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LePincerais (Pagus pinciacensis), qui désigne actuellement la région autour dePoissy, est un ancien « pays » d'Île-de-France qui tient son nom dePinciacum, siège d'undoyenné dudiocèse de Chartres (cité desCarnutes) et d'unvicusmérovingien.
Occupant la majeure partie nord de l'actuel département desYvelines, son territoire primitif se trouvait entièrement contenu dans celui de l'ancien diocèse de Chartres, et il était limité au nord par laSeine et leRu de Buzot, au sud-ouest par leDrouais, au sud par laForêt d'Yveline, à l'est par Paris, au sud-est par leHurepoix et à l'ouest par le Pays deMadrie[1]. De ce fait, il ne comprenait que la partie de Poissy rive gauche, avecChambourcy,Saint-Germain-en-Laye,Fourqueux,Noisy-le-Roi,Bailly, mais pasLe Pecq, niMareil-Marly, niMarly-le-Roi, niLouveciennes, niSaint-Nom-la-Bretèche, niVillepreux, niVersailles, qui relevaient dudiocèse de Paris.
Les limites du Pincerais sont décrites auXVIIIe siècle dans les mémoires d'Antoine-Joseph Lévrier, lieutenant général du bailliage deMeulan-en-Yvelines[2],[3] et de façon plus précise[4],[5], elles ont été étudiées plus récemment[6], en particulier pour préciser les limites primitives[7]. Certains ont fait avancer les limites orientales du pays deMadrie et recouvrir de façon erronée le Pincerais[1],[8].
Dans sa thèse publiée en 1995, Luc Bourgeois a recherché les variations des limites du Pincerais et de laMadrie avant l'an 1000[9]. Il expose que la chronologie des premières mentions des villages connus du Pincerais apparaissent évoluer selon plusieurs vagues.
La seule mention d'un comte du Pincerais est, vers 840,Witrannus, comte du Pincerais :habet in comitatu Witrannus in pago Pinciacensi[9]. Pour LongnonWitrannus ne serait comte que d'une fraction du Pincerais[9]. Les diplômes des années 980 et 999 des rois respectifs Lothaire et Robert, dans lesquels on la trouve, se rapportent à des temps où le Pincerais composait une division du comté de Meulan, distingué alors en comté d'au-delà et en comté d'au-deçà de la Seine ; et c'est uniquement pour désigner la partie du comté de Meulan située sur la gauche du fleuve qu'on s'est quelquefois servi des termes de comté de Pincerais. Telle est l'opinion que le président Lévrier a établie dans son histoire manuscrite du Vexin[4].
Vers 1296, l'official du Pincerais accuse de négligence et de faute le maire de Mantes qui ne déclare pas l'état lépreux de Renaud d'Arnouville[10].