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Philippe Noiret

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Pour les articles homonymes, voirNoiret.

Philippe Noiret
Philippe Noiret aufestival de Cannes 1989.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Philippe Pierre Fernand NoiretVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Acteur,humoriste, artiste de cabaretVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Conjoint
Monique Chaumette(de à)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions
Films notables

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Philippe Noiret, né le àLille et mort le àParis 7e, est unacteurfrançais.

Considéré comme l'un des grands acteurs ducinéma français, Philippe Noiret joue dans des films attirant en salles un total de plus de 116 millions de spectateurs, ce qui fait de lui l'un des acteurs ayant enregistré le plus d'entrées en France[1],[2].

Il a reçu de nombreux prix enFrance et à l'étranger, dont deuxCésar du meilleur acteur : en 1976 pourLe Vieux Fusil et en 1990 pourLa Vie et rien d'autre. Bien que n'ayant pas été formé auConservatoire deParis, il est toutefois membre de la « bande du Conservatoire » créée au début des années 1950.

Biographie

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Jeunesse et formation

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Philippe Noiret est issu d'une famille de la petitebourgeoisie provinciale. Son père, Pierre Georges Noiret, descendant d'une vieille souchepicarde, est vendeur de faux-cols dans une grande maison deconfection, les Établissements Sigrand[3]. Il est passionné delittérature, detextes d'auteurs et depoésie. Sa mère, Lucy Clémence Ghislaine Heirman, d'originebelge, est femme au foyer. Dans son enfance, Philippe reçoit une éducation catholique[3].

Après de multiples déplacements (Lille,Boulogne-sur-Mer,Berck,Lyon et même leMaroc entre 1936 et 1938), Philippe Noiret passe son enfance àToulouse enMidi-Pyrénées, région à laquelle il est resté très attaché.

Il étudie aulycée Janson-de-Sailly dans le16e arrondissement de Paris, d'où il est exclu, puis, en, aucollège de Juilly, enSeine-et-Marne. Vivant mal son état de cancre, il chante à la chorale de la Cigale, filiale desPetits Chanteurs à la Croix de Bois, avec laquelle il se produira à laBasilique Saint-Pierre deRome, àPâques en 1949. Il enregistre aussi un disque commechanteur, sous la direction deFrançois Vercken.

À l'imitation de camarades d'ascendance aristocratique avec lesquels il étudie, il obtient pour présent de ses parents, qui vendent leurs alliances pour la lui payer, unechevalièrearmoriée.

C'est également aucollège de Juilly que l'un de ses professeurs, pèreoratorien, lui révèle sa vocation decomédien. Afin de tester ses aptitudes, lePère Louis Bouyer lui propose de mettre en scène despièces de théâtre, invitantJulien Green etMarcel Jouhandeau aux représentations. Ces deux derniersécrivains confirment le potentiel de Philippe Noiret pour le métier decomédien[4].

Philippe Noiret âgé d'une vingtaine d'années pose pour leStudio Harcourt à Paris, en 1951.

En 1949, ayant échoué trois fois aubaccalauréat[5], il abandonne ses études et s'inscrit aux cours d'art dramatique deRoger Blin àParis, à l'association de l'Éducation par le jeu dramatique (EPJD), fondée parJean-Marie Conty. Puis il se forme auCentre dramatique de l'Ouest, où il rencontreJean-Pierre Darras[6].

Carrière au théâtre

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Philippe Noiret lors de l'inauguration de la loge qui lui a été dédiée au théâtre duchâteau d'Eu enNormandie en 2003.

En 1953, Philippe Noiret entre auThéâtre national populaire (TNP) après une audition devantGérard Philipe, Jean Vilar étant absent[7]. Durant sept ans, il connaît la vie de troupe dethéâtre, interprétant plus de quarante rôles des grands classiques (Le Cid dePierre Corneille en 1953,Macbeth deWilliam Shakespeare en 1954,Dom Juan deMolière en 1955,Le Mariage de Figaro deBeaumarchais en 1956,Le Malade imaginaire en 1957 ouL'École des femmes deMolière en 1958).

Avec la troupe,« composée alors, entre autres, deJeanne Moreau,Silvia Monfort,Laurence Badie,Anne Caprile etJean Négroni »[8], il se produit notamment auThéâtre national de Chaillot et auFestival d'Avignon, créé par Jean Vilar.

Il quitte le TNP en 1960 pour jouer dans lapièce de théâtreChâteau en Suède deFrançoise Sagan, sous la direction d'André Barsacq, auThéâtre de l'Atelier. Dans le même temps, il interprète avec succès aucabaret un duocomique d'actualitépolitique avecJean-Pierre Darrasl'Écluse, auxTrois Baudets, à laVilla d'Este et àl'Échelle de Jacob). À travers leurs personnages deLouis XIV et deJean Racine, les deux comédiens se moquent de la politique dugénéral de Gaulle et deMichel Debré ou d'André Malraux.

De plus en plus sollicité par lecinéma à partir desannées 1960, il abandonne le théâtre pendant trente ans, jusqu'à son retour en 1997 dansLes Côtelettes, deBertrand Blier, où il joue le rôle« d'un pauvre mec degauche qui se retrouve en train de glisser àdroite »[9]. La pièce est jugée sévèrement par la critique, mais est un succès public.

S'ensuiventL'Homme du hasard deYasmina Reza, aux côtés deCatherine Rich en 2001,Les Contemplations en 2002 où, seul en scène, il se livre à la lecture du texte deVictor Hugo, et enfinLove Letters d'Albert Ramsdell Gurney avecAnouk Aimée en 2005, correspondance épistolaire de deux personnages durant toute leur vie. Ces pièces sont autant de succès critiques et publics.

Carrière au cinéma

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Les années 1950-1960 : premiers succès

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Formé authéâtre, Philippe Noiret n'envisage pas à ses débuts de faire une carrière au cinéma[note 1]. Il fait une première figuration dans le filmOlivia (1951) : on peut l'apercevoir très brièvement en arrière-plan dans la scène du salon de thé[10].

Sa première véritable expérience cinématographique a lieu en 1955, dans la première réalisation d'Agnès Varda,La Pointe courte. À la dernière minute, il prend la place deGeorges Wilson, tombé malade. Il est alors très marqué de se voir pour la première fois à l’écran (marchant de dos), ressentant un certain malaise du fait de son physique, malaise qu'il surmontera lorsqu'il tournera avecJean Gabin[11].

Il retrouve le grand écran cinq ans plus tard, avec le rôle de l'oncle Gabriel deZazie dans le métro deLouis Malle (1960). Cependant, son ascension au cinéma est lente. Alors que le paysage cinématographique est marqué par le mouvement de laNouvelle Vague, il tourne sous la direction deréalisateurs de l'ancienne génération (commeJean Delannoy,Abel Gance,René Clair,Pierre Gaspard-Huit ouJean-Paul Le Chanois), dans des films plutôt mineurs de leurs filmographies, le plus souvent dans des seconds rôles. Parallèlement, il commence une carrière internationale sous la direction de réalisateurs commePeter Ustinov,William Klein,Basil Dearden,George Cukor ouVittorio De Sica. Certains des films dans lesquels il joue sont de grands succès publics, ainsiLe Capitaine Fracasse (1961) dont la vedette estJean Marais,Les Amours célèbres (1961) dans le sketchLauzun avecJean-Paul Belmondo,Tout l'or du monde (1961) avecBourvil,La Porteuse de pain (1963) avecSuzanne Flon ouMonsieur (1964) avecJean Gabin.

Après un rôle dur dansThérèse Desqueyroux deGeorges Franju en 1962, il accède au sommet de l'affiche en 1965 dansLes Copains d'Yves Robert d'aprèsJules Romains, puis dansLa Vie de château deJean-Paul Rappeneau (Prix Louis-Delluc 1966) au côté deCatherine Deneuve. Ces deux films sont de grands succès publics. Il rencontre également le succès avecTendre Voyou deJean Becker avecJean-Paul Belmondo (1966) etLa Nuit des généraux (1967) d'Anatole Litvak avecPeter O'Toole etOmar Sharif. En 1968, sa carrière prend un nouvel essor avecAlexandre le bienheureux d'Yves Robert. Il obtient les faveurs de la presse et du public pour son rôle de cultivateur soumis à de rudes journées et ayant soudainement décidé d'arrêter de travailler. Le film sort quelques mois avant les événements demai 68 et les idées libertaires du personnage contribuent à son succès.

En 1969, il tourne avecAlfred Hitchcock dans le film d'espionnageL'Étau, au sein d’une distribution internationale comportant d’autres comédiens français, tels queDany Robin,Claude Jade,Michel Subor etMichel Piccoli.

Les années 1970 : la consécration

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Le second film charnière de la carrière de Philippe Noiret estLa Vieille Fille premier film deJean-Pierre Blanc, tourné en 1971. Il y donne la réplique àAnnie Girardot. C'est un grand succès qui lui permet de s'implanter définitivement dans le paysage cinématographique français, en confortant sa popularité auprès du public. Il enchaîne avecLa Mandarine d'Edouard Molinaro, toujours avec Annie Girardot. Toujours en 1971, il tourneLa Guerre de Murphy (Murphy's War), film de guerre britannique réalisé parPeter Yates avecPeter O'Toole dans lequel il interprète un ingénieur français travaillant pour une compagnie pétrolière dans les derniers jours de laSeconde Guerre mondiale auVenezuela.

Il tourne beaucoup, donnant leur chance à de jeunes réalisateurs (Edmond Freess,Henri Graziani,Marco Pico,Bertrand Tavernier) et les productions plus commerciales (L'Attentat,Le Serpent). Sa rencontre avec Tavernier, qu'il a aidé à monterL'Horloger de Saint-Paul est particulièrement importante, au point qu'il devient son comédien fétiche et tournera sept autres films avec lui :Que la fête commence (1975),Le Juge et l'Assassin (1976),Coup de torchon (1981),La Vie et rien d'autre (1989) etLa Fille de d'Artagnan (1994), films dans lesquels il endosse les premiers rôles ; et il effectue quelques participations amicales, d'une part dansUne semaine de vacances (1981) où il reprend son personnage deL'Horloger de Saint-Paul (le temps d'une scène, ce dernier évoque les événements relatés dans le film précédent et présente un personnage plus apaisé ayant tiré des leçons de la vie) et, d'autre part, dansAutour de minuit (1986). De plus,La Mort en direct (1980) aurait pu porter à neuf le nombre de leur collaboration, puisque Philippe Noiret devait interpréter le rôle du mari deRomy Schneider. Cependant, absent des plateaux de cinéma pour cause de santé, il est remplacé parMax von Sydow.

Tout au long de sa carrière, Philippe Noiret a fait preuve d’éclectisme dans ses choix, lui permettant de s’imposer aussi bien dans lacomédie que dans ledrame ou lesfilms noirs. Sa femme,Monique Chaumette, a été une précieuse conseillère[11]. De même, n'ayant pas le physique de jeune premier, il interprète des personnages de « Monsieur Tout-le-Monde », tout en jouant avec son image. Il est sollicité pour des rôles de personnages odieux comme il en avait déjà joué dansLa Porteuse de pain (1963), pour des films avec une dimension engagée (commeTrois Frères en 1980, interprétant un juge menacé de mort par lesBrigades rouges ouLes Lunettes d'or en 1987, avec le rôle d'un homosexuel à l'époque fasciste). On lui refuse le rôle dePorthos au cinéma, car« le metteur en scène ne l'a pas trouvé assez grand et a pensé qu'il n'avait pas l'humour du personnage »[12]. Ou encore, il n'hésite pas à accepter des rôles controversés. Ce fut le cas avecLa Grande Bouffe deMarco Ferreri aux côtés deMarcello Mastroianni,Michel Piccoli,Ugo Tognazzi et son épouseMonique Chaumette. Ce film, qui relate l'histoire d'un groupe d'amis quinquagénaires, désabusés de la vie, ayant décidé de se suicider collectivement dans une dernièreorgie en se gavant de nourriture et de sexe, provoque un scandale auFestival de Cannes 1973[13].

Régulièrement engagé pour des films à l'étranger, on le retrouve en 1975, aux côtés deBernard Blier etUgo Tognazzi dans le film italienMes chers amis.

Par ailleurs, production franco-italienne,La Grande Bouffe lui ouvre les portes d'une carrière enItalie. Ainsi, dès 1973, il retrouve Marco Ferreri pourTouche pas à la femme blanche. Puis il tourne notammentMes chers amis deMario Monicelli (1975), dont l'énorme succès le fait définitivement adopter par le public italien et dont il tournera la suite en 1982 (Mes chers amis 2),Le Désert des Tartares deValerio Zurlini en 1976,Trois Frères deFrancesco Rosi en 1980,La Famille d'Ettore Scola en 1986,Les Lunettes d'or deGiuliano Montaldo en 1987, puisCinema Paradiso deGiuseppe Tornatore en 1988 ouLe Facteur deMichael Radford en 1994. Au total, il tournera une vingtaine de films en Italie.

Le, il obtient son premierCésar du meilleur acteur pour son rôle dansLe Vieux Fusil deRobert Enrico, à l'occasion de la1re édition de la cérémonie. Il prend le rôle d’un médecin qui venge la mort de sa femme et sa fille, sauvagement assassinées par des soldatsSS, à la fin de l'Occupation allemande. C'est un film s'inspirant duMassacre d'Oradour-sur-Glane enHaute-Vienne par la2e division SS Das Reich commandé par le commandantAdolf Diekmann. Le film remporte un énorme succès[14], et avec ce personnage fou de douleur face à la mort de sa femme, qui est interprétée par Romy Schneider, il impose l'image d'homme séduisant. Le face-à-face avec Romy Schneider, marquée par la vie, et malgré des débuts délicats, se révèle finalement une belle rencontre humaine entre les deux acteurs et donnera lieu à de grands moments de cinéma (notamment lors de la séquence tournée à La Closerie des Lilas qui relate la rencontre entre Julien Dandieu et celle qui deviendra l'épouse adorée du personnage. Il lui déclare de but en blanc qu'il l'aime et qu'il désire l'épouser après l'avoir regardée en silence)[11]. Il retrouve par la suite des personnages charmants, notamment face àCatherine Deneuve,Sabine Azéma,Charlotte Rampling (Un taxi mauve),Simone Signoret,Fiona Gélin ouOrnella Muti. Du fait de cette image qu'il impose désormais, il devient le premier homme à faire la couverture du magazine fémininElle en 1978[15].

En 1978, il prête sa voix au spectacle de nuitLa Cinéscenie duPuy du Fou, aux côtés d'Alain Delon,Jean Piat,Suzanne Flon ou encoreRobert Hossein.

Cependant, la fin desannées 1970 est marquée par quelques difficultés connues par l'industrie cinématographique et des projets ne voient pas le jour. Philippe Noiret s'engageant sur certains de ces projets et attendant leur aboutissement, il tourne alors moins de films. Ou bien certains films sont entrepris, mais ne sont pas menés à terme, commeCoup de foudre deRobert Enrico (1977) avecCatherine Deneuve, qui est arrêté au bout d’une semaine de tournage. Puis il reste un an sans tourner, étant malade.

Les années 1980 : une figure incontournable du cinéma français

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Philippe Noiret revient sur grand écran dans lesannées 1980 avecPile ou Face deRobert Enrico.

Durant cette décennie, il devient un acteur incontournable du paysage cinématographique, tournant avec lesréalisateurs reconnus :Pierre Granier-Deferre,Alain Corneau,Philippe de Broca,Bertrand Tavernier,Claude Chabrol,Claude Zidi ouEttore Scola, ainsi que dans de multiples films ayant connu le succès. Il joue également des films au budget important commeFort Saganne d’Alain Corneau (1984) ouChouans ! de Philippe de Broca (1988).

En 1984, il tourne le premier volet de la trilogie à grand succèsLes Ripoux de Claude Zidi, un tandem tonitruant de flics formé avecThierry Lhermitte, où il initie celui-ci, jeune policier novice sorti de l’école, aux petites combines à l'amiable avec les truands. Il retrouvera son personnage de René Boisrond en 1990 dansRipoux contre ripoux, puisRipoux 3 en 2003.Régine,Line Renaud etGrace de Capitani endossent le costume de leurs compagnesprostituées.

En 1986, il tourneMasques de Claude Chabrol, critique de latélévision et du monde bourgeois. Il prend les traits d’un animateur de télévision qui derrière sa bonhomie cache une figure exécrable, n'hésitant pas à séquestrer et tuer pour arriver à ses fins. En 1987 il est le narrateur dans le court métrage d'animationL'homme qui plantait des arbres deFrédéric Back. En 1988, il tourneCinema Paradiso deGiuseppe Tornatore qui le rend internationalement célèbre, notamment du fait de son accueil extrêmement chaleureux auFestival de Cannes 1989, ou encoreLa Vie et rien d'autre de Bertrand Tavernier pour lequel il reçoit son secondCésar du meilleur acteur en 1990.

Les années 1990-2000 : une période en retrait

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Philippe Noiret sur le plateau de la chaînei-Télé, le 10 janvier 2000.

Dans lesannées 1990, Philippe Noiret continue à tourner parmi ses films les plus notables commeUranus deClaude Berri (1990),J'embrasse pas d'André Téchiné (1991) où il endosse le rôle d’un homosexuel sollicitant les prostitués,Max et Jérémie deClaire Devers (1992)film noir où il interprète le personnage sombre d'untueur à gages, ou encoreLe Facteur deMichael Radford (1994) où il campe le rôle dupoète chilienPablo Neruda exilé enItalie pour protester contre la dictature deGonzález Videla.

En 1996, il retrouve ses deux grands amisJean Rochefort etJean-Pierre Marielle dans un trio au sommet avec le filmLes Grands Ducs dePatrice Leconte, qui n'obtient pas le succès escompté. Cette même année, il prête sa voix au personnage de Draco dans le filmCœur de dragon (doublé parSean Connery en version originale). En 1997, il retrouve son complicePhilippe de Broca dansLe Bossu, où il endosse de nouveau le costume durégent Philippe d'Orléans, une vingtaine d'années aprèsQue la fête commence[16].

En,Gilles Jacob lui remet le Trophée dumeilleur ouvrier de France.

Moins sollicité par lecinéma dans lesannées 2000, il revient sur les planches, avant un ultime succès sur grand écran avecPère et Fils deMichel Boujenah en 2003. Sur le ton de l'humour, il joue le personnage d’un père de famille s’inventant une maladie grave afin de partir en voyage avec ses trois enfants en vue de les réconcilier.

C'est également Michel Boujenah qui lui offre son dernier rôle. Philippe Noiret a participé deux jours au début du tournage deTrois Amis. Se sachant gravement malade, il a souhaité que Michel Boujenah inscrive au générique du début :« Avec Philippe Noiret, qui passait par là »[17].

À l'occasion du, alors qu'il l'avait toujours refusée auparavant (estimant que la reconnaissance venait du public), il se voit remettre la décoration dechevalier de la Légion d'honneur par lePremier ministreDominique de Villepin. Il est alors âgé de 74 ans.

Vie privée

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Famille

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En 1962, Philippe Noiret épouse lacomédienneMonique Chaumette, rencontrée auThéâtre national populaire. Ils ont une fille, Frédérique Noiret (née le[11]) qui est assistante de direction de tournage de cinéma etscénariste. Il est le grand-père deDeborah Grall, également comédienne et n'a pas connu son arrière-petite-fille, Lou, née en 2013.

Il possédait une maison àMontréal dans l'Aude à vingt kilomètres à l'ouest deCarcassonne[18], où il se ressourçait régulièrement, lorsqu'il ne travaillait pas, et où il cultivait sa passion de l'élevage dechevaux. C'est dans les environs de sa propriété que l'ultime scène du filmLa Vie et rien d'autre deBertrand Tavernier a été tournée, scène dans laquelle son personnage se promène à travers la campagne.

Dans les années 1980, il a arrêté toute consommation d'alcool à la suite d'une hospitalisation pour de graves douleurs au ventre, mais a continué de fumer deux cigares par jour[11].

Mort

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Tombe de Philippe Noiret aucimetière du Montparnasse (division 3).

Philippe Noiret meurt dans l'après-midi du (vers 18 heures) à son domicileparisien, à l'âge de 76 ans, des suites d'uncancer généralisé[19]. Son amiJean Rochefort dit de lui :« Un grand seigneur nous a quittés. »

Parmi les hommages officiels, celui duprésident de la RépubliqueJacques Chirac :« Avec lui, c'est un géant qui nous quitte, il restera l'un de nos plus grandsacteurs » et celui duministre de la CultureRenaud Donnedieu de Vabres :« Philippe Noiret était une immense figure du septième art mais aussi l'un des acteurs les plus aimés et les plus respectés des Français. […] Nous garderons le souvenir de son élégance, dans tous les sens du terme, de sa voix incomparable et reconnaissable entre toutes. »

Ses obsèques sont célébrées en labasilique Sainte-Clotilde à Paris en présence de nombreux cinéastes et comédiens dont beaucoup ont tourné avec lui[20] et duPremier ministreDominique de Villepin. Très affectés, ses amisJean-Pierre Marielle etJean Rochefort préfèrent ne pas assister à la cérémonie. Il est inhumé le aucimetière du Montparnasse (3e division) à Paris, face à la tombe de l'acteur et réalisateurJean Poiret, de l'autre côté de l'avenue Transversale.

Résidences

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Filmographie

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Article détaillé :Filmographie de Philippe Noiret.

Théâtre

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Comédien

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Années 1950

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Années 1950-1960 : au Théâtre National Populaire

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Années 1960

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Années 1990-2000

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Distinctions

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Philippe Noiret aufestival de Cannes 2003.

Récompenses

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Nominations

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Décoration

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Odonymes

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Notes et références

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Notes

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  1. « Je ne pensais pas du tout faire ducinéma. Toute notre génération, je pense que tous... j'entendsJean Rochefort,Jean-Pierre Marielle,Jean-Paul Belmondo, tout ça... on a eu envie d'êtrecomédiens à travers le cinéma, curieusement. Mais aucun d'entre nous, nous ne pensions faire du cinéma. Aucun. Pour nous, êtreacteur, c'était être dans une troupe ou ailleurs, et puis, jouer tous les soirs. Et si on gagnait notre vie comme ça, c'était très bien. Et alors, le cinéma est venu, plus ou moins tôt, plus ou moins tard selon les uns les autres, nous demander ». Philippe Noiret, entretien avecBernard Rapp, documentaireLes Feux de la rampe, dePhilippe Azoulay, 2001.

Références

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  1. SensCritique, « Les 100 acteurs qui ont rassemblés le plus de spectateurs dans les cinémas français - Liste de 100 personnalités », surSensCritique(consulté le)
  2. « Philippe Noiret (Acteur français) - JP Box-Office (Mobile) », surwww.jpbox-office.com(consulté le)
  3. a etbMaillet 1989,p. 5.
  4. Maillet 1989,p. 6-8.
  5. a etbPierre Vavasseur, « La mort de Philippe Noiret », surLe Parisien,(consulté le).
  6. Maillet 1989,p. 9.
  7. France Inter On s'fait des films 23/08/2018 Retransmission interview P. Noiret sur son embauche au TNP
  8. « Les Archives du Spectacle », (consulté le 25 avril 2021)
  9. Philippe Noiret, cité dans le journalLe Monde du.
  10. « Olivia », surwww.festivalfaceaface.fr(consulté le).
  11. abcd etePhilippe Noiret, La pudeur des sentiments, documentaireUn jour, un destin présenté parLaurent Delahousse surFrance 2, 6 janvier 2014.
  12. Italiques,deuxième chaîne de l'ORTF,.
  13. Faustine Saint-Geniès, « LA GRANDE BOUFFE : mange, t’es mort ! », sursofilm.fr,(consulté le).
  14. A sa sortie, le film enregistre 3 365 471 entrées en France.
  15. « http://cineclap.free.fr/?mag=elle&page=1672 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surcineclap.free.fr.
  16. Corentin Marouby, « Le Bossu (Arte) : quel rôle historique Philippe Noiret interprète-t-il à nouveau dans le film de Philippe de Broca ? », surprogramme-tv.net,(consulté le).
  17. Le Point du 24/08/2007
  18. Serge Gélis, « Noiret de Montréal tire sa révérence », surladepeche.fr,(consulté le)
  19. Fichier des décès MatchID
  20. « Derniers adieux à Philippe Noiret », surLe Figaro.fr,(version du surInternet Archive).
  21. « Philippe Noiret, Paris Match se souvient - En images » (photogr. Jean-Claude Deutsch),Paris Match,‎(lire en ligne, consulté le).
  22. [Gérard Biard, La Revue du Spectacle 10/97, page consultée le 3 janvier 2008http://www.revueduspectacle.com/chroth.html]

Voir aussi

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Bibliographie

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Discographie

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Articles connexes

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Liens externes

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