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| Pierre-Marie Gerlier | ||||||||
Le cardinal Gerlier en février 1939. | ||||||||
| Biographie | ||||||||
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| Nom de naissance | Pierre Paul Marie Gerlier | |||||||
| Naissance | Versailles (France) | |||||||
| Ordination sacerdotale | ||||||||
| Décès | (à 85 ans) 5e arrondissement de Lyon | |||||||
| Cardinal de l'Église catholique | ||||||||
| Créé cardinal | par le PapePie XI | |||||||
| Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de laTrinité-des-Monts | |||||||
| Évêque de l'Église catholique | ||||||||
| Ordination épiscopale | par le card.Dubois | |||||||
| Dernier titre ou fonction | Archevêque deLyon | |||||||
| Archevêque de Lyon (Primat des Gaules) | ||||||||
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| Évêque de Tarbes et Lourdes | ||||||||
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| « Ad Jesum per Mariam » (« Vers Jésus, par Marie ») | ||||||||
| (en) Notice surcatholic-hierarchy.org | ||||||||
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Pierre Gerlier, né àVersailles le et mort àLyon le, est uncardinalfrançais,archevêque de Lyon de 1937 à 1965 et de ce fait,primat des Gaules.
Il a été reconnu, à titre posthume,Juste parmi les nations par l’État d’Israël.
Il fut président de laConférence Olivaint en 1903.Avocat au barreau deParis, Pierre Gerlier défend gratuitement des syndicalistes.À cette époque, il est aussi président de l'ACJF[a] (1909-1913). Il préside plus tard l'Association amicale des secrétaires et anciens secrétaires de la conférence des avocats du barreau de Paris (1938-1945)[1].
Il a une vocation tardive. Après ses études auséminaire d'Issy-les-Moulineaux, il sert comme officier dans l'armée française au cours de laPremière Guerre mondiale, pendant laquelle il est blessé, capturé et interné en Suisse où il poursuit ses études àFribourg. Ordonnéprêtre en1921, à 41 ans, il exerce son ministère à Paris, où il dirige les œuvres sociales de l'archevêché. Il est nomméévêque de Tarbes et de Lourdes en1929, faisant partie des membres de l'Action catholique qui correspondent à la vision dePie XI.

Il est nommé archevêque deLyon le et créécardinal lors duconsistoire du avec le titre decardinal-prêtre de laTrinité-des-Monts. Dès lors, le diocèse assume la floraison d'initiatives du catholicisme social lyonnais. En 1940 le cardinal charge laChronique sociale de coordonner les œuvres sociales du diocèse.
Selon Roger Darquenne, à cette époque« la ville de Lyon avec l'appui du cardinal Gerlier et de son Église était résolument pétainiste »[2]. Le, le cardinal Gerlier prononce, à laprimatiale Saint-Jean de Lyon, en présence du maréchalPétain une phrase qui lui sera plus tard reprochée :« Car Pétain, c'est la France et la France, aujourd'hui, c'est Pétain ! »[3],[4].
Le, il publie, en tant queprimat des Gaules, une lettre qui est lue dans toutes les paroisses de sondiocèse et la plupart de celles de France. Tout en continuant de défendre le respect de l'ordre, le discours, influencé par les interventions du pasteurMarc Boegner, marque cependant une évolution importante en plaçant le devoir de conscience au-dessus de la loi humaine :« La Providence a donné à la France un Chef autour duquel nous sommes fiers de nous grouper » mais« Les droits de l'État ont des limites... ». Il organise des filières desauvetage pour les Juifs en danger, et aide ceux qui œuvrent dans ce sens, comme l'abbé Glasberg et l'OSE pour ouvrir des centres de refuge et des colonies de vacances enzone libre[5]. Il est aussi en lien avecJacob Kaplan,grand-rabbin de France etBel Hadj El Maafi, l'imam de Lyon, tous deuxrésistants[6].
Ses actions lui permettent de sortir indemne de l'affaire Finaly (1945-1953), où cependant, il a eu une grande responsabilité, en acceptant de couvrir notamment lacongrégation Notre-Dame de Sion qui, avec le soutien direct du Vatican, a refusé pendant plusieurs années de rendre à leur famille deux enfants juifs pris sous l'aile catholique. La sincérité du cardinal Gerlier dans cette affaire où il apparaît, désireux d'aidera priori la famille Finaly, est mise en doute à la suite de la découverte, au début des années 2000[7], de plusieurs documents compromettants dont une note du Vatican du remise au cardinal, à laquelle il obéira pendant des années, tout en tenant extérieurement le discours d'un prélat modéré et empathique[8],[9],[10],.
Il lance à laLibération un vaste plan pour la construction de 50 églises nouvelles. En 1948, il participe, avec le grand-rabbin de Lyon,Salomon Poliakof et l'imam de Lyon, Bel Hadj El Maafi, à un pèlerinage sur lecharnier dumassacre de Bron[11], où 109 prisonniers, dont 72 Juifs, sont exécutés par lesnazis[12].
En rapport avec l'évolution civile, il négocie à partir de avecAlexandre Caillot et lediocèse de Grenoble, le rattachement audiocèse de Lyon de paroisses de l'Est lyonnais. Un accord est trouvé rapidement. Après l’envoi à Rome le de la supplique de rattachement, l'accord du Vatican, transmis par lenonce apostolique, est lu le dans tout l’archiprêtré de Villeurbanne, avant d'être publié. Sont ainsi rattachées au diocèse de Lyon douze paroisses deVilleurbanne,Saint-Fons,Vaulx-en-Velin,Vénissieux,Bron.
Le, son ancien secrétaireJean-Marie Villot est nommé son coadjuteur avec droit de succession, tandis queMarius Maziers est nommé évêque auxiliaire en résidence à Saint-Étienne, en préfiguration du futurdiocèse de Saint-Étienne.
Le cardinal Gerlier meurt le dans sa résidence deFourvière, âgé de 85 ans[13].
La médaille deJuste parmi les nations deYad Vashem lui est décernée à titre posthume le[14].
Pierre Gerlier a ordonné les évêques suivants[15] :