| Directeur Rivarol | |
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| Directeur Office français d'information | |
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| Rédacteur en chef La République(d) | |
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| A travaillé pour | La République(d)(à partir de) L'Europe nouvelle Rivarol |
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Pierre Dominique, pseudonyme dePierre Dominique Lucchini, né le àCourtenay (Loiret) et mort le dans le7e arrondissement de Paris, est unécrivain,polémiste etjournalistefrançais.
Originaire d'une famillecorse d'Aullène (Audde', enlangue corse), Pierre Dominique Lucchini étudia la médecine àAjaccio et pratiqua par la suite une carrière médicale àSartène ainsi qu'à l'asile Sainte-Anne-d'Auray à Paris. Pendant laPremière Guerre mondiale, il passa deux ans en tant que médecin militaire sur le front d'Orient. Il est nomméchevalier de la Légion d'honneur en 1919[1].
Auteur très prolifique, il publia de nombreux ouvrages historiques, despamphlets, des essais et des biographies, obtenant leprix Balzac en 1924[2] et le prix de laSociété des gens de lettres en 1930[3]. Après la guerre, il entama une carrière de journaliste et témoigna pour part, dans la presse parisienne, de bouleversements politiques enItalie,Pologne, enUnion Soviétique et enEspagne républicaine.
Pendant l'entre-deux-guerres, ses sympathies politiques évoluent sensiblement. Entre 1919 et 1922, il est chef de la fédération corse deL'Action française, le mouvementnationaliste français deCharles Maurras. Ensuite, lorsque lesautonomistes corses dePetru Rocca fondent le journalA Muvra, Pierre-Dominique se range de leur côté, et entre 1923 et 1926 il siège au comité exécutif du nouveauPartitu Corsu d'Azzione (Parti Corse d'Action), mouvement autonomiste légèrement gauchiste et radicalisant ; ses[Quoi ?] envers le mouvement régionaliste corse demeurent, jusqu'au point de participer au congrès des États-Généraux de la Corse en 1934[4].
Son livreDeux Jours chez Ludendorff, publié en 1924, est considéré comme la première publication étrangère traitant en détail du nazisme allemand et serait le fruit d'une "collaboration étroite" avec le journaliste allemandKurt Lüdecke qui l'avait rencontré à Paris en marge d'un congrès anti-juif[5].
Vers 1926, il commence à évoluer vers la grande formation de centre-gauche, leParti républicain radical-socialiste. À partir de 1928, avec la publication de sa revueParis-Phare, il s'associe au groupe desJeunes Turcs radicaux-socialistes, qui réclament des républicains de gauche, une action politique plus marquée sur le plan social et économique. Pierre Dominique intègre le comité exécutif du Parti radical-socialiste. Il collabore au quotidien d'Émile RocheLa République et en devient son rédacteur en chef vers 1936.
Lorsque laGrande Dépression sévit, il pronostiqua une rénovation économique à travers d'une mobilisation des ressources de l'Empire colonial, un certainautoritarisme parlementaire, et unecoordination économique à l'échelle européenne.
Durant les années 1930, il fait partie de l'aile droite du parti radical, hostile auFront populaire et plus encore aux communistes, qu'il combat dansLa République. Pour autant, en 1935, laLICA, le considère comme un compagnon de route[6], et en 1938, dans ses articles deLa République, il attaque violemment le racisme hitlérien :
« L'Allemagne veut dominer le monde, le monde regarde et s'épouvante, cette plongée au cœur de la barbarie fait horreur[7]. »
Pendant l'Occupation, cependant, il fut directeur de l'Office français d'information deVichy, de 1941 à 1943[8],[9]. Il a été décoré de l'ordre de la Francisque[10].
En 1966, il cofonde l'association desAmis du socialisme français et de la Commune[11].
Pendant laGuerre froide, il collabora aux journaux d'extrême droiteCrapouillot etRivarol. À la mort deRené Malliavin en 1970, Pierre Dominique lui succéda en tant que rédacteur en chef et éditorialiste deRivarol, jusqu'à sa mort.