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Picardie (ancienne région administrative)

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Cet article concerne l'ancienne région administrative. Pour la région culturelle, voirPicardie (région culturelle). Pour les homonymes, voirPicardie (homonymie).

Région Picardie

19602015

DrapeauBlason
Dernier logo de la région Picardie.
Description de cette image, également commentée ci-après
La région Picardie au sein des anciennes régions françaises (1960–2015).
Informations générales
StatutRégion française
Préfecture de régionAmiens
Langue(s)Français
Démographie
Population1 932 422 hab. (2016)
Densité100hab./km2
GentiléPicard, Picarde
Superficie
Superficie19 399 km2
Histoire et événements
1960Création de la région Picardie
1er janvier 2016Fusion dans lesHauts-de-France.
Président
2004-2015Claude Gewerc (PS)
Préfète
2014-2015Nicole Klein

Entités suivantes :

modifier -modifier le code -voir Wikidata(aide)

LaPicardie (prononcé[pi.kaʁ.ˈdi]) est une anciennerégion administrative française, créée par décret du, regroupant lesdépartements de l'Aisne, de l'Oise et de laSomme, dont lechef-lieu étaitAmiens.

Dans le cadre de laréforme territoriale de 2015, la région Picardie a fusionné avec la régionNord-Pas-de-Calais, le[1]. La nouvelle région ainsi formée s'appelle lesHauts-de-France, après avoir porté provisoirement le nomNord-Pas-de-Calais-Picardie.

Le nom et la majeure partie du territoire de cette ancienne région administrative sont issus de laprovince de Picardie, unerégion culturelle au nord de Paris, correspondant audépartement de la Somme, de l'Oise (exempté leVexin et leMultien) et de l'Aisne (exempté l'Orxois, l'Omois et leTardenois). Une partie de cette région culturelle était en dehors de cette région administrative, dans leNord, lePas-de-Calais et laprovince de Hainaut. La langue régionale est lepicard, unelangue d'oïl.

Au sortir de laguerre de Cent Ans (1477-1482), est constitué legouvernement militaire de Picardie qui correspond à la partie méridionale desPays-Bas bourguignons redevenuefrançaise. Ce gouvernement, militaire puis civil (généralité d'Amiens) ne doit pas être confondu avec la notion de province qui est culturelle.

Lagénéralité d'Amiens, regroupe divers territoires au nord de l'Île-de-France :comté de Boulogne en partie,comté de Ponthieu,comté d'Amiens,comté de Vermandois,comté de Guise (Thiérache) puisCalais après sa reconquête en 1558. La région d'Arras en fit partie pendant 125 ans, de même pour leCambrésis, près de 131 ans[2].

A la veille de laRévolution, lagénéralité d'Amiens, formant le cœur de la Picardie, s'étend de laManche orientale à laChampagne et de l'Île-de-France à l'Artois et auHainaut.

Étymologie

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L’étymologie du mot Picardie est géographique et historique. Le mot apparaît une première fois sous la plume deNicolas de Bray dans saGestes de Louis VIII à propos dePhilippe Hurepel devenu en1216 par mariagecomte de Boulogne puis en1218 par apanagecomte de Clermont, qualifié d'« honneur de la Picardie ». Ces deux villes en sont effectivement les portes nord et sud. Quelques années plus tard, en1248, il réapparait sous la plume deGuillaume de Nangis.

Le terme devait être entré récemment dans l'usage et était dérivé du mot « picard », popularisé par la révolte des étudiants de1229. C'est ainsi queMatthieu Paris qualifie en effet dans saChronica Maiora écrite vraisemblablement entre1236 et1248 les étudiants originaires de la région « voisine de la Flandre » dans son récit concernant cette année.

Le mot signifie en picard « piocheur », au sens delaboureur. Les Parisiens appelaient « piocheurs » tous les agriculteurs vivant au nord des zones forestières du Senlisis et duValois (où les paysans étaient bûcherons), et dans le Nord on appelait « Picards » tous ceux qui ne parlaient pas leflamand :Arras,Boulogne,Calais,Tournai étaient des villes « picardes ».

À Paris, le néologisme fit florès parce qu'il associait en un jeu de mots la pique et une province réputée pour sa hardiesse militaire (sa milice s'était illustrée àBouvines en1214, quelques années avant l'apparition du mot). Il perdura dans ce sens les siècles suivants à cause du caractère montré par lesPicards, du genre « tête de pioche », dans leur attachement aux libertés communales acquises par les villes drapières défendues par une milice bourgeoise.

Les étudiants des diocèses deBeauvais,Noyon,Amiens,Laon,Arras,Thérouanne,Cambrai,Tournai ainsi qu'une partie des diocèses deLiège et d'Utrecht formaient àParis,Orléans etBoulogne la « Nation picarde ». Celle-ci représentait les domaines linguistiquespicard etflamand.

Géographie

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Article détaillé :Géographie de la Picardie.

Larégion Picardie regroupait administrativement troisdépartements :Aisne,Oise,Somme. Elle a pour régions limitrophes le Nord-Pas-de-Calais au nord, la Haute-Normandie à l'ouest, l'Île-de-France au sud et la Champagne-Ardenne à l'est. La préfecture est Amiens.

La Picardie s'étend aussi en Belgique aux villes deTournai etMouscron où l'on parle le picard tournaisien et non lech'ti, ce dernier étant un des dialectes du picard à proprement parler.

Histoire

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Articles détaillés :Histoire de la Picardie etVilles de la Somme.

Resserrement des limites à partir de la Renaissance

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Les délimitations du gouvernement dePicardie duXVIIIe siècle ne correspondent pas à celles des trois départements composant l'ex Picardie administrative de 1960 (voirAnciennes provinces de France). Seuls la totalité de la Somme, le nord de l'Oise, le nord de l'Aisne (Vermandois,Thiérache) et la partie côtière du Pas-de-Calais, leBoulonnais, constituaient l'ancien gouvernement militaire puis civil à la fin duXVIIIe siècle, dit Gouvernement général de Picardie, mais certaines parties (ex :Laonnois,Noyonnais,Beauvaisis...) avaient peu à peu été détachées au profit du gouvernement d'Île-de-France[3]. À cet ensemble s'ajoutaient quelques communes du département du Nord, certaines étant en bordure dudépartement de la Somme de 1790, d'autres frontalières dudépartement de l'Aisne de 1790.

En effet, la majorité de l'Oise (Beauvaisis,Valois,Vexin, ...) faisait partie dudomaine royal duroi de France, c'est-à-dire l'Île-de-France. On y trouvait alors leVexin français au sud-ouest (en opposition auVexin normand), leValois (au sud-est), le comté deClermont (au centre), dans le nord-est de l'Oise et une fraction de l'Aisne relevait de l'évêché de Noyon. Dans l'Aisne, leSoissonnais et leLaonnois appartenaient aussi à la couronne (province d'Ile-de-France) tandis que l'extrême-sud (Brie) dépendait du comté deChampagne.

Les communes et départements actuels dans les limites de la Picardie duXVIIIe siècle. L'Artois, récupéré sur lesÉtats bourguigons seulement en 1659 par leTraité des Pyrénées, était resté exclu de celle-ci.

Historique

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Article détaillé :Histoire de la Picardie.


Le territoire du futur gouvernement de Picardie (constitué à la fin duXVe siècle) vit auIIIe siècle av. J.-C. s'imposer par les armes la domination des cités belges (cf.sanctuaire de Ribemont) sur lesarmoricains refoulés dans ce qui deviendra laLyonnaise III puis laNormandie. Sur ce territoire, vivaientdes peuples belges de premier plan pendant laguerre des Gaules (Morins,Ambiens,Suessions,Vermands,Rèmes). Le territoire des futurs Picardie, Artois, Flandre constituait ce qui est désigné[4] par certains auteurs sous le nom de Belgium[5], cœur[6] de la future province de laGaule belgique (ou Belgique Seconde), étendue jusqu'à la Meuse, et noyau de l'alliance anti monarchiste[7] avec lesEduens[8] plus ou moins en rivalité pour la suprématie (cf.Diviciac) avec l'état desSuessions associés[9] auxRèmes, lesquels étaient peut être, compte tenu de l'ancienneté de leur implantation, non des Belges mais desCeltes. La seule cité desBellovaques, le Beauvaisis, composait en effet au temps de César, si on se réfère à l'effectif militaire, un tiers de la population totale de la future province de Belgique[9].

À la fin de l'Empire ou au début du haut Moyen Âge, les territoires des futurs Picardie-Artois-Flandre font plus ou moins partie (les sources sont ténues) duduché de Dentelin dont le centre se trouvait[10] dans l'actuelle région Nord-Pas-de-Calais.

Autraité de Verdun de 843, les comtés de Boulogne, d'Arras, d'Amiens ... sont placés dans le royaume deFrancie occidentale. À partir duXVe siècle, sa partie nord est occupée par laBourgogne (entrevue de Péronne) puis, avec leComté de Flandre, par l'Espagne.

La Picardie au premier sens du terme, zoneromane ayant échappé à la germanisation de l'antiqueBelgique, avant qu'elle ne devienne une entité politique.

Le premier témoignage duXIIIe siècle relatif à une langue picarde nous vient deMathieu Paris. Celui-ci semble avoir toujours vécu aumonastère de Saint-Albans, en Angleterre, où il termina sa chronique en 1235. À propos de l’année 1229, il rappelle les actes de violence impliquant des étudiants, qui ont conduit à la première grève de l’université [de Paris]. Il en désigne les responsables comme étant :« de partibus conterminis Flandriae, quos vulgariter Picardos appellamus » (des régions frontalières de la Flandre, que nous appelons communément Picard).

Nous devons àBarthélemy l'Anglais (franciscain anglais qui étudia àParis vers 1220-1230), la première mention concernant la géographie relative à une langue picarde dans sonDe proprietatibus rerum[11] qu’il termina vers 1240. Le livre XV (consacré à la géographie) décrit une grande diversité de régions selon l’ordre alphabétique des toponymes. La Picardia y est présentée comme une province de la Gaule belge comprenant les villes de Beauvais, Amiens, Arras, Thérouanne et Tournai, et elle s’étend depuis le Rhin jusqu’à la mer. Elle se subdivise en deux : la haute Picardie qui jouxte la France, et la basse qui touche la Flandre et le Brabant. Il note comme dernière caractéristique que ses habitants parlent un« idiomatis grossi magis aliarum Galliae nationum », une langue plus rude que celle des autres nations de France[12]. Il dit que d'après la description des pays parErodoc (parfois orthographiéErodocus ouErodoccs) la picardie est« une province de la Gaule belgique, qui tire son nom d'un certain bourg ou château, jadis appeléPonticon[13] ou a aussi pu désigner le fruit d'un arbre,« assez semblable à une fève », dont se nourrissait lesArgippéens évoqués parHérodote[14], et qui se nomme aujourd'hui Pichen. on assure qu'il commandait autrefois tout le pays jusqu'à la mer Britannique, et que c'est de lui que le peuple de cette contrée a tiré son nom. Le territoire de la Picardie est très-fertile en grains et en fruits ; il est arrosé par un grand nombre de fontaines et de rivières : il est très-peuplé, et couvert de grandes villes, de châteaux et de bourgs remarquables et très forts ; tels que Belgis ou Beauvais, Amiens, Arras, Morite (Terouenne) et Tournai ».

La Picardie, partie « de laBelgique », en1592.

Au moment dumassacre de la Saint-Barthélemy (août-), legouverneur Longueville y empêche le massacre desprotestants[15]. Au début de la guerre de laLigue, l'exemple deMontmorency-Thoré qui prendSenlis (1589), pousse les nobles picards à s’engager dans l’armée royale[16], alors que le roiHenri III n’a pratiquement plus de soutiens.

La fidélité des Picards à la famille régnante sera notamment récompensée dans le cadre des défilés militaires où le régimentRoyal Picardie est en première place.

Jusque sousLouis XIV, le gouvernement militaire de Picardie constitue les limites nord duroyaume de France. Le Roi Soleil étendra jusqu'à la Flandre royale les nouvelles frontières du gouvernement militaire de Picardie et d'Artois avec la prise deLille en 1667.

La Picardie, du fait de sa situation géographique, fut souvent une terre de champs de bataille et le chemin des invasions.

Les deux guerres mondiales de 1914-1918 et de 1939-1945 y laissèrent de nombreuses traces qui constituent désormais un patrimoine historique parcouru par les touristes du monde entier (notamment : australiens et anglais pour la Grande Guerre de 1914-1918).

Armoiries des comtes de Clermont
Comtes de Vermandois : échiqueté d'or et d'azur.
Abbeville : d'azur à trois bandes d'or, bordé de gueules et au chef de France
Le blason de la « Nation Picarde », c'est-à-dire la réunion descollèges enseignant enlatin mais aussi enpicard, au sein de l'Université de Paris après 1670.
Le Royal Picardie : de gueules à la croix d'argent traversante.

Blasons

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La devise de la Picardie est celle de la ville d'Abbeville, « très fidèle »[17], sous entendu « à la France ». La Picardie n'ayant pas été un fief, aucun seigneur de Picardie n'ayant jamais existé, la Picardie n'avait pas au Moyen Âge comme d'autres provinces un blason propre. Les armes du seigneur local le plus puissant du moment ont toutefois occasionnellement été utilisées, et finalement l'or à trois bandes d'azur.

Brisure capétienne

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En1118, la maison deVermandois, soutenue par le roi de France dans sa politique de protection des libertés communales, acquiert, aux dépens du comte deBoves opposé aux libertés d'Amiens, le comté d'Amiénois par mariage et prend ainsi la prééminence dans la région. En1185, l'ensemble tombe dans le domaine royal de sorte que le blason deVermandois servira, quelques siècles plus tard, à marquer la possession royale de la région. Son échiqueté d'or et d'azur, qui sont une brisure reprenant le métal et l'émail des capétiens dont elle est une branche cadette, a ainsi été repris à plusieurs occasions pour la Picardie par exemple vers1610[18]. De fait, ce blason correspond plutôt à la Haute-Picardie.

Monnaie anglaise

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En1254,Édouard Plantagenêt épouse l'infante d'Espagne, héritière du comté dePonthieu. Ce comté, qui inclut celui du Boulonnais, et formera auXVIe siècle la Basse Picardie, devient alors la tête de pont des prétentions anglaises, en particulier de souveraineté monétaire, sur le continent et donne son blason apparu sur les monnaies d'Abbeville auXIIIe siècle[18], d'or à trois bandes d'azur, à une Picardie revendiquée au cours de laguerre de Cent Ans. C'est probablement, bien qu'aucune documentation ne permet de le confirmer, une autre brisure des lys capétiens adoptée par les héritiers de la fille d'Hugues Capet, Gisèle de Ponthieu. Ce sera le blason qui sera reconnu augouvernement de Picardie jusqu'à la Révolution tel qu'il apparait dans un armorial publié en1750[18].

Le, letraité de Brétigny signé quelques mois plus tôt contraint le roi de France à rendre lePonthieu au roi d'Angleterre. Les habitants d'Abbeville refusèrent cet abandon à un seigneur qui se comportait en étranger. En juin1369, pour remercier les Abbevillois de cette fidélité,Charles V accorda à la ville d'ajouter à son blason unchef de France[19], c'est-à-dire d'azur aux lys d'or. Une devise « fidelissima » apparut ultérieurement[19]. C'est ce mêmechef, en version moderne de trois lys à la place de l'ancien semé, qu'on voit aujourd'hui sur le blason de la région reproduit ci-contre enquartiers opposés aux lionceaux.

Sceau universitaire de la Nation picarde

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En1513, la nation picarde de l'université de Paris eut à choisir un nouvel emblème, non plus allégorique mais conforme aux règles de l'héraldique. La « Nation picarde » était une administration de l'université chargée principalement de transporter les courriers des étudiants vers leurs familles restées au pays et les bourses que celles-ci versaient à leurs enfants installés àParis. C'est à ce titre qu'elle eut à choisir unsceau qui garantissait l'authenticité des plis et des paquets transportés ainsi que ses actes.

Elle adopta à cette date cette devise « fidelissima » et ce blason dePonthieu auchef de France mais comme elle accueillait en son sein, en plus des étudiants francophones de Picardie, huit tribus (c'était le terme employé) d'étudiants venant des diocèses néerlandophones des Pays-Bas et de Frise, elle remplaça, apparemment, car tout cela est déductif, lechef en quartiers et Ponthieu en huit lions[19]. En effet, les huit diocèses deFlandre,Brabant,Namur,Limbourg,Hainaut,Luxembourg,Gueldres,Frise (diocèse d'Utrecht, Pays-Bas actuel) ont tous un lion dans leur blason. Le choix de l'argent répond, selon la grammaire héraldique, à l'or des lys de France, de même que la couleur de gueules des lions répond à l'azur de l'écu de France. C'est ce blason qui apparait sur les sceaux de l'Université pour représenter la Picardie à partir duXVIe siècle.

Le blason dont il est resté une trace en est une altération qui a perdu deux lions de deux diocèses desProvinces-Unies, peut-être à la suite des guerres deLouis XIV. L'écartelé des fleurs de lys et des lions exprime la position frontalière entre la France et les Pays-Bas, position qui valait à la nation picarde d'accueillir des étudiants des deux zones linguistiques. Il représente donc la Picardie étendue à toute la zone picardophone,Boulonnais,Artois,Flandre française (Lille) etHainaut compris, et à l'actuelle Belgique bilingue.

« Non » très militaire aux Anglais

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Les nations et les provinces avaient un blason civil de leur seigneur et souvent une bannière militaire. Par exemple la Bourgogne avait en plus de son blason, la croix de Saint André de gueules comme bannière, la Bretagne en plus de son semé de mouchetures d'hermines, la Croix Noire, l'Écosse en plus du lion de gueules, la Croix de Saint André sur champ d'azur, le Pays de Galles, en plus Dragon de gueules, la Croix de Saint David, etc.

Dans le gouvernement de Picardie, soit approximativement l'actuelle région et le département du Pas-de-Calais, l'armée était représentée par lerégiment de Picardie, qui avait été institué en1558, à partir d'une légion créée en1534 parson père. Ce régiment portait, lui, de gueules à la croix d'argent.

La croix de l'archange militaire Saint Georges portée par Angleterre est en fait la « Vera Crux » défendue par le bras armé de l'Église, l'empereur, dont elle a la couleur de la pourpre romaine. C'est cette prétention à l'Empire qui la fit adopter à l'imitation de l'empereur romain d'Orient tant par les Plantagenêt que par les Hasbourg. À labataille de Loyes en1339, l'armée desConfédérés arbora la même inversion que la croix de Picardie, de gueules à la croix d'argent, face aux troupes impériales des Habsbourg. La Savoie, également jalouse de son indépendance, l'arborant également, la Suisse adopta au moment de sa fondation, en1815, une croix alésée, c'est-à-dire que l'écu est bordé de sa propre couleur. La croix d'argent traversante sur écu de gueules, apparue de ci de là occasionnellement et en particulier en Savoie, a été adoptée définitivement par cette dernière, abandonnant son écu d'or à l'aigle de sable originel, au début duXIVe siècle, ce qui semble lui donner une petite antériorité sur la Picardie, dont le régiment remonte aux bandes duXVe siècle, et vraisemblablement à des traditions relatives aux guerres franco-anglaises de la fin duXIVe siècle[20]. Les miliciens bourgeois d'Arras par exemple portaient en ceinture une écharpe rouge.

Débat sur les frontières de la Picardie

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L'exrégion Picardie administrative de 1960 ne correspondait pas au Gouvernement général de la fin duXVIIIe siècle, mais qui avait en réalité été modifié de nombreuses fois depuis sa création auXVe siècle (voirTerritoires du royaume de France), ce qui a pendant longtemps alimenté le débat sur les « frontières » de la région. La Picardie incluait à la fin duXVIIe siècle leBoulonnais et leTernois, détachés du diocèse deThérouanne, et ne comprenait plus leLaonnois, leSoissonnais, leValois (Compiègne etSenlis), leBeauvaisis et leNoyonnais qui avaient été rattachés à l'Île-de-France[21]. Les premiers témoignages écrits, auXIIIe siècle, concernant cette zone sud-est du département de l'Aisne montrent un français proche, certes par destination, des habitudes de Paris, mais en tout état de cause sans les caractéristiques les plus nettes du picard[22], cette affirmation est contredite par l'Armorial de La Planche qui nous indique que dans l'usage, en dépit de leur appartenance au Gouvernement de l'Île-de-France, les habitants de Soissons, Laon, Senlis, Noyon, Beauvais ou Compiègne étaient considérés comme Picards en raison de leur langage qu'il énonce proche dupicard.

Une nuance indispensable à apporter pour évaluer correctement les frontières de la Picardie en tant que territoire culturel nous est apportée par la Société académique de Laon dans un bulletin daté du 1er janvier 1912[23]. Effectivement, si certains pays tels que leLaonnois sont parfois cités comme faisant partie de l'Île-de-France, il s'agit en réalité d'une erreur de confusion des termes. Le document disserte sur le fait que la province n'a pas d'existence officielle. Administrativement, avant la création des départements lors de la Révolution française, la France se divisait en Gouvernement généraux tels que le gouvernement général dePicardie, le gouvernement général d'Île-de-France, le gouvernement général deChampagne, etc. Il y avait aussi les généralités qui étaient un type d'entité administrative bien distinct des gouvernements généraux dont elles étaient indépendantes. Pour conclure, la province n'a pas de statut officiel, mais est respectée par tradition, et est représentée par diverses entités administratives. Exemples : généralités et élections pour le judiciaire, diocèses pour le religieux, gouvernements généraux pour le militaire puis pour le civil. LeLaonnois ou leValois par exemple, étaient dans le gouvernement général d'Île-de-France, mais comme le document de la Société académique de Laon le rappelle, si l'on observe l'Almanach royal, les élections de ces territoires sont citées comme picardes, de même pour leBeauvaisis, leSoissonnais et ainsi de suite.Mathias Robert de Hesseln citait donc la Picardie comme une « province dont la plus grande partie forme un des grands gouvernements généraux militaires du royaume. La Picardie septentrionale est celle qui compose le gouvernement général militaire de Picardie ; et la méridionale fait partie du gouvernement général militaire de l'Île-de-France ». Ce dernier nous fait d'ailleurs dans son ouvrage le commentaire suivant sur ce dernier gouvernement : « L'Île-de-France, considérée commegouvernement général militaire, est beaucoup plus étendue que ne l'est la province ; outre toute l'étendue de l'Île-de-France, il comprend une grande partie de la haute Picardie : à savoir, le Beauvaisis, le Valois, le Soissonnais, le Noyonnais et le Laonnois »[24].

Amiens (Somme) et Saint-Quentin (Vermandois/Aisne), sont toujours les plus grandes villes de la région actuelle, comme naguère de la région historique et ont une riche culture picarde.

Il est à mentionner que les entités administratives n'étaient pas forcément représentatives des espaces culturels, ainsi on observe sur une carte de 1723 réalisée parAlexis Hubert Jaillot de laGénéralité de Soissons[25], que l'on nous indique clairement que les élections deLaon,Noyon, Crespy (aujourd'huiCrépy-en-Valois),Clermont etGuise sont issues de laPicardie, la généralité serait donc composée de territoires picards à l'exception de Château-Thierry qui serait issue de la Brie.

Une autre carte de 1694 et réalisée parJean-Baptiste Nolin vient nous indiquer que la Province de Picardie, en tant que territoire culturel donc, est répartie entre plusieurs entités administratives à savoir[26] :

  1. LeBoulonnais, leCalaisis, lePonthieu, leVimeu, l'Amiénois, leSanterre, leVermandois, leThiérache enPicardie.
  2. Mais aussi l'Artois, leCambrésis et des morceaux duComté de Hainaut enPays-Bas.
  1. LeBeauvaisis, leNoyonnais, leLaonnois, leSoissonnais mais aussi leValois en Picardie.
La province de Picardie divisée en Haute et Basse Picardie et subdivisée en divers pays.

Sur d'autres cartes duXVIIe siècle, la région d'Arras, l'Artois propre peut aussi être incluse dans les territoires culturellement picards[27]. Cette région s'est vu écartée de la Picardie à partir de 1640, elle faisait jusqu'à ce moment partie de la Picardie, pendant 125 ans[2].

LeCambrésis a aussi fait partie de la Picardie, durant 131 ans[2].

Cet éclat des territoires de culture picarde dans l'Île de France est expliquée par J.-F. Hardel[28] dans un document de 1941 indiquant qu'autraité d'Arras de 1435,Charles VII fut contraint de léguer une partie de la Picardie correspondant aux villes bordant laSomme, soitSaint-Quentin,Péronne,Amiens ouAbbeville, à son cousin. Ce qui restait alors de ladite Haute-Picardie se trouva rattaché à l'Île de France, ce qui semble expliquer pourquoi des villes commeBeauvais ouLaon étaient juridiquement dans son gouvernement jusqu'à la fin duXVIIIe siècle. Hardel rajoute que plusieurs auteurs stipulaient que Laon et Soissons étaient bien des villes picardes, il cite Meréri ou Hesseln, on peut aussi rajouterMichelet qui disait que son père, originaire de Laon, venait de « l'ardente et colérique Picardie ».

À la suite de laRévolution française, les gouvernements généraux furent démantelés, et le territoire de la France fut partagé en départements de tailles plus ou moins équivalentes.

L'exrégion Picardie avait été créée avec le décret[29] du (voirRégion française) qui a délimité les circonscriptions régionales. La Picardie regrouperait désormais lesdépartements de l'Aisne, l'Oise ainsi que laSomme.

En2009, le débat est ravivé, à la suite de la publication des travaux duComité pour la réforme des collectivités locales, qui proposait de réduire le nombre derégions françaises, notamment en favorisant leurs regroupements. L'idée de faire disparaître larégion Picardie en tant que telle a alors été soulevée ; ledépartement de l'Oise aurait rejoint l'Île-de-France, la moitié sud étant dansl'Aire d'attraction de Paris, et laSomme aurait intégré larégionNord-Pas-de-Calais. L'Aisne quant à elle, aurait été rattachée soit à larégionChampagne-Ardenne, soit auNord-Pas-de-Calais.À la suite de cette annonce, une partie des élus locaux et de la population s'est mobilisée contre ce projet. D'autres voix de leur côté, prônaient la fusion de l'ensemble de larégion Picardie avec leNord-Pas-de-Calais, évitant ainsi son démantèlement. D'autres encore, se déplaçant à Paris quotidiennement pour aller y travailler, encourageaient ce projet.

Finalement en2014 (dans le cadre de laréforme territoriale), le parlement décide que les régions Picardie et Nord-Pas-de-Calais doivent fusionner dans un nouvel ensemble à cinq départements (sans démantèlement), baptiséHauts-de-France.

Administration

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Administration de l'ex région Picardie :

Article détaillé :Conseil régional de Picardie.
  • Logotype
  • De 1960 à 1986
    De 1960 à 1986
  • De 1986 à 2000
    De 1986 à 2000
  • De 2000 à 2006
    De 2000 à 2006
  • De 2006 à 2016
    De 2006 à 2016

Politique

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Article détaillé :Politique en Picardie.

Environnement

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La Picardie bénéficie d'un riche environnementlittoral (dont l'estuaire de la Somme), de quelques grandesforêts, mais, probablement en raison d'une agriculture intensive, elle est la région où le rythme de disparition des espèces végétales, enregistré par lesconservatoires botaniques nationaux a été la plus rapide dans les 30 dernières années[réf. nécessaire]. Cependant, un vaste programme de plantation de haies et le nombre croissant de domaines utilisant l'agriculture biologique sont en train d'inverser cette tendance.Un réseau de réserves naturelles et de sites protégés est mis en place pour la gestion, restauration et protection de la biodiversité, objectifs confirmés par le Grenelle de l'Environnement. Uneaire marine protégée, leParc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale, se situe sur ce territoire.

Cette région, bien ventée, fait partie de celles qui ont le plus développé leur parcéolien, avec des retombées fiscales (impôts fonciers, taxe professionnelle) intéressantes pour les communes rurales. Un investissement éolien de 2,8 millions d’euros génère un produit de 18 800 euros par an pour la commune qui a fait cet investissement[30].

Transports

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Article détaillé :TER Picardie.

Économie

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Article détaillé :Économie de la Picardie.

Démographie

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Article détaillé :Démographie de la Picardie.

Culture

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Panneau routier, sortie d'Y, Somme.
Article détaillé :Culture de la Picardie.

On y parle, sauf dans sa partie sud, une langue régionale : lepicard. Cette langue, que l'on différencia du « francien » que l'on sait maintenant être une exagération de linguiste d'Île-de-France, connaît son apogée auXIIIe siècle : elle est parlée alors dans toute la Picardie actuelle (sauf dans les franges sud-est, leValois, et Sud-Ouest de l'Oise, partie duVexin, ainsi que le Sud de l'Aisne,Laonnois etSoissonnais hormis l'ancienne forêt de Cuise entre Soissons et l'Oise), dans les départements actuels duPas-de-Calais, duNord (sauf leWesthoek), une partie duHainaut belge (région deMouscron et deTournai).

La langue picarde a été durant tout le bas Moyen Âge jusqu'à la Renaissance la langue officielle des municipalités et des offices notariés et ecclésiastiques du Nord de la France et des Pays-Bas (Belgique actuelle). C'était une langue écrite mais le développement de l'imprimerie, partant de la littérature, lui a été moins favorable qu'à la langue de la Cour. Elle constituait avec le français, l'anglais, l'allemand et le néerlandais une des langues vulgaires d'enseignement ou du moins d'explication de l'université de Paris en complément du latin, d'où son nom de collège des Quatre Nations (France, Normandie, Picardie incluant les étudiants des Pays-Bas et de Frise, Angleterre renommée Allemagne après la guerre de Cent Ans et regroupant tous les autres étudiants du nord de l'Europe), par opposition aux collèges royaux, comme celui de Robert de Sorbon, ou épiscopaux, par exemple le collège de Tréguier.

À partir du début duXIXe siècle, le picard perd de sa vivacité au sud deBeauvais,Noyon,Vervins. Il demeure cependant encore très vivace jusque dans les années 1970-1980, même en ville. Aujourd'hui, dans l'usage et en pratique, tous connaissent au moins quelques mots ou expressions en picard, ce malgré :

  • la modernisation et la mécanisation (l'agriculture ayant besoin de moins de bras) ;
  • le développement des moyens de locomotion ;
  • la scolarité rendue obligatoire jusque 16 ans (avec cycle scolaire terminé ou suivi en collège au lieu d'être très majoritairement dispensé exclusivement localement, ce qui provoqua unbrassage ou unnivellement linguistique) ;
  • l'élévation du niveau de vie, avec la facilité plus grande departir en vacances ou enweek-end ;
  • l'intrusion systématique de la télévision dans les foyers.

Malgré cela, la languepicarde est l'une des langues régionales de France la mieux maintenue avec 500 000 locuteurs actifs et un peu plus d'1 500 000 capables de comprendre un ou plusieurs mots de cette langue, telle que le rapporte la mission Cerquiglini en 1999[31].

Les sports issus du jeu de paume sont encore très présents sur les places de Picardie. On peut citer laballe à la main, leballon au poing, lalongue paume et laballe au tamis. Le grand rassemblement de ces sports picards a lieu depuis 200 ans àAmiens au parc de laHotoie, tous les.

Tourisme

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Article détaillé :Liste des châteaux de Picardie.
Article détaillé :Liste des musées de Picardie.

En Picardie, la Délégation régionale au Tourisme, les Comités départementaux et régional du Tourisme, ainsi que les offices de tourisme et syndicats d'initiative ont mis en place le label Tourisme et Handicap depuis 2003. En leur apportant la garantie d'un accueil adapté, le label Tourisme et Handicap répond à la demande des personnes à besoins spécifiques qui veulent pouvoir choisir leurs vacances, se distraire, partir seules, en famille ou entre amis, où elles le souhaitent et comme tout le monde. Plus de cent-quarante structures touristiques et de loisirs sont labellisées en Picardie en 2010.

La Picardie compte 72 parcs et jardins ouverts au public. Le Comité régional du tourisme a développé une série d'outils[32] pour assurer la promotion de cette filière ainsi qu'un festival[33].

Sciences

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Personnalités liées à la Picardie

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Article détaillé :Liste de personnalités liées à la Picardie.

XVe siècle

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XVIe siècle

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XVIIe siècle

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XVIIIe siècle

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XIXe siècle

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XXe siècle

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  • Jean-Claude Annoux (1939-2004), né à Beauvais, auteur-compositeur.
  • Charles Baur (1929-2015), chef d'entreprise et homme politique, maire de Villers-Cotterêts de 1953 à 1989, Président du conseil régional de Picardie de 1976 à 1978 puis de 1986 à 2004, député de l'Aisne de 1993 à 1997, député européen de 1986 à 1993.
  • Roger Borniche, Inspecteur de police et écrivain, né le àVineuil-Saint-Firmin.
  • Serge Boutinot, ornithologue, à l'origine de la création de la réserve naturelle du parc des marais d'Isle àSaint-Quentin.
  • Pascal Brunner : ancien présentateur deFa si la chanter surFrance 3, né le à Sarcelles dans le Val-d'Oise, a passé son adolescence à Saint-Quentin.
  • Francine Caron, poétesse picarde. Famille maternelle longiprate (de Longpré-les-Corps-Saints) et famille paternelle originaire d'Amiens et du Beauvaisis.
  • Édouard Courtial, secrétaire d’État chargé des Français de l'étranger sous Nicolas Sarkozy, député de l'Oise de 1997 à 2017, sénateur depuis 2017, Président du Conseil départemental de l'Oise depuis 2015-2017.
  • Marcel Dassault (1892-1986), ingénieur, entrepreneur et homme politique, et son petit-fils Olivier, lui aussi élu de l'Oise.
  • Albert Demangeon (1872-1940), géographe, auteur d'une thèse sur le Picardie (1905).
  • Bill Deraime, de son vrai nom Alain Deraime, né en 1947 à Senlis, chanteur et musicien de blues.
  • Pierre Descaves (1924 - 2014), homme politique d'extrême droite, condamné comme activiste de l'OAS en 1961, fut conseiller général du canton de Noyon de 1998 à 2004.
  • Pierre Garnier, né le à Amiens, poète inventeur duspatialisme.
  • Claude Gensac, née en 1927 à Acy-en-Multien dans l'Oise, actrice.
  • Claude Gewerc, président du conseil régional de Picardie de 2004 à 2015.
  • Hubert de Givenchy, né en 1960 à Beauvais, créateur d'une maison de couture et parfumeur.
  • Maxime Gremetz, né à Cauchy en 1940, député de 1978 à 1981, de 1986 à 1988, de 1993 à 2011, député européen de 1979 à 1986 et de 1989 à 1994, conseiller régional de Picardie de 2004 à 2010, conseiller général de la Somme de 1970 à 1978.
  • Philippe Leclerc de Hauteclocque : maréchal de France : commandant la2e DB, né àBelloy-Saint-Léonard dans la Somme en 1902, prit lenom de guerre de Leclerc, nom fréquent en Picardie.
  • Jean-François Mancel, député plusieurs fois depuis 1978 à nos jours, député européen de 1984 à 1986, Président du conseil général de l'Oise de 1985 à 2004.
  • Alfred Manessier (1911-1993), artiste peintre né en Picardie.
  • Jean Mermoz (1901-1936), aviateur, né le àAubenton-en-Thiérache.
  • Michou, de son vrai nom Michel Catty, né le à Amiens, directeur de cabaret.
  • Ernest Noël (1847 - 1930), ingénieur, ancien maire de Noyon, député puis sénateur (Gauche républicaine).
  • Jean-Pierre Pernaut , né le à Amiens, présentateur et rédacteur en chef du journal télévisé de 13 h sur TF1.
  • Gilles de Robien, né en 1941 à Cocquerel, député de la Somme de 1986 à 2002, maire d'Amiens de 1989 à 2002 puis de 2007 à 2008, ministre de l'Équipement et des Transports du gouvernement Raffarin de 2002 à 2005, puis ministre de l'Éducation nationale du gouvernement de Villepin de 2005 à 2007.
  • Yves Rome, sénateur depuis 2011, député de 1997 à 2002, conseiller général de 1988 à 2015, président du conseil général de l'Oise de 2004 à 2015.
  • André Trocmé, né à Saint-Quentin le,pasteur,pacifiste,juste parmi les nations à la suite du sauvetage des juifs auChambon-sur-Lignon de 1940 à 1945 ; sa famille est originaire deHargicourt dans leVermandois.
  • Jacques Ramade, (1928 - 2013) né à Noyon, chansonnier, humoriste et acteur français.
  • Éric Woerth, ministre du Budget et ministre du Travail dans les gouvernements Fillon, député de l'Oise depuis 2002, conseiller régional de Picardie de 1986 à 2002, conseiller régional des Hauts-de-France depuis 2015, maire de Chantilly depuis 1995.

XXIe siècle

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Notes et références

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  1. « Réforme territoriale : la nouvelle carte des 13 régions définitivement adoptée par le Parlement », surfrancetvinfo.fr,(consulté le).
  2. ab etcAlexandre Valée, « Le Flobecquois plaide pour un territoire à l'identité forte. Demotte lance la “Picardie wallonne” », inLe Soir, 23 octobre 2004
  3. Auguste Janvier, « Petite histoire de Picardie », "Elle comprenait alors [la Picardie] l'Amiénois, le Boulonnais, le Ponthieu, le Vimeu, le Calaisis, le gouvernement d'Ardres, le territoire distingué sous le nom de Pays reconquis, le Santerre, le Vermandois, la Thiérache, le Soissonnais, le Valois, le Beauvaisis, le Noyonnais et le Laonnais [...]. En 1624, ces trois dernières subdivisions furent réunies à l'Île-de-France afin d'agrandir le rayon militaire du gouvernement de la capitale." Chapitre 1, p.1-2Accès libre, surgallica.bnf, 1880-1884(consulté le).
  4. F. Gaffiot,Dictionnaire illustré latin-français,p. 211, Hachette, Paris, 1934.
  5. I. Caesar,De bello gallico, V 12.
  6. M. Rat,La Guerre des Gaules,p. 231, Garnier Flammarion, Paris, 1964.
  7. E. Thévenot,Histoire des Gaulois,p. 108 à 113, coll.Que sais-je ?, PUF, Paris, 1976.
  8. E. Thévenot,Histoire des Gaulois,p. 48 & 115, coll. Que sais-je ?, PUF, Paris, 1976.
  9. a etbI. Caesar,De bello gallico II 4.
  10. Ch. Meriaux, « Thérouanne et jusqu'à la fin de l' carolingienne de diocèse de fils d'époque » in Tome 158,p. 384, Bibliothèque de l'école des Chartes, Paris, 2000.
  11. livre XVDes Propriétés des choses (« Liber de proprietatibus rerum », écrit de1230 à1240
  12. Serge Lusignan, Diane Gervais,« Picard » et « Picardie », espace linguistique et structures sociopolitiques, août 2008.
  13. Rem : En latin, « Ponticum » désigne habituellement lamer Noire (source)
  14. Guillaume-Thomas-François Raynal,Histoire des turcs et des tartares, dans Histoire universelle, depuis le commencement du monde jusqu'à présent,vol 13
  15. Pierre Miquel,Les Guerres de Religion, Paris,Fayard,, 596 p.(ISBN 978-2-21300-826-4,OCLC 299354152,présentation en ligne).,p. 287
  16. Miquel,op. cit.p. 353
  17. M. Tallet de Virivillé, Lettre àM. Ch. Dufour, membre de la Société des antiquaires de Picardie, « Armoiries de la Province et de la Nation de Picardie », novembre 1858, in Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie, t. XVII,p. 329, éditées parM. Peigné-Delacourt Librairie J.B. Dumoulin, Paris,s.d.
  18. ab etcM. Tallet de Virivillé, Lettre àM. Ch. Dufour, membre de la Société des Antiquaires de Picardie, « Armoiries de la Province et de la Nation de Picardie », novembre 1858, in Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie, t. XVII,p. 322, éditées parM. Peigné-Delacourt Librairie J.B. Dumoulin, Paris,s.d.
  19. ab etcM. Tallet de Virivillé, Lettre àM. Ch. Dufour, membre de la Société des Antiquaires de Picardie, « Armoiries de la Province et de la Nation de Picardie », novembre 1858, in Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie, t. XVII,p. 315, éditées parM. Peigné-Delacourt Librairie J.B. Dumoulin, Paris,s.d.
  20. Le Danebrog, qui est la bannière rouge des normands surchargée d'une croix d'argent et non une inversion de la croix de Saint Georges, est presque identique mais sa croix est pattée. C'est improprement qu'elle est représentée aujourd'hui, par simplification et ignorance, droite. En outre le pal de la croix est sur le drapeau danois décalé vers la hampe, ce qui est aussi une fantaisie moderne.
  21. Auguste Janvier, « Petite histoire de la Picardie »Accès libre, surgallica.bnf, 1880-1884(consulté le).
  22. D. Coq,Deux chartes originales en français de la Picardie orientale (1260, avril; 1267, juillet?), t. 142-2,p. 314, Bibliothèque de l'École des Chartes, Paris, 1984.
  23. Société académique de Laon, « Bulletin de la Société académique de Laon »Accès libre, surgallica.bnf.fr,(consulté le) :« Les historiens et les géographes modernes placent généralement le Laonnois dans la province d'Ile-de-France. Certains, se piquant d'érudition, ajoutent que ce pays se rattachait autrefois à la Picardie, mais que depuis le reçue de Louis XIII, il est bien réellement français.Cette assertion est classique, presque officielle. Elle est cependant inexacte. L'erreur est dans la confusion des mots province et gouvernement. Le gouvernement est la circonscription militaire. La province n'a jamais eu d'existence officielle. Au point de vue administratif, la France se divisait en intendances et en subdélégations ait point de vue financier, en généralités et en élections au point de vue judiciaire, en ressorts de parlement, bailliages présidiaux et secondaires, prévôtés, au point de vue religieux, en provinces ecclésiastiques et diocèses, au point de vue militaire, en gouvernements généraux et particuliers. La province était une division traditionnelle, que le Pouvoir respectait, comme toutes les vieilles coutumes. Ouvrez l'Almanach Royal pour 1789 : vous y verrez que les sept élections de la généralité de Soissons sont notées en Picardie; de même, trois élections de l'intendance de Paris (Beauvais, Compiègne et Senlis). L'erreur vient aussi de ce que le Gouvernement et la province portaient le même nom et voyaient généralement leurs limites se confondre. Il est à remarquer que les cartographes duXVIIIe siècle adoptaient souvent, entre toutes les autres, la division en gouvernements.Mais personne ne s'y trompait. Robert de Hesseln dit très justement que la Picardie est une « province dont la plus grande partie forme un des grands gouvernements généraux militaires du royaume. La Picardie septentrionale est celle qui compose le gouvernement général militaire de Picardie; et la méridionale fait partie du gouvernement général militaire de l'Île-de-France ». »,p. 161-162.
  24. Robert de Hesseln, « Dictionnaire universel de la France »Accès libre, surbooks.google.fr,(consulté le) :« L'Île-de-France, considérée comme gouvernement général militaire, est beaucoup plus étendue que ne l'est la province ; outre toute l'étendue de l'Île-de-France, il comprend une grande partie de la haute Picardie : à savoir, le Beauvaisis, le Valois, le Soissonnais, le Noyonnais et le Laonnois »,p. 481.
  25. Alexis Hubert Jaillot, « Carte de la Généralité de Soissons », surgallica.bnf.fr,(consulté le).
  26. Jean-Baptiste Nolin, « Carte de la Province de Picardie », surgallica.bnf.fr(consulté le).
  27. « Carte Générale de la Picardie »Accès libre, surgallica.bnf.fr(consulté le).
  28. J.-F. Hardel, « Etude historique sur les diverses régions du département de l'Aisne », surgallica.bnf.fr,(consulté le).
  29. Il s'agit du décret 60-516 du 2 juin 1960, publié auJournal officiel du 3 juin,p. 5007 etdisponible en ligne[PDF].
  30. source : Yves Daudigny,5e colloque national éolien: L’éolien, un atout pour les territoires (voir sous-chapitre « L’éolien : une source de retombées fiscales »,p. 20/41)
  31. Les Langues de France : rapport au ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie et à la ministre de la culture et de la communication deBernard Cerquiglini, 1999
  32. Le site des passionnés des fleurs et des jardins en Picardie
  33. Festival jardins en fête.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • P. Lami,(Résumé de) l'histoire de la Picardie, 326 pages (1825, reprintLes Éditions du Bastion 1998)
  • P. Lando et J. Marival,Picardie, 128 pages (Éditions Déclics 2008,(ISBN 978-2-84768-145-1))

Articles connexes

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Liens externes

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