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Pittacos de Mytilène

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Pittacos (Πιττακός)
Buste de Pittacos, copie romaine d'un original grec du second classicisme,musée du Louvre.
Naissance
Vers 650 av. J.-C.
Samos
Décès
Vers 570 av. J.-C.
Métaponte
Principaux intérêts
Père
Hyrradius(d)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Pittacos (engrec ancien Πιττακός /Pittakós), né vers650 àMytilène, dans l'île deLesbos, et mort vers570 av. J.-C., est un homme d'État et général grec, sans doute de noble origine thrace[1]. Il fut choisi commeaisymnète de la ville de Mytilène pour y restaurer l’ordre et renverser les ennemis de la cité qui avaient à leur tête Antiménide et le poèteAlcée[2]. Il figure au nombre des « Sept sages » de l'Antiquité[3]. Il délivra sa patrie dutyran Mélanchros.

LaSouda lui consacre une notice. Des allusions dans des écrits d'auteurs anciens complètent ces maigres sources.Platon le cite et le réfute à plusieurs reprises dans leProtagoras, mentionnant notamment la critique que faisaitSimonide de songrec[4].Aristote le considère comme un législateur soucieux de l’intérêt général[5].

Biographie

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Il fut un exemple de prudence, et un personnage politique qui se distingua par sa retenue, sa discrétion et son honnêteté politique, comme son contemporainSolon. Il accorda même la liberté à l'assassin de son fils, en arguant du fait que « le pardon vaut mieux que le repentir »[6]. Ses compétences politiques significatives sont prouvées par les nombreuses législations dont il fut l'auteur. On distingue entre autres la loi imposant une peine double pour toute infraction commise en état d'ivresse. L’île deLesbos abondait en vignes, et Pittacos légiféra contre le délit d’ivresse :« Une loi qui lui est particulière est celle qui punit les ivrognes, s’ils commettent un délit, d’une amende plus forte que les hommes sobres »[7]. Il est à noter qu'il fit revenir d'exilSappho et ses frères ainsi qu'Alcée. Après avoir gouverné de 595 à 585, il abdiqua volontairement en expliquant : « J’ai été effrayé de voirPériandre de Corinthe devenir le tyran de ses concitoyens après en avoir été le père. Il est trop difficile d’être toujours vertueux ». Il fut le seul tyran à agir de la sorte[8].

Lors de la guerre qui opposa Athènes et sa cité pour le contrôle d'un territoire, il commandait l'armée de Mytilène et s'illustra en tuant, par ruse, le général athénienPhrynon[9].

Cette anecdote se relie à deux maximes que lui prête Diogène Laërce[10] qui le classe en quatrième position de la liste des 7 sages :

  • « Comme on lui demandait en quoi consiste la perfection, il répondit : « À bien faire ce qu’on fait actuellement (Τὸ παρὸν εὖ ποιεῖν
  • « Sache reconnaître le moment opportun (καιρὸν γνῶθι) »

Notes et références

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  1. Jean Aubonnet, Notes complémentaires au Livre III de laPolitique d’Aristote, édition des Belles Lettres, 1971,p. 265, note 6.
  2. Alcée est l’auteur d'unechanson à boire, citée par Aristote au livre III de saPolitique, dans laquelle il reproche aux Mytiléniens d’avoir« installé Pittacos, fléau de sa patrie, tyran d’une cité sans fiel, au lourd destin ».
  3. Platon,Hippias majeur, 281 c ;Protagoras, 343 a ;République, Livre I, 335 e.
  4. « Quelle autre chose en effet, reprit Prodicos, penses-tu, Socrate, que Simonide ait voulu dire, sinon celle-là, et reprocher à Pittacos qu'étant Lesbien et élevé dans une langue barbare, il ne savait pas distinguer exactement la propriété des termes ? » (Protagoras, 341 c).
  5. Rhétorique, Livre II, 25, 1402 b 20.
  6. Diogène Laërce,Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres[détail des éditions], I, 76.
  7. Aristote,Politique, Livre II, XII, 1274 b 18.
  8. Histoire de la Grèce antique, Les Grandes histoires de l'Antiquité - Les essentiels, Oracom p. 25
  9. Diogène Laërce : « Il voulut combattre en duel contre Phrynon. Il cacha un filet sous son bouclier, en enveloppa Phrynon à l'improviste, le tua et remporta ainsi le territoire. »
  10. Diogène Laërce,Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres[détail des éditions], I, 74.

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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