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Champ de luzerne àLâattaouia | |
| Pays | |
|---|---|
| Subdivision administrative | RégionMarrakech-Safi |
| Subdivision administrative | Province d'Al Haouz,Préfecture de Marrakech,Province de Rehamna,Province d'El Kelaâ des Sraghna |
| Villes principales | Marrakech,Lâattaouia,Aït Ourir,Tahanaout |
| Siège du pays | Marrakech |
| Coordonnées | 31° 30′ nord, 8° 00′ ouest |
| Superficie approximative | 6 000 km2 |
| Régions et espaces connexes | Haut-Atlas,Jbilet, bassin duTensift |
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LaPlaine du Haouz est une plaine alluviale située dans le centre-sud duMaroc, entre leHaut-Atlas au sud et le petit massif desJbilet au nord. La région a pour chef-lieuMarrakech et son cours d'eau principal est leTensift.
Le termehaouz désigne enarabe un enclos, et par extension un espace exploité au profit de quelqu'un ou de quelque chose, typiquement d'une ville-capitale. Historiquement, toutes les villes duMaroc diposaient de leur « haouz », c'est-à-dire leur arrière-pays. Cette dénomination n'a finalement été conservée que pour le bassin deMarrakech, irrigué par leTensift et ses affluents[1].
A la fin duXIXe siècle, sous le règne deMoulay Hassan, des projets de modernisation agricoles et hydrauliques sont envisagés dans le Haouz mais ne voient jamais le jour. C’est sous leProtectorat qu'ont lieu les premiers efforts de « modernisation » (qui en réalité superposent des infrastructures modernes à des structures sociales demeurées traditionnelles). L'inspiration est recherchée enCalifornie. Les autorités coloniales poussent les colons et les agriculteurs marocains à s'orienter vers la production d’agrumes et lemaraîchage. Le périmètre duN’Fis, à l'extrémité occidentale du Haouz, est le premier concerné par la modernisation avec l'inauguration en du BarrageLalla Takerkoust (alors appelé Barrage Cavagnac)[1].
À partir de, le Haouz est l’objet d’une mise en valeur agricole de grand ampleur placée sous l'égide de l’Office National de Mise en Valeur Agricole du Haouz (ORMVAH) et de son directeur,Paul Pascon[1]. En, le roiHassan II donne le coup d'envoi de lapolitique des barrages, annoncé deux ans plus tôt dans le plan quinquennal de. Dans le Haouz, trois secteurs sont programmés : le périmètre du Haouz Central (70 000 hectares) qui correspond au bassin duTensift, le périmètre de laTassaout-amont (52 000 hectares dont30 000 hectares modernes), en zone de piémont, et celui de laTassaout-aval (44 000 hectares), en plaine. En, le barrage Moulay Youssef est construitTassaout, irriguant le périmètreTassaout-aval et produit 60 MkWh/an pour Marrakech. En est construit sur l'OuedLakhdar le complexe debarrages Hassan 1er - Sidi Driss. La même année est inauguré le Canal de rocade, qui relie le barrage Sidi Driss tout justé inauguré au lacLalla Takerkoust, long de 118 km, apportant 260 Mm3 d'eau par an au périmètre du Haouz central[1].
Dans le Haouz comme ailleurs auMaroc, la politique de construction de barrages hydro-électriques se poursuit dans lesannées 2000. En est inauguré un deuxième barrage sur leN'fis à hauteur deOuirgane.
La pluviométrie y est faible, inférieure à 300 mm/an partout dans le Haouz central, de même que l'humidité atmosphérique et la nébulosité également. Le climat est chaud, continental, marqué par de forts contrastes en température. Seul le réseau hydrographique duTensift, de laTassaout et de l'ouedLakhdar, derégime pluvio-nival, permet d'irriguer la plaine et de recharger lesnappes.
L'altitude de la plaine du Haouz est comprise entre 1000m, altitude àAmizmiz ouDemnate par exemple (deux agglomérations situées sur les contreforts duHaut-Atlas) et 300m, à hauteur du cours duTensift.
La plaine du Haouz est délimitée au nord par le cours de l'ouedTensift et le massif de faible altitude desJbilet, qui séparent le Haouz de la région desRehamna. Au sud, la limite du Haouz est formé par la barrière montagneuse duHaut-Atlas, qui culmine au-niveau duToubkal, à 4167 mètres d'altitude. A l'ouest, la limite du Haouz se situe à peu près à la limite des bassins duNfiss et de l'Assif El Mel, au niveau des collines deMzoudia et de Guemassa. Au-delà de cette la pluviométrie, la faiblesse du réseau hydrographique et la qualité des sols ne permettent plus de satisfaire les besoins agricoles. AuXIXe siècle et pendant la période coloniale, le Haouz de Marrakech se limitait au bassin duTensift. Depuis les aménagements hydrauliques desannées 1960, les géographes y incluent le bassin de laTassaout-aval, irrigué par le Canal de Rocade et dont la principale agglomération estLâattaouia.
Pendant leSecondaire, le socle primaire a été arasé et déformé par les premiers mouvements atlasiques entre l'Atlas et lesJbilet[2]. Les mouvements tectoniques tertiaires ont provoqué un fossé entre l'Atlas et les Jbilet par suite Un jeu de fractures et de flexures ont provoqué un fossé entre ces deux massifs. Pendant l'Oligo-Miocène et lePliocène, période de surrection de l'Atlas, les cours d'eau oueds ont charié vers ce fossé les débris de la chaîne naissante, débris de composition analogue à celle des montagnes d'où provenaient les oueds[2]. Le déplacement latéral du cours des rivières, phénomène récurrent dans le Haouz, a provoqué un étalement desalluvions dans toute l'étendue du bassin. Les plissements atlasiques et les remblaiements successifs se sont terminés auPliocène supérieur. Depuis lors, la Haouz a été témoin d'une succession de cycles d'érosion fluviale[2]. Lesoueds atlasiques ont remanié les formations duPliocène supérieur, les brassant avec de nouveaux apports. Ils ont, pendant les périodes humides, étalé dans la plaine galets et cailloutis, formant lescônes de déjections que l'on connaît actuellement. En aval, ils déposaient dans les marécages deslimons roses.