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Peul

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Cet article concerne la langue peul. Pour le peuple peul, voirPeuls.

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Peul
Pular,pulaar,fulfulde
PaysMauritanie,Sénégal,Mali,Guinée,Burkina Faso,Niger,Nigeria,Gambie,Tchad,Sierra Leone,Bénin,Guinée-Bissau,Soudan,Soudan du Sud,République centrafricaine,Ghana,Togo,Cameroun,Côte d'Ivoire.
Nombre de locuteurs40 000 000 (2025)[1],[2]
TypologieSVO
ÉcritureAlphabet latin,alphabet arabe etalphabet adlam
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielleDrapeau du Burkina FasoBurkina Faso
Drapeau du MaliMali
Codes de langue
IETFff
ISO 639-1ff
ISO 639-2ful
ISO 639-3ful
Étenduemacro-langue
Typelangue vivante
Glottologfula1264
État de conservation
Éteinte
EXÉteinte
Menacée
CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre
NENon menacée
Languenon menacée (NE) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
Échantillon
Article premier de laDéclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français)

Kuulal 1  : Innama aadee en fof poti ndimaagu e jibinannde e hakkeeji. Eɓe ngoodi miijo e hakkilantaagal etee eɓe poti huutondirde e nder ɓiyngu yummaagu.

(voir le texte en Pulaar)
Carte
Image illustrative de l’article Peul
Diffusion de la langue peule en Afrique.
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deux éleveurs peuls, habillés en bleu et avec un turban, des chaussures blanches. Leur troupeau de vaches derrière
Des éleveurs peuls au Mali, groupe ethnique d'Afrique.peul=پُلَرْ=poulaar ou pulaar

Lepeul, parfois orthographiépeulh et aussi appeléfulfuldé oupular (pulaar), est lalangue maternelle desethniespeules et apparentées, et aussi unelangue seconde employée en Afrique de l'Ouest notamment commelangue véhiculaire par d'autres ethnies africaines. Elle est parlée dans une vingtaine d’États, dans des zones disparates, enAfrique de l'Ouest et au Sahel ainsi qu'enAfrique centrale. Aucune autre langue en Afrique de l'Ouest ne couvre d'aussi vastes étendues, même si les variantes dialectales sont nombreuses, du pulaar sénégalais au fulfulde centrafricain[3].

Noms de la langue

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Traditionnellement, les Français désignent cette langue sous le nom de « peul » ou « poular », tandis que les Anglais disent « fulfuldé » et les Allemands « Fulsprache » (les deux termes sont dérivés du termefula désignant le peul dans leslangues mandingues).

Le terme françaispeul vient duwolofpël, lui-même provenant du peulPullo (forme du singulier pour « un Peul »).

Les termesfula etfulani, employés parfois en anglais, sont empruntés respectivement aumandingue et à l'arabe (الفولاني,al-fūlānī), via lehaoussa. Le termefulani est employé pour désigner indifféremment le peuple ou la langue par lesHaoussas et les Arabes.

Leshaal-pulaaren ouhalpoularen (en adlam :𞤸𞤢𞤤𞤵𞤨𞤵𞤤𞤢𞥇𞤪) sont les personnes « foulaphones » (littéralement « parle-peul »), du verbehaal-de « parler »[4]. La forme pluriellehaal-pulaaren présente le suffixe du pronom objet pluriel -en « nous » (inclusif).

Description

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Le peul est une langueanalytique.

Répartition

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Le peul est parlé par un très grand nombre de locuteurs en Afrique de l'Ouest et au Sahel (notammentSénégal,Mali,Mauritanie,Gambie,Guinée,Niger,Burkina Faso,Tchad,Nigeria,Ghana,Sierra Leone et jusqu'auSoudan), et en Afrique centrale (Cameroun etRépublique centrafricaine), mais sa répartition est disparate : blocs homogènes qui sont les héritages des grandes formations étatiques peules anciennes, petits noyaux isolés au sein d'autres populations, diaspora de groupes pasteurs nomades en raison des aires de peuplement et linguistiques qui ne se recoupent pas toujours. Ces disparités ont plusieurs causes et conséquences : alors que certains Peuls ont délaissé leur langue, des non-Peuls ont adopté la langue et la culture peules tandis que le peul est devenu langue véhiculaire ailleurs[5].

L'extension du peul sur un espace aussi vaste, à savoir dix-neuf pays, rend très difficile la détermination précise du nombre de locuteurs, estimé en général à plus de 60 millions de locuteurs[6].

Selon le chercheur anglais D. W. Arnott[7], on peut distinguer aux moins six aires dialectales du peul d'après leurs systèmes nominaux et verbaux, dans leur région d'origine de l'Afrique subsaharienne occidentale, leSahel de la côte atlantique centrale au fleuveNiger :

  • le peul duFouta-Toro (nord-est du Sénégal et Mauritanie) ;
  • le peul duFouladou (sud du Sénégal,Guinée-Bissau) ;
  • le peul duMacina (Mali, Côte d'Ivoire et nord du Ghana) ;
  • le peul de l'Adamaoua (zone frontalière entre le Nigeria et le Cameroun) ;
  • le peul du Niger centre-oriental (zone centrale du nord du Nigeria et Niger oriental) ;
  • le peul duFouta-Djalon (centre et nord-ouest de la Guinée, l'est de laGuinée-Bissau).

Les linguistes actuels (et la normeISO 639) fusionnent les trois dernières en tant que variétés des autres aires dialectales (considérées comme langues séparées) en incluant d'autres critères de classification dont l'intelligibilité mutuelle actuelle, considérée plus importante aujourd'hui que les seulsphylums linguistiques historiques, mais ajoutent six autres aires dialectales (ou langues) assez différentes du fait de l'extension plus tardive des Peuls vers des régions où se sont mêlées d'autres langues :

  • lepulaar (principalement au Sénégal, mais aussi en Guinée, en Guinée-Bissau, en Gambie, au Mali et en Mauritanie), intégrant le peul du Fouta-Toro et le peul du Fouladou dans un continuum dialectal
  • lepular (principalement en Guinée, mais aussi en Guinée-Bissau, au Mali et en Sierra Leone), intégrant le peul du Fouta-Djalon
  • lepeul du Niger occidental (dans la zone ouest du Niger et duSokoto au nord-ouest du Nigeria)
  • le peul (ou fulina) des États haoussas (dans la zone est de la région de l'ancienempire peul de Sokoto, au nord et nord-est du Nigeria)
  • lepeul du Baguirmi (au Tchad)
  • lepeul de Borgou (au Burkina Faso)

La langue peule change de nom selon les régions. Les multiples migrations que connurent ces ancêtres peuls eurent pour conséquences le relâchement de leurs contacts mais aussi la fragmentation dialectale de leur langue. Cependant, malgré cette diversité dialectale, le peul est une seule et unique langue[8]. Le peul est une langue difficile, elle est simplifiée par les locuteurs d'autres langues qui sont à son contact. Il se forme alors unpidgin peul[9].

Distribution du peul enAfrique[10]
PaysLangue
off.
%
popul.
Nb. de
locuteurs
Burkina Fasonon9,7 %2 255 000
Béninnon5,2 %713 000
Camerounnon9,6 %2 750 000
Gambienon15,2 %422 000
Guinéenon38,6 %5 478 000
Guinée-Bissaunon28 %630 000
Malioui7,0 %1 631 000
Mauritanienon1,2 %58 000
Nigernon9,7 %2 639 000
Nigerianon7,0 %15 666 000
Sénégalnon20,7 %3 677 000
Sierra Leonenon3,8 %334 000

Description

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Le vocabulaire emploie l'orthographe qui est normalisée et fait appel à un alphabet latin complété des lettres suivantes :

  • [ɓ] et[ɗ] sont respectivement proches de [b] et [d] mais, elles sontimplosives ;
  • n se prononce [ng] et s'écrit aussi parfois ainsi ;
  • Y est voisin d'un [j] « glottalisé » (prononcé plus en arrière).

Le peul possède certains points communs avec leslangues bantoues, à savoir les classes nominales[11]. Toutefois contrairement au bantou, ces classes sont marquées par des suffixes et non des préfixes. Il existe 18 classes nominales en peul.

Le peul présente le plus grand nombre d'affixes du singulier (16), comparativement aux affixes du pluriel. Une autre particularité originale du peul est de pratiquer un changement de laconsonne initiale quand le nom passe du singulier au pluriel : il y a donc simultanément deux modifications, le changement de la consonne initiale et le changement du suffixe de classe. Le nom devient ainsi quasi méconnaissable. Ainsi, « un Peul » se ditpullo (c'est l'origine du mot peul) mais au pluriel [p] se change en [f] et le suffixe de classe [o] devient [ɓe] : le pluriel est donc :fulɓe. De même, « un mari » ou « homme » se ditgorko, et « des maris » ou « des hommes »,worɓe. L'alternance de consonnes entre singulier et pluriel des noms de personnes s'effectue souvent en sens inverse pour les noms de choses ou d'animaux. Ainsi à l'exemple précédent, leg du singulier donne unw au pluriel, maiswuro (le village) donneragure au pluriel. Comme dans toutes les langues à classes, l'adjectif est placé après le nom aussi bien en ce qui concerne la première consonne que le suffixe. Les noms de nombres s'accordent également selon le même principe. On aura ainsi :

  • nagge woote : une vache (vache :nagge)
  • ngaari ngootiri : un bœuf (bœuf :ngaari)
  • ɗerewol gootol : un papier (papier :ɗerewol)

Les 15 autres suffixes du singulier doivent être appariés à l'un des deux suffixes de pluriel restants (-De) ou (-Di) :

  • Loo-nde (Jarre) - Loo-ɗe (Jarres)
  • Ɓow-ngu (Moustique) - Ɓow-ɗi (Moustiques).

Les verbes en peul ont un infinitif : il se caractérise par la terminaison -go dans le dialecte oriental (Nigeria et Cameroun) et -de dans le dialecte occidental (Guinée,Sénégal).

La personne est indiquée par le pronom personnel mais le verbe reste invariable, à cela près que la première consonne du verbe est également soumise à un changement selon que le sujet est singulier ou pluriel.

Les temps du verbe se forment en ajoutant au radical différentes terminaisons. Une autre série de terminaisons forme les temps négatifs.

Ces formes verbales s'accompagnent de règles d'accentuation. Parfois l'accentuation seule permet de distinguer deux formes verbales, un peu comme en espagnol, l'accentuation seule permet de distinguer la1re personne du singulier de l'indicatif présent de la3e du passé simple.

D'autres suffixes forment les verbes dérivés tels que les verbes factitifs, réciproques, intensifs, etc.

En ce qui concerne l'ordre des mots dans la phrase simple, il est le suivant :

Le nombre suit le nom des objets comptés.

La numération est de type décimale (elle fut peut-être autrefois, comme pour beaucoup de langues,quinaire).

Le peul utilise des prépositions, parfois deux à la suite pour préciser le sens. (Les exemples ci-dessus sont tirés du dialecte oriental, lefulfulde funangere ; le peul occidental ou pular [poular] n'en diffère que très légèrement, par la terminaison des infinitifs et quelques changements mineurs de lettres initiales).

Le peul illustre une caractéristique commune aux langues nigéro-congolaises ; les suffixes diminutifs et augmentatifs indiquant la taille ou la valeur. Ces suffixes secondaires remplacent alors les suffixes normaux « primaires ».

Contrairement à d'autres langues nigéro-congolaises, le peul n'est pas une langue à tons[12].

À côté de cette langue d'usage courant subsiste un peul littéraire qui joue parfois le rôle de langage secret ; il comporte l'utilisation d'infixes[13].

Écriture

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Le peul est écrit avec l’alphabet latin, l’alphabet arabe ou encore l’alphabet adlam[14]. Cependant, seules les orthographes utilisant l’alphabet latin ont un statut officiel.

Alphabet latin

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Le premier alphabet latin pour l’écriture du peul est développé dans les années 1930, notamment pour le dictionnaire de F.W. Taylor en 1932.

En 1966, l’Unesco organise une rencontre pour l’uniformisation des langues nationales à Bamako qui aboutit à la transcription dite de Bamako.

L’écriture peule, après avoir hésité pendant plus d’un siècle entre le caractère arabe « adjami » et le caractère latin, a fini par adopter ce dernier, qui intègre des signes spécifiques au peul : Ɓɓ, Ɗɗ, Ŋŋ, Ƴƴ ... Ce choix de caractère a été validé, à l’occasion d'un colloque international de Bamako, organisé du 28 février au 5 mars 1966, sous l’égide de l’Unesco, avec le concours de professeurs et autres acteurs de la langue, tels que Amadou Hampathé Bah, Alfa Ibrahima Sow, David W. Arnott, P.F. Lacroix, Vincent Monteil, Oumar Bah. Depuis cette rencontre, le pular/fulfulde a un alphabet harmonisé, standardisé, généralisé et accepté comme seule référence partout dans le monde peul ; mettant ainsi fin à une sorte d’anarchie calligraphique qui régnait entre les poularisants.

Présente dans 23 pays d’Afrique, elle est parlée par plus de 70 millions de personnes à travers le monde. L’importance de la diaspora peule et sa présence sur les cinq continents, avec une forte concentration en Europe, aux États-Unis, dans les pays arabes et tout récemment en Chine participent à l’essor de la langue.

L’alphabet latin utilisé pour l’écriture du peul varie selon le pays :Bénin,Cameroun,Guinée,Tchad.

Lettres peul
MajusculesABMbƁCDNdƊEFGNgHIJNj
Minusculesabmbɓcdndɗefgnghijnj
MajusculesKLMNŊƝOPRSTUWYƳʼ
Minusculesklmnŋɲoprstuwyƴʼ
  • les voyelles longues sont doublées : ‹ aa, ee, ii, oo, uu ›.
  • La lettre « c » se prononce comme un « tch » en français (maccuɓe se lit « matchouɓe ») ;
  • La lettre « j » se prononce comme le son « di » en français (jooro se lit « diowro ») ;
  •  ɲ › est aussi écrit ‹ ny › avec l’alphabet général des langues camerounaises au Cameroun, ‹ n̰ › avec l’alphabet national au Tchad et ‹ ñ › avecl’orthographe normalisé au Sénégal.
  •  ƴ › est écrit ‹ ʼy › au Nigeria.
  •  Ɠ, ɠ › est utilisé en peul écrit avec l’alphabet national en Guinée.

Alphabet arabe

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L’ajami, appeléajamiya en peul, est la langue peule écrite en caractères arabes.La transcription varie toutefois d’une région à l’autre, surtout pour les phonèmes absents en arabe.

Dans les années 1960, le missionnaire norvégien Kristian Skulberg commence des recherches sur l’ajamiya au Cameroun. Ces travaux sont poursuivis par Ron Nelson et l’équipe de la radio Sawtu Linjila dans les années 1980. Une orthographe est bien établie depuis les années 1990 et est présentée à 100 délégués de 14 pays d’Afrique de l’Ouest à Ngaoundéré qui la jugent adéquate[15].

Alphabet arabe peul nigerian[16]
ابتجحخدرزسش
صطعغڢݠکلممبننج
ندنغݧهوي◌َ◌ٜ◌ِ◌ٛ◌ُ

Alphabet adlam

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L’adlam est une écriture alphabétique inventée en 1989 par deux enfants guinéens[17]. Cet alphabet est enseigné et utilisé dans des pays deAfrique de l'Ouest et aussi parmi la diaspora peul d'autres pays jusqu'en Europe et les États-Unis[18].

Structure grammaticale

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Article détaillé :Grammaire du peul.

Classification linguistique

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D'anciennes hypothèses, aujourd'hui rejetées, assignaient au peul une originechamite (Delafosse, 1904) — ou, de manière encore plus excentrique,dravidienne[19].

En 1946, Homberger fut le premier à relier le peul au groupeNiger-Congo[20]. Aujourd'hui, leconsensus scientifique classe le peul dans le groupeatlantique de la famille Niger-Congo, avec notamment lewolof ou lesérère.

Emprunts et parents

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La plupart des Peuls parlent ou comprennent plusieurs langues. De ceplurilinguisme découle une série de phénomènes liés aux contacts de langues. Le plurilinguisme est déjà ancien chez les Peuls, c'est le résultat du commerce et du déplacement (traversée) à l'intérieur d'aires linguistiques variées. Si l'on ne peut pas parler desabirs, il faudra évoquer l'emploi delangues véhiculaires adoptées à différentes époques, et dans diverses aires culturelles. Il n'y a pas eu cependant de phénomène dediglossie.

Intégration morphologique des emprunts

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Le peul est une langue caractérisée par l'existence de genres multiples dans lesquels s'intègrent tous les substantifs, tout substantif appartenant à une autre langue doit être adopté par un genre avant de s'intégrer dans le système. Cette intégration se fait sur la base d'une analogie de forme plutôt que sur la base d'une analogie de sens (l'analogie de sens relève souvent d'une parenté d'autant plus qu'elle est accompagnée d'une analogie de forme). En peul chaque emprunt est considéré comme une forme radicale qui attend son morphème de classe. Ce fait est pertinent en peul : exemple les syntagmes nominaux (déterminant + substantif), les considère comme un seul mot et un phénomène d'agglutination (réunion d'éléments linguistiques) a lieu lors du passage de l'entité empruntée de la langue d'origine au peul. Ce fait est suffisamment significatif en peul, pour penser qu'il est ancien ou a toujours existé.

Emprunts à d'autres langues nigéro-congolaises

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Ce sont des langues négro-africaines acquises lors du reflux est-ouest dans la région sahélienne entre leXIe et XIVe siècles dépendant des aires géographiques et culturelles traversées. Ce sont des langues de contacts, qui concernent au plan sociolinguistique : le commerce, les ustensiles et la faune locale[21].

Maninka région ouest,Guinée,Sénégal,Mali

FrançaisManinkaForme en peul
HutteBuguTurdu
MarchandJulaaJulaajo

[22]

Emprunts à l'arabe
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L'arabe est lalangue sémitique la plus représentée au pular. Elle concerne le domaine religieux, le système calendaire et la botanique (médecine, agriculture)[23].

FrançaisArabeForme en peul
Bénir, bénédictionBarakaBarka
LoiChari'aLaawol
VendrediAljumu'ahal Juma

On trouve dans le pular duFuuta-Tooro (nord-est duSénégal) et duFuuta-Jaloo (centre et nord-ouest de laGuinée) une petite influenceTamazirt, dialecte berbère desalmoravides dont le royaume s'étendait au sud duMaroc et de laMauritanie auXIe siècle. Il concerne prioritairement les zones de contacts auSahel, Haut-Niger,Ténéré, Tassili,Mauritanie. Sur le plan sociolinguistique, ce sont des termes concernant l'activité méhariste (le dromadaire a été acquis auprès des groupes berbères de la région) ou l'habitat (mauresque)peuls. On trouve en particulier des suffixes pluriels en -en (ex. Toronco-en « Ceux duTôron » ; Lamanco-en « Ceux de Laman » (nom d'un chef ou d'un berger charismatique, parfois d'une région).

Langues de la période coloniale (XVIIIe – XXe siècles)

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L'anglais et le français[24]. Ce sont exclusivement des emprunts. Sur le plan sociolinguistique concernent : des ustensiles, tous les appareils, choses ou objets modernes n'existant pas à l'origine dans le lexique.

FrançaisAnglaisForme en peul
painbreadbireedi

Saboundé vient de l'arabe sabounun. les noms peuls se terminent souvent en -ou ou en -a, Moctar en arabe devient en peulMoctarou et Fatima devient Fatoumata ouFatimatou.

Par exemple le prénom d'origine arabe : Marouan devient en peulMarouanou ou encoreMarouana.

FrançaisForme en peul
Barre à mineBaramin
DocteurDoftooru
CigaretteCimé
SoupeSouppu
SucreSoukar
TableTabal
BolBoliwal
SavonSaboundè

[25]

Histoire de l'étude linguistique peule

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Article détaillé :Histoire de l'étude linguistique peule.
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Films tournés en peul

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Notes et références

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  1. (en)Atlas on regional integration in West Africa, Population series, ECOWAS-SWAC et OCDE,(lire en ligne),p. 5.
  2. « Fulah », surEthnologue.com(version du surInternet Archive)
  3. DanièleKintz, « Archétypes politiques peuls »,Journal des Africanistes,vol. 55,no 1,‎,p. 93–104(DOI 10.3406/jafr.1985.2089,lire en ligne, consulté le).
  4. Parmi les dérivés de la même racinehaal-, on peut citerhaalugol (« dire ») ethaalirgol (« dire avec style »).
  5. Dictionnaire pluridialectal des racines verbales du peul, Christiane Seydou, ed. Karthala, 1998
  6. ( p. 15) inParlons pular
  7. Arnott.D.W,The Nominal and verbal Systems of Fula, Oxford, Clarenton Press, 1970
  8. P.12 inParlons pular
  9. p.318 inLes Langues de l'humanité de Michel Malherbe, ed. Robert Laffont, 1995
  10. (fr + en + es + de + pt) « Pays où l'on parle Fulfulde », surdonneesmondiales.com, eglitis-media (Allemagne)(consulté le).
  11. (p.84 sqq),Atlas des langues, ed. Acropole, 2004.
  12. P.80-81 inAtlas des langues
  13. P1325-317-318 inLes Langues de l'humanité de Michel Malherbe, ed. Robert Laffont, 1995
  14. L'alphabet adlam est utilisé pour lepular𞤢𞤣𞤤𞤥, voir lafiche langue du pular sur Ethnologue.com.
  15. Clark 2007.
  16. RonaldNelson,ڢُلْڢُلْدٜ وِنْدَاندٜ بٜى کَرْڢٜىٰجٜ عَرَبِيَ : Fulfulde windaande bee karfeeje Arabiya, SIL International,‎(lire en ligne)
  17. AndrewDalby,Dictionary of Languages,Columbia University Press,
  18. DeborahBach et SaraLerner, « Adlam Comes Online »,Microsoft,(consulté le)
  19. Cf. p.102 Le Sérère-Peul, de Lilias Homberger,Journal de la Société des africanistes, 1939-Lilias Homberger a également relevé des points communs avec lemassaï et l'égyptien ancien qui deviendra lecopte- Le pular serait une survivance de langues dravidiennes dites du nord-ouest (ou drav. occidental ) qui se trouvaient autrefois sur tout le pourtour méditerranéen. (cit.p.150 : « Des survivances de langues dravidiennes se trouvent sur tout le pourtour du monde méditerranéen. Les plus importantes sont legeorgien du Caucase, le peuhl et vraisemblablement lebasque. Les auteurs anciens considéraient que le pélasgien, le lydien, l'étrusque et le carthaginois appartenaient à cette famille. Leturc et les langues finno-ougriennes constituent une branche éloignée du même groupe linguistique » dansLa civilisation des différences de Alain Daniélou, ed. Kailash, 2004). Ces théories n'ont plus cours aujourd'hui.
  20. Cf. L. Homberger,Le Sérère-Peul, p.102.
  21. Linguistique - Concernent des emprunts et la structure (le système de comptage qui est africain et l'anaphorique ) notep. 218-219 in LabatutLa phrase peule et ses transformations, Université de Lille III, Atelier de reproduction des Thèses, 1982 « Le peul oriental a une particule d'irréel (empruntée auhaoussa) qui, avec l'inaccompli exprime l'irréel du présent et avec l'accompli :
    • To/ mi/ alu/ no/ ey / luumo / wartoowo / daa / urii / no.
    • Si moi ai-laisse pas jusqu'à marché suivant IRR c'est mieux pas.
    • Si je l'avais laissé jusqu'au marché suivant, ç'aurait été mieux. »
  22. Linguistique - Les groupes linguistiques africains concernent toutes les aires linguistiques traversées par les Peuls quelle que soit l'époque, proche ou lointaine. On comptera également des items empruntés ausonghay (voir Nicolaï Robert inParentés linguistiques : à propos du songhay, ed. CNRS ), mais également duwolof,tekrour,serere, etc. Généralement en termes de « classement », on compte prioritairement : les groupesmandé et variantes accordées à cette langue dans différentes régions d'Afrique de l'Ouest; leslangues atlantiques (wolof, serere, temne, diola) et lehaoussatchadique. À noter, le peul sert de langue véhiculaire entre des langues africaines du centre-ouest. Ainsi, le peul le plus au sud de l'aire de peuplement initial est-il : le kwa-fulfulde du groupebenue-congo d'où « nigéro-congolais ».
  23. Linguistique - voir Tourneux Henri et Yaya Daïrou,Dictionnaire peul de l'agriculture et de la nature, ed. Karthala, 1998. L'arabe classique ou littéraire étant le plus représenté en peul, c'est sur lui que la transcription latine a été adaptée pour le peul. Bien que la langue arabe présente des voyelles brèves plus nettes qu'en pular ne favorisant pas la transcription latine. Choix de transcription à la suite d'études en phonologie (voyelles brèves et voyelles longues) à partir de la graphie arabe par J.Greenberg,1949 (idem enhaoussa, ensomali etkiswahili)p. 85 inLittérature d'Afrique noire, Alain Ricard, ed. Karthala, 1995. On ajoutera à cet arabe classique des parlers arabes véhiculaires et régionaux comme l'hassaniya parlé enMauritanie, auMali, auSénégal et auNiger par 1 2230 000 personnes dont les Peuls de ces régions ; leshuwa parlé dans les régions duTchad, duCameroun, duNigeria et duNiger par 1 031 000 personnes dont les Peuls de ces régions p.97-98 inLes Langues Africaines, par B.Heine et B.Nurse, ed. Karthala, 2004
  24. Linguistique - On notera également leportugais, pour la Guinée portugaise et la diaspora duCap-Vert ( voir Moreira José Mendes,Fulas do Gabù, Bissau, ed.Centro de estudo da Guiné portuguesa ( Memoria 6 ), 1948, Portugal
  25. p.102-103 inParlons poular, Peul du Fouta Djalon ed. L'Harmattan, 2002

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

  • Peul, surWikimedia Commons
Wikipédia en peul.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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