mort, le peintre paysagiste de l'École de Barbizon, élève deCorot et natif de Plombières, la lègue à la commune avec les collections qu'elle renferme[92].
Les thèmes principaux de ce musée sont les beaux-arts et les sciences de la nature. On peut y observer une partie de ses peintures, ainsi que des œuvres deCorot,Courbet,Monticelli,Troyon etHorace Vernet. Des salles sur la broderie de Plombières, les aciers polis, les vestiges gallo-romains et des expositions complètent l'offre culturelle du musée.
Le monument est composé d'un obélisque en granit qui constitue un socle au buste sur piédouche en bronze. Deux statues de grande taille ornent la partie inférieure du monument de plan en C : unedryade debout tenant une lyre et s'appuyant sur le tronc d'un chêne, et une évocation deChloé ou une allégorie du Printemps assise sur un rocher jouant de la flûte à deux becs. Une palette de peintre gît au sol à côté de la dryade. Les thèmes choisis rappellent les domaines de prédilection du peintre.
La rue Grillot et route de Remiremont sont situées à l'est de la ville, derrière l'église Saint Amé, en direction deRemiremont. La rue Grillot doit son nom à l'architecte Nicolas Grillot qui travailla beaucoup dans la ville thermale dans la première moitié duXIXe siècle.
Des médaillons de forme ovale en marbre (dépôt dumusée du Louvre) sont également visibles à l'hôtel-de-ville. Ils représentent des empereurs romains, le roiHenri II, et une femme en costume duXVIe siècle.
En face de l'hôtel de ville se trouve la large promenade deMesdames le long de la route de Remiremont.
Ancien hôpital
En 1858,Napoléon III fait construire à cet endroit des écuries pour son équipage, qu'il donne dès 1861 à la commune pour le transformer en hôpital thermal. Ceci est fait dès l'année suivante et est destiné aux étrangers. Il est complété en 1894 par un hôpital annexe, appelé hospice des deux Augustin, destiné aux infirmes et vieillards de la commune, réalisé grâce aux dons d'Augustin Husson et d'Augustin Grillot. En 1925, la ville construit un pavillon d'isolement et un laboratoire de recherches scientifiques subventionné par l'institut d'hydrologie de Paris. La maison de retraite de la ville s'y installe dans les années 1980 jusqu'en 2009.
Ce parc-jardin[97], situé sur le coteau nord-est de la ville, est un endroit de détente et de découverte.
Autrefois cultivé par les religieuses de l'hospice Saint Charles et par des frères de l'école Saint Augustin, les jardins sont abandonnés en 1970. L'association GACI commence le défrichement en 1996 et réhabilite petit à petit le site en augmentant sa surface cultivée, en reconstruisant les murs abandonnés et en réaménageant le site.
L'accro-terrasses, site d'accrobranches juste au-dessus des jardins en terrasse, a aménagé des parcours pour enfants et adultes[98].
Jardins en terrasses et église Saint-Amé depuis le coteau nord.
Jardins en terrasses.
Aménagements dans les jardins en terrasses.
Domaine Sainte Élisabeth
Ancien groupe scolaire privé érigé à l'initiative du curé Edmond Ménestrel (1875-1897)[99] en trois phases : une école de garçons Saint Augustin confiée à la Société des frères de Marie (1877), le patronage Saint Louis-de-Gonzague (1883/1888), une école de filles Sainte Élisabeth-et-Sainte Geneviève confiée aux sœurs de Saint-Charles (1896). Une maison appelée par la suite "chalet des maîtres" existait auXIXe siècle avant la construction du groupe scolaire. En 1924, le patronage est modifié et transformé en salle de spectacle. L'ensemble devient un collège après la Seconde Guerre mondiale jusqu'en 1991. La paroisse le cède à la commune en 1997. La salle de spectacle Cinéduc existe toujours (théâtre et cinéma).
Usine de papeterie du Ban d'Ajol, puis usine de porcelaine, puis usine de ferblanterie de Pruines et Cie[102]
Le site entre l'Augronne, le canal (longtemps appelé canal de la Papeterie) et le ruisseau Saint-Antoine ou des Scieries qui fut d'abord occupé par unepapeterie fondée à la fin duXVIe siècle par François Parisot. Après l'inondation de 1770, elle appartint à Jean Serrier charpentier et aux frères Leau, entrepreneurs de bâtiments à Plombières, qui vendirent leur part àBeaumarchais en 1780. L'établissement inachevé fut vendu en 1788 à Amé Jacquot et Jean Hérisé puis aux frères Desgranges en 1789. Elle revint par mariage au docteur Amé Jacquot en 1814 mais ne fonctionna guère.
En 1839, fut installée une usine deporcelaine utilisant lekaolin de la vallée des Roches au Val-d'Ajol. L'établissement incendié le 23 avril 1842 fut transformé en fabrique de couverts, en 1846 par André Hildebrand propriétaire des forges de la Semouse[103] et de la Forge Neuve[104] avec un atelier de fabrication construit la même année. Victor puis Albert de Pruines, héritiers d'A. Hildebrand construisirent de nouveaux ateliers, logement de contremaître, logements d'ouvriers et un chemin de fer à voie étroite vers les forges de la Semouse et de la Forge Neuve dans la deuxième moitiéXIXe siècle puis atelier de fabrication partiellement reconstruit première moitiéXXe siècle. L'usine métallurgique comptait 500 ouvriers en 1905.
Devenue vers 1960 la Sté De Pruisnes-Ineco spécialisée dans le matériel de restauration pour les collectivités, l'usine est fermée dans les années 1980 et détruite en grande partie en 1996 à l'exception de la cheminée et de l'un des ateliers devenant le centre technique municipal.
L'église Saint Jean-Baptiste[105],[106] est l'église paroissiale de l'ancienne commune de Ruaux, rattachée à Plombières en 1991. L'église est une reconstruction de 1781/1782 par les entrepreneurs Simon Leau et Nicolas Nurdin de Plombières. Elle est de type églises-granges avec de belles pierres de taille soigneusement appareillées. Elle fait l'objet de plusieurs campagnes de restauration (toiture en 1821, décors peints en 1822/1823, flèche en 1871/1872, décor de stuc de la nef en 1879/1880, nouvelle sacristie en 1889/1891, toiture et maçonnerie en 1896/1898)
Chapelle Notre-Dame de la Consolation
Lors du déplacement du cimetière de Ruaux en 1890, on décide de transférer les ossements non identifiés à l'extérieur du village avec la croix de l'ancien cimetière. La chapelle Notre-Dame de la Consolation[107] est érigé en 1899 à proximité de ces ossements.
Le château fort de Ruaux[108] conserve des vestiges duXIe siècle etXIIe siècle au lieu-dit leFays-Bois, ainsi que des restes d'enceinte polygonale duXVe siècle.
Ruines du château des Fées (carte postaleAdolphe Weick).
D'or à la bande degueules chargée de trois alérions d'argent au lambel de même brochant sur le tout.
Commentaires : Plombières a adopté ce blason en 1880, grâce au docteur Liétard qui a voulu rappeler par l'emploi dulambel sur les armes traditionnelles duduché de Lorraine que la ville était l'apanage de « Ferry de Plommières », second fils deFerry III, duc de Lorraine. Le journal illustré de 1865 attribue à la ville un blason d'azur à la fontaine jaillissante d'argent au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or.
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