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Philippe d'Orléans (1674-1723)

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Pour les articles homonymes, voirPhilippe d'Orléans.

Philippe d'Orléans
Illustration.
Le régent Philippe d'Orléans, parJean-Baptiste Santerre, en 1717.
Titre
Principal ministre d'État

(3 mois et 22 jours)
MonarqueLouisXV
PrédécesseurGuillaume Dubois
SuccesseurLouisIV Henri de Bourbon-Condé
Régent du Royaume de France

(7 ans, 5 mois et 14 jours)
MonarqueLouisXV
PrédécesseurMarie-Thérèse d'Autriche(indirectement)
SuccesseurMarie-Louise d'Autriche(indirectement)
Biographie
Titre completPetit-fils de France
Duc d'Orléans
Duc de Chartres
Duc de Valois
Duc de Nemours
Duc de Montpensier
DynastieMaison d'Orléans
Nom de naissancePhilippe Charles d'Orléans
SurnomLe Régent
Date de naissance
Lieu de naissanceChâteau de Saint-Cloud (France)
Date de décès (à 49 ans)
Lieu de décèsChâteau de Versailles (France)
SépultureNécropole de Saint-Denis
PèrePhilippe de France,duc d'Orléans,Fils de France
MèreÉlisabeth-Charlotte de Bavière
ConjointFrançoise-Marie de Bourbon
EnfantsMarie-Louise-Élisabeth d'Orléans
Adélaïde d’Orléans
Charlotte-Aglaé d'Orléans
Louis d'Orléans,duc d'Orléans
Louise-Élisabeth d'Orléans
Philippine-Élisabeth d'Orléans
Louise-Diane d'Orléans
HéritierLouis d'Orléans
RésidencePalais-Royal

Signature de Philippe d'Orléans

Image illustrative de l’article Philippe d'Orléans (1674-1723)
Régents de France
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Philippe d’Orléans, couramment appeléle Régent[a], né le àSaint-Cloud et mort le àVersailles, est lerégent du royaume de France pendant la minorité deLouisXV.

Petit-fils deLouisXIII, il est le fils du frère cadet deLouisXIV,Philippe de France,duc d’Orléans, dit « Monsieur ». D'abordduc de Chartres, il devientduc d'Orléans à la mort de son père en 1701 ; il est aussiduc de Valois,duc de Nemours etduc de Montpensier.

À la mort de Louis XIV, il devientrégent, et son gouvernement, qui dure de 1715 jusqu'à sa mort en 1723, est appelé laRégence.

Il est l'arrière-arrière-grand-père deLouis-Philippe Ier, qui est le dernier roi ayant régné en France.

Biographie

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Philippe d'Orléans, duc de Chartres puis duc d'Orléans et enfin régent du Royaume de France, enfant.

Les jeunes années

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Petit-fils de France, Philippe d'Orléans est le fils dePhilippe, précédent duc d'Orléans (ditMonsieur, frère unique du Roi) et de sa seconde épouse la Princesse PalatineÉlisabeth-Charlotte de Bavière, et le neveu du roiLouisXIV.

Ses deux sœurs aînées ne joueront pas un grand rôle dans sa vie :Marie-Louise épouse dès 1679CharlesII, roi d'Espagne, et meurt en 1689,Anne-Marie d'Orléans épouse en 1684Victor-AmédéeII, duc de Savoie. Sa cadette de deux ansÉlisabeth-Charlotte attendra jusqu'en 1698 pour épouserLéopoldIer, duc de Lorraine et de Bar.

Philippe d’Orléans est d'abord titréduc de Chartres. Il reçoit une éducation soignée, principalement tournée vers la fonction militaire et diplomatique, comme il sied à un petit-fils de France. Il s'intéresse particulièrement à l'histoire, la géographie, la philosophie, aux sciences et à la musique. Contrairement à son oncle et à son père, il monte mal, se montre mauvais danseur et n’aime pas la chasse. En revanche, il a la prodigieuse mémoire de son oncle : très tôt, il connaît sur le bout des doigts les mémoires et généalogies des grandes familles de la cour. Il a aussi une grande capacité de travail et de l'intelligence.

Le mariage

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La duchesse de Chartres.

Avec la naissance des trois fils duGrand Dauphin, fils aîné deLouisXIV, leduc de Bourgogne en 1682, leduc d'Anjou en 1683, leduc de Berry en 1686, le duc de Chartres se retrouve sixième dans la ligne de succession au trône, ce qui ne lui laisse que bien peu d’espérances de régner et ne le place pas dans la meilleure situation pour faire un mariage avantageux. De plus, la France est en guerre avec la presque totalité de l’Europe, ce qui rend impossible un mariage étranger.

Aussi, dès 1688, Louis XIV fait allusion àMademoiselle de Blois, bâtarde légitimée. Ce mariage parachèverait la politique d’abaissement des branches cadettes de la maison de Bourbon voulue par le Roi Soleil, maisMonsieur et sa femme, laPrincesse Palatine, jugent une telle union tout simplement scandaleuse, indigne et pour tout dire inimaginable. Louis XIV utilise alors l'influence dumarquis d'Effiat sur Monsieur pour le convaincre.

Philippe est plus hésitant, d’autant que l’idée est soutenue par son précepteur, l'abbé Dubois. Au début de 1692, Louis XIV convoque son neveu et lui déclare qu’il ne peut mieux lui témoigner son affection qu’en lui donnant en mariage sa propre filleFrançoise-Marie de Bourbon, ce à quoi le jeune homme ne sait répondre qu’en balbutiant un remerciement embarrassé. La Palatine, apprenant l’issue de l’entrevue, jette les hauts cris mais ne peut affronter le roi, d’autant qu’elle sait ne pouvoir compter sur le soutien de son mari. Ce dernier ne se révolta que peu de temps avant sa mort, lançant à son frère que :« Sans tirer aucun profit de ce mariage, Chartres n’en gardera que la honte et le déshonneur ». Elle borne l’expression de son mécontentement à tourner le dos au Roi, après qu'il lui a fait une profonde révérence mais ensuite, comme seul le prétend le duc de Saint-Simon, elle donne à son fils une énorme gifle devant toute la Cour. Le mariage n’en a pas moins lieu, le[2].

Le militaire

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L'année précédente, Philippe avait commencé la carrière des armes auxPays-Bas, aux côtés de Louis XIV. Très vite, il se révèle bon officier, aimé de ses soldats, enchaînant les campagnes. En 1693, il se distingue par une brillante conduite ausiège de Mons, à labataille de Steinkerque et à labataille de Neerwinden. Il se montre également très critique vis-à-vis de la stratégie de l’armée de Flandre. Ses quelques initiatives, de portée certes modeste, s’avèrent en revanche des succès. À la cour, les comparaisons fusent avec leGrand Condé, ce qui lui attire la jalousie des autres princes du sang.

Désireux de calmer le jeu, Louis XIV rappelle tous les princes en 1697. Philippe vit cette décision comme un camouflet personnel : on ne lui accorde aucun grand gouvernement, à la différence des bâtards, et on le prive de grand commandement. Il sait que son oncle désapprouve sa conduite : depuis l’adolescence, il fréquente les milieux libertins et mène une vie dissolue, ce que réprouve le strictduc de Saint-Simon, son ami d’enfance, qui reste pourtant à ses côtés lors de cette période de disgrâce. Il reçoit, à la mort de son père en 1701, le titre deduc d’Orléans. Rappelé à l’armée lors des campagnes difficiles de laguerre de Succession d'Espagne, il prouve sa bravoure à labataille de Turin, en 1706.

En, il est nommé pour commander les armées françaises en Espagne. Il accepte assez mal que leduc de Berwick ait précipité la bataille pour remporter un jour avant son arrivée, donc sans lui, une victoire[3]. Philippe d’Orléans marche surSaragosse qu’il prend, et fait de même avecLérida. Il rentre à Versailles et revient en Espagne en pour entamer lesiège de Tortosa, entreprise vouée à l’échec selon les jalouxprince de Condé etprince de Conti. Le, Tortosa capitule[4]. Condé et Conti envoient lemarquis de Dangeau complimenterMadame, la mère de Philippe d’Orléans, persuadés que la nouvelle était fausse. Ils en sont pour leurs frais et doivent constater la victoire de leur rival dans les faveurs du roi[5].

Mais l’ambition du duc d’Orléans le fait participer à des réunions où l’on évoque ce qui pourrait advenir si le roi d’Espagne,PhilippeV venait à quitter son trône. Un personnage agissant en son nom se fait repérer et laprincesse des Ursins, intriguant contre la France de façon maladroite, réussit à convaincre la couronne d’Espagne qu’Orléans voulait le renverser[3]. Ce dernier rentre en France et paraît à Versailles comme si de rien n’était. Louis XIV, avant de mourir, certifiera qu’une enquête avait été menée et que rien ne justifiait les soupçons de la cour d'Espagne.

Son ambition mal déguisée et son goût pour la chimie le font soupçonner d’avoir contribué aux morts dudauphin et de sa famille[6]. Louis XIV lui témoigne froideur et défiance et lui impose, par son testament secret, la présence des légitimés dans le Conseil de régence. Ce testament sera cassé, de façon curieuse, par le Parlement. Ces soupçons d'empoisonnement semblent d'autant moins justifiés que pour accéder à la couronne de France, Philippe d'Orléans aurait dû assassiner le nouveau dauphin et futurLouisXV, mais égalementPhilippeV d'Espagne, qui venaient avant lui dans l'ordre de succession. En fait, la famille avait succombé à une maladie virale (les morts sont espacées de moins d'un mois, ce qui serait peu habile et peu discret pour un empoisonnement). Ces rumeurs furent sans doute semées par les princes jaloux.

Le Régent

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Articles détaillés :Mort de Louis XIV etRégence (1715-1723).
Conseil du Régent auPalais-Royal.
À droite, lecardinal de Fleury.

Le lendemain de la mort deLouisXIV, le, conformément à l’usage, la lecture du testament royal est effectuée lors d'une séance solennelle auparlement de Paris, rassemblant toutes les cours souveraines, les princes du sang et les ducs et pairs, qui doit proclamer la régence. Dans son testament, Louis XIV tente de limiter les pouvoirs duduc d’Orléans, et indique alors la composition du conseil de régence, véritable conseil de gouvernement. Il confie ainsi auduc du Maine, un de ses bâtards légitimés, la garde et la tutelle du jeuneLouisXV en le nommantrégent du royaume, disposant également de laMaison militaire[7].

Philippe d'Orléans, adulte de la famille royale le plus proche du roi, qui dispose alors de la charge, purement honorifique, de « président du conseil de régence », s’efforce, et obtient, de faire casser un testament qui le prive de prérogatives qu’il juge dues à sa naissance[8]. Le Parlement le reconnaît donc comme seulrégent, ce qui lui permet de réorganiser le Conseil à son gré et d’évincer le duc du Maine, bientôt exclu de la succession au trône que son père lui avait accordée[b]. Toutefois, le Régent doit, pour rallier le Parlement de Paris à sa cause, lui restituer ledroit de remontrance supprimé par Louis XIV, ce qui ne sera pas sans conséquence auXVIIIe siècle[9].

PhilippeII d’Orléans etLouisXV.

Il tente de séduire les Français par une politique nouvelle : la paix est rétablie. Il soutient lesjansénistes, abandonne la cause desStuarts, tente de rétablir les finances et l’économie avec les audaces deLaw. Ce revirement diplomatique aura pour conséquence sur les derniers descendants de la dynastie catholique des Stuart que Jacques-Édouard se réfugiera en Avignon puis à Rome[10].

En entamant sa régence, il adresse, le, une « Lettre àMM. les intendants commissaires départis dans les provinces », dans laquelle il déclare que sa préoccupation majeure est le poids excessif des différentes taxes et annonce son intention d’établir unsystème d’imposition plus juste et plus égalitaire[c]. Sur le plan de l’organisation du gouvernement, le Régent entame la politique depolysynodie, sans doute sous l'influence de son ami Saint-Simon : le remplacement des ministres par des conseils rassemblant des grands seigneurs et des techniciens[11].

En 1718, le Régent renonce à la polysynodie et reprend le type de gouvernement en vigueur sous Louis XIV. Il opère aussi un changement dans sa politique religieuse. Après avoir soutenu lecardinal de Noailles et les ecclésiastiques opposants à labulleUnigenitus, il constate avec déception l'inefficacité de sa loi du silence visant à réduire la fracture du clergé de France. Avec le soutien des cardinaux Bissy et Rohan, il s'engage dans la voie de l'accommodement et la rédaction d'un corps de doctrine, sorte de synthèse desvues gallicanes sur laquerelle janséniste, signé en 1720. Le régent est particulièrement satisfait de sa politique et déclare avec son humour habituel :

« J'ai bridé mes ânes[12] ! »

Sur les autres aspects de la politique, il s’impose aux parlements et aux légitimés (septembre 1718), prend les armes contre l’Espagne dans une alliance avecLondres etVienne (janvier 1719). La personnalité de l’abbé Dubois, son ancien précepteur, devenu archevêque, cardinal et ministre, s’impose de plus en plus auprès de Philippe, le fonctionnement de la polysynodie devenant de plus en plus difficile.

Le Régent réside auPalais-Royal qui devient, de 1715 à 1723, le cœur de la vie politique et artistique, supplantantVersailles. Sur le plan personnel, Philippe d'Orléans n'a rien changé à sa vie frivole. Le Palais-Royal est le théâtre de ses abandons à la débauche en compagnie de ses « roués[d] », « fanfarons d’incrédulité et de crimes » ; les petits soupers y tournent parfois à l’orgie[13].

Les chansons satiriques de l'époque lui prêtent une relation incestueuse avec sa fille aînée,Marie-Louise-Élisabeth d'Orléans qui, après la mort de son mari, accumule les amants et scandalise la cour tant par sa soif d'honneurs et de gloire que par ses coucheries et ses grossesses illégitimes[e].

Sacre de Louis XV et mort de Philippe d'Orléans

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Le Régent en 1717 parJean-Baptiste Santerre.

Lorsque les calamités fondent sur le royaume — incendies,peste de Marseille, effondrement dusystème de Law —, le pays souffre et gémit, on accuse l'irréligion du Régent. Cependant, la sagacité et la finesse ducardinal Dubois dans les affaires, l’énergie intermittente de Philippe d'Orléans et l’absence de toute opposition organisée permettent à la monarchie de rester debout.LouisXV est sacré le et confirme le cardinal Dubois commeprincipal ministre, mais celui-ci mourra le.

En 1722, la cour se réinstalle à Versailles, le cérémonial de cour est remis en vigueur et la Maison du roi est reconstituée[15]. Philippe d’Orléans sollicite alors, auprès de Louis XV qui a pour lui la plus vive affection, la place de principal ministre et le roi la lui accorde sans hésiter. C’est la première fois dans l’histoire de la monarchie qu’un petit-fils de France est investi de telles fonctions. Le duc d’Orléans, jugeant ses ministres médiocres[16], ne leur délègue pas les affaires mais sa mauvaise santé le rend lui-même incapable. Il a beaucoup grossi et est sujet à de fréquentes somnolences. Il refuse de suivre les avis que lui donnent son entourage[17] et son médecinPierre Chirac[18]. Plutôt que de se modérer, il dit préférer une mort subite[17] et donne à certains l'impression d'une course suicidaire[16]. Lesbookmakers deLondres prennent des paris sur la date de sa mort[18]. Il meurt le jeudi après souper vers sept heures du soir[18], assoupi dans son fauteuil sur l'épaule d'une de sesfavorites, laduchesse de Phalaris[19].

Son cœur est porté à la chapelle Sainte-Anne (nommée la « chapelle des cœurs » renfermant les cœurs embaumés de 45 rois et reines de France) de l'église du Val-de-Grâce. En 1793, lors de la profanation de cette chapelle, l'architecteLouis François Petit-Radel s'empare de l'urnereliquaire envermeil contenant son cœur, le vend ou l'échange contre des tableaux à des peintres qui recherchaient la substance issue de l'embaumement ou « brun momie » — très rare et hors de prix — alors réputée, une fois mêlée à de l'huile, pour donner un glacis incomparable aux tableaux[20].

Bilan et personnalité du Régent

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La vie privée du régent a pu défavorablement influencer le jugement porté sur sa politique gouvernementale[21]. Sa régence s’en est mieux tirée que la plupart des autres[22], son goût pour les idées nouvelles l’ayant conduit à engager des réformes novatrices : c’est ainsi qu'est née lapolysynodie, qui comportait de nombreux Conseils se chargeant des affaires du royaume[23]:25. Ces conseils peuvent être assimilés à des organes subalternes du régime, mais les réformes qu'ils ont pu mettre en place furent toutefois efficaces, les nobles étant assistés de roturiers éprouvés à ces exercices[11]:31. Cependant, son action la plus significative fut d'accepter ledroit de remontrance duParlement, ce qui eut des conséquences importantes par la suite : blocage des réformes voulues par Louis XV en premier lieu, et par Louis XVI ensuite, ce qui mena à la révolution de 1789[9].

La politique étrangère du Régent a été, contrairement à celle de Louis XIV, globalement favorable à la paix, même s’il a eu à mener, au début de sa régence, une courte guerre avec l'Espagne, dont le roi, inquiet de son renversement d’alliance, avait tenté de le faire renverser par le duc du Maine à travers laconspiration de Cellamare[23].

La seconde partie de la Régence le voit opter pour un rapprochement avec les puissances protestantes en signant une Triple Alliance à La Haye en 1717 avec les Provinces-Unies et l’Angleterre[24], alliance complétée l’année suivante, par la Quadruple Alliance avec l’Autriche[25]. Il a néanmoins promu la paix avec l'Espagne en entérinant lapaix d'Utrecht et en scellant l’alliance des Bourbons de France et d'Espagne par les fiançailles, en 1721, du jeuneLouisXV avec l'infanteMarie-Anne-Victoire d'Espagne, âgée de 5 ans[f],[15].

Dans le domaine économique, lorsque le Régent est entré aux affaires, les caisses de l’État étaient vides et le peuple était écrasé par les guerres qui avaient eu lieu à la fin du règne deLouisXIV. Les principales conséquences du système mis en place parJohn Law furent d'ailleurs positives : relance de l’économie[26], allègement de la dette de l'État, désendettement des agents privés sous le double effet de l'inflation et de la baisse des taux d'intérêt[27], et boom économique durable, avec l'essor du commerce extérieur[28], offrant à l’État de telles marges de manœuvre financières que celui-ci n'allait retrouver jusqu'à la Révolution[27], bien que les Français aient par la suite conservé une vive méfiance contre le papier-monnaie, si bien qu’à la veille de sa mort, Philippe d’Orléans songeait à rappeler le financier, mais la mort l’en a empêché[29].

La personnalité du Régent fut plus contrastée. Il était réputé pour sa débauche, il s'adonnait à desorgies au cours des fameux petits soupers en compagnie de quelques convives, qu'on appelait les « roués », comme lemarquis d'Effiat, le marquis de Canillac, lemarquis de Biron, etc. Sa fille, « Joufflotte », la plantureuseduchesse de Berry qui avait une réputation de Messaline, y participait souvent. On lui prête plus de cinq favorites et il fut même précoce dans le domaine sentimental, étant donné qu'il eut en 1688, alors âgé de quatorze ans, une fille avec une certaine Éléonore, fille d'un concierge du garde-meuble du château où il vivait[30]. Leduc de Saint-Simon laissa à tort de lui l'image d'un prince oisif, indolent et superficiel[21]. Il avait en effet de grandes capacités de travail. Quand il n'était que le fils de Monsieur, frère du Roi, il se montra volontiers peu travailleur, mais dès qu'il devint Régent, il était capable de se lever très tôt et de travailler jusque tard dans l'après-midi[g]. Pour finir, les deuxopéras auxquels il travaille (en faisant un peu de composition, écrivant lelivret et en réalisant les décors des représentations) dans les années 1690, montrent son goût pour les arts en général. Néanmoins il ressentait dès cette époque une inimitié à l'encontre deVoltaire qu'il fit mettre à laBastille en 1717 : en présence d'un informateur de police, Arouet s'était répandu en propos injurieux contre la duchesse de Berry, ajoutant que la princesse, grosse à nouveau, se terrait auchâteau de la Muette pour y accoucher.

Activités artistiques

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Marc-Antoine Charpentier maitre de musique
Marc-Antoine Charpentier.

Au début des années 1690, il eut pour sa formation musicaleMarc-Antoine Charpentier, qui lui offrit un petit traité deRègles de composition H.550. En collaboration avec son maître de musique, il composa des motets, parmi lesquels unLaudate Jérusalem Dominum à cinq parties, un opéra,Philomèle aujourd'hui perdu. Par la suite il eut d'autres compositeurs à son service : parmi euxJean-Baptiste Morin nommé « Ordinaire de la musique » (probablement dès 1701),André Campra,Nicolas Bernier,Henry Desmarest etCharles-Hubert Gervais, avec lequel Philippe d’Orléans compose deux autres opéras,Suite d'Armide ou Jérusalem délivrée etPenthée. Sa participation à la composition d’Hypermnestre de Charles-Hubert Gervais demeure discutable et se cantonnerait à la composition des deux tambourins[h].

Il a peint et gravé avec talent : on lui doit les illustrations d’une édition deDaphnis et Chloé pour laquelle il aurait fait poser nue la duchesse de Berry (que la rumeur accusait d'être la maîtresse de son père). Il achète pour sa couronne leRégent, le diamant réputé le plus beau d’Europe.

Il a constitué lacollection de la maison d'Orléans, rassemblant près de cinq centstableaux destinée à orner les galeries de sa principale demeure, lePalais-Royal.

Il est à l'origine duRecueil Crozat, sollicitantPierre Crozat dans cette entreprise novatrice d'un catalogue gravé des plus beaux tableaux et dessins italiens issus des collections françaises[31].

Descendance

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Ce mariage arrangé, non désiré, ne fut guère heureux. Philippe, devenu duc d'Orléans en 1701 à la mort de son père, appelait sa femme « Madame Lucifer ». Ils eurent cependant huit enfants mais un seul fils :

  1. « Mademoiselle de Valois » () ;
  2. Marie-Louise-Élisabeth d'Orléans (), surnommée « Joufflotte », épouse (1710)Charles de France,duc de Berry ;
  3. Adélaïde d’Orléans (), « Mademoiselle d’Orléans », abbesse de Chelles ;
  4. Charlotte-Aglaé d'Orléans (), « Mademoiselle de Valois », épouse (1720)François Marie d’Este,duc de Modène ;
  5. LouisIer d'Orléans,duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1723), surnommé « le Pieux » () ;
  6. Louise-Élisabeth d'Orléans (), « Mademoiselle de Montpensier », épouse (1723)LouisIer,roi d’Espagne ;
  7. Philippine-Élisabeth d'Orléans (), « Mademoiselle de Beaujolais » ;
  8. Louise d'Orléans (), « Mademoiselle de Chartres », épouse (1732)Louis François de Bourbon,prince de Conti.

Il eut également plusieurs enfants naturels dont :

Sa favorite étaitMadame de Parabère.

Ascendance

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Ascendance de Philippe d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
32.Charles IV de Bourbon
 
 
 
 
 
 
 
16.Antoine de Bourbon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
33.Françoise d'Alençon
 
 
 
 
 
 
 
8.Henri IV de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
34.Henri II de Navarre
 
 
 
 
 
 
 
17.Jeanne d'Albret
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
35.Marguerite de Navarre
 
 
 
 
 
 
 
4.Louis XIII de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
36.CosmeIer de Toscane
 
 
 
 
 
 
 
18.FrançoisIer de Médicis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
37.Éléonore de Tolède
 
 
 
 
 
 
 
9.Marie de Médicis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
38.FerdinandIer du Saint-Empire
 
 
 
 
 
 
 
19.Jeanne d'Autriche
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
39.Anne Jagellon
 
 
 
 
 
 
 
2.Philippe d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
40.Charles Quint
 
 
 
 
 
 
 
20.Philippe II d'Espagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
41.Isabelle de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
10.Philippe III d'Espagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
42.Maximilien II du Saint-Empire
 
 
 
 
 
 
 
21.Anne-Marie d'Autriche
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
43.Marie d'Autriche
 
 
 
 
 
 
 
5.Anne d'Autriche
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
44=38.FerdinandIer du Saint-Empire
 
 
 
 
 
 
 
22.Charles II d'Autriche-Styrie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
45=39.Anne Jagellon
 
 
 
 
 
 
 
11.Marguerite d'Autriche-Styrie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
46.Albert V de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
23.Marie-Anne de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
47.Anne d'Autriche
 
 
 
 
 
 
 
1. Philippe d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
48.Louis VI du Palatinat
 
 
 
 
 
 
 
24.Frédéric IV du Palatinat
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
49.Élisabeth de Hesse
 
 
 
 
 
 
 
12.Frédéric V du Palatinat
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
50.GuillaumeIer d'Orange-Nassau
 
 
 
 
 
 
 
25.Louise-Juliana d'Orange-Nassau
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
51.Charlotte de Montpensier
 
 
 
 
 
 
 
6.CharlesIer Louis du Palatinat
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
52.Henry Stuart
 
 
 
 
 
 
 
26.Jacques VI d'Écosse etIer d'Angleterre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
53.MarieIre d'Écosse
 
 
 
 
 
 
 
13.Élisabeth Stuart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
54.Frédéric II de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
27.Anne de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
55.Sophie de Mecklembourg-Güstrow
 
 
 
 
 
 
 
3.Élisabeth-Charlotte de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
56.Guillaume IV de Hesse-Cassel
 
 
 
 
 
 
 
28.Maurice de Hesse-Cassel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
57.Sabine de Wurtemberg
 
 
 
 
 
 
 
14.Guillaume V de Hesse-Cassel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
58.Jean-Georges Ier de Solms-Laubach
 
 
 
 
 
 
 
29.Agnès de Solms-Laubach
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
59.Marguerite de Schönburg-Glauchau
 
 
 
 
 
 
 
7.Charlotte de Hesse-Cassel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
60.Philippe-LouisIer de Hanau-Münzenberg
 
 
 
 
 
 
 
30.Philippe-Louis II de Hanau-Münzenberg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
61.Madeleine de Waldeck
 
 
 
 
 
 
 
15.Amélie-Élisabeth de Hanau-Münzenberg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
62=50.GuillaumeIer d'Orange-Nassau
 
 
 
 
 
 
 
31.Catherine-Belgique d'Orange-Nassau
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
63=51.Charlotte de Montpensier
 
 
 
 
 
 
 

Titulature et décorations

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Titulature

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Décorations dynastiques

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Drapeau de l'Espagne Royaume d'Espagne
Ordre de la Toison d'OrChevalier de l'ordre de la Toison d'Or (1701)
Drapeau du royaume de France : entièrement blancRoyaume de France
Ordre du Saint-EspritChevalier desordres du Roi ()
Ordre royal et militaire de Saint-LouisChevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis (1693)

Représentations dans les arts

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Littérature

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Cinéma

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Télévision

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Notes et références

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Notes

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  1. Selon les règles typographiques, un nom commun employé en sens absolu, non suivi du nom propre, porte lamajuscule. En l'occurrence, « le Régent » désigne sans ambiguïté Philippe d'Orléans, de même que « laRégence » évoque systématiquement la période 1715-1723[1].
  2. Le duc du Maine répliquera, en 1718, à ce qu’il considère comme un coup d’État en ourdissant laconspiration de Cellamare avec l’Espagne, pour retirer la régence du royaume de France à Philippe d’Orléans.
  3. Un des contrecoups de cette réforme est peut-être laconspiration de Pontcallec, tentative de soulèvement d'origine antifiscale menée par une partie de la noblesse bretonne, en 1718-1720, au début de la Régence, possiblement en lien avec laconspiration de Cellamare, qui échouera misérablement.
  4. Méritant lesupplice de la roue.
  5. Fin janvier 1716, la duchesse de Berry accouche clandestinement d'une fille au palais du Luxembourg. Au printemps 1717, derechef enceinte, elle se retire au château de la Muette jusqu'à sa délivrance. Fin mars 1719, proche du terme d'une nouvelle grossesse, la « féconde Berry » ne renonce pas pour autant à sa vie de plaisirs, enchaînant les sorties et les dîners, largement arrosés d'alcools violents. De retour au Luxembourg, après une nuit de débauches, l'imprudente, prise de vives contractions, perd les eaux et, affolée, se réfugie dans une petite chambre. Les difficultés du travail alertent les courtisans alors que la délivrance se fait attendre, augmentant le scandale. Cruelle aggravation aux tortures de l'enfantement, la fille du Régent, à l'article de la mort, se voit refuser les sacrements de l'Église. On la délivre enfin d'un enfant mort-né. Tandis que des poèmes satiriques brocardent la « naissance incestueuse » et les peurs de l'accouchée, celle-ci cache sa honte au château de Meudon. Mal relevée de ses couches, de nouveaux excès achèvent de délabrer ses intérieurs chahutés par la maternité. Après une longue agonie, la duchesse de Berry expire, le 21 juillet, à la Muette. L'autopsie de son corps révèle qu'elle est retombée enceinte durant sa convalescence à Meudon[14].
  6. Ce mariage entre deux enfants de 12 et 5 ans sera cassé, quatre ans plus tard, pour non-consommation, ce qui provoquera la colère de Philippe V et une crise diplomatique.
  7. Les Fêtes galantes, deMichel Peyramaure, écrit sous forme romancée mais s'appuyant sur des écrits contemporains du Régent.
  8. En 1976, la musique de cet opéra (restituée et arrangée par le compositeur actuelAntoine Duhamel) a été nommée aux Césars pour le filmQue la fête commence.

Références

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  1. JeanGirodet,Pièges et difficultés de la langue française, Paris,Éditions Bordas,coll. « Dictionnaire Bordas »,, 1087 p.(ISBN 978-2-04-731287-2),p. 805.
  2. Archives des Yvelines, registres paroissiaux de Versailles (1080399 - BMS 1691-1692, p. 125).
  3. a etbLa Mothe,La vie de Philippe d'Orleans, petit-fils de France,t. 1, Londres,.
  4. Lettres de la Princesse Palatine de 1672 à 1722, 1964,p. 155. - Dick van der Cruysse,Madame Palatine, Fayard, 1988.
  5. Journal du Marquis de Dangeau -Madame Palatine,op. cit.
  6. Claude Pasteur,La princesse Palatine, Taillandier, 2001p. 122.
  7. Joël Cornette,La Mort de Louis XIV : Apogée et crépuscule de la royauté.1er septembre 1715, Paris, Gallimard,coll. « Les journées qui ont fait la France »,(ISBN 978-2-07-078120-1).
  8. Jules Flammermont, « Procès-verbal de la séance tenue pour la régence, Remontrances du Parlement de Paris auXVIIIe siècle », surflora.univ-cezanne.fr, Bibliothèque de l’universitéAix-MarseilleIII(consulté le).
  9. a etbAurélien Fayet et Michelle Fayet,L’Histoire de France : Tout simplement !, Paris, Eyrolles,,2e éd., 482 p.(ISBN 978-2-21286-532-5,lire en ligne),p. 172.
  10. Gérard Valin,Les Jacobites, la papauté et la Provence, Paris, L'Harmattan,, 224 p.(ISBN 978-2-14011-552-3,lire en ligne),p. 14 et suiv..
  11. a etbAlexandre Dupilet,La Régence absolue : Philippe d'Orléans et la polysynodie (1715-1718) : suivi d'un dictionnaire de la polysynodie, Seyssel, Champ Vallon,coll. « Époques »,, 437 p.(ISBN 978-2-87673-547-7)
  12. Olivier Andurand,La Grande affaire : Les évêques de France face à l'Unigenitus, Rennes, Presses universitaires de Rennes,, 398 p.(ISBN 978-2-7535-5390-3),p. 70-90.
  13. Didier Foucault,Histoire du Libertinage.
  14. Patrick Wald Lasowski,L'Amour au temps des libertins, Paris, edi8,, 192 p.(ISBN 978-2-75403-020-5,lire en ligne),p. 28-31.
  15. a etbAnne Conchon et Frédérique Leferme-Falguière,LeXVIIIe siècle : 1740-1820, Paris, Hachette,, 352 p.(ISBN 978-2-01181-297-1,lire en ligne),p. 146.
  16. a etbM. F. A. deLescure,Les Maitresses du Régent, Paris,Édouard Dentu,,p. 456.
  17. a etbLescure 1860,p. 455.
  18. ab etcLescure 1860,p. 457.
  19. Lescure 1860,p. 458.
  20. AndréCastelot,L'Histoire insolite, Paris,Perrin,, 427 p.(ISBN 2-262-00248-7),p. 171.
  21. a etbHistoria,150 idées reçues sur l'Histoire, First Editions,,p. 167.
  22. Harold A. Ellis,Boulainvilliers and the French Monarchy : Aristocratic Politics in Early Eighteenth-Century France, Cornell University Press,, 288 p.(ISBN 978-1-50174-573-7,lire en ligne),p. 113.
  23. a etbJean-Baptiste Honoré Raymond Capefigue,Philippe d’Orléans, régent de France : 1715-1723,t. 2, Paris, Dufey,, 428 p.(lire en ligne),p. 227-228.
  24. (en)United Editors Encyclopedia and Dictionary : A Library of Universal Knowledge and an Unabridged Dictionary of the English Language,t. 12, New York, United Editors Association,, 40 vol.(lire en ligne)
  25. Francis Sheppard Thomas,Historical Notes : 1509-1714,t. 3, Londres, G.E. Eyre and W. Spottiswoode,(lire en ligne),p. 1363.
  26. Edgar Faure,La banqueroute de Law : 17 juillet 1720, Paris, Gallimard,, 742 p.(ISBN 978-2-07029-818-1,lire en ligne).
  27. a etbBertrand Martinot,John Law : 1715-2015 quand la monnaie devient folle, Paris, Nouveau Monde,, 320 p.(ISBN 978-2-36942-321-8,lire en ligne),p. 246.
  28. Arnaud Orain,La Politique du merveilleux : une autre histoire du Système de Law (1695-1795), Paris, Fayard,, 400 p.(ISBN 978-2-21370-760-0,lire en ligne),p. 213, note 19.
  29. (en) Antoin E. Murphy,John Law : Economic Theorist and Policy-Maker, Oxford, Oxford Uuniversity Press,, 406 p.(ISBN 978-0-19152-153-9,lire en ligne),p. 322.
  30. (en) Warren Hamilton Lewis,The Scandalous Regent : A Life of Philippe, Duc D’Orléans, 1674-1723 and of His Family, Paris, Harcourt, Brace & World,, 228 p.(lire en ligne),p. 21.
  31. Chiara Gauna, « Recueil Crozat », in:Encyclopædia Universalisextrait en ligne.
  32. « Le régent, un libertin sur le trône de France », surInatheque(consulté le)
  33. « Les Aventures du jeune Voltaire », surallocine.fr(consulté le)

Voir aussi

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Sources primaires

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Le duc Philippe d'Orléans avecMadame de Parabère représentée enMinerve.
Toile deJean-Baptiste Santerre.

Bibliographie

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Liens externes

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