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PieIer

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PieIer
Image illustrative de l’article Pie Ier
Portrait imaginaire dans labasilique Saint-Paul-hors-les-Murs (mosaïque du milieu duXIXe siècle).
Biographie
NaissanceVers 86
Aquilée
DécèsVers154
Rome
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificatVers140
Fin du pontificatVers154
PrécédentHyginAnicetSuivant

(en) Notice surcatholic-hierarchy.org
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Pie Ier (grec : Πίος) est, selon l'Annuaire pontifical, le10e évêque de Rome, qui siégea[1], sous le règne de l'empereur romainAntonin le Pieux, de 140 environ jusqu'à sa mort vers 154[2]. Ses dates sont respectivement indiquées entre 142 ou 146 et 157 ou 161[3]. Il succède àHygin.

Il s'est opposé à la fois auvalentinianisme et augnosticisme au cours de sa papauté. Il est considéré comme unsaint par l'Église catholique et l'Église orthodoxe avec un jour de fête le 11 juillet, mais on ne sait pas s'il est mort enmartyr.

Biographie

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Jeunesse

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LeLiber Pontificalis rapporte la naissance de Pie Ier àAquilée, dans le nord de l'Italie, à la fin duIer siècle[4], fils d'un certain Rufinus[5],[6], mais il s'agit très probablement d'une simple conjecture de l'auteur qui avait entendu parler deRufin d'Aquilée (fin duIVe siècle) ; d'autres sources le disentIllyrien.

Selon leCanon Muratorien duIIe siècle[7] et leCatalogus Liberianus[8], Pie est le frère d'Hermas, auteur d'un célèbre recueil devisions[9] connu sous le nom dePasteur d'Hermas, l'ouvrage le plus répandu et le plus pertinent parmi ceux despères de l'Église. Son auteur s'identifie comme un ancienesclave, ce qui laisse penser qu'Hermas et Pie sont desaffranchis. Cependant, la déclaration d'Hermas selon laquelle il est esclave pourrait simplement signifier qu'il appartient à une familleplébéienne de bas rang[10]. Si les informations fournies par l'auteur sur ses conditions personnelles étaient historiquement vraies, il existerait plus d'informations sur les origines du pape, son frère. Il est très probable que l'histoire qu'Hermas raconte sur lui-même doive être considérée comme un procédé littéraire.

On ne sait pas comment il entre en contact avec la nouvellereligion ; peut-être a-t-il rencontré lechristianisme àRome, où il est arrivé avec son frère.

Pontificat

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Le Pérugin,Pape Pie Ier, vers 1481–1483.

Selon latradition catholique, PieIer gouverne l'Église au milieu duIIe siècle sous les règnes des empereursAntonin le Pieux etMarc Aurèle[4]. On ne sait rien de sa vie cléricale, sauf qu'à la mort du papeHygin, après trois jours dejeûne et deprières, il est proclamé pape. Selon la plus ancienne liste des papes, dressée parIrénée de Lyon, il est le neuvième successeur dePierre et donc le dixième pape de l'Église catholique.

Son pontificat est marqué par le développement des idéesgnostiques, qui se sont déjà propagées sous le pontificat précédent avecCerdon etValentin d'Égypte. Ceux-ci reçoivent un renfort de poids avecMarcion duPont, qui remet en cause l'unicité de Dieu, l'Ancien Testament, ainsi que la double nature humaine et divine duChrist. Lemarcionisme est dénoncé commehérésie etMarcion estexclu de l'Église vers 144 lors du synode probablement présidé par Pie[9]. On pense qu'ilexcommunie les deux autres[11]. Lesapologistes catholiques y voient un argument en faveur de la primauté duSiège romain auIIe siècle[4].

La lutte contre les idées défendues par lesgnostiques reçoit sur le plan intellectuel etphilosophique le renfort d'un vraidialecticien en la personne deJustin de Naplouse, qui vient au secours de l'évêque de Rome moins à l'aise que son prédécesseur Hygin dans ce genre de controverses. Justin enseigne ladoctrine chrétienne à Rome pendant son pontificat, mais le récit de sonmartyre ne nomme pas Pie. Compte tenu de la brièveté du récit, cela n'a cependant rien d'anormal[12].

Les relations avec lesJuifs sont également importantes : PieIer prescrit que les membres dessectes juives convertis au christianisme soient accueillis par les communautés chrétiennes et baptisés.

Il établit quePâques devait être célébrée le premierdimanche suivant lapleine lune demars, pour la distinguer de laPâque juive, qui est célébrée le jour de la pleine lune. Cette date sera à l'avenir source de conflits entre l'Église d'Occident et l'Église d'Orient.

Bien qu'il ait ordonné la publication duLiber Pontificalis[8], en réalité la compilation de ce document ne commence pas avant le début duVIe siècle[13].

Une tradition ultérieure attribue à PieIer le mérite de la fondation de deux églises, letitulus Pudentis (labasilique Santa Pudenziana), en l'honneur de sa sœur qui porte ce nom, et letitulus Praxedis (labasilique Sainte-Praxède de Rome). Toujours selon cette tradition, il aurait exercé la charge épiscopale et aurait fait construire unbaptistère à côté dutitulus Pudentis. En réalité, ces deux églises sont nées auIVe siècle, même s'il n'est pas impossible qu'elles aient remplacé les maisons chrétiennes dans lesquelles les fidèles de Rome se réunissaient pour le service divin avant le règne deConstantin. En aucun cas, la légende ne peut servir de preuve de ce fait. Dans de nombreux écrits ultérieurs, dont leLiber Pontificalis, le « Berger » de l'œuvre d'Hermas est confondu avec l'auteur et, étant donné qu'un prêtre romain, Pastore, a joué un rôle important dans la fondation de ces églises, il est possible que l'auteur de la légende ait été induit en erreur par ce détail et ait par conséquent inclus le pape Pie dans son récit légendaire.

Les deux lettres écrites à Giusto, évêque deVienne, qui lui sont attribuées, ne sont pas authentiques.

Martyre et date du décès

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Selon la tradition, il futmartyrisé dans la ville de Rome, une conjecture qui figure dans les éditions antérieures duBréviaire romain  ; il n'y a pas suffisamment de preuves confirmant cette affirmation, notamment parce que pendant la période de son pontificat, sous l'empereur tolérant Antonin le Pieux, il n'y a eu aucunepersécution des chrétiens. Certaines traditions infondées, beaucoup plus tardives, émettent l'hypothèse que, en raison d'unrigorisme excessif qui le rendait particulièrement impopulaire dans certains milieux, il aurait été assassiné, mais il n'en existe aucune preuve documentée[14].

L'étude qui a produit la révision de 1969 ducalendrier liturgique romain a déclaré qu'il n'y avait aucune raison pour qu'il soit considéré comme un martyr[15] et il n'est pas présenté comme tel dans l'actuelmartyrologe romain[16].

La seule donnée chronologique dont nous disposons pour établir la durée de son règne est l'année de la mort dePolycarpe de Smyrne, qui, avec un certain degré de certitude, peut être 155 ou 156 : lors de sa visite à Rome, l'année précédant sa mort, Polycarpe rencontre le papeAnicet, successeur de Pie etévêque de Rome ; par conséquent, Pie a dû mourir vers 154.

Sa dépouille mortelle aurait été ensevelie non loin de celle de l'apôtre Pierre sur lacolline du Vatican.

Bien qu'il ne soit pas prouvé qu'il soit mort pour safoi chrétienne, il est vénéré comme un saint-martyr et fêté le11 juillet[17].

Célébration

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Église dédiée à saint Pie àZollstock enAllemagne, avec une statue du saint.

PieIer est célébré le 11 juillet. Dans leCalendrier romain tridentin, on lui donnait le rang de « Simple » et il était célébré comme martyr. Le rang de la fête a été réduit à une commémoration dans le calendrier général romain de 1955 du papePie XII et dans leCalendrier romain général (1960). Bien qu'il ne soit plus mentionné dans le calendrier général romain, saint Pie Ier peut désormais, selon les règles dumissel romain actuel, être célébré partout le jour de sa fête en guise demémoire, à moins que dans une localité une célébration obligatoire soit assignée ce jour-là[18].

Saint PieIer n'avait pas de culte dans l'Antiquité et son nom est donc absent des anciensmartyrologes, jusqu'à ce qu'Adon de Vienne l'insère pour la première fois dans sonMartyrologe le 11 juillet.

Il est le saint patron de la petite ville deRoccaspinalveti où se trouvent trois statues le représentant, dont l'une, à mi-longueur, contient sarelique à l'intérieur ; il est co-patron de l'archidiocèse d'Udine et patron dearchidiocèse de San Juan de Puerto Rico.

Églises dédiées à saint Pie

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Notes et références

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  1. Le titre dePape apparaît au cours duIIIe siècle, et n'est pas attesté pour l'évêque de Rome avant le début duIVe siècle, cf.Levillain 2003, s. v. « Pape ».
  2. Herbermann 1913.
  3. AA. VV. 2012,p. 8.
  4. ab etcHoever 1955,p. 263.
  5. Platina 2008,p. 79.
  6. Duchesne 1886,p. 132.
  7. Preuschen 1910.
  8. a etbDuchesne 1886,p. 5.
  9. a etbAdministration Pontificale de la Basilique Patriarcale Saint-Paul 2002,p. 8.
  10. Catholic University of America 1967,p. 393.
  11. Delaney 2005.
  12. « The Martyrdom of Justin »,New Advent.
  13. Levillain 2003.
  14. Rendina 1983,p. 41.
  15. Catholic Church 1969,p. 129.
  16. Jean-Paul II 2001.
  17. Voir saint Pie Ier sur Nominis.
  18. « General Instruction of the Roman Missal »[archive du],Australian Catholic Bishops' Conference

Bibliographie

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Voir aussi

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Liens externes

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