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Pierre de La Rue parfois nomméPierchon,Van Straeten,de Vimté ouPlatensis, (né vers1460, probablement àTournai, et mort le) est uncompositeurfranco-flamand dela Renaissance.
De la même génération queJosquin des Prés, il est avecAgricola,Brumel,Compère,Isaac,Obrecht etWeerbeke un des principaux représentants de l'école franco-flamande vers1500.
Fils d'un père trompettiste à la Cour de Bourgogne, il est probablement né àTournai, (république communale au sein ducomté de Flandre desducs de Bourgogne), actuellement enBelgique mais peu de traces demeurent des premières années de sa vie. Le premier fait authentifié est sa présence à la cathédrale deSienne enItalie, où il a été employé en tant que chanteur de1483 à1485. Après Sienne, en1492 il va à la cathédrale deBois-le-Duc (actuellement auxPays-Bas), mais l'année suivante il rejoint la chapelle de l'empereurMaximilien. Après, il passe au service de son filsPhilippeIer de Castille. Le reste de sa carrière a été centré surBruxelles, bien qu'il ait fait au moins deux voyages enEspagne, et a passé quelque temps àMalines et àCourtrai, où il mourut. Une épitaphe sur son tombeau à Courtrai laisse supposer qu'il a dû travailler pour les cours deFrance et deHongrie bien qu'aucune autre preuve ne confirme cette hypothèse. Au cours de ses voyages, il a rencontré plusieurs autres compositeurs actifs à la même époque (par exempleJosquin,Isaac etAntoine de Févin) et ces rencontres ont pu être décisives sur le développement de son style[1].
De La Rue a écrit desmesses,motets,Magnificats, arrangements deLamentations, et deschansons en languesfrançaise etnéerlandaise, en général avec plus de diversité que la plupart des autres compositeurs de sa génération. Il semble avoir composé de la musique pendant environ vingt années, commençant à son retour d'Italie ; il a été presque impossible jusqu'ici de dater aucun de ses travaux avec précision, mais ils se conforment pour la plupart aux tendances stylistiques répandues autour de1500.
La plupart de ses messes sont pour quatre ou cinq voix, bien qu'il y en ait deux pour six voix, dont laMissa Ave sanctissima Maria encanon, un exploit techniquement difficile digne d'Ockeghem. La plupart de ses messes sont construites sur descantus firmus, bien qu'il écrive de temps en temps desmesses-parodies. Il a aimé alterner des textures pour le contraste, employant souvent des passages avec seulement deux voix intercalées entre des parties où les voix sont toutes présentes.
Les motets de de La Rue sont la plupart du temps pour quatre voix ; ils emploient l'imitation dominante, mais rarement au départ (à la différence du modèle de Josquin). Ses trente chansons montrent une diversité de style, plutôt semblables au style bourguignon tardif (par exemple, comme ceux deHayne van Ghizeghem ouGilles Binchois), et d'autres qui emploient lestyle polyphonique. Il semble ne pas avoir pris pour modèle lafrottola italienne qui met en lumière les textureshomophoniques (que Josquin a employées si efficacement dans ses populairesEl Grillo etScaramella), quoiqu'il ait vécu en Italie.
Rabelais le mentionne dansLe Quart Livre parmi d'autres compositeurs.Jean Molinet le mentionne également dans saDéploration sur la mort de Johann Ockeghem, mise en musique parJosquin des Prés :
« Accoutrez-vous d'habits de deuil
Josquin, Pirchou, Brumel, Compère,
Et plorez grosse larme d'œil,
Perdu avez votre bon père ».