| Directeur(d) Centre d'histoire de Sciences Po | |
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| Président Comité franco-italien d'études historiques(d) | |
| jusqu'en | |
| Président Centre d'études et de documentation sur l'émigration italienne | |
| jusqu'en | |
| Professeur |
| Naissance | |
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| Décès | |
| Nom de naissance | |
| Nationalité | |
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| Activités | Professeur adjoint(à partir de),maître-assistant(jusqu'en),professeur d'université(- |
| Enfant | Olivier Milza(d) |
| A travaillé pour | |
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| Partis politiques | |
| Directeur de thèse | |
| Distinctions | Liste détaillée Grand officier de l'ordre du Mérite de la République italienne() Officier de la Légion d'honneur() Grand prix du livre d'histoire de la Société des gens de lettres() Prix Paul-Michel-Perret() Prix Pierre-Lafue() Prix de la biographie du Point() Prix Scritture dell'emigrazione(d)() Commandeur de l'ordre national du Mérite() Prix Italiques() Prix Marcel-Pollitzer() Commandeur de la Légion d'honneur() Chevalier des Arts et des Lettres |
L'Italie fasciste devant l’opinion française (1920-1940)(d)() |
Pierre Milza, né le àParis et mort le àSaint-Malo, est unhistorienfrançais. Il a étéprofesseur d'histoire contemporaine à l’Institut d'études politiques de Paris.
Ses nombreux travaux se concentrent principalement sur l'histoire de l'Italie, l'histoire de l'immigration italienne en France et l'histoire dufascisme, dont il est l'un des spécialistes reconnus.
Il est notamment l'auteur deVoyage en Ritalie,Mussolini (prix Guizot-Calvados, grand prix d’histoire de laSociété des gens de lettres, grand prix duCollège de France,prix Paul-Michel Perret de l’Académie des sciences morales et politiques),Napoléon III (prix des Ambassadeurs,prix de la biographie duPoint),Histoire de l’Italie des origines à nos jours (prix Joseph-du-Teil 2006 de l’Académie des sciences morales et politiques) etGaribaldi.
Le père de Pierre, Pietro Milza, est un immigré italien originaire de la ville deBardi, près deParme enItalie[1]. Instruit et parlant le français, Pietro s'installe àNice en 1927. Il y trouve un emploi comme maître d'hôtel dans un palace, le Westminster, avant d'épouser une Française, ouvrière dans un atelier de fabrication de carton. Pietro Milza meurt prématurément durant laguerre, en1943, et confie la garde de son enfant à la grand-mère française de ce dernier. Pierre Milza grandit ensuite près dusquare du Temple àParis[2].
Reçu premier à l'agrégation d'histoire[3] en 1964, il estdocteur ès lettres en 1977[4].
Après avoir envisagé un temps d'enseigner l'EPS[3], Pierre Milza devient instituteur d'école d'application en 1953. Il est nommé dans une école primaire du16e arrondissement de Paris. Il fréquente également l’École normale d'instituteurs de la Seine à cette époque, où il rencontreSerge Berstein[3], qui devient son meilleur ami[3].
En 1961, il devient professeur de collège. Reçu à l'agrégation, il est nommé en 1964 professeur agrégé d'histoire aulycée Michelet de Vanves. Il quitte ce poste en 1966 lorsqu'il devient attaché de recherches auCNRS.
En 1968, il est nommé assistant, puis maître assistant à l'Institut d'études politiques de Paris. Il conserve ce grade jusqu'en 1977. Devenu un spécialiste de l’Italie contemporaine et plus précisément dufascisme, il accède en 1978 au grade de professeur puis, en 2000, à l'éméritat au sein de Sciences Po.
En 1984, il fonde leCentre d’histoire de l’Europe auXXe siècle (CHEVS) à laFondation nationale des sciences politiques. Jusqu'en 2000, année oùJean-François Sirinelli lui succède, il en est directeur. Il a aussi enseigné une année à l'Institut universitaire de hautes études internationales (IUHEI) de l'université de Genève[5].
Il a dirigé laRevue d'histoire moderne et contemporaine et présidé jusqu'en 1982 le Comité franco-italien d’études historiques et leCentre d'études et de documentation sur l'émigration italienne (CEDEI).
Il était membre du conseil scientifique de l'Institut François-Mitterrand[6].
Il est, en 2005, l'un des signataires de la pétitionLiberté pour l'histoire[7].
« Compagnon de route » duParti communiste français dans les années 1950, il adhère par la suite auParti socialiste[3].
Pierre Milza meurt à Saint-Malo le[6].
Sergio Romano lui rend hommage dans leCorriere della Sera, journal auquel il avait collaboré[8]. D'autres personnalités, dont le ministre de l'Éducation nationaleJean-Michel Blanquer, saluent également la mémoire de ce spécialiste de l'Italie et du fascisme[9]
Pierre Milza est le père de deux enfants : l'aîné, Olivier Milza, est également historien[3], et le cadet, Stéphane Milza, agent immobilier àSaint-Malo.
Dans les années 1980, il s'installe àMiniac-Morvan, près de Saint-Malo[6].
Pierre Milza est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire de l’Italie, du fascisme, des relations internationales et de la France auxXIXe et XXe siècles, dont il est considéré comme l'un des plus grands spécialistes[13]. Il est également un spécialiste de l'histoire de l'immigration italienne en France et des questions d'intégration[14].
Il est aussi l’auteur de manuels de la collection « Initial » chezHatier, en collaboration avecSerge Berstein[3]. Considérés par de nombreux professeurs deSciences Po et deprépa comme des manuels de référence alliant rigueur, synthèse et exhaustivité, ces ouvrages appelés couramment par le surnom « les Berstein-Milza » sontencore de nos jours[Quand ?] recommandés aux élèves souhaitant présenter les différents concours desIEP. Avec Serge Berstein, il a également dirigé les collections « Nations d'Europe » chezHatier, et « Questions auXXe siècle », chezComplexe[3].
Pierre Milza a aussi consacré une partie de ses travaux d'historien à la rédaction de biographies sur des personnages politiques ou autres qui l'avaient marqué. Il est ainsi l'auteur de biographies surMussolini,Voltaire,Garibaldi,Pie XII ou encoreNapoléon III.