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| Nom complet | Philippe Pierre Streiff |
|---|---|
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | La Tronche (Isère) |
| Date de décès | (à 67 ans) |
| Lieu de décès | Puteaux |
| Nationalité | |
| Site web | www.philippe.streiff.com |
| Années d'activité | 1984-1988 |
|---|---|
| Qualité | Pilote automobile |
| Années | Écurie | |
|---|---|---|
| 1984 | 1 (0) | |
| 1985 | 4 (0) | |
| 1985-1987 | 33 (0) | |
| 1988 | 15 (0) |
| Nombre de courses | 53 |
|---|---|
| Pole positions | 0 |
| Podiums | 1 |
| Victoires | 0 |
| Nombre de courses | 4 |
|---|---|
| Podiums | 2 |
| Meilleur classement | 2e en1981 3e en1984 |
Philippe Streiff, né le àLa Tronche (Isère) et mort le àPuteaux, est unpilote automobile français présent enFormule 1 de1984 à1989. Il reste paralysé après un grave accident survenu le lors d'essais privés sur lecircuit de Jacarepagua, àRio de Janeiro auBrésil, en préparation de la saison 1989.
Après des études à l'École nationale supérieure d'arts et métiers d'Aix-en-Provence, Philippe Streiff commence la compétition automobile sur circuit en disputant les coupes de l'avenirSimca en 1976 sur Geri RB4, puis en 1977 sur AILEF 177, remportant alors le trophée[1].
Il remporte le VolantMotul en 1977 à l'école de pilotage deNogaro et décide de se consacrer pleinement au sport automobile en s'engageant en 1978 dans le championnat de France deFormule Renault. Il obtient sa première victoire en monoplace lors du Grand Prix de France sur lecircuit du Castellet[1]. Après un passage enchampionnat d'Europe de Formule 3 où il remporte notamment la manche finale à Zolder, en Belgique, en 1980, il rentre en France et remporte letitre national de Formule 3 en 1981[2]. En parallèle, il participe aux24 Heures du Mans et obtient, en1981, une deuxième place au volant d'uneRondeau M379C avecJean-Louis Schlesser et Jacky Haran.
En 1982, Streiff accède au championnat d'Europe deFormule 2, au sein de l'écurie françaiseAutomobiles Gonfaronnaises Sportives[2]. Régulièrement présent dans la première partie du peloton, il doit attendre l'ultime manche du championnat 1984, àBrands Hatch, pour obtenir son premier succès dans la catégorie[3]. La même année, il obtient un second podium aux24 Heures du Mans sur unePorsche 956. En fin de saison, il fait ses débuts enFormule 1 à l'occasion du premierGrand Prix du Portugal, disputé sur leCircuit d'Estoril, où il pilote la troisième monoplace de l'écurieRenault F1 Team aux côtés dePatrick Tambay et du BritanniqueDerek Warwick[4] :Gérard Larrousse, le manager de l'écurie, le remercie ainsi pour ses deux années en tant que pilote d'essais chez Renault en 1983 et 1984, en parallèle de ses saisons chez AGS en F2.
En 1985, Streiff dispute, toujours chez AGS, le premier championnat deFormule 3000 qui succède à la Formule 2. À la mi-saison, grâce au soutien du GroupeBlanchet Locatop, il rejointLigier pour remplacerAndrea De Cesaris, auteur de multiples sorties de route et dontGuy Ligier veut se séparer[4].
L'espoir débute lors duGrand Prix d'Italie à Monza où il se classe neuvième. Quinze jours plus tard, il est huitième duGrand Prix de Belgique, à Spa-Francorchamps. AuGrand Prix d'Europe, sur leCircuit de Brands Hatch, il occupe la cinquième place au départ. AuGrand Prix d'Afrique du Sud, Ligier déclare forfait à la demande des autorités françaises en réaction à la politique d'apartheid et Streiff remplaceStefan Bellof, qui vient de se tuer dans une course d'endurance à Spa, chezTyrrell Racing[4]. De retour chez Ligier, il se classe troisième duGrand Prix d'Australie où, après s'être accroché dans le dernier tour avec son coéquipierJacques Laffite, il franchit la ligne d'arrivée sur trois roues[2].
La pige effectuée par Streiff chez Tyrrell auGrand Prix d'Afrique du Sud 1985 aboutit à son engagement à temps complet pour1986[2]. Après deux saisons, il retrouve l'écurie AGS, désormais engagée en Formule 1[4]. Streiff offre à son employeur son jour de gloire auGrand Prix du Canada, où il lutte contre le champion du monde en titreNelson Piquet, surLotus-Honda turbocompressé, pour le gain de la quatrième place.

Le sur lecircuit de Jacarepagua deRio de Janeiro auBrésil, lors d'une séance d'essais pneumatiques privés d'avant saison, Philippe Streiff est victime d'un très grave accident. Dans le virage du Suspiro, une rupture de la suspension arrière-gauche projette son AGS sur le vibreur ; elle décolle instantanément, passe au-dessus du rail, transperce les filets de protections avant de faire plusieurs tonneaux au cours desquels l'arceau de sécurité est arraché[4].
Coincé dans sa voiture, il est secouru dans des conditions qui le laissenttétraplégique. Les secouristes brésiliens sont accusés d'avoir aggravé ses blessures en l'arrachant à la voiture puis en ne l'installant pas dans un matelas coquille ni en lui enserrant le cou dans une minerve[4]. Les enseignements tirés de cette intervention ont, par la suite, permis d'améliorer le traitement des secours aux pilotes blessés[5]. L'accident permet àAlain Prost et à l'épouse de Streiff de demander la construction de centres médicaux sur les circuits ce qui sera fait en 1991 après l'accident deMartin Donnelly[6].
En 1991, Philippe Streiff ouvre,porte de la Chapelle, une piste dekart indoor, S-Kart, qui restera ouverte jusqu'en 2012[7]. À partir de 1993 et pendant plusieurs années, il organise, auPalais omnisports de Paris-Bercy, une compétition dekarting mettant aux prises les meilleurs pilotes en activité et plusieurs personnalités du sport automobile. L'édition inaugurale accueille le dernier duel entreAlain Prost etAyrton Senna[8]. L'événement est relancé en 2011 avec la première course de karting 100 % électrique,les ERDF Masters[9].
Philippe Streiff devient, en 2002, conseiller technique à la délégation interministérielle aux personnes handicapées, sous la tutelle du ministère de la santé. En 2007, il est nommé conseiller technique au ministère des transports, au sein de laDirection de la sécurité et de la circulation routières (DSCR). Philippe Streiff mène également une mission auprès de la sous-direction de l'éducation routière de la DSCR, afin de sensibiliser les jeunes à la conduite automobile et à la prévention routière[7].
À partir de 2012, Philippe Streiff est conseiller technique auprès dudélégué interministériel à la sécurité routière, au sein du ministère de l'intérieur.
Philippe Streiff meurt le 23 décembre 2022[10] àPuteaux[11].
| Saison | Écurie | Châssis | Moteur | Pneus | GP disputés | Points inscrits | Classement |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1984 | Équipe Renault Elf | RE50 | Renault V6 turbo | Michelin | 1 | 0 | n.c. |
| 1985 | Équipe Ligier Tyrrell Racing Organisation | JS25 014 | Renault V6 turbo | Pirelli Goodyear | 5 | 4 | 15e |
| 1986 | Data General Team Tyrrell | 015 | Renault V6 turbo | Goodyear | 16 | 3 | 13e |
| 1987 | Data General Team Tyrrell | DG016 | Ford V8 | Goodyear | 16 | 4 | 14e |
| 1988 | AGS Racing | JH22 JH23 JH23B | Ford V8 | Goodyear | 15 | 0 | n.c. |
| Total | 53 | 11 |
| Année | Équipe | Voiture | Équipier | Équipier | Classement | Cause d'abandon |
|---|---|---|---|---|---|---|
| 1978 | Lola T296 | non classés | ||||
| 1981 | Rondeau M379 | 2e place et victoire de classe | ||||
| 1983 | Rondeau M482 | Abandon | fuite d'huile | |||
| 1984 | Porsche 956B | 3e |
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