| Plaine de la Lys | |
| Région | Hauts-de-France |
|---|---|
| Département | Nord,Pas-de-Calais |
| Villes principales | Armentières,Halluin,Merville |
| Relief | plaine alluviale +/- 20 m altitude |
| Régions naturelles voisines | Houtland,Weppes, Ferrain,Audomarois |
| Régions et espaces connexes | Flandre française,Westhoek |
Localisation | |
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LaPlaine de la Lys constitue unerégion naturelle du nord de la France située à une vingtaine de mètres d'altitude, sur les parties Nord et Ouest du territoire de lacommunauté urbaine de Lille (côté français), en continuitébiogéographique avec lavallée de la Deûle, ces deux cours d'eau ayant toutefois été fortement artificialisés (canalisés, rectifiés, et dégradés par un contexte fortement urbanisé et concerné par d'importantes séquelles industrielles et de l'agriculture intensive).
Elle correspond, entre Aire-sur-la-Lys et la frontière belge, à la Lys canalisée[1]. En amont se trouvela haute vallée de la lys, depuis sa source et en aval, la région touristique belge flamande,De Leiestreek.
Dans l'Ancien Régime, le sud-ouest de la plaine faisait partie duComté d'Artois, tandis que le nord et l'est faisaient partie duComté de Flandre.
C'est une zone dont l'histoire a été particulièrement mouvementée. La vallée a maintes fois été un couloir d'invasion et un lieu de batailles. Elle a aussi été le théâtre d'importants affrontements durant les deuxguerres mondiales. Lesséquelles de ces guerres sont encore nombreuses dans le paysage, notamment avec lescimetières militaires.
Avant la démarcation territoriale desTraités d'Utrecht, les deux rives formaient un ensemble cohérent sur le plan socio-économique. Depuis, cette démarcation constitue un obstacle entre deux régions jusqu'alors étroitement liées par leurs activités[2]. De nombreux chargements de grains et de produits fabriqués privilégiaient les voies d'eau aux voies terrestres et il existait une liaison versLille par laDeûle. À titre indicatif, du 1er juin 1785 au 17 février 1787, le compte de passages sous le pont de Comines est de 1819 grandes embarcations et 71 petites. Ce trafic persiste pendant laRévolution française et se poursuit pendant une partie duXIXe siècle[3].
La principale activité économique était la culture céréalières et plus spécifiquement celle dufroment. La fertilité du sol limoneux permettait d'exploiter des techniques de culture intensives. Aux cultures céréalières s'ajoutaient ensuite les cultures industrielles comme lecolza, pour son huile, et lelin, pour approvisionner l'industrie textile locale. L'implantation de l'activité rubanière àComines, parPhilippe Hovyn dès 1719, éclipse peu à peu les autres activités de la vallée, à l'exception des brasseries, qui se concentre alors dans le domaine textile[2].(voirHistoire de la rubanerie cominoise)

Au 19e siècle, le flamand est présent dans certaines communes du sud de la Lys àWarneton,Wervicq,Halluin etRoncq[4], selon Hermann Suchier, la population est mêlée à Halluin et Roncq[5].
Le flamand reste une langue spécifique des catégories ouvrières du sud de la Lys encore au 20e siècle, ainsi selon Firmin Lentacker, il forme un dialecte local populaire, ignoré des gens ayant connus une scolarisation française[6]. SelonMichel Hastings, dans le bilinguisme de la vallée de la Lys, les communes deBousbecque,Wervicq-Sud, Halluin et Roncq se démarquent par la dominance du flamand[7].
Encore aujourd'hui, le flamand reste parler à Halluin[8], et de nombreuses communes de la partie belge du Ferrain accordent desfacilités linguistiques auxnéerlandophones, comme àComines,Warneton,Ploegsteert,Houtem,Bas-Warneton,Mouscron,Dottignies,Herseaux etLuingne.
La plaine de la Lys corresponds en très grande partie auBas-Pays de Béthune jusqu'à Lillers, et partiellement auFerrain et auxWeppes[9]. C'est une zone transfrontalière qui fait partiellement partie duWesthoek, desFlandres artésiennes et de laFlandre wallonne.
Sa richesse enlimons très fertiles explique l'omniprésence de l'agriculture et la faible présence de la forêt. Les prairies y sont restées longtemps nombreuses en raison du caractère alluvial et inondable d'une partie de la plaine, mais l'endiguement de la Lys et les progrès du drainage ont causé une forte régression des herbages à partir des années 1960.
Lavallée de la lys, en tant qu'anciencorridor biologique, à restaurer dans le cadre de ladirective cadre sur l'eau et duréseau écologique paneuropéen, et en tant que corridor effectif demigration des oiseaux est un élément important de latrame verte et bleue régionale et duréseau écologique paneuropéen (transfrontalier).
