Ne doit pas être confondu avecFrédéric Schoendoerffer.
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| Président de l'Académie des Beaux-Arts | |
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| Président de l'Académie des Beaux-Arts | |
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| Enfants | Frédéric Schoendoerffer Amélie Schoendoerffer(d) Ludovic Schoendoerffer(d) |
| Parentèle | Paul Friesé (grand-père) |
Pierre Schoendoerffer est unromancier,réalisateur,scénariste etdocumentaristefrançais, né le àChamalières et mort le àClamart.
Lauréat de l'Académie française, récompensé par unOscar, il était membre de l'Académie des beaux-arts depuis 1988.
Pierre Schoendoerffer a eu une enfance itinérante au gré des postes occupés par son père, Georges Schoendoerffer (1888-1949), ingénieur de l'École centrale. Ce dernier, issu d'une famille protestantealsacienne, fait la connaissance de son épouse, Marie-Louise Friesé, fille de l'architectePaul Friesé, en 1919 àStrasbourg, lors de la cérémonie marquant le retour de l'Alsace à la France[1].
Quatrième enfant d'une fratrie de cinq, il naît àChamalières (Puy-de-Dôme) en, alors que son père travaille chezMichelin àClermont-Ferrand. En 1939, son père part chezDe Dietrich àNiederbronn (Bas-Rhin).
Évacuée à la déclaration de laSeconde Guerre mondiale, toute la famille déménage àAnnecy où son père est nommé directeur de l'hôpital. C'est là qu'il litFortune carrée deJoseph Kessel, qui lui indique le chemin de « la vraie vie ». Son père étant mort des suites de la guerre, Pierre Schoendoerffer devientpupille de la Nation, comme l'avait été sa mère, Marie-Louise Friesé, dont le père était mort en 1917 auChemin des Dames, réengagé à 62 ans comme capitaine/interprète.
Il rêve de devenir marin, lui qui n'a jamais vu la mer et embarque comme matelot sur un petitchalutier à voile et à moteur à 18 ans. Il estinscrit maritime. À 19 ans, il embarque sur uncaboteur suédois de haute mer, comme matelot de pont léger[2]. Il navigue essentiellement enmer Baltique et enmer du Nord.
Appelé pour son service militaire, il rentre en France. À la lecture duFigaro il est frappé par un article deSerge Bromberger sur le caméramanGeorges Kowal qui vient d'être tué[2]. Il s'inscrit comme volontaire, intègre le Service cinématographique des armées et part pour l'Indochine[3].
Il est nommé caporal, puiscaporal-chef. Il y rencontreRaoul Coutard, qui devient plus tard son opérateur[2]. Il filme laguerre de 1952 à la chute de labataille de Ðiện Biên Phủ en 1954. Avec le photographeDaniel Camus, il est fait prisonnier le, alors que leur compagnonJean Péraud disparaît tragiquement dans la jungle[4]. Ils sont libérés à Viêt Tri le[5], après lesaccords de Genève.
Il reste enIndochine et se fait démobiliser sur place en. Il devient alorsphotographe pour de grandsmagazines étrangers et, avec le pécule que lui rapportent ses reportages photographiques, il décide de boucler son tour du monde en rentrant par l'Est.
Il parle de son expérience en tant quereporter de guerre dans le filmLes Yeux brûlés de Laurent Roth. Sur le DVD du film figure également en bonus le filmPierre Schoendoerffer, La Peine des hommes, reconstitution de l'entretien intégral de Pierre Schoendoerffer lors du tournage du film Les Yeux brûlés : il y commente avec passion le métier de la guerre, l’art de la filmer et le sort de son frère d’armes Jean Péraud disparu àÐiện Biên Phủ. En conclusion, un montage d'archives présente sa libération au milieu des soldats français prisonniers duVietminh durant l'été 1954.
Avec Dominique Merlin, il réalise en 1967 unfilm documentaire auViêt Nam avec l'armée américaine,La Section Anderson, qui se voit décerné unOscar et de nombreux prix internationaux.
ÀHong Kong, il rencontreJoseph Kessel et lui fait part de son désir de devenir cinéaste. Kessel lui promet de l'aider et, lorsqu'il le revoit à Paris, il l'impose à un jeune producteur,Georges de Beauregard, pour tourner en 1956, enAfghanistan, le film que lui, Kessel, a écrit :La Passe du diable[2]. D'autres films suivront :Ramuntcho etPêcheur d'Islande (qui sont l'adaptation de deux romans dePierre Loti).
En 1963, il écritLa317e Section, qui devient en 1964 un film de fiction :La317e Section, proche dudocumentaire sur laguerre d'Indochine ; il obtient leprix du scénario aufestival de Cannes de 1965.
L'Adieu au roi, publié en 1969, obtient leprix Interallié, dont il rejoindra le jury quelques années plus tard. Le réalisateur américainJohn Milius le porte à l'écran en 1989,L'Adieu au roi, avecNick Nolte.
Pierre Schoendoerffer écrit, en 1976, un roman,Le Crabe-Tambour, qui obtient legrand prix du roman de l'Académie française. Il l'adapte pour le cinéma l'année suivante, tournant pendant sept semaines sur unnavire de guerre, l'escorteur d'escadreJauréguiberry, pendant l'hiver dans l'Atlantique nord. Sorti en, le film reçoit troisCésars en 1978.
En 1992, il réalise son film le plus ambitieux,Diên Biên Phu, tourné auViêt Nam.
En 2003, dès la création desÉcrivains de Marine parJean-François Deniau, Pierre Schoendoerffer fait partie de la compagnie de vingt membres.
En 2007, il se rend en Afghanistan, un demi-siècle après avoir découvert le pays aux côtés de Joseph Kessel, invité par le1er régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP), dont il est soldat de1re classe d'honneur.
Pierre Schoendoerffer est le petit-fils de l'architectePaul Friesé (1851 -mort pour la France en 1917), ancien combattant de laguerre franco-prussienne de 1870 ; celui-ci s'engage dans l'armée française au début de laPremière Guerre mondiale, à l'âge de63 ans, avec le grade de capitaine. Il meurt durant laseconde bataille de l'Aisne sur leChemin des Dames.
Pierre Schoendoerffer était marié à la journaliste deFrance-Soir Patricia Schoendoerffer dite Pat Chauvel (fille deJean Chauvel et sœur deJean-François Chauvel, reporter à l'AFP), qu'il avait rencontrée au Maroc (protectorat franco-espagnol à l'époque).
Il est le père de :
Il est l'oncle dePatrick Chauvel,photographe de guerre.
Pierre Schoendoerffer meurt des suites d'uneintervention chirurgicale le à l'hôpital militaire Percy de Clamart où il avait été transféré quelques jours auparavant[6].
Le, jour anniversaire de son parachutage à Ðiện Biên Phủ, ses obsèques sont célébrées en la cathédraleSaint-Louis-des-Invalides à Paris, suivies d'unhommage national dans la cour d'honneur desInvalides en présence du Premier ministreFrançois Fillon, du ministre de la DéfenseGérard Longuet, du ministre des Anciens combattants et du ministre de la Culture et de la CommunicationFrédéric Mitterrand.
Il est ensuite inhumé dans le caveau familial aucimetière du Montparnasse (division 17, petit cimetière). Sa tombe, sur laquelle son nom n'est par ailleurs pas inscrit, se signale par deux serpents de bronze[7].
De nombreux prix littéraires, cinématographiques et audiovisuels ont couronné son œuvre au fil des années, et notamment :
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