Au cours desGrandes Purges staliniennes (1937-38),Lev Landau est emprisonné pour espionnage. Piotr Kapitsa écrit une lettre personnelle àStaline sans succès. Il dut intercéder auprès deMolotov, bras droit de Staline, en mettant sa propre liberté comme caution de la libération de Landau en.
En 1946, son refus de travailler sur l'arme atomique soviétique lui vaut d'être démis de ses fonctions, qu'il ne reprend qu'en 1955, deux ans après la mort de Staline. À sa mort, en 1984, Kapitsa est le seul membre de l'Académie des sciences de Russie qui ne soit pas membre duParti communiste.
Il est lauréat de la moitié duprix Nobel de physique de 1978 (l'autre moitié a été remise àArno Allan Penzias et àRobert Woodrow Wilson)« pour ses inventions et découvertes fondamentales dans le domaine de la physique à basse température[1] ». La résistance de Kapitsa est la résistance du flux de chaleur entre l'hélium liquide et un solide produisant une discontinuité de température au niveau de l'interface.
En dehors de ses travaux scientifiques, Kapitsa est devenu une figure publique très respectée pour son courage. Même dans les pires périodes de répression, il est parvenu au péril de sa vie à défendre ses collèguesL.D. Landau etV.A. Fock, leur épargnant une mort certaine dans les prisons staliniennes. Il a également pris position sur divers sujets comme l'organisation de la science et les échanges scientifiques internationaux. Mais aussi dans d'autres domaines tels que l'économie et l'écologie.
(en)Biographie sur le site de lafondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — leNobel Lecture — qui détaille ses apports)