Pour les articles homonymes, voirPierre Champion etChampion (homonymie).
| Président de la Société de l'histoire de France | |
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| Maire Nogent-sur-Marne(d) | |
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| Conseiller général de la Seine |
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Pierre Champion, né le au 15 quaiMalaquais dans le6e arrondissement deParis où il meurt le, est unhistorien ethomme politique français.
Il est inhumé avec sonpère et sonfrère Edouard au cimetière du Montparnasse.

Fils d’Honoré Champion, qui lui a donné très tôt la passion des livres et de l’histoire[1], il fait ses études aulycée Henri-IV, puis entre à l’École nationale des chartes. Il s’intéresse à la période médiévale, en particulier auXVe siècle. Il devientarchiviste paléographe en1905 et entreprend la rédaction du catalogue de la prestigieuse bibliothèque du collectionneurAuguste Lesouëf. Il rencontre alors la nièce de ce dernier,Madeleine Smith, artiste peintre, disciple deJean-Jacques Henner, qu’il épouse en1907.
Leur somptueuse cérémonie de mariage, à l’église Saint-Saturnin de Nogent, réunit des personnalités des arts et la noblesse :Anatole France, témoin de Pierre Champion,Pierre Louÿs,Charles le Goffic, les frèresTharaud, la duchesse de La Rochefoucauld-Bisaccia, le comte de Kermaingant. Le pape leur envoie même sa bénédiction. Le couple s’établit à Nogent-sur-Marne où la famille Smith possède, depuis 1895,une vaste propriété duXVIIIe siècle. Pour autant, il ne rompt pas totalement avec Paris où il conserve un appartement. Il ne cessera, tout au long de sa vie, de se partager entre Paris et Nogent-sur-Marne.
En 1913, il participe à la fondation de laSociété des amis de la Bibliothèque nationale[2].
Au début de laPremière Guerre mondiale, il devient lieutenant, reçoit lacroix de guerre, puis, en 1917 est nommé secrétaire du maréchalLyautey. En 1919, il entre en politique et se présente aux élections municipales de Nogent-sur-Marne. Il est immédiatement élu maire. Dix ans plus tard, il entre au conseil général de laSeine, comme élu du canton de Nogent. Il est réélu trois fois dans ses fonctions municipales, jusqu’à son décès en 1942.
Tout en menant une carrière politique, il poursuit ses recherches historiques et ses publications. Il s’affirme parmi les médiévistes les plus en vue desannées 1930 lorsqu’il découvre le troisième manuscrit authentique du procès deJeanne d’Arc, le manuscrit Stone 84 duBritish Museum, celui de sa réhabilitation que l’on croyait perdu. Il bouleverse du même coup l’historiographie de l’héroïne nationale et devient l’un de ses biographes éminents. En 1931, il consacre un ouvrage à une autre femme du Moyen Âge, liée à l’histoire de Nogent-sur-Marne :Agnès Sorel, à qui le roiCharles VII a donné son manoir deBeauté-sur-Marne. Une partie de ses études est aussi spécifiquement centrée sur Nogent-sur-Marne. Outre Agnès Sorel etWatteau, Champion recense toutes les traces médiévales de la ville.
À la fin de sa vie, il entre à l’Académie des sciences morales et politiques en 1940, au fauteuil deGeorges Pagès, puis à l’Académie Goncourt en 1941.
Sous l’Occupation, il est membre duConseil national instauré par Vichy.
« C'est l'histoire de Françoise, fermière àGuiclan (Finistère). Son homme Denis, est parti pour la guerre. Elle reste avec les trois enfants et les domestiques, Jean-Marie et Jean-François, deux gamins sérieux comme les adolescents campagnards, qui ont appris à travailler de bonne heure. Elle prend sur ses frêles épaules tout le fardeau que l'homme a dû déposer, pour aller au loin défendre son foyer. Elle cultive les champs, elle soigne le bétail, elle vend les récoltes. Et le soir, à la veillée, elle trouve encore le temps d'écrire à son soldat de longues lettres toutes remplies des nouvelles de la culture et de famille. (...) Vous devinez la fin : Denis est tué. Françoise accepte le deuil, comme elle a accepté la tâche. Veuve, elle restera la même, et continuera d'élever les enfants en pensant à l'absent, qui ne reviendra plus, mais qu'elle rejoindra. (...) Françoise Deins, c'est uneMaria Chapdelaine de chez nous. »
ChezMarcelle Lesage
Aux Éditions du Trianon
Chez Daragnes
Chez Bernouard
Chez E. Droz
Chez Émile Paul