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Pierre Brisac

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Pour les articles homonymes, voirBrisac etBrachet.

 Pierre Brisac
Pierre Brisac
Pierre Brisac vers 1918

SurnomColonel Brachet
Naissance
5e arrondissement de Paris
Décès (à 78 ans)
Saint-Cloud
OrigineFrance
AllégeanceDrapeau de la FranceFrance
ArmeArtillerie
GradeGénéral de corps d'armée
Années de service19151957
CommandementÉcole polytechnique
2e division d'infanterie
Adjoint au commandant en chef en Allemagne
Chef d'état-major adjoint duShape
ConflitsPremière Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Faits d'armesRésistance intérieure française
DistinctionsGrand officier de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918
Croix de guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance
Autres fonctionsSecrétaire général adjoint de l'Union de l'Europe occidentale
Président de la Maison des polytechniciens.
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Pierre Brisac, né le àParis et mort le àSaint-Cloud, est un résistant etgénéral français.

Engagé volontaire de laPremière Guerre mondiale, il devientofficier et reçoit la croix de guerre. Reçu ensuite à l'École polytechnique, il devient officier supérieur d'artillerie.

Résistant pendant laSeconde Guerre mondiale, il devient responsable de maquis puis chef d'état-major de l'Organisation de résistance de l'armée sous le pseudonyme deColonel Brachet.Général à laLibération, il commande l'École polytechnique puis la2e division d'infanterie avant d'êtregénéral de corps d'armée, adjoint au commandant en chef en Allemagne puis chef d'état-major adjoint duShape et secrétaire général adjoint de l'Union de l'Europe occidentale.

Biographie

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Pierre Salomon Isaac Brisac, usuellement Pierre Brisac, né àParis le, est le fils d'Adrien Brisac, receveur de l'enregistrement, et de Noémi Naquet[1],[2]. Il est issu d'une famille juive comptant de nombreux généraux[3].

Première Guerre mondiale, jeune officier, polytechnicien

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Pierre Brisac participe à laPremière Guerre mondiale comme engagé volontaire en1915, promusous-lieutenant d'artillerie en 1916, puislieutenant en 1918[1]. Il est blessé àVerdun[4]. Il reçoit laCroix de guerre 1914-1918 avec cinq citations[5].

C'est après la guerre qu'il intègre l'École polytechnique[4]. Reçu149e, il intègre la promotion spéciale « 1919S »[6]. À sa sortie, il choisit l'artillerie et se montre aussi un excellent cavalier[6]. Il suit les cours de l'École de guerre de 1925 à 1927[1]. Promucapitaine en 1926 etchef d'escadron en 1934, il sert de 1927 à 1930 auLevant puis de 1935 à 1937 auMaroc[1], où il dirige le2e groupe du64erégiment d'artillerie[7] et organise lesbatteries à cheval de laLégion étrangère[6].

Officier supérieur et résistant pendant la Seconde Guerre mondiale

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Au début de laSeconde Guerre mondiale, Pierre Brisac est nommé en1939-1940 à l'état-major de laVe armée[1]. Encerclé en 1940 dans lesVosges, il traverse les lignes et rejoint à pied lazone libre[5]. Il est ensuite promu successivementlieutenant-colonel en 1941 etcolonel en 1942[1]. Il se conforme aux lois vichystes sur le statut des Juifs et se présente au commissariat de police[8]. Il bénéficie cependant, de même que le général Bloch, d'un décret lui permettant de rester dans l'armée, malgré son appartenance à la religion juive[9]. C'est un attentat de miliciens contre lui qui décide de son entrée dans la Résistance active, selon son cousin Bernard Levi[10].

Brisac organise alors unmaquis dans les environs deGrenoble ; il évite l'arrestation par laGestapo et revient à Paris[5]. Il y est chef d'état-major de l'Organisation de résistance de l'armée en 1944[1],[11]. Il porte à cette époque le pseudonyme de « Colonel Brachet »[6]. Ensuite chargé de mission par legénéral de Gaulle, il fait la navette entreAlger et la métropole[5],[12].

Général commandant Polytechnique puis dans les états-majors

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Nommégénéral de brigade en 1944, Pierre Brisac commande l'École polytechnique de 1945 à 1950[1]. Par ailleurs, il connaît leTalmud et prend part aux activités duConsistoire central de Paris[4],[13]. Après le commandement de Polytechnique, devenugénéral de division, il prend en 1950 la tête de la2e division d'infanterie. Promugénéral de corps d'armée, il est nommé adjoint au commandant en chef desForces françaises en Allemagne en 1953 et 1954. Il occupe ensuite de hautes responsabilités à l'état-major général interallié – le « Shape » – comme chef d'état-major adjoint, de 1955 à 1957[11].

Passé au cadre de réserve, il est de 1959 à 1964 le secrétaire général adjoint de l'Union de l'Europe occidentale[1], organisation internationale de défense regroupant des pays membres de l'OTAN ou de laCommunauté européenne. C'est le poste le plus élevé occupé par un Français dans cet organisme[13]. Pierre Brisac est par ailleurs président de la Maison des polytechniciens.

Pierre Brisac meurt àSaint-Cloud le[6],[2]. Legrand-rabbin Bauer dit son oraison funèbre[4], et le général Blanc prononce une allocution élogieuse[14].

Il avait épousé Édith Crémieux à la synagogue de Marseille. Leur fils Michel Brisac devientgénéral à son tour, il est en 1991 le commandant de la1re armée[4].

Hommages et décorations

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Notes et références

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  1. abcdefgh eti« Brisac, Pierre »,Who's Who in France 1973-1974, Paris, Lafitte, 1973.
  2. a etbActe de naissance à Paris5e, n° 1032, vue 21/31, avec mentions marginales du mariage à Marseille en 1932 et du décès à Saint-Cloud en 1975.
  3. Birnbaum 1992,p. 59.
  4. abcd etePierre Birnbaum, « Les Juifs d'État sous la Troisième République : de l'assimilation sociale aux emplois de prestige et d'autorité », dansRomantisme, 1991,no 72,p. 93[lire en ligne].
  5. abc etdBirnbaum 1992,p. 60.
  6. abcd eteSite de la bibliothèque de l'École polytechnique, catalogues, famille polytechnicienne, « Brisac, Pierre Salomon Isaac », notice et fiche matricule.
  7. Birnbaum 1992,p. 61.
  8. (en) Renée Poznanski,Jews in France During World War II, UPNE, 2001,p. 32.
  9. Marcus et Paxton, Vichy et les Juifs, Calman-Levy,p. 78 et 348 (note 2).
  10. Bernard Levi,X bis : Un juif à l'École polytechnique, Mémoires 1939-1945, Calmann-Lévy, 2005,p. 150.
  11. a etb(en) Site generals.dk,« Brisac, Pierre-Salomon-Isaac, Lieutenant-General »
  12. Charles de Gaulle,Mémoires de guerre – L'Unité : 1942-1944 (tome II), Plon, Paris, 1956 ; rééd. Le Livre de poche (Historique), 1963,p. 207-208.
  13. a etbBirnbaum 1992,p. 66.
  14. Birnbaum 1992,p. 62.

Bibliographie

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Liens externes

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v ·m
Impulsion et gouvernement
France libre
Résistance intérieure
Libération
Hommages
Par territoires
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