Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Plaçage

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Femmescréoles de la bourgeoisie louisianaise, peinture d'Édouard Marquis.

Leplaçage était une pratique qui consistait pour une mère à « placer » sa fille noire oumulâtre commemaîtresse ou amante dans une des résidences d'un maître blanc[1]. Cet usage extra-légal était pratiqué dans la société louisianaise à l'époque de laLouisiane française et jusqu'à lavente de la Louisiane auxÉtats-Unis en1803. Le plaçage exista également dans la colonie deSaint-Domingue jusqu'à larévolution haïtienne de1804 et le départ des colons français et d'un grand nombre de leurs esclaves d'Haïti pour laLouisiane.

Historique

[modifier |modifier le code]

Le système de plaçage est né d'une pénurie de femmes blanches dans les colonies françaises d'Amérique (Louisiane française etSaint-Domingue). La France avait besoin de femmes pour les hommes qu'elle avait envoyés dans ses possessions territoriales d'outre-mer.

Fonctionnement

[modifier |modifier le code]
La prêtresse vaudouMarie Laveau en 1835.

Le plaçage était un système qui permettait aux personnalités bourgeoises de Louisiane d'avoir des unions avec des femmes essentiellement d'origine africaine,créole,quarteron,mulâtre et même parfoisamérindienne. Ces femmes devenuesconcubines, n'étaient pas reconnues légalement comme épouses, mais étaient considérées comme personnes « placées » chez un maître blanc. En effet leCode noir n'a jamais interdit les mariages entre les hommes blancs et les femmes noires oumétis. Ainsi, certains de ces maîtres étaient de plus légalement mariés à des dames de la haute société bourgeoise franco-louisianaise.Toutefois ces relations étaient reconnues parmi lesgens de couleur libres et affranchis commemariage morganatique entre deux personnes de conditions différentes.[réf. nécessaire]

Avec le temps, les enfants métissés nés de ces unions furent le plus souvent émancipés et leur mère affranchie par la même occasion. Cette génération put également prendre lepatronyme paternel. Les historiens évaluent à plus de 1 500 femmes de couleur vivant sous le régime du plaçage[2].

À la mort de son protecteur et amant,la femme « placée » et les enfants nés de leur union, pouvaient prétendre jusqu'à un tiers des biens de l'homme blanc. Certains maîtres mirent leurs enfants métis héritiers primaires par rapport aux autres descendants blancs ou de leur conjoint officiel.[réf. nécessaire] Un certain nombre de femmes placées purent ainsi ouvrir un commerce et leurs enfants devinrent parfois des hommes d'affaires, entrepreneurs et même homme politique. Il se constitua ainsi une bourgeoisie créole au cours duXIXe siècle.

Le sénateurBernard de Marigny.

Géographique

[modifier |modifier le code]

Le plaçage de la gent féminine noire ou métisse se situait généralement en dehors du quartier historique duVieux carré deLa Nouvelle-Orléans. Le quartier deTremé et lefaubourg Marigny étaient essentiellement des quartiers de « plaçage », des lieux où étaient logées les maîtresses de couleur d'hommes blancs[3]. Un certain nombre de maîtres déjà mariés préféraient loger leur maîtresse dans des quartiers différents, autre que le Vieux carré, afin de sauver les apparences face à la bonne société louisianaise.

Personnalités célèbres du plaçage

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. NathalieDessens, « Corps, couleur et sexualité : plaçage et quarteronnes à la Nouvelle-Orléans au xixe siècle »,Les Cahiers de Framespa. e-STORIA,no 22,‎1er septembre 2016(ISSN 1760-4761,DOI 10.4000/framespa.3986,lire en ligne)
  2. Les french-créoles
  3. Jean Pérol, 1992,La Nouvelle-Orléans,p. 91

Articles connexes

[modifier |modifier le code]
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Plaçage&oldid=214286628 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp