Son palmarès en fait l'un des meilleurs coureurs belges et l'un des meilleurs coureurs declassiques de l'histoire. Outre le fait qu'il a remporté quatre des cinq classiquesMonuments et un total de quinze classiques, il a aussi gagné onzeétapes sur les trois grands tours auxquels il a participé à vingt-cinq reprises et en a terminé dix-sept. Il a remporté 80 victoires chez les professionnels dont 18 pour la seule année2011.
Originaire du village deRemouchamps faisant partie de lacommunebelge d'Aywaille (province de Liège), Philippe Gilbert commence à disputer des courses pendant son adolescence, d'abord en individuel en étant entraîné par son grand frère Christian et ses parents Jeannot et Anita. En mai 1997, il remporte le championnat de laprovince de Liège en catégorie débutants, àManaihant, et s'inscrit au VC Ourthe-Amblève. Il gagne sept courses durant cette année, puis 23 en 1998.
En 1999, il passe en catégorie junior, au club Woonbemiddeling àAlost. Il gagne douze fois cette année, dont les championnats de Liège du contre-la-montre et de la course en ligne et une étape du Tour de Basse-Saxe. Il rejoint l'année suivante l'équipe Go Pass, dirigée par l'ancien coureurDirk De Wolf, vainqueur deLiège-Bastogne-Liège en 1992. À nouveau double champion de la province de Liège, il gagne 19 fois, dont le Tour de Cantabrie, le Tour de Haute-Autriche, et une étape du Tour de Toscane. Il obtient ainsi sa sélection pour leschampionnats du monde juniors àPlouay enFrance. Il y prend la41e place de la course en ligne.
Philippe Gilbert passe professionnel en2003 dans l'équipeFdjeux.com après y avoir été stagiaire en2002. Il signe sa première victoire sur le circuit professionnel la même année en remportant une étape duTour de l'Avenir.
En2005, il se révèle en gagnant laCoupe de France, notamment grâce à ses succès auTour du Haut-Var, auTrophée des grimpeurs et à laPolynormande. Il termine sixième deMilan-San Remo à l'issue d'un sprint massif. En fin de saison, il passe près d'une victoire surParis-Tours : échappé avecStijn Devolder dans les 25 derniers kilomètres, il est rattrapé à 200 mètres de l'arrivée après que Devolder a refusé de le relayer, suivant les instructions de son directeur sportif[3].
En2006, après un début de saison enFrance avec notamment une deuxième place sur leGrand Prix d'ouverture La Marseillaise, il participe à l'ouverture de la saison enBelgique avec une victoire auHet Volk. Après plusieurs attaques dans le final, il s'échappe de façon définitive à moins de huit kilomètres de l'arrivée et s'impose en solitaire àLokeren[4].
2008 : une dernière saison réussie à la Française des Jeux
En2008, il se distingue dès son début de saison, auTour Down Under où il attaque à de nombreuses reprises. Onzième du général, quatrième de la cinquième étape, il remporte le classement de la montagne[5].
Une semaine plus tard, il s'aligne auTour du Haut-Var avec l'ambition de briller, comme en2005, où il avait levé les bras[7], il y réussit une cinquième place, à neuf secondes du vainqueur,Davide Rebellin[8].
Lors duCircuit Het Volk, favori avant la course[9], il parvient à créer l'exploit, partant dans l'Eikenberg, à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée, il dépose ensuite, les uns après les autres, les échappés du jour, et arrive seul àGand, comme lors de sa victoire en2006[10]. Quelques jours plus tard, il remporteLe Samyn et, à la fin du mois, il monte sur le podium deMilan-San Remo et de laFlèche brabançonne. En juillet, il se classe deuxième de lapremière étape duTour de France àPlumelec, derrièreAlejandro Valverde. Ayant décliné la sélection en raison notamment d'un parcours ne correspondant pas à ses qualités, il ne participe pas auxJeux olympiques dePékin en août[11].
Début octobre, il se présente comme un outsider au départ de la classiqueParis-Tours, où il s'est déjà illustré les années précédentes en attaquant dans le final, ne se faisant reprendre qu'à quelques centaines de mètres de la ligne. Une nouvelle fois, il est à l'attaque dans les derniers kilomètres, et grâce au travail de son coéquipierMickaël Delage — sorti quelques kilomètres plus tôt en compagnie de trois coureurs — dans la dernière ligne droite, remporte la « classique aux feuilles mortes », pour sa dernière course sous le maillot deLa Française des jeux. En effet, Gilbert a signé en juin un contrat de trois ans avec l'équipeSilence-Lotto. Il quitte ainsi en fin de saison l'équipe avec laquelle il a commencé sa carrière professionnelle[12].
La saison2009 de Philippe Gilbert commence par un abandon auGrand Prix la Marseillaise. Lors deParis-Nice, il est contraint à l'abandon au cours de lacinquième étape en raison de douleurs musculaires. Il mettra ces douleurs sur le compte d'une mauvaise adaptation au matériel de sa nouvelle équipe.
Lors deMilan-San Remo, le premier grand objectif de sa saison, il s'accroche dans la Cipressa et dans le Poggio pour basculer versSan Remo tout proche du groupe de tête. Il ne peut cependant pas disputer le sprint remporté parMark Cavendish et se classe23e. La forme de Gilbert s'améliore alors progressivement en vue desclassiques flandriennes. On le retrouve notamment à l'attaque lors de laFlèche brabançonne où il prend la neuvième place. AuTour des Flandres, il se montre à son avantage dans leMur de Grammont et dans le Bosberg en accélérant en tête du groupe des favoris. Néanmoins, c'estStijn Devolder, échappé à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée qui remporte le Tour des Flandres, Philippe Gilbert terminant sur le podium en réglant ce qu'il restait du peloton. Il fait alors l'impasse surParis-Roubaix pour mieux se concentrer sur lesclassiques ardennaises. Il prend la quatrième place de l'Amstel Gold Race auxPays-Bas. Il prend part dans la foulée à laFlèche wallonne où il termine loin du vainqueurDavide Rebellin. Arrive alors la « doyenne »,Liège-Bastogne-Liège, la course qui fait rêver Gilbert, originaire deRemouchamps au pied de la célèbrecôte de La Redoute. Il attaque à une trentaine de kilomètres de l'arrivée et aborde la côte de la Roche aux Faucons seul. Il ne peut rien faire face au retour d'Andy Schleck qui le dépasse et part seul vers la victoire à Liège. Gilbert termine quatrième, battu au sprint pour la troisième place par Rebellin, dont le contrôle positif aux Jeux olympiques de Pékin en 2008 est annoncé quelques jours plus tard.
Il décide alors de faire leTour d'Italie plutôt que leTour de France;Giro sur lequel il remporte l'avant-dernière étape sur les hauteurs d'Anagni après avoir attaqué peu avant la flamme rouge. S'ensuivent une victoire d'étape et du classement général auSter Elektrotoer aux Pays-Bas et une deuxième place auchampionnat de Belgique derrièreTom Boonen. Après un stage d'entrainement àLivigno, il reprend la compétition fin juillet auTour de Wallonie avant de prendre la direction d'Assen, aux Pays-Bas, pour le grand départ duTour d'Espagne, tremplin en vue de peaufiner sa condition avant les Mondiaux.
En2010, il termine neuvième deMilan-San Remo après avoir lancé la bagarre dans le Poggio. Trois semaines plus tard, il termine une nouvelle fois troisième duTour des Flandres.
Lors de l'Amstel Gold Race auxPays-Bas, il s'adjuge la victoire à l'issue d'une accélération dans la dernière ascension et apporte à son équipe sa première victoire de la saison[16]. Le lendemain, il annonce qu'il prolonge son contrat avecOmega Pharma-Lotto de deux ans[17]. Gilbert poursuit sa campagne ardennaise avec une6e place sur laFlèche wallonne, à une dizaine de secondes du vainqueurCadel Evans. Fort de ces bons résultats, le coureur belge est annoncé comme le principal favori deLiège-Bastogne-Liège en fin de semaine, une course qu'il avoue rêver de gagner. Il y termine quatrième comme lors de l'édition précédente, battu parAlejandro Valverde dans le sprint pour une place sur le podium. Ce dernier étant finalement suspendu[18], Gilbert récupère la troisième place. Il prend la tête duclassement mondial[19]. Il perd sa place de leader à la suite de la victoire de Valverde lors duTour de Romandie[20]. Après le déclassement de l'Espagnol[18], il récupère sa place de numéro 1, mais il la cède àCadel Evans fin mai.
Son objectif suivant est leTour de Suisse 2010. Pour cela, il se prépare sur leTour de Belgique. Il remporte la première étape[21] et est longtemps à la lutte pour la victoire finale. Il termine finalement quatrième de son tour national[22]. Il rate sonTour de Suisse qu'il abandonne lors de la septième étape[23]. À la fin du mois, il termine une nouvelle fois deuxième du championnat de Belgique sur route, étant devancé cette fois-ci parStijn Devolder qui s'impose en solitaire[24].
En préparation deschampionnats du monde, il remporte latroisième[25] et ladix-neuvième étape duTour d'Espagne[26] et est durant cinq joursmaillot rouge de l'épreuve. Favori des Mondiaux deMelbourne[27],[28], il avoue s'y préparer depuis plusieurs mois :« Je suis à 100 %. Je me suis préparé comme jamais. Depuis quatre mois, tout ce que je fais, je le fais en pensant aux Mondiaux[29]. » Lors de la course, il attaque lors de la première montée du dernier tour et se retrouve seul en tête. Cependant, seul et face au vent, il ne résiste pas au peloton et est rattrapé à 3 kilomètres de l'arrivée. Il termine finalement dix-huitième[30].
À la suite du championnat du monde, il remporte pour la deuxième année consécutive leTour du Piémont[31] et leTour de Lombardie. Cette dernière classique se dispute dans le froid, la pluie et le brouillard[32]. Philippe Gilbert termine deuxième duclassement mondial UCI[33].
Fin novembre, il annonce qu'il participera auTour de France 2011[34].Durant l'hiver 2010, Philippe Gilbert annonce ses principaux objectifs pour 2011 qui sont comme les années précédentes les classiques flandriennes et ardennaises.
Le 30 juillet, peu après le Tour de France, Gilbert remporte laClassique de Saint-Sébastien, devant le vainqueur del'édition 2009Carlos Barredo, qui sera par la suite déclassé[n 1], et son ancien équipierGreg Van Avermaet. En août, il participe à l'Eneco Tour qu'il termine à la deuxième place après avoir remporté la quatrième étape. Le lendemain, il remporte le championnat de Belgique du contre-la-montre. Alors que son équipe fusionnera pour la saison 2012 avecQuick Step, il annonce qu'il rejoindra l'équipe américaineBMC Racing[41].
Le 3 mars, il a bien l'intention de défendre son titre acquis à la MontepaschiStrade Bianche en 2011 dans les rues de Sienne mais il termine la course à la48e place, loin du vainqueurFabian Cancellara. Des inquiétudes commencent alors à se faire sentir et la presse, tout comme ses supporters, s'interrogent sur son état de forme.
Quatre jours plus tard, il prend le départ deTirreno-Adriatico pour« travailler [sa] condition »[43]. Il est cependant lâché dès le contre-la-montre par équipes du premier jour et abandonne à la veille de l'arrivée, malade et fiévreux, officiellement à la suite de maux de dents persistants l'ayant affaibli.
Le 17 mars,Milan-San Remo marque la première course des classiques printanières, qui se terminent le 21 avril parLiège-Bastogne-Liège. Lors de Milan-San Remo, Philippe Gilbert se montre à son avantage en tête de peloton. Il ne peut éviter une chute dans la descente de la Cipressa à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée, l'entraînant à son tour sur le bitume. Il parvient cependant à terminer la course en87e position.
Le début des classiques ardennaises marque son retour en forme. Il débute avec un douzième place à laFlèche brabançonne. Quatre jours plus tard, il se présente sur les routes du futur championnat du monde, à l'Amstel Gold Race, une course dont il est le double tenant du titre. Il prend ses responsabilités dans l'ultime ascension duCauberg, afin de revenir surÓscar Freire mais coince et termine sixième. Il confirme sa forme ascendante lors de laFlèche wallonne, au sommet duMur de Huy, en décrochant son premier podium de la saison. Lors deLiège-Bastogne-Liège, il franchit la ligne d'arrivée en15e position.
Après avoir pris part au Tour de France, Philippe Gilbert est sélectionné pour lesJeux Olympiques de Londres. Après avoir tenté sa chance en solitaire à quelques dizaines de kilomètres de l'arrivée, il est repris par un premier peloton au sein duquel il termine la course en19e position.
Il finit par accrocher une victoire à son tableau de chasse lors duTour d'Espagne, où il remporte la neuvième étape au sommet duMontjuïc, à Barcelone. Il s'échappe avec l'EspagnolJoaquim Rodríguez au sommet de la dernière bosse de la journée et bat ce dernier lors d'un sprint à deux[44]. Il se distingue une seconde fois au cours de cetteVuelta, comme en 2010, en remportant la19e étape à La Lastrilla. Au terme d'un sprint en côte, il devance sur la ligne d'arrivée l'EspagnolAlejandro Valverde. Le 16 septembre, il prend la deuxième place duchampionnat du monde du contre-la-montre par équipes avec BMC Racing, à trois secondes des vainqueurs, Omega Pharma-Quick Step.
En2013, il reprend la compétition enAustralie lors duTour Down Under. Le 17 mars, comme l'année précédente, il abordeMilan-San Remo avec de l'ambition[45]. Au cours d'une course particulière, il tente sa chance dans la descente de la Cipressa mais se relève et finit la course à la32e place, à 14 secondes du vainqueurGerald Ciolek. Lors duTour d'Espagne, il remporte la douzième étape à Tarragone, devançant Edvald Boasson Hagen au terme d'un sprint en légère côte. Ce sera sa sera sa seule victoire de la saison et donc sa seule victoire dans sa tunique de champion du monde cette année là. Il réalise toutefois plusieurs places d'honneur comme lors de laFlèche brabançonne où il se présente à l'arrivée en compagnie du seulPeter Sagan qui le règle au sprint. Il termine septième et premier belge àLiège-Bastogne-Liège à 18 secondes du vainqueurDan Martin. Il obtient un podium pour le classement général ainsi que pour deux étapes (chaque fois troisième) duTour de Belgique.
Le 16 avril, Philippe Gilbert glane son premier succès de la saison en s'adjugeant laFlèche brabançonne où il devance au sprint l'AustralienMichael Matthews et le FrançaisTony Gallopin[46]. Quatre jours plus tard, le jour de Pâques, il remporte sa troisièmeAmstel Gold Race en démarrant dans la dernière ascension duCauberg et en terminant en solitaire devant son compatrioteJelle Vanendert,Simon Gerrans etAlejandro Valverde[47], une sorte de remake de l'arrivée du Championnat du monde 2012. Au mois de juin, Philippe Gilbert gagne pour la troisième fois leSter ZLM Toer, dont il s'adjuge également deux étapes.
Gilbert remporte leTour de Murcie au sprint devantAlejandro Valverde. Troisième de laVolta Limburg Classic au début du mois d'avril, sa saison est ensuite perturbée quelques jours plus tard par une échauffourée hors compétition avec un automobiliste où il se fracture lemajeur de la main gauche. Contraint d'être absent de plusieurs courses, il reprend la compétition lors duTour de Luxembourg le1er juin[52], dont il remporte deux étapes. En parallèle de cette reprise, il annonce que cette saison avec BMC Racing est sa dernière[53]. Le 26 juin, il remporte pour la seconde fois de sa carrière le titre dechampion de Belgique cycliste sur route autour desLacs de l'Eau d'Heure en battantTim Wellens au sprint[54].
Lors de laseizième étape dutour de France, Philippe Gilbert quitte l'échappée dans laquelle il se trouvait pour prendre la tête de la course. Seul en tête, il chute dans la descente ducol de Portet-d'Aspet. Sa chute, qui le voit passer par-dessus un parapet[57] et tomber en contrebas, est dans un premier temps bien qu'impressionnante sans gravité apparente, Gilbert reprenant la course et finissant l'étape[58]. Toutefois, son équipe annonce son abandon peu de temps après l'arrivée, des examens complémentaires indiquant qu'il souffre d'une fracture de larotule gauche[59].
Gilbert reprend la compétition le 23 septembre lors duGrand Prix d'Isbergues, une course disputée dans des conditions météorologiques difficiles. Gilbert s'échappe dans les derniers kilomètres en compagnie deChristophe Laporte et le domine au sprint pour remporter sa première et seule victoire de l'année.
Philippe Gilbert et Nils Politt dans le final de Paris-Roubaix 2019
Philippe Gilbert profite de sa course de rentrée pour remporter au sprint une étape duTour de La Provence.
Lors deParis-Roubaix, il fait partie de l'échappée décisive qui part à 48 kilomètres de l'arrivée. Ce groupe se compose de Gilbert et son coéquipierYves Lampaert, dePeter Sagan, deWout van Aert, deSep Vanmarcke et deNils Politt. Ce dernier et Gilbert réussissent à s'isoler en tête à 13 km du terme. Sur levélodrome de Roubaix, le Belge devance au sprint son compagnon d'échappée. Grâce à ce succès, il devient à 36 ans le quatrième lauréat le plus âgé de l’histoire de l'Enfer du Nord et le premier Wallon à s’imposer depuisPino Cerami en1960. Il remporte également sa quatrièmeclassique« Monument » différente. Il ne lui manque plus queMilan-San Remo. Il est également le premier coureur de moins de 70 kilos à s'imposer sur Paris-Roubaix depuisServais Knaven en2001[60].
Il n'est pas sélectionné par son équipe pour une participation auTour de France dont le départ se situe àBruxelles[61]. Par contre, il participe auTour d'Espagne où il remporte les12e et17e étapes[62]. Il achève cette dernière à une vitesse moyenne de 50,628 km/h sur une distance de 219,6 km, la plus haute moyenne sur une distance supérieure à 200 km, ce qui lui vaut leRuban jaune[63].
Déçu par sa non-sélection pour leTour de France 2019 et désirant obtenir un nouveau contrat de plus d'une saison, Philippe Gilbert quitte l'équipe Quick-Step pour s'engager pour trois saisons avecLotto-Soudal avec comme but ultime de remporterMilan-San Remo, seul « Monument » manquant à son palmarès[64]. En février, il est huitième duCircuit Het Nieuwsblad, mais la saison est interrompue en raison de lapandémie de Covid-19. Lors de la reprise en août, il doit se contenter de la neuvième place surMilan-San Remo et termine deuxième d'une étape duTour de Wallonie. Lotto-Soudal le sélectionne, avec 4 de ses compatriotes, pour leTour de France[65], qui se déroule à partir de la fin du mois d'août. Lors de cette Grande Boucle, Gilbert subit une chute au cours de lapremière étape. Il la termine mais une fracture de larotule gauche lui est diagnostiquée, entraînant son retrait de la course[66]. Il reprend la compétition deux semaines plus tard lors duTour de Luxembourg[67]. Néanmoins, insuffisamment remis et souffrant toujours du genou, il doit renoncer auTour des Flandres et àParis-Roubaix, deux courses reportées au mois d'octobre en raison de la pandémie[n 2],[68].
Marié en 2010 à Patricia Zeevaert (née en 1989), ils sont les parents de deux fils, Allan et Alexandre. Depuis 2018, il est en couple avec Bettina Pesce, originaire deManosque[75]. Ils se marient en mai 2022 après avoir eu une petite fille en 2021[76].
Son frère,Jérôme, est également cycliste professionnel de2012 à2015. Ils se sont affrontés pour la première fois lors duTour de Belgique 2012 après avoir échoué à le faire lors deLiège-Bastogne-Liège, leur « classique à la maison », Jérôme n'étant finalement pas au départ.
Philippe Gilbert possède un magasin de vélos à Monaco, « The Bikeshop by Philippe Gilbert ».
Il est bénéficiaire d'un système d'optimisation fiscale permettant à des coureurs d'optimiser leurs revenus grâce à des sociétés basées dans desparadis fiscaux[77].
Le, lors de la journée des supporters de Gilbert, le Square Philippe Gilbert — une place à Aywaille qui porte son nom — est officiellement inauguré.
Durant les dernières années de sa carrière, il est élu par les coureurs à la commission des athlètes de l'Union cycliste internationale et il met l'accent sur la sécurité des coureurs en course[78].
En 2018, il commente les mondiaux pourEurosport[79]. Il devient consultant pour cette chaîne en 2023, l'année suivant la fin de sa carrière[78]. Il rejoint aussi le journalL'Équipe ainsi que son site internet à partir de mars 2023[80].
Le tableau suivant présente les résultats de Philippe Gilbert lors des classiques de l'ancienneCoupe du monde et de l'UCI World Tour (ex-ProTour), ainsi qu'aux championnats du monde. Il a remporté quatre des cinqMonuments et obtenu deux podiums sur le seulMonument qu'il n'a pas gagné (Milan-San Remo).
Jusqu'en 2004, le classement UCI concerne tous les coureurs ayant obtenu des points lors de courses du calendrier international de l'Union cycliste internationale (324 courses en 2004). En 2005, l'UCI ProTour et lescircuits continentaux sont créés, ayant chacun leur classement. De 2005 à 2008, le classement de l'UCI ProTour classe les coureurs membres d'équipes ProTour en fonction des points qu'ils ont obtenus lors des courses du calendrier UCI ProTour, soit 28 courses en2005, 27 en2006, 26 en2007. En2008, le calendrier du ProTour est réduit à 15 courses en raison du conflit entre l'UCI et les organisateurs de plusieurs courses majeures. Les trois grands tours, Paris-Roubaix, la Flèche wallonne, Liège-Bastogne-Liège, le Tour de Lombardie, Tirreno-Adriatico et Paris-Nice ne sont donc pas pris en compte dans le classement ProTour 2008. En 2009 et 2010, un « classement mondial UCI » remplace le classement ProTour. Il prend en compte les points inscrits lors des courses ProTour et des courses qui n'en font plus partie, regroupées dans un « calendrier historique », soit au total 24 courses en2009 et 26 en2010. Ce nouveau classement prend en compte les coureurs deséquipes continentales professionnelles. En 2011, l'UCI ProTour devient l'UCI World Tour et reprend dans son calendrier les courses qui l'avaient quitté en 2008. Il comprend 27 courses en2011.
Il obtient son meilleur classement en 2011 : il termine la saison à la première place, devantCadel Evans etJoaquim Rodríguez[81].
Il fait l'objet d'un documentaire,Gilbert classique, centré sur l'objectif de fin de carrière de Gilbert de remporter les cinqMonuments et diffusé en février 2023 surEurosport[78].