La classification des genres se fonde sur le nombre et la structure des segments des antennes et des palpes et sur le nombre et la disposition des nervures alaires (Rondani, 1843). À l'origine, le seul genrePhlebotomus Rondani regroupait toutes les espèces de Phlebotominae. En 1948, Theobald proposa la division de ce genre entre les espèces de l'ancien monde et celles du nouveau monde en quatre genres :Phlebotomus etSergentomyia pour les espèces de la région paléarctique etLutzomyia etBrumptomyia pour celles des régions néarctique et néotropicales.
Cette sous-famille est depuis divisée en quarante genres (vingt-trois pour lenouveau monde, dix-sept pour l'ancien monde)[1] parmi lesquels :
L’observation des phlébotomes est difficile en raison de leur petite taille, leur couleur pâle et leur vol rapide et saccadé. Ils fréquentent de plus des lieux obscurs, et la brièveté de leurs déplacements les rend discrets.La découverte des larves est encore plus délicate : elles vivent en général dans des milieux peu accessibles et sont parfois enterrées dans des détritus organiques divers.
Cependant, les adultes de plusieurs espèces gravitent au voisinage de l’homme et les femelles se nourrissent à ses dépens. Ils piquent à la tombée de la nuit, plus rarement pendant le jour, dans les habitations ou à proximité.
Certains se nourrissent sur les animaux à sang chaud et se rencontrent dans les clapiers, les porcheries, les étables, les écuries, les chenils, les poulaillers et dans les terriers.
D’autres piquent les animaux à sang froid et s'observent à l’entrée des gîtes de ces animaux et sous l’écorce des arbres, près des nids de lézards.
On peut également trouver des phlébotomes dans les grottes et les cavernes, vivant aux dépens des chauves-souris ou d’autres vertébrés habitant ces lieux.
Dans les régions sèches et arides, ils s’abritent pendant le jour dans les crevasses du sol, d’où ils ne sortent qu’à la faveur de la fraîcheur et de l’humidité de la nuit, dans les terriers des petits rongeurs où ils trouvent le calme, l’obscurité et l’humidité nécessaires à leur développement.
D’autres se multiplient en grand nombre dans les forêts humides des régions équatoriales.
En certaines saisons, on peut recueillir de nombreux individus appartenant à diverses espèces aussi bien dans les anfractuosités des gros arbres qu’à l’entrée des terriers.
Pour déloger les phlébotomes des refuges inaccessibles, l’emploi de la fumée de tabac donne de bons résultats.
Si l'on rencontre les Phlébotomes sur tous les continents, ils ne dépassent cependant pas certaines latitudes. Très rares enAmérique du Nord et peu abondants enAustralie, leur présence n'est pas signalée dans les pays nordiques. Ils sont, a contrario, fréquents dans leBassin méditerranéen et enAfrique du Nord. Mais c'est dans les zones tropicales et subtropicales de l’Afrique, enAmérique du Sud et enAsie qu'on les trouve en plus grand nombre.
En France: Les phlébotomes sont présents partout en France mais on trouve une plus grande diversité d’espèces dans le bassin méditerranéen.Phlebotomus perniciosus etPhlebotomus ariasi sont les espèces les plus abondantes et les plus largement réparties;Sergentomyia minuta est aussi très abondant;Phlebotomus papatasi,Phlebotomus perfiliewi,Phlebotomus sergenti etPhlebotomus mascittii sont plus rares[2].
Leishmaniose cutanée, maladie transmise par des phlébotomes, en Afrique du Nord ;Leishmania infantum = vert,Leishmania major = bleu, Leishmania tropica = rouge[5].
Le phlébotome est uninsecte vecteur. S'il est infecté, sa piqûre transmet laleishmaniose ; seulement certaines espèces sont des vecteurs prouvés de la Leishmaniose.
En Europe, le réservoir est lechien. C'est lui qui est principalement touché par la maladie. Les cas humains restent rares.
↑ab etcRandrianambinintsoa, F. J., Léger, N., Robert, V. & Depaquit, J. 2013: Phlebotomine sand flies from Madagascar (Diptera: Psychodidae). VII. An identification key forPhlebotomus with the description ofPhlebotomus (Anaphlebotomus) vaomalalae n. sp.Parasite, 20, 6.DOI10.1051/parasite/2013005