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Plomb

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Cet article concerne l'élément chimique. Pour les autres significations, voirPlomb (homonymie) etPb.

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Pour l’article ayant un titre homophone, voirPlon.

Plomb
Image illustrative de l’article Plomb
ThalliumPlombBismuth
Sn
 Structure cristalline cubique à faces centrée
 
82
Pb
 
        
        
                  
                  
                                
                                
  
                      
Pb
Fl
Tableau completTableau étendu
Position dans letableau périodique
SymbolePb
NomPlomb
Numéro atomique82
Groupe14
Période6e période
BlocBloc p
Famille d'élémentsMétal pauvre
Configuration électronique[Xe] 4f14 5d10 6s2 6p2
Électrons parniveau d’énergie2, 8, 18, 32, 18, 4
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique207,2 ± 0,1 u[1]
Rayon atomique(calc)180 pm (154 pm)
Rayon de covalence146 ± 5 pm[2]
Rayon de van der Waals202 pm
État d’oxydation4,2
Électronégativité(Pauling)2,33
OxydeAmphotère
Énergies d’ionisation[3]
1re :7,416 63 eV2e :15,032 48 eV
3e :31,937 3 eV4e :42,32 eV
5e :68,8 eV
Isotopes les plus stables
IsoANPériodeMDEdPD
MeV
202Pb{syn.}52 500 aα
ε
2,598
0,050
198Hg
202Tl
204Pb1,4 %stable avec 122neutrons
205Pb{syn.}1,53×107 aε0,051205Tl
206Pb24,1 %stable avec 124neutrons
207Pb22,1 %stable avec 125neutrons
208Pb52,4 %stable avec 126neutrons
210Pb{syn.}22,3 aα
β-
3,792
0,064
206Hg
210Bi
Propriétés physiques ducorps simple
État ordinairesolide
Masse volumique11,35 g·cm-3 (20 °C)[1]
Système cristallinCubique à faces centrées
Dureté(Mohs)1,5
Couleurblanc-gris
Point de fusion327,46 °C[1]
Point d’ébullition1 749 °C[1]
Enthalpie de fusion4,799 kJ·mol-1
Enthalpie de vaporisation179,5 kJ·mol-1 (1 atm,1 749 °C)[1]
Volume molaire18,26×10-6 m3·mol-1
Pression de vapeur1,3 mbar (973 °C)[4]
Vitesse du son1 260 m·s-1 à20 °C
Chaleur massique129 J·kg-1·K-1
Conductivité électrique4,81×106 S·m-1
Conductivité thermique35,3 W·m-1·K-1
Solubilitésol. dansCH3COOH +H2O2[5],

HCl +Br2,
H2SO4 concentré chaud[6]

Divers
No CAS7439-92-1
No ECHA100.028.273
No CE231-100-4
Précautions
SGH[4]
État pulvérulent :
SGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxiqueSGH09 : Danger pour le milieu aquatique
Danger
H360FD,H362,H373,H410,H302+H332,P201,P273,P308 etP314
H360FD : Peut nuire à la fertilité. Peut nuire au fœtus.
H362 : Peut être nocif pour les bébés nourris au lait maternel
H373 : Risque présumé d'effets graves pour les organes(indiquer tous les organes affectés, s'ils sont connus) à la suite d'expositions répétées ou d'une exposition prolongée(indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger)
H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme
H302+H332 : Nocif par ingestion ou par inhalation.
P201 : Se procurer les instructions avant utilisation.
P273 : Éviter le rejet dans l’environnement.
P308 : En cas d’exposition prouvée ou suspectée :
P314 : Consulter un médecin en cas de malaise.
SIMDUT[7]
D2A : Matière très toxique ayant d'autres effets toxiques
D2A,
D2A : Matière très toxique ayant d'autres effets toxiques
cancérogénicité : CIRC groupe 2B; toxicité chronique : saturnisme; embryotoxicité chez l'animal; atteinte du développement post-natal chez l'humain ; toxicité pour la reproduction chez l'humain

Divulgation à 0,1% selon la liste de divulgation des ingrédients
Transport[4]
Code Kemler :
90 : matière dangereuse du point de vue de l'environnement, matières dangereuses diverses
Numéro ONU :
3077 : MATIÈRE DANGEREUSE DU POINT DE VUE DE L’ENVIRONNEMENT, SOLIDE, N.S.A.
Classe :
9
Étiquettes :
pictogramme ADR 9
9 : Matières et objets dangereux divers

9.1
Emballage :
Groupe d'emballageIII : matières faiblement dangereuses.

Unités duSI &CNTP, sauf indication contraire.
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Galène (forme naturelle cristallisée dusulfure de plomb).
Nodules de plomb, raffinés parélectrolyse, à côté d'un cube de 1 cm3 de plomb pur à plus de 99,9 %.

LeplombÉcouter est l'élément chimique denuméro atomique 82, desymbole Pb. Dans lesconditions standard, lecorps simple plomb est unmétal malléable et gris bleuâtre, qui blanchit lentement en s'oxydant. Le motplomb et le symbole Pb viennent dulatinplumbum (le métal plomb).

Le plomb appartient augroupe 14 et à lapériode 6 dutableau périodique. C'est le plus « lourd »[a] des éléments stables[b].

Le plomb est un élémenttoxique,mutagène etreprotoxique[8], sans valeur connue d'oligoélément. Il a en effet été classé commepotentiellementcancérigène en 1980, classé dans legroupe 2B par leCentre international de recherche sur le cancer (CIRC)[9], puis commeprobablement cancérigène pour l'humain et l'animal en 2004[9],[10]. Deux sels de plomb, lechromate et l'arséniate, sont considérés commecarcinogènes certains par le CIRC[9].

Le plomb est uncontaminant de l'environnement, toxique etécotoxique sans effet de seuil, c'est-à-dire que n'importe quelle quantité de plomb dans le sang a des effets délétères sur l'individu[11]. Les maladies et symptômes qu'il provoque chez l'homme ou l'animal sont regroupés sous le nom de « saturnisme », nom provenant de la planèteSaturne à laquelle il est relié symboliquement.

Histoire

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Article détaillé :Histoire de la production du plomb.

Le plomb — relativementabondant dans la croûte terrestre — est l'un des métaux les plus anciennement connus et travaillés. On en a trouvé dans des pigments recouvrant des tombes ou des dépouilles préhistoriques (40 000 ansav. J.-C.), mais aussi des objets.

En dépit de sa haute toxicité, et grâce probablement à sa facilité d'extraction, à sa grande malléabilité et à sonpoint de fusion bas, il a été fréquemment utilisé lors de l'âge du bronze, durci par de l'antimoine et de l'arsenic trouvés sur les mêmes sitesminiers.

Il est mentionné dans lesécritures cunéiformessumériennes — sous le vocablea-gar5[12] — il y a près de 5 000 ans, ou encore dans l'Exode, rédigé il y a environ 2 500 ans. C'est souvent aussi unsous-produit de mines d'argent.

À travers les âges, de nombreux écrits relatent sa présence dans des objets ou à travers les cultures. Les Sumériens, les Égyptiens, les Grecs, les Hébreux ou encore les Romains savaient l'extraire. Ils l'utilisaient pour colorer et émailler descéramiques, lester des hameçons, sceller des amphores, produire desfards, dukhôl ou produire des objets usuels (de 4 000 à 2 000 ans avant notre ère). On trouve aussi destuyaux de plomb sur les sites antiques romains.

Au Moyen Âge, les alchimistes croyaient que le plomb était le métal le plus ancien (et le plus froid) et l'associaient à la planèteSaturne. C'est pourquoi l'intoxication au plomb est appeléesaturnisme[13]. Les alchimistes pouvaient s'y référer sous le terme d'aabam.

Sa toxicité était connue des médecins et des mineurs (esclaves et prisonniers souvent) de l'antiquité. Les Romains l'utilisaient sous forme d'acétate de plomb pour conserver et sucrer leur vin, et s'étaient rendu compte que les gros buveurs, donc de la classe aristocratique, souffraient d'intoxication.

Plus tard, des symptômes spécifiques ont été décrits, associés à des métiers tels que les mineurs, fondeurs, peintres ou artisans fabricants de vitraux.

Le décès d'un enfant en Australie à la fin duXIXe siècle, à la suite d'une intoxication au plomb, fut le premier à sensibiliser un gouvernement. C'est à la suite de l'étude de nombreux cas d'intoxication qu'une réglementation, des recommandations et un dépistage se sont progressivement mis en place dans des pays riches (comme en Europe ou aux États-Unis). Le plomb a ainsi été interdit pour la confection des tuyaux de distribution d'eau potable en Suisse dès 1914[14] mais bien plus tardivement dans les autres pays (par exemple, les peintures au plomb ont été interdites en 1948 en France mais l'interdiction totale pour les canalisations ne date que de 1995[15]).

Isotopes

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Articles détaillés :Isotopes du plomb etPlomb 208.

Le plomb possède 38 isotopes connus, denombre de masse variant de 178 à 215, ainsi que 46 isomères nucléaires. Quatre de ces isotopes,204Pb,206Pb,207Pb et208Pb, sont stables, ou du moins ont été observés stables jusqu'à présent, puisqu'ils sont tous soupçonnés de se désintégrer pardésintégration α enisotopes du mercure correspondants, avec des demi-vies extrêmement longues[16] (qui seraient même supérieures à lademi-vie théorique de ses constituants, les nucléons[c], allant au-delà de10100 années[17],[d]).

Les quatre isotopes stables sont desnucléides primordiaux, produits parprocessus r dans lessupernovas mais surtout dans lescollisions d'étoiles à neutrons. Le plomb 204 est entièrement primordial (il n'est pasradiogénique). Lesplombs 206, 207 et 208 sont aussi les produits finaux de troischaînes de désintégration, respectivement la chaîne de l'uranium 238 (ou duradium), de l'uranium 235 et duthorium 232, mais la proportion de plomb radiogénique est sans doute inférieure à 1 %.

Les quatre isotopes stables,204Pb,206Pb,207Pb et208Pb, sont présents dans la nature dans des proportions qui peuvent varier, mais dans les roches pauvres en uranium et thorium et notamment dans les minerais de plomb (« plomb commun »[18]), ces proportions sont respectivement de 1,4 %, 24,1 %, 22,1 % et 52,4 %. Cinqradioisotopes sont également présents, mais à l'état detraces. Lamasse atomique standard du plomb est de207,2(1)u.

Les isotopes sont parfois utilisés pour letraçage isotopique du plomb et lors d'analyses isotopiques destinées à étudier lacinétique environnementale de certains polluants dans l'environnement (ex :plomb de chasse après avoir été solubilisé dans le sang d'un animal atteint desaturnisme, plomb de retombées industrielles, ouplomb tétraéthyle de l'essence…)[19].

Le plomb géochimique et son extraction

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Plomb natif.

Le « plomb géochimique » (le plomb d'origine naturelle) est présent sous diverses formes dans tous les compartiments environnementaux (hydrosphère, stratosphère, biosphère, atmosphère, mais surtout dans lacroûte terrestre et le sol).

Sachant qu'il y a des échanges permanents entre ces différents compartiments, et que cet élément toxique estbioconcentré dans lachaîne alimentaire, on comprend donc que l'étude et la connaissance de sa cinétique environnementale est un enjeu majeur.

Il est présent sous beaucoup de formes inorganiques notamment dans la croûte terrestre et les minerais. On retrouve ainsi desacétates,nitrates,carbonates,sulfates ou encore duchlorure de plomb. Ces composés inorganiques conduisent rarement à une toxicité aigüe[13].

Leplomb natif pur est rare. On l'extrait actuellement de minerais associés auzinc (lablende), à l'argent et (le plus abondamment) aucuivre. La principale source minérale est lagalène (PbS) qui en contient 86,6 % en masse.

D'autres variétés communes sont lacérusite (PbCO3) et l'anglésite (PbSO4). Aujourd'hui, le recyclage permet d'en récupérer une grande part. La plupart des minerais contiennent moins de 10 % de plomb. Les minerais qui contiennent moins de 3 % de plomb ne peuvent pas être exploités économiquement. Leminerai extrait du sol est concentré pargravimétrie etflottation, puis dirigé vers une usine métallurgique (fonderie).

Production et réserves minières

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Production et réserves minières mondiales de plomb (en milliers de tonnes)[20],[21],[22]
Pays201320142015201620172018201920202021*
Drapeau de la République populaire de ChineChine2 9002 4002 3402 3402 1502 1002 1001 9002 000
Drapeau de l'AustralieAustralie711728652453459432430494500
Drapeau du PérouPérou266278316314307289290242281
Drapeau des États-UnisÉtats-Unis340379367346310280280306300
Drapeau du MexiqueMexique210250254232243240240260270
Drapeau de la RussieRussie19590225250200220220210210
Drapeau de l'IndeInde106106136147170192190204210
Drapeau de la BolivieBolivie829482751101121006590
Drapeau du KazakhstanKazakhstan-38414111286903040
Drapeau de la SuèdeSuède627176797465607070
Drapeau de la TurquieTurquie786574766876706360
Drapeau d'Afrique du SudAfrique du Sud53294140-----

Métallurgie

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Vitrail (les profilés de plomb sont encore utilisés aujourd'hui pour la fabrication desvitraux).

À partir de sulfures

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À la fonderie, le minerai est tout d'abord « grillé » pour oxyder le sulfure et obtenir de l'oxyde de plomb ; lesoufre est éliminé sous forme de dioxyde gazeuxSO2, transformé et valorisé enacide sulfurique. Le minerai grillé est alors introduit, avec ducoke, dans un four à la base duquel on souffle de l'air. La réaction de l'oxygène de l'air avec le coke donne duCO, qui réduit l'oxyde de plomb, donnant ainsi le plomb métallique liquide et duCO2.

À la base du four s'écoulent d'une part le plomb liquide, d'autre part une scorie qui est généralement granulée à l'eau avant d'être mise en décharge.

Le plomb recueilli à ce stade est appelé « plomb d'œuvre » ; il contient encore des impuretés (cuivre,argent,bismuth,antimoine,arsenicetc.) qu'il faut éliminer. Ce raffinage du plomb, encore liquide, se fait dans des cuves, par refroidissement et ajout de divers réactifs (soufre, oxygène, zinc pour capturer l'argent, etc.).

Affinage

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Le plomb affiné est appelé « plomb doux ». Il est coulé et solidifié dans des lingotières avant d'être expédié chez le consommateur ou dans des entrepôts de stockage. Avant la coulée finale, des éléments peuvent être ajoutés en proportions bien définies pour le durcir ou élaborer desalliages (calcium,arsenic,antimoineetc.).

Dans certaines fonderies, on utilise, à côté des concentrés miniers, des matières premières issues du cassage desbatteries, ou des sous-produits d'autres procédés industriels (sulfate de plomb par exemple).

Contaminant métallurgique, parfois

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Paradoxalement, pour des raisons mal comprises, le plomb qui a longtemps été massivement utilisé dans les peintures antirouille (minium de plomb) est aussi, dans certaines circonstances, un « contaminant métallurgique » qui pose des problèmes. Il peut, dans l'industrie nucléaire notamment (où il est très présent parce que comptant parmi les métaux les plusopaques aux rayonnements), contribuer à la dissolution, l'oxydation et la fragilisation d'aciers qui sont exposés à ses alliages[23].

Caractéristiques physiques

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  • Coefficient de dilatation linéique à25 °C : α = 29 × 10−6 K−1.
  • Formule pour lamasse volumique du solide : ρ = 11 343,7 / (1 + 0,000 029 ⋅ t)3 ; avec ρ en kg/m3 et t en °C.
  • Corrélation pour lamasse volumique du liquide : ρ = 10 710 − 1,39 ⋅ (t - 327,46) ; avec ρ en kg/m3 et t en °C ; applicable entre 330 et1 000 °C[1].
  • Corrélation pour la valeur deCp du solide : Cp = 0,113 9 + 4,644 4 × 10−5 ⋅ (t + 273,15) ; avec Cp en kJ/(kg⋅K) et t en °C ; applicable entre 0 et300 °C[1].
  • Corrélation pour la valeur de Cp du liquide : Cp = 0,156 5 − 0,010 66 ⋅ (t + 273,15) ; avec Cp en kJ/(kg⋅K) et t en °C ; applicable entre 330 et1 000 °C[1].
  • Corrélation pour laviscosité dynamique du liquide : μ = 5,645 2 × 10−9 ⋅ t2 − 9,564 25 × 10−6 ⋅ t + 0,005 236 ; avec μ en kg/(m⋅s) et t en °C ; applicable entre 330 et850 °C.
  • Corrélation pour laconductivité thermique du liquide : λ = 3,866 67 × 10−6 ⋅ t2 - 0,081 933 ⋅ t + 18,594 ; avec λ en W/(m⋅K) et t en °C ; applicable entre 330 et850 °C.
Quelques caractéristiques thermodynamiques du plomb[e],[1]
Température
(°C)
Masse
volumique

ρ
(kg/m3)
Viscosité
dynamique

μ
(10−3 kg/(m⋅s))
Conductivité
thermique

λ
(W/(m⋅K))
Capacité
thermique
à pression
constante

Cp
(kJ/(kg⋅K))
Commentaire
−173,1539,60,117 15solide
011 343,735,3
(35,6)
0,129
(0,126 6)
solide
2011 350
(11 324)
solide
2511 31934,6
(35,4)
0,127 7
(0,129 7)
solide
10011 24634,40,131 1solide
327,4610 710
liquide
11 027
solide
fusion
34010 570
35010 5702,462
(2,58)
16,20,151 5
(0,142 8)
liquide
3651,46liquide
40010 510
(10 525)
2,272
(2,33)
15,90,150 8
(0,146 6)
liquide
44110 428
(10 514)
2,116liquide
45010 4502,0815,690,150 1
(0,145 8)
liquide
50010 390
(10 430)
1,893
(1,84)
15,480,149 3
(0,145 1)
liquide
55110 3281,740
(1,700)
15,280,148 6
(0,144 3)
liquide
60010 2701,587
(1,38)
15,070,147 8
(0,143 6)
liquide
70310 1631,349liquide
8449 9921,185liquide
1 726,850,138 1liquide

Utilisations

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Métal ductile

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Le plomb sous forme de métal a été employé depuis l'Antiquité en raison de sa grandemalléabilité etductilité : vaisselle, plaques detoiture et de gouttières. Le plomb continue d'être utilisé également dans laplomberie d'art, à mi-chemin entre lecuvelage et lasculpture. Il a été coulé pour sceller dufer forgé dans la pierre (balustrades).

Il est notamment utilisé dans lesvitraux. La production liée à cette activité est d'environ 100 t/an en France[24].

Plomberie

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Le plomb était employé dans tout le monde romain en raison de sa relative résistance à la corrosion (en milieu non acide) dans l'air et le sol[25] et de son bas point de fusion : on le retrouve dans les conduites d'eau potable (voirplomberie) et les descentes d'eau pluviales.

Revêtement anticorrosion

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Le plomb a beaucoup été utilisé en cuvelage et tuyauterie dans la fabrication de l'acide sulfurique, auquel il résiste par formation d'une couche insoluble et protectrice desulfate de plomb[26].

L'oxyde rouge du plomb, leminium Pb3O4, était utilisé jusque dans les années 1970 comme revêtement anticorrosion.

Batterie d'accumulateurs

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Article détaillé :Batterie au plomb.

Il est largement utilisé aujourd'hui dans les accumulateurs électriques (batteries), qui absorbent l'essentiel de la production de plomb et sont la principale raison des envolées de son cours. Cela a pour conséquence la rentabilité du recyclage de ce métal, notamment enAfrique et enChine où le parc automobile est en pleine expansion.

En 2004, les batteries au plomb, destinées à l'automobile ou à l'industrie, représentent 72 % de la consommation de plomb (53 % automobile, 19 % industrie). Les pigments et autres composés chimiques représentent 12 % de la consommation. Les autres applications (alliages pour soudures, tuyaux et feuilles, munitions, etc.) représentent 16 %.

Protection contre les radiations

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Confinement d'une source radioactive avec des lingots de plomb.

Le plomb (en plaques métalliques, dans du caoutchouc ou dans du verre) sert deprotection contre les radiations pour atténuer lesrayons X et lesrayons gamma grâce à sa densité et à ses propriétés absorbantes : à100 keV, une épaisseur d'unmillimètre de plomb atténue la dose de rayonnement d'un facteur 1 000. D'autres alliages à bas point de fusion comme l'alliage de Newton (50 %Bi, 30 %Sn, 20 % Pb) servent également enradioprotection.

Dans certaines applications très spécifiques enphysique des particules pour lesquelles la radioactivité naturelle duplomb 210 est trop importante[f], les blindages peuvent être issus de lingots de vieux plomb retrouvés dans le toit d'églises anciennes ou dans des épaves vieilles de plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires[27],[g].

Fusible

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Dans le monde de l'électricité, le plomb a longtemps été employé pour la fabrication desfusibles en raison de sa résistance électrique élevée (dix fois celle du cuivre) et de sa basse température de fusion. Le nom « plomb » est encore actuellement utilisé pour désigner les fusibles bien que d'autres matériaux soient employés. Cette utilisation est à l'origine d'expressions comme « faire sauter les plombs ».

Imprimerie

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Enalliage avec l'étain et l'antimoine, il était utilisé pour la fabrication des caractères mobiles d'imprimerie. On l'appelle alorsplomb typographique.

Lubrifiant solide

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En sidérurgie, depuis la fin des années 1940, les bains au plomb (« patentage ») ont permis detréfiler les fils d'acier à des diamètres toujours supérieurs (7, puis 8 mm) sans les rompre, en diminuant suffisamment le coefficient de frottement dans la filière. Le tréfilage produit unécrouissage de l'acier et fournit des aciers à haute limite élastique, dont les principales applications sont les câbles dehauban et les armatures deprécontrainte.

Antidétonant dans l'essence

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En 1920, leplomb tétraéthyle est utilisé comme additifantidétonant (en) dans l'essence parGeneral Motors, malgré les risques sanitaires. Le plomb tétraéthyle ajouté à l'essence est commercialisé sous le nom d'Ethyl, ce qui évite d'évoquer le plomb. Aux États-Unis, l'utilisation du plomb dans l'essence sera interdite dans les années 1980. En Europe, l'essence au plomb a été interdite en 1999. En France, cette prohibition a été effective en 2000[28].

Munitions

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Un des facteurs detoxicité des munitions reste le plomb, massivement utilisé depuis longtemps pour la fabrication de munitions de guerre ou de chasse (grenaille). Avec l'arsenic et l'antimoine qui lui sont associés, il contribue à lapollution induite par les munitions. Dans le cas des plombs de chasse, on retrouve, encore aujourd'hui, des sites contaminés, notamment autour des anciennestours à plomb (bâtiments en forme de tour, spécialement conçus, sur le principe de latour d'impesanteur, pour la production industrielle de lagrenaille de plomb destinée à remplir les munitions (cartouches) dechasse ou deball-trap).

Un semi-conducteur : la galène

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Le cristal degalène, d'abord utilisé comme pigment noir et ingrédient de base pour la préparation dukhôl et du blanc de céruse dans l'Antiquité, offrit, au début duXXe siècle, unsemi-conducteur primitif utilisé dans ladiode Schottky des premiersrécepteurs radio.

Cristal optique

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Prisme optique taillé dans un verre flint.

L'ajout de plomb (ou plus précisément del'oxyde de plomb) à duverre augmente son éclat : c'est là l'origine ducristal vénitien et duverre flint très utilisé en optique. L'association d'un verre flint et d'unverre crown, dans les multiplicateurs de focale typelentille de Barlow, remédie à l'aberration chromatique.

Céramique

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En raison de son éclat et du bas point de fusion de ses silicates, le plomb a également été utilisé pour desglaçures de poteries[29], fréquemment sources desaturnisme.

Cosmétique

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Blanc de céruse obtenu par oxydation de feuilles de plomb.

Pendant la période del'Égypte antique, le plomb permettait de fabriquer unfard appliqué autour des yeux[30]. On utilisait pour lemaquillage leblanc de céruse. Leminium fut d'abord utilisé comme pigment rouge.

Peinture

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Article connexe :Peinture au plomb.

Comme pour lemaquillage, leblanc de céruse et leminium (rouge) furent utilisés pour peindre des tableaux, des meubles, des murs et d'autres produits : jouets, etc.

Réfrigérant à haute température

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Le plomb peut être utilisé comme réfrigérant à haute température, seul, ou fréquemment allié aubismuth qui permet d'abaisser sa température de fusion, facilitant ainsi l'exploitation de la boucle fluide. L'alliage 44,5 % Pb – 55,5 % Bi se liquéfie à125 °C et bout à1 670 °C.

Il est proposé et étudié (seul ou avec lebismuth) comme fluide caloporteur et réfrigérant, en raison de ses propriétéseutectiques dans desréacteurs nucléaires rapides à caloporteur plomb.

Recyclage

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La majeure partie du plomb utilisé pour fabriquer de nouveaux produits est récupérée et recyclée à partir d'autres produits. Le plomb récupéré desbatteries au plomb est l'un des métaux les plus recyclés au monde. Tout le plomb contenu dans ces types de batteries peut être récupéré et recyclé pour de nouvelles batteries. Les taux de récupération enEurope et enAmérique du Nord sont proches de 100 %[31].

Le plomb comme contaminant de l'environnement

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Émission de plomb dans l'air (à gauche) et dans l'eau (à droite en rouge) pour tout leCanada, de 1990 à 2014. Ce graphique montre l'effet d'une catastrophe industrielle minière en termes de rejets (rupture de la digue de confinement des boues polluées, lors de larupture de la digue de mont Polley).

Le plomb compte avec le mercure et le cadmium parmi les trois contaminants métalliques les plus toxiques et présents de l'environnement de l'anthropocène.

Les analyses descarottes de glace polaires arctiques et antarctiques[32] ou de glaciers montrent qu'il était quasiment absent de l'atmosphère pré-industrielle, sauf dans l'Antiquité gréco-romaine où les fonderies de plomb ont pollué l'environnement[33],[34], parfois à un degré dépassant celui des retombées de plomb de l'essence dans les années 1970[35], signature également retrouvée dans les sédiments des ports de l'Antiquité[36].

La métallurgie antique de l'argent et du plomb a injecté une grande quantité de vapeur de plomb dans l'atmosphère, dont on trouve des traces fossiles dans lestourbières d'Espagne, d'Écosse et desîles Féroé, dans les glaciers dumont Blanc[37] et dans les couches annuelles de la calotte glaciaire du Groenland, avec dans ce dernier cas un niveau de détail « stupéfiant » selon Dennis Kehoe (historien du droit économique romain à l'Université de Tulane de la Nouvelle-Orléans)[38]. L'étude de ces dépôts a montré que les variations de ce plomb suivent fidèlement les grands événements historiques (dont les guerres menées par Jules César), montrant l'expansion, la vie et l'effondrement de l'économie romaine fondée sur la monnaie d'argent dite « denarius » avec laquelle tout était payé dans l'Empire[38]. Chaque pièce d'argent coulée impliquait une pollution de l'air par le plomb, et la précision des mesures de plomb dans la glace qui était environ bisannuelle est maintenant presque mensuelle, bien plus précise que dans les tourbières. L'étude la plus récente (2018) portée par Andrew Wilson (archéologue de l'Université d'Oxford) a pu mesurer le plomb avec12 mesures par couche annuelle sur environ 400 m d'épaisseur de glace groenlandaise (formée entreav. J.-C. etapr. J.-C.). Le plomb naturel (volcanique) a été évalué et soustrait du total, offrant une chronologie, d'une précision inégalée, très détaillée de 1 900 ans de pollution romaine, maximale à l'apogée de l'Empire lors du premier siècle de notre ère (six fois plus que lors duXIe siècle av. J.-C.) et qui a brutalement retrouvé les niveaux pré-romains juste après la grande épidémie depeste antonine (), et ce pour environ un demi-siècle. Au milieu de l'ère romaine, l'activité des gisements d'Espagne (haut lieu de la fusion du plomb-argent et du mercure romains, lors des derniers siècles) est aussi enregistrée dans la glace[38]. Les modèles de circulation atmosphérique indiquent que cette pollution (jusqu'à unmicrogramme de plomb par mètre carré) avait comme principale source l'ouest de l'Empire romain (Europe occidentale et septentrionale). La quantité de plomb accumulé sur le Groenland dans les années 1990 était50 fois plus élevée, relativise Joe McConnell, chercheur du Desert Research Institute de Reno, Nevada et co-auteur principal de l'étude[38]. L'étude montre quelques déconnexions entre les pics de pollution par le plomb et la production connue de pièces d'argent, évoquant un possible stock spéculatif de l'argent (pour une future transformation en pièces de monnaie), ou d'autres pics de fusion de plomb (pour usage militaire par exemple)[38].

Depuis, l'homme a extrait du plomb des minerais et en a introduit dans labiosphère (dans tous les milieux) une quantité croissante, sous diverses formes.

Depuis larévolution industrielle, lapollutionroutière etindustrielle, les guerres ainsi que la chasse et la pêche (munitions et agrès à base de plomb) sont à l'origine d'apports de plomb parfois considérables.

Selon Laurence Lestel (2002)[39], hors séquelles de la Première Guerre mondiale, ce sont environ 13 millions de tonnes de plomb anthropique qui ont été introduites dans l'environnement en France depuis le début duXIXe siècle, pour 1/3 avant 1914, pour un petit quart durant l'entre-deux-guerres et durant la Seconde Guerre (1918-1945), le reste correspondant à l'après-guerre, même si après les années 1970 des efforts ont été faits pour diminuer certains usages (depuis que l'essence ne contient plus de plomb, c'est le tir qui est la première source environnementale de pollution par le plomb). Ce plomb a été diffusé dans tous les compartiments de l'anthroposystème (produits finis tels que canalisations, peintures, etc.), et comme déchets perdus dans l'air, l'eau, et le sol (dont plombs de pêche et surtout plomb de chasse, tir sportif et de ball-trap). Le recours à l'histoire environnementale et à l'histoire des techniques est nécessaire pour anticiper ses effets futurs sur l'environnement[40].

Ainsi et à titre d'exemple, dans lesannées 1970, le taux de plomb des glaces du pôle Nord avait augmenté d'un facteur 20 environ, à la suite d'une élévation de lapollution de l'air par le plomb dans l'hémisphère Nord (en grande partie à cause du plomb de l'essence)[41]. En France, l'INRA et les universités régionales ont, dans les années fin 1990 - début 2000, montré qu'environ 45 000 tonnes de plomb se sont ajoutées au fond pédogéochimique naturel des sols forestiers et cultivés de la seule région Nord-Pas-de-Calais (pendant qu'une autre partie était lessivée vers les mers)[42],[43],[44]. De nombreuses analyses sous-estiment la présence du plomb dans le sol, car elles sont faites à partir d'échantillons de sols ou vases finement tamisés et ne prennent pas en compte les munitions ou morceaux de plomb. Le plomb peut en outre agir ensynergie avec d'autreséléments-traces métalliques toxiques ou non et d'autres polluants (organiques ou acides par exemple). Or, dans cette même région, le plomb, le cuivre, le cadmium, le mercure et le sélénium sont aujourd'hui trouvés dans les couches récentes labourées à des taux de 84 % à 225 % plus élevés que dans les sols sous-jacentsa priori pas ou peu pollués[45].

En Espagne en 2005, les pêcheurs perdaient environ 100 t d'agrès en plomb par an dans l'environnement, et les environ200 millions de cartouches tirées par environ1,5 million de chasseurs et pratiquants de tir/ball-traps en ajoutaient environ 6 000 t/an (en zones humides et sèches) ; ce plomb est responsable d'intoxications mortelles de plusieurs millions d'oiseaux par an[46],[47]. Au Canada, les pêcheurs perdent environ 500 t de plomb lors de leurs activités[48], et aux États-Unis, ce sont environ trois millions de tonnes de plomb qui ont ainsi été dispersées durant leXXe siècle (60 000 t/an au début duXXe siècle)[49].

Les œufs de poule issus de petites fermes[50] et plus encore des poulaillers urbains[51] ou domestiques[52] en contiennent parfois des doses préoccupantes : par exemple, on en a trouvé de moins de 0,05 µg/g (limite de détection) à 0,97 µg/g aux États-Unis pour l'intérieur de 24 œufs pondus par dix poules d'un poulailler domestique installé près d'un mur dont la peinture contenait du plomb (jusqu'à 1,8 µg/g retrouvé dans les coquilles)[53].

Le plomb n'est ni dégradable ni biodégradable. En tant que contaminant du sol, il est très stable : sademi-vie géochimique, c'est-à-dire le temps au bout duquel la moitié de ce plomb s'est dispersée hors du compartiment de l'environnement où il est, serait d'environ7 siècles[54], mais il se montre bien plus mobile (etécotoxique car alors plus biodisponible) dans les milieux naturellement acides ou touchés par l'acidification anthropique. Les analyses dechair deprédateurs situés en tête deréseau trophique donnent des indications sur labioconcentration du plomb dans la chaîne alimentaire, et celles du (vrai)miel donnent aussi des indications sur la teneur moyenne de l'environnement prospecté par les abeilles qui ont fait ce miel[55]. L'analyse isotopique de ce plomb renseigne aussi sur l'origine du plomb trouvé[56].

Chez l'humain

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L'emploi historique du plomb pose des problèmes de toxicité liés à l'absorption de particules de ce métal par les organismes vivants. C'est pourquoi le plomb est dorénavant proscrit pour une certaine gamme de produits : les peintures, les meubles, les crayons et pinceaux pour artiste, les jouets, l'eau et les aliments, les ustensiles de cuisine au contact des aliments, les bavoirs pour bébés et les cosmétiques[57].

Toutefois, chaque pays possède sa propre réglementation ; ainsi, au Royaume-Uni, les plaques de plomb sont encore utilisées en toiture alors qu'en France, elles sont interdites[réf. nécessaire] (hormis dans le cadre de certains monuments historiques, on utilise lezinc, qui a la même apparence une fois oxydé et qui est beaucoup plus léger).

Imprégnation des populations humaines

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Article détaillé :Saturnisme.

L'imprégnation est souvent plus élevée dans les régions industrielles minières respectivement concernées par l'extraction et le travail de ce métal, mais de très nombreuses sources d'exposition existent, souvent ubiquitaires, comme les anciennes peintures au plomb, d'anciens émaux au plomb, le plomb de chasse[58] et de pêche… qui expliquent une grande variété de cas d'intoxications.

On s'inquiète le plus de l'exposition périnatale (1000 premiers jours de la vie à partir de la conception).

En 2018 en France, le « Voletpérinatal » duprogramme national debiosurveillance a publié une nouvelle évaluation de l'imprégnation desfemmes enceintes pour le plomb (et pour12 autres métaux ou métalloïdes ainsi que quelques polluants organiques).

Le taux de plomb a été analysé sur des prélèvements de sang decordon ombilical de 1 968 femmes venant d'accoucher. Elles faisaient toutes partie de la « cohorte Elfe », un panel ne comprenant que des femmes ayant accouché en France en 2011 horsCorse etTOM)[59].

Lamoyenne géométrique était de 8,30 μg de plomb par litre de sang de cordon, soit un peu moins que lors des études antérieures, françaises et étrangères, confirmant une amélioration qui a commencé avec l'interdiction de l'essence plombée dans les années 1990[59]. Dans 1 % des cas, les50 μg/l étaient néanmoins dépassés[59]. Dans ce panel, le risque de plombémie élevée du cordon était corrélé à une consommation plus élevée detabac, d'alcool, d'eau du robinet, depain, delégumes, decoquillages etcrustacés[59], avec un facteur aggravant pour certains pays de naissance de la mère[59] ; les mères ayant augmenté leur consommation de produits laitiers lors de la grossesse présentaient une plombémie de cordon plus basse[59].

Toxicité, reprotoxicité, écotoxicité

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Cette petite bille de plomb était la dose à ne pas dépasser dans la nourriture alimentaire, pour37 jours, pour un être humain adulte avant 2006 (pour ne pas dépasser 3 mg pour tout le corps, soit 50 µg/kg de poids corporel). Depuis, l'OMS a réduit la dose hebdomadaire tolérable (DHT) à 25 µg/kg de poids corporel (soit une dose journalière tolérable de 3,6 μg/kg/j pour l'adulte ; ne s'applique pas aux enfants)[60], puis, en 2011, a retiré ce seuil, car cette dernière dose de 25 µg/kg est encore source de baisse deQI de trois points chez l'enfant et est source de risques cardiovasculaires pour l'adulte[61],[62].

Beaucoup d'usages historiques du plomb ou de ses composés sont désormais proscrits en raison de latoxicité du plomb pour lesystème nerveux et la plupart des organes vitaux (saturnisme). Il a été récemment (2007) montré que — même à faible dose — le plomb a aussi un effetcytotoxique sur lescellules souches dusystème nerveux central (de même que de faibles doses de mercure ou de paraquat)[63].

Toxicité

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Article détaillé :Saturnisme.

Un risque existe dès que du plomb ou certains de ses composés peuvent être inhalés (sous forme de vapeur ou de poussière) ou ingérés, et assimilés par l'organisme. Le passage percutané est également possible. Les principales voies de transport sont l'eau, l'air et les aliments.

Lesenfants etfemmes enceintes, puis lespersonnes âgées y sont les plus vulnérables.

  • L'embryon et le fœtus : ils ne sont pas protégés par leplacenta et y sont extrêmement sensibles, avec des effets différés graves (débilité mentale) pour de faibles doses d'exposition au stade fœtal.
  • Les enfants : ils sont souvent les plus touchés, car leur organisme absorbe proportionnellement plus de plomb que celui des adultes. En effet, le système nerveux des enfants et leur squelette sont en développement continu, et leur absorption digestive est trois fois} plus élevée que celle des adultes. Ceci les rend beaucoup plus sensibles vis-à-vis de l'exposition au plomb. L'intoxication de l'enfant est souvent asymptomatique ; c'est alors durant la scolarisation que des effets, comme la baisse duQI, l'anémie, des troubles du comportement, des problèmes de rein, des pertes auditives, se feront ressentir.
    Les risques d'intoxication au plomb sont accrus pour les enfants qui jouent au sol, sont plus en contact avec des poussières ou jouent avec des écailles de peinture ou des objets à base de plomb et portent naturellement souvent les doigts ou les objets à la bouche. En suçant ou en manipulant un objet ou jouet en plomb ou peint au plomb, ils peuvent se contaminer avec des microparticules de plomb ou avaler certains objets (grenaille de plomb par exemple). Il arrive qu'ils se fassent les dents sur des objets peints (par exemple, les rebords de châssis de fenêtre)[64].
  • Les personnes âgées : en vieillissant, l'organisme élimine moins bien le plomb, et le plomb désorbé de l'os lors d'uneostéoporose passe dans le sang et recontamine la personne.

Des seuils ont autrefois été fixés, mais ils n'ont plus de sens : le plomb est toxique quelle que soit sa dose, et il n'existe pas de seuils de tolérance au plomb, notamment pour les catégories de personnes décrites ci-dessus. Le toxicologue se réfère néanmoins encore parfois à différents types de références (seuils, normes ou doses tolérables ou admissibles), dont : « Dose Journalière Admissible » (DJA), « Dose Journalière Tolérable » (DJT), « Dose hebdomadaire tolérable » (DHT) ou « Dose hebdomadaire tolérable provisoire » (DHTP), « Dose Limite Annuelle » (DLA)…

En 2011, sur la base des analyses dose-réponse relatives au plomb dans l'alimentation, le comité de l'OMS chargé de réviser la DHTP de 25 μg par kilogramme de poids corporel (PC) précédemment établie par lui a constaté que ce seuil était inapproprié puisque manifestement encore associé à« une diminution d'au moins 3 points de QI chez les enfants et à une augmentation de la pression artérielle systolique d'environ3 mmHg (0,4 kPa) chez les adultes. Ces changements sont importants lorsqu'on les considère comme un changement dans la distribution du QI ou de la pression de la population au sein d'une population. Le Comité a donc conclu que la DHTP ne pouvait plus être considérée comme une protection de la santé et a été retirée. »[61] Le comité invite aussi à mieux évaluer l'exposition à d'autres sources de plomb qu'alimentaire.

LeCentre international de recherche sur le cancer (CIRC) estimait en 2010 qu'il y avait des preuves suffisantes decancérogénicité des composés de plomb inorganiques (tumeurs rénales et cérébrales chez les animaux de laboratoire), mais que les preuves de cancérogénicité pour les composés organochlorés étaient inadéquates.

Les études degénotoxicité et d'inhibition de la réparation de l'acide désoxyribonucléique (ADN) suggèrent un mode d'action non ADN-réactif pour sa cancérogénicité[61],[62].

Reprotoxicité

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Plusieursétudes transversales ont établi qu'une exposition au Plomb est facteur dedélétion de la spermatogenèse et de la motilité dusperme. Selon une étude européenne publiée en 2003, environ 450 μg de plomb par litre de sang serait le seuil sous lequel le plomb n'aurait probablement pas d'effet détectable en termes de difficulté augmentée à avoir un enfant[70]. Au-dessus de ce seuil, la relation exposition-réponse est linéaire concernant le délai à concevoir un enfant. La forme du spermatozoïde et l'intégrité de la chromatine de son noyau sont altérés par le plomb (mauvaise condensation de la chromatine du spermatozoïde, peut-être car le plomb entre en compétition avec le zinc, qui est essentiel pour la compaction de l'ADN assurée par les protamines, riches en cystéine). Le sperme serait alors moins fécondant et son ADN serait dégradé. En outre, uneperoxydation lipidique peut être induite par le plomb ; elle affecterait lemalondialdéhyde libéré dans le liquide séminal, qui dégraderait à son tour la motilité des spermatozoïdes[71]. Cet aspect n'est pas pris en compte en France par les tableaux de maladies professionnelles, bien qu'une enquête SUMER ait montré que de nombreux travailleurs sont encore exposés au plomb, notamment dans le domaine de la construction : 2 % des salariés, soit environ 25 000 personnes dont 85 % des étaient des hommes. 82 % des cas détectés sont des intoxications mineures, mais le plomb est toxique pour le spermatozoïde à faible dose[72].

Écotoxicologie

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Article détaillé :Saturnisme animal.

Le plomb sous forme pure et fine, sous forme de sels simples ou de composé organique (plomb tétraéthyle, qui est par ailleurs très volatil) estplus ou moins facilement assimilé par tous les organismes vivants (faune, flore, fonge, bactéries). Il est hautementécotoxique pour presque toutes les espèces connues, hormis de très rares exceptions (quelques bactéries ou de rares plantes métallo-tolérantes comme la variétéArmeria maritima hallerii).

Les sels de plomb sont peu solubles dans l'eau salée ou dure (la présence d'autres sels réduit la disponibilité du plomb pour les organismes en raison de précipitations de plomb). De manière générale, l'acidification d'un milieu (ou d'un tissu vivant comme l'écorce) augmente la solubilité, la mobilité et la biodisponibilité du plomb. Les résultats des tests de toxicité doivent donc être traités en tenant compte du contexte et de ses évolutions, sauf quand la dissolution de plomb est directement mesurée. Le plomb est toxique à n'importe quelle dose : dans l'eau à0,2 mg/l, la faune aquatique s'appauvrit, et à partir de0,3 mg/l, les premières espèces de poisson commencent à dépérir[73].

Les champignons captent et stockent très bien le plomb, et jouent un rôle important dans le cycle toxique du plomb, au point qu'ils pourraient être utilisés pour dépolluer (fongoremédiation).

Labiodisponibilité du plomb pour les végétaux est très aggravée en contexteacide ou acidifié et quand le plomb est sous forme de très fines particules. Ainsi, pour lasalade, le transfert sol-racines-feuilles augmente de 20 % si le plomb y est présent sous forme dePM2,5 plutôt que sous forme dePM10[74]. Certains champignons l'assimilent et le stockent très facilement, sans en mourir, et l'activité rhizosphérique semble favoriser la solubilisation du plomb et son transfert dans les plantes, d'autant plus que le sol est acide ouacidifié[74].

Le plomb est hautement toxique pour de nombreux invertébrés, particulièrement pour les invertébrés d'eau douce (dès 0,1 et GT40 mg/l en eau douce[75]). Les invertébrés marins le tolèrent mieux (résistant à des doses20 fois plus élevées, mais néanmoins avec une toxicité manifeste dès 2,5 et GT500 mg/l). Certains invertébrés montrent des capacités d'adaptation ou se montrent plus « tolérants » au plomb que les autres[75]. Les adaptations de certains invertébrés aquatiques aux conditionshypoxiques peuvent être inhibées par des taux élevés de plomb[75].

  • Nématodes : s'ils consomment des champignons ou des bactéries contaminés par du plomb, ils présentent des troubles de la reproduction.
  • Crustacés terrestres : certains, comme lesCloportes, semblent particulièrement résistants au plomb.
  • Insectes : les larves sont probablement plus vulnérables au plomb que les adultes : des chenilles nourries avec des aliments contenant des sels de plomb présentent des troubles du développement et de la reproduction[75].

Les mammifères subissent globalement les mêmes effets que l'être humain.

La toxicité du plomb varie selon les espèces de poissons, avec des CL50 96-h allant de1 à27 mg/l en eau douce, et440 à540 mg/l en eau dure ou salée (le plomb se dissout moins bien dans l'eaudure)[75]. Les œufs et très jeunes poissons y sont plus vulnérables que les adultes ; une difformitéspinale et un noircissement de la région caudale font partie des symptômes d'intoxication. Ladose limite toxique maximale acceptable (MATC pour les anglophones) pour le plomb inorganique varie de0,04 à0,198 mg/l (selon les espèces et les conditions, mais les composés organiques sont plus toxiques encore ; la présence de calcium ou autres ions non toxiques en solution diminue la toxicité aiguë du plomb[75].

Chez lesamphibiens, les œufs degrenouilles et decrapauds sont vulnérables à des teneurs inférieures à1 mg/l eneau stagnante et0,04 mg/l eneau courante, avec des arrêts de développement de l'œuf ou retards d'incubation. Les grenouilles adultes sont affectées à partir de5 mg/l dans l'eau, et le plomb ingéré par les amphibiens (insectes contaminés, vers de terre, etc.) a des effets toxiques observés à 10 mg/kg[75].

Des sels de plomb ajoutés dans la nourriture intoxiquent les oiseaux à partir d'environ 100 mg/kg de nourriture. L'exposition decailles (de l'éclosion à l'âge de la reproduction) à une nourriture contenant 10 mg de plomb par kilogramme induit des effets sur la production d'œufs[75]. On a peu d'informations sur les effets des composés organoplombiques (par exemple, des composés trialkyllés affectent lesétourneaux dès 0,2 mg/j, 2 mg/j étant invariablement fatal[75]). L'ingestion degrenaille de plomb est très toxique pour tous les oiseaux. C'est une cause très fréquente de saturnisme aviaire.

Dans les jouets

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Mise au jour du problème

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Depuis 2007, les médias ont relaté de plus en plus de rappels massifs de jouets. De grands groupes commeMattel, dont plusieurs jouets ont été rappelés en 2007[76],[77], ont eu beaucoup de soucis avec des jouets contaminés au plomb. Ainsi, en 2007, l'industrie du jouet (22 millions de dollars) a particulièrement été touchée. Sur81 rappels de jouets, la moitié impliquait six millions de jouets ayant une peinture à base de plomb excédant les limites autorisées. Le problème vient notamment du fait que les grands groupes comme Mattel sous-traitent leur production dans des pays comme laThaïlande et laChine[78],[79] où la réglementation et le contrôle des produits finis sont moins courants. S'ajoute à cela un manque de personnel et de budget pour les sociétés de production ainsi qu'un faible nombre de moyens mis en place au niveau des dépistages. Ce sont les enfants des pays en voie de développement qui sont les plus affectés par un taux de plomb élevé.

C'est en 2006 que la problématique a éclaté au grand jour avec la mort par empoisonnement au plomb d'un enfant âgé de4 ans aux États-Unis. L'autopsie a révélé la présence d'un pendentif en forme de cœur dans l'abdomen ; le pendentif contenait 99,1 % de plomb[80].

Depuis, il existe une prise de conscience de la part des pays riches vis-à-vis de ce problème. Ainsi, des associations comme « Kids in Danger » aux États-Unis sont apparues ainsi qu'une ré-actualisation des lois au Québec et en France notamment. Depuis que la problématique est connue de tous, de nombreuses études et analyses ont eu lieu ainsi ; de nouveaux composés nocifs (arsenic et phtalates) ont été trouvés dans les jouets mais les cas restent plus rares[81].

Dépistage du saturnisme

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Laplombémie de l'enfant est généralement mesurée à partir d'une simple piqûre au doigt, à l'hôpital. Le résultat fourni est enµg/l. Les plombémies détectées chez l'enfant s'étendent de 5 à 1 400 ppm.

Chez l'adulte, une plombémie est considérée comme « normale » si inférieure à 0,4 ppm, et la plomburie doit être inférieure à 0,08 ppm.

D'autres techniques de mesure sont possibles, en particulier dans les pays en voie de développement particulièrement touchés par le saturnisme. La tendance est d'utiliser desbiomarqueurs humains, et d'échantillonner autre chose que le sang qui ne traduit que l'intoxication éventuelle du moment, alors que les cheveux[82], les dents de lait[83] ou les ongles[84] ont accumulé du plomb sur une plus longue période. On peut ainsi retrouver dans les cheveux une concentration en plomb dix fois plus élevée que celle présente dans l'urine ou le sang. Il est aussi plus aisé d'échantillonner, conserver et transporter desphanères (cheveux, ongles) que des solutions susceptibles de se dégrader.

L'analyse implique de passer d'un composé solide à un liquide (par dissolution à chaud dans un acide fort en général), ce qui permet la destruction de toute matière organique. Pour les dents, l'émail est attaquée par un mélange HCL/glycérol. L'analyse se fait généralement par absorption atomique de flamme. L'utilisation d'échantillons certifiés (CRM) est un des éléments de validation des méthodes.

Un questionnaire vise à rechercher l'origine de l'intoxication. À titre d'exemple, auKenya, un enfant vivant dans une maison peinte avait en moyenne une plombémie de 30,2 ± 2,9 µg/g alors qu'un enfant vivant dans une maison non peinte avait en moyenne une plombémie de 19,8 ± 0,9 µg/g.

Il existe d'autres types de matrices pour lesquelles il est important de connaître le taux de plomb (eau, vin, bières, jus de fruits, fruits et légumes, viandes, poissons, crustacés, champignons, lait, fromages…). Les analyses sont parfois complexes car mettant en jeu des réactions de co-précipitations ou dérivations pour pouvoir travailler avec ce type de matrices.

De nouvelles techniques d'analyse pourraient se développer, dont peut-être les analyses parSpectrométrie de fluorescence des rayons X. Des appareils portables (pistolets de fluorescence à rayons X) permettent de faire un premier diagnostic sur le terrain ; il suffit de pointer le pistolet sur un jouet pour avoir une mesure instantanée du plomb total présent à sa surface ou juste sous sa surface. Ces appareils sont encore couteux (ex. : ±30 000 $ pour un analyseur portable[85]).

Des études sur l'animal se poursuivent (rats, souris…) pour évaluer plus finement l'impact de la présence de plomb (dont dans les jouets) sur la physiologie, le comportement et la psychologie du développement, des enfants en particulier[86].

Enfin, des procédés visant à traiter les eaux contaminées existent ou sont actuellement en développement, comme des membranes à base de matériaux composites qui, après toute une série d'équilibres avec le plomb en solution, vont pouvoir le capter intégralement en une soixantaine de minutes[87].

Prévention et traitement

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Des hôpitaux distribuent dorénavant des fiches explicatives[88] aux parents dans lesquelles ils incitent les familles à venir faire des visites de contrôle de dépistage du plomb surtout s'ils habitent dans une zone à risque (vieilles maisons, proximité d'usines…). Ils leur expliquent aussi notamment quelles sont les sources d'intoxication, les risques que cela implique, et comment combattre cela. Ainsi, une nourriture riche en fer (haricots, épinards…) et en calcium (fromage, lait…) est préconisée.

Au cas où un enfant serait amené à être intoxiqué, son taux de plomb dans le sang peut être abaissé. Pour cela, des lavages gastriques ou encore l'ajout d'agent complexant comme l'EDTA peuvent être effectués. Toutefois, ce ne sont que des techniques visant à baisser la teneur en plomb dans l'organisme, mais en aucun cas elles ne peuvent éliminer tous les effets négatifs[89].

Données économiques

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Le plomb est considéré comme uneressource non renouvelable. Après la faillite et/ou le rachat de quelques producteurs importants, le marché est concentré autour des besoins du bâtiment, des batteries, des munitions ainsi que de la radioprotection.

En 2013, le groupeEco-Bat Technologies, qui recycle le plomb de batteries et produit divers produits en plomb ou à base de plomb, se présente comme leader en France où il opère sous le nom de marque « Le Plomb français », en Europe et dans le monde.

Prix

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Même pour des métaux assez communs comme le plomb et en dépit de sa toxicité qui a fait cesser une grande partie de ses usages (peinture, émaux, cristal…), leur caractère stratégique peut être source de fortes évolutions du prix.

Le plomb est unmétal stratégique dont le prix de vente est très irrégulier, coté en dollars US, en particulier à laBourse des métaux de Londres[90]. Sur les dix dernières années, les cours ont évolué entre 400 et 3 665 $/t.

En raison de sa toxicité, les interdictions d'usage du plomb se multiplient dans le monde, ce qui aurait dû faire baisser son prix. Mais paradoxalement, c'est le métal dont le prix a le plus augmenté en 2007, face à la demande chinoise de batteries selon les uns, face à un marché qui s'est refermé et qui est contrôlé par quelques grands groupes selon les autres ; rachats et/ou fermeture d'usines (fermeture deMetaleurop Nord en France par exemple), usines en difficultés pour cause de pollution et problèmes sanitaires (ex :Bourg-Fidèle), fermeture enAustralie en 2007 de la mineMagellan (3 % de la production mondiale, plus grande mine du monde), suivie d'une explosion dans une raffinerie (Doe Run) du Missouri qui a encore fait grimper les prix. En six mois, le prix du plomb a doublé, il a été multiplié par sept en quatre ans, atteignant un record en (3 655 $/t, contre 500 $/t en 2003). Le, son prix dépassait celui de l'aluminium avant de dépasser celui duzinc. Dix ans plus tard, en, il se vendait à 2 037 €/t (2 281 $/t), soit + 26,6 % sur un an[91].

Production mondiale

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La demande grimpait de 2 % par an jusqu'en 2004 (à 80 % pour fabriquer des batteries). Le stock mondial mi-2007 est tombé à 30 000 tonnes, « soit deux jours de consommation »[92]. La Chambre syndicale du plomb voit une vertu positive à cette demande : elle devrait encourager un meilleur recyclage des batteries (de130 euros la tonne, leur prix a bondi à350 euros en un an)[92].

Consommation mondiale 2004 :
7 082 milliers de tonnes (kt)
Production mondiale de plomb métal 2004 :
6 822 kt
ContinentMilliers de tonnes
Asie2 8702 880
Amériques2 0302 009
Europe2 0111 551
Afrique131101
Océanie40281
graphe historique des tonnages extraits
Évolution de la production de plomb, extrait dans différents pays.
Production minière[h], les principaux producteurs en 2014[93]
PaysProduction (t)Mondial (%)
1Chine2 850 00052,6
2Australie711 00013,1
3États-Unis340 0006,3
4Pérou266 5004,9
5Mexique250 0004,6
6Russie143 0002,6
7Inde105 0001,9
8Bolivie82 1001,5
9Turquie78 0001,4
10Suède59 6001,1
Total monde5 414 000100

Le plomb métallique estproduit dans des usines appelées fonderies, dont les matières premières proviennent soit de mines (concentrés miniers) soit du recyclage (en particulier le recyclage des batteries usagées). Sur les6,8 millions de tonnes de production, environ3 millions proviennent de concentrés miniers et3,8 millions du recyclage.

Le recyclage est devenu maintenant la première source de plomb[réf. nécessaire].

En résumé, la consommation mondiale de plomb ne cesse d'augmenter depuis le Moyen Âge. Depuis deux décennies, elle tend à stagner dans les pays développés car ceux-ci ont pris conscience des dangers liés à sa toxicité. Ils ont cherché des substituts au plomb et ont mis en place un certain nombre de normes liées à son utilisation. Par contre, des pays en voie de développement continuent de l'utiliser pour certains usages ailleurs interdits et leur consommation de plomb ne cesse d'augmenter faute d'utilisation d'alternatives au plomb[13].

Commerce

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En 2014, la France est nette importatrice de plomb, d'après les douanes françaises. Le prix moyen à la tonne à l'import était de 1 830 [94].

Règlementation

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Cette règlementation varie selon les pays et les époques. Dans l'Union européenne le plomb a peu à peu été interdit pour un certain nombre d'usages (en commençant par les peintures et les contenants alimentaires, les tuyaux d'adduction d'eau), et il doit légalement être recherché parmi quelquespolluants « prioritaires », notamment dans l'eau potable, l'air et lesaliments, où il ne doit pas dépasser certaines doses.

À titre d'exemple :

Symbolique

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Lesnoces de plomb symbolisent les14 ans demariage dans la tradition française.

Le plomb est le5e niveau dans la progression de laSarbacane sportive.

Le plomb symbolise la lourdeur, l'oppression :un sommeil de plomb,un soleil de plomb,une chape de plomb,un projet qui a du plomb dans l'aile.

Calendrier républicain

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Dans lecalendrier républicain, lePlomb était le nom attribué au27e jour du mois denivôse[98].

Notes et références

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Notes

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  1. Quand on parle d'élément léger ou lourd, on fait en réalité référence aunuméro atomique, qui pour l'essentiel va de pair avec lamasse atomique. Le métal plomb n'est en revanche pas le corps simple le plusdense (c'est-à-dire de plus grandemasse volumique), dépassé notamment, en ce sens, par l'osmium (dont le numéro atomique n'est que de 76).
  2. Unélément stable est un élément chimique dont au moins unisotope eststable.
  3. C'est en effet possible qu'une structure composite soit intrinsèquementplus stable que ses constituants ; on peut prendre par exemple un hydrocarbure incorporant ducarbone 14 et dutritium : la molécule peut être plus stable que les atomes dont elle est constituée.
  4. Ces demi-vies prédites sont de :
    204Pb : 2,3 × 1035 – 1,2 × 1037 a
    206Pb : 1,8 × 1065 – 6,7 × 1068 a
    207Pb : 3,6 × 10152 – 3,4 × 10189 a
    208Pb : 1,2 × 10124 – 7,4 × 10132 a.
  5. Les valeurs entre parenthèses correspondent à une autre détermination de la grandeur physique.
  6. Le plomb terrestre contient naturellement duplomb 210 issu de la décomposition radioactive de l'uranium 238.
  7. Lapériode radioactive du plomb 210 étant de 22,26 ans, un séjour au fond de la mer de200 ans par exemple diminue sa proportion d'un facteur 507, et 2 000 ans d'un facteur 9 × 1028.
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Références

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Voir aussi

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