La forte influence suédoise issue de la colonisation de laNouvelle-Suède sur les berges du fleuveDelaware entre1638 et1655 est toujours présente à l'époque des débuts de la Pennsylvanie qui comprenait aussi les comtés du futur État duDelaware.
L'histoire coloniale des territoires de la Pennsylvanie est intimement liée à celle des berges duDelaware, conséquemment elle recoupe celle de l'État duDelaware. La région intérieure ne sera colonisée qu'auXVIIIe siècle.
Avec la fondation de la Compagnie virginienne de Londres et l'établissement des premiers colons àJamestown en1607, les territoires du Delaware et de la Pennsylvanie sont considérés comme faisant partie intégrante de la colonie anglaise et ce malgré la méconnaissance réelle de la géographie et de l'hydrographie de la côte est américaine.
Si, dès le voyage d'Henry Hudson pour le compte de laCompagnie néerlandaise des Indes orientales, en1609, lesProvinces-Unies réclament le bassin hydrographique du fleuve Delaware, ce n'est qu'en1625 que laCompagnie néerlandaise des Indes occidentales, nouvellement formée, va voir l'établissement de quelques colons sur les rives du cours d'eau. En1625,Pierre Minuit, gouverneur de la colonie, rapatrie les trois communautés dispersées sur le territoire de laNouvelle-Néerlande (Delaware,Fort Orange etConnecticut) pour solidifier l'entreprise coloniale sur l'île deManhattan, fondant ainsiLa Nouvelle-Amsterdam à même les terres nouvellement achetées auxAmérindiens. Une entreprise néerlandaise seigneuriale (patroonship en anglais) tente une seconde colonisation de la rive sud du Delaware en1631. L'entreprise de Swaanendael est de courte durée et le territoire passe officieusement aux mains desSuédois entre1638 et1655. LaNouvelle-Suède, fondée par l'ancien gouverneur de la colonie néerlandaise plus au nord, Pierre Minuit, n'existe que pendant 17 ans mais réussit néanmoins à enraciner durablement une communauté d'au moins 500 colons scandinaves. Las de la présence d'une colonie étrangère à même le territoire desNouveaux-Pays-Bas,Pieter Stuyvesant dirige une expédition contre leFort Christina en1655 et met fin à l'aventure suédoise au Nouveau Monde. Cependant, jusqu'à l'immigration massive de Britanniques, dequakers et d'Irlandais-Écossais (Scotch-Irish), le delta du Delaware demeura résolumentluthérien et empreint d'une forte influence suédoise. Après la conquête de La Nouvelle-Amsterdam en1664, la ville est renomméeNew York et les territoires adjacents passent sous souveraineté anglaise et font partie de laProvince de New York jusqu'en1682. En 1683, les premiers Allemands sont arrivés en Amérique en Pennsylvanie.
C'est l'un des treize États fondateurs desÉtats-Unis. Le roiCharlesII d'Angleterre avait contracté un emprunt important auprès du père deWilliam Penn. Comme remboursement[n. 1], il octroya à William Penn une grande région au sud-ouest duNew Jersey le[3], contenant tant la Pennsylvanie que le Delaware actuel. Penn appela la région Sylvania (forêt en latin), que Charles changea en Pennsylvanie. La colonie accueille des sectes allemandes et lesbaptistes irlandais et gallois. Le climat de tolérance religieuse encourage l'économie. Après laguerre de Trente Ans (1618-1648) dans l'empire germanique, 125 000 luthériens allemands s'installent en Pennsylvanie.
Vers1720-1730, le pain est déjà trois fois moins cher qu'auMassachusetts, notamment qu'àBoston. Vers1750, la population dePhiladelphie dépasse celle deBoston. La Pennsylvanie s'émancipe en 1760 de la tutelle seigneuriale des frères Penn, héritiers privilégiés du généreux fondateur. L'ambassadeur pour le procès à Londres n'est autre queBenjamin Franklin, un ancien imprimeur de Philadelphie entré au service des postes royales et en politique. Seul le royal souverain est en mesure de lever taxes et impôts sur la colonie. La Pennsylvanie est un contributeur net d'environ500 000 livres par an, elle ne reçoit au mieux que60 000 livres de la couronne britannique. Ses données fiscales souvent niées par les autorités britanniques rendent sensibles la volonté de taxer à merci toute activité coloniale rentable.
En1859, c'est dans le nord-est de l'État qu'Edwin Drake fora, selon la tradition populaire, le premier puits de pétrole moderne.
En raison de lacrise économique qui frappe les États-Unis à partir de 1873, les vagabonds sont de plus en plus nombreux et sont persécutés par les groupes de vigilantes organisés par les plus fortunés. Le vice-président de laPennsylvania Railroad Alexander Cassat organise sa propremilice pour chasser tous lesvagabonds de l’État[4]. Pour réprimer lesgrèves, laGarde nationale dirigée par legénéral J.K. Siegfried se montre particulièrement brutale. À la fin des opérations, elle avait fait plus d'une centaine de morts dans l’État[4].
En 1897, pour protester contre les salaires d'un dollar environ par jour et l'obligation qui leur était faite de tout acheter dans les magasins de la compagnie, 400 mineurs majoritairement d'origine slave défilent en direction des mines Pardee. Le shérif et des miliciens payés par le patronat ouvrent le feu sur la manifestation, tuant 19 mineurs et en blessant 39 autres — dont beaucoup d'une balle dans le dos, car les miliciens les poursuivirent. Les 87 miliciens inculpés seront tous acquittés par la justice au cours d'un procès à la tonalité particulièrement xénophobe[4].
Les montagnes plissées du centre de la Pennsylvanie avaient dépassé le stade du feuillage, mais elles étaient toujours colorées lorsque l'imageur opérationnel (OLI) du satelliteLandsat 8 est passé le 9 novembre 2020. Les images en couleur naturelle ci-dessus montrent la région vallonnée autour duState College, en Pennsylvanie ; celle du dessous montre la même scène superposée sur un modèle numérique d'élévation pour mettre en évidence la topographie de la région. Cette région de collines et de vallées ondulantes fait partie d'une formation géologique connue sous le nom de Valley and Ridge Province qui s'étend de New York à l'Alabama. Les vues satellite en gros plan et en oblique montrent le Mont Nittany, le State College et l'University Park, siège de l'université d'État de Pennsylvanie.
LeBureau de la gestion et du budget a défini vingt aires métropolitaines et seize aires micropolitaines dans ou en partie dans l'État de Pennsylvanie[10].
Aires métropolitaines
Zone urbaine
Population (2010)
Population (2013)
Variation (2010-2013)
Rang national (2013)
Philadelphie-Camden-Wilmington, PA-NJ-DE-MD
4 008 994
(5 965 343)
4 063 958
(6 034 678)
1,4 %
(1,2 %)
(6)
Pittsburgh, PA
2 356 285
2 360 867
0,2 %
22
Allentown-Bethlehem-Easton, PA-NJ
712 481
(821 173)
719 669
(827 048)
1 %
(0,7 %)
(68)
Scranton-Wilkes Barre-Hazleton, PA
563 631
562 037
-0,3 %
95
Harrisburg-Carlisle, PA
549 475
557 711
1,5 %
96
Lancaster, PA
519 445
529 600
2 %
102
York-Hanover, PA
434 972
438 965
0,9 %
115
Reading, PA
411 442
413 521
0,5 %
128
Erie, PA
280 566
280 294
-0,1 %
164
East Stroudsburg, PA
169 842
167 148
-1,6 %
244
State College, PA
153 990
155 403
0,9 %
259
Chambersburg-Waynesboro, PA
149 618
152 085
1,7 %
266
Johnstown, PA
143 679
140 499
-2,2 %
288
Lebanon, PA
133 568
135 486
1,4 %
296
Altoona, PA
127 089
126 314
-0,6 %
311
Williamsport, PA
116 111
116 754
0,6 %
326
Youngstown-Warren-Boardman, OH-PA
116 638
(565 773)
115 195
(555 506)
-1,2 %
(-1,8 %)
(97)
Gettysburg, PA
101 407
101 546
0,1 %
349
Bloomsburg-Berwick, PA
85 562
85 338
-0,3 %
368
New York-Newark-Jersey City, NY-NJ-PA
57 369
(19 567 410)
56 591
(19 949 502)
-1,4 %
(2 %)
(1)
Aires micropolitaines
Zone urbaine
Population (2010)
Population (2013)
Variation (2010-2013)
Rang national (2013)
Pottsville, PA
148 289
146 920
-0,9 %
5
Sunbury, PA
94 528
94 076
-0,5 %
39
New Castle, PA
91 108
89 333
-2 %
48
Indiana, PA
88 880
87 745
-1,3 %
51
Meadville, PA
88 765
87 376
-1,6 %
53
DuBois, PA
81 642
81 174
-0,6 %
64
Somerset, PA
77 742
76 520
-1,6 %
79
Sayre, PA
62 622
62 316
-0,5 %
132
Oil City, PA
54 984
53 907
-2 %
179
Lewistown, PA
46 682
46 616
-0,1 %
238
Huntingdon, PA
45 913
45 694
-0,5 %
251
Lewisburg, PA
44 947
44 867
-0,2 %
262
Bradford, PA
43 450
42 979
-1,1 %
279
Warren, PA
41 815
40 885
-2,2 %
302
Lock Haven, PA
39 238
39 954
1,8 %
312
Selingsgrove, PA
39 702
39 865
0,4 %
313
En 2010, 96,7 % des Pennsylvaniens résidaient dans une zone à caractère urbain, dont 88,1 % dans une aire métropolitaine et 8,6 % dans une aire micropolitaine. Les aires métropolitaines de Philadelphia-Camden-Wilmington et Pittsburgh regroupaient respectivement 31,6 % et 18,5 % de la population de l'État.
Avec 12 702 379 habitants en 2010, la Pennsylvanie était le6e État le plus peuplé des États-Unis. Sa population comptait pour 4,11 % de la population du pays. Le centre démographique de l'État était localisé dans le comté dePerry dans le township de Watts[14].
Entre 2010 et 2013, l'accroissement de la population (+ 71 422) était le résultat d'une part d'unsolde naturel positif (+ 52 931) avec un excédent des naissances (463 777) sur les décès (410 846), et d'autre part d'unsolde migratoire positif (+ 23 376) avec un excédent des flux migratoires internationaux (+ 78 567) et un déficit des flux migratoires intérieurs (- 55 191)[21].
Selon des estimations de2013, 92,1 % des Pennsylvaniens étaient nés dans unÉtat fédéré, dont 73,5 % dans l'État de Pennsylvanie et 18,7 % dans un autre État (8,4 % dans leNord-Est, 6 % dans leSud, 2,8 % dans leMidwest, 1,4 % dans l'Ouest), 1,6 % étaient nés dans unterritoire non incorporé ou à l'étranger avec au moins un parent américain et 6,2 % étaient nés à l'étranger de parents étrangers (39,1 % enAsie, 29,2 % enAmérique latine, 21,2 % enEurope, 8,2 % enAfrique, 1,9 % enAmérique du Nord, 0,4 % enOcéanie). Parmi ces derniers, 51,6 % étaientnaturalisésaméricains et 48,4 % étaient étrangers[22],[23].
Selon des estimations de 2012 effectuées par lePew Hispanic Center, l'État comptait 170 000 immigrés illégaux, soit 1,3 % de la population[24].
Les Métis se décomposaient entre ceux revendiquant deux races (1,73 %), principalement blanche et noire (0,69 %), et ceux revendiquant trois races ou plus (0,15 %).
Les non-hispaniques représentaient 94,33 % de la population avec 79,47 % de Blancs, 10,45 % de Noirs, 2,73 % d'Asiatiques, 1,41 % de Métis, 0,13 % d'Amérindiens, 0,02 % d'Océaniens et 0,13 % de personnes n'entrant dans aucune de ces catégories, tandis que lesHispaniques comptaient pour 5,67 % de la population, principalement des personnes originaires dePorto Rico (2,88 %), duMexique (1,02 %) et de laRépublique dominicaine (0,49 %)[20].
En 2000, les Pennsylvaniens s'identifiaient principalement comme étant d'origineallemande (25,4 %),irlandaise (16,1 %),italienne (11,6 %),anglaise (7,9 %),polonaise (6,7 %) et américaine (5,2 %)[27].
L'État abrite la2e communautéamish des États-Unis après l'Ohio. Selon une étude effectuée par Joseph F. Donnermeyer, Cory Anderson et Elizabeth C. Cooksey de l'Université d'État de l'Ohio[29], l'État comptait 59 025 Amish en 2010, soit 0,5 % de la population de l'État et 23,9 % de la population amish américaine. Ils se concentraient essentiellement dans les implantations des comtés de Lancaster-Chester (28 356), Belleville-Reedsville (3 023),New Wilmington (2 807),Smicksburg (2 646) etSpartansburg (1 497), et plus précisément dans les comtés deLancaster (26 270),Crawford (3 510),Mifflin (2 899),Chester (2 580),Indiana (2 577),Mercer (2 514) etCentre (1 836). Ils constituaient une part significative de la population dans lescomtés deMifflin (6,2 %),Lancaster (5,1 %),Crawford (4 %) etIndiana (2,9 %).
Selon leYoung Center for Anabaptist and Pietist Studies[30], l'État comptait 67 045Amish en2014 (32 710 en1992), soit 0,5 % de la population de l'État et 23,5 % de la population amish américaine. Ils se concentraient essentiellement dans les implantations de Lancaster (32 900), Mifflin (3 360), Indiana (2 795) et New Wilmington (2 415).
LesHispaniques étaient principalement originaires dePorto Rico (50,9 %), duMexique (18 %) et de laRépublique dominicaine (8,7 %)[31]. Composée à 43,3 % deBlancs, 8,2 % deMétis, 7 % deNoirs, 1,4 % d'Amérindiens, 0,4 % d'Asiatiques, 0,1 % d'Océaniens et 39,5 % de personnes n'entrant dans aucune de ces catégories, la populationhispanique représentait 37,0 % des Amérindiens, 25,7 % des Océaniens, 24,9 % des Métis, 3,7 % des Noirs, 3,0 % des Blancs, 0,8 % des Asiatiques et 94,5 % des personnes n'entrant dans aucune de ces catégories[32].
Les Métis se décomposaient entre ceux revendiquant deux races (92,2 %), principalement blanche et noire (36,7 %), blanche et asiatique (15,2 %), blanche et autre (11,6 %), blanche et amérindienne (11,6 %), noire et amérindienne (4,5 %) et noire et autre (4,5 %), et ceux revendiquant trois races ou plus (7,8 %)[34].
Selon l'institut de sondageThe Gallup Organization, en 2015, 38 % des habitants de Pennsylvanie se considèrent comme « très religieux » (40 % au niveau national), 29 % comme « modérément religieux » (29 % au niveau national) et 34 % comme « non religieux » (31 % au niveau national)[36].
L'État fondé par lesquakers, caractérisé dès l'origine par une grande tolérance spirituelle, a accueilli des groupes religieux très divers. On compte notamment encore aujourd'hui les communautés d'Amishs (branche desMennonites) parmi les plus importantes du pays.
En1790, lesgermanophones constituaient 25 % de la population[37]. Aujourd'hui, les Pennsylvaniens qui parlent allemand à la maison ne représentent plus que 0,5 % de la population[37].
Bien que l'anglais ne soit pas proclamé « langue officielle », des lois favorisent l'anglais en Pennsylvanie, il faut par exemple savoir parleranglais pour avoir son permis de conduire ou pour être juré[37].
Selon l'American Community Survey, en 2010, 90,15 % de la population âgée de plus de 5 ans déclare parler l'anglais à la maison, 4,09 % déclare parler l'espagnol, 0,47 % l'allemand, 0,47 % une langue chinoise, 0,43 % l'italien, 0,40 % l'allemand de Pennsylvanie et 3,99 % une autre langue (français, russe, vietnamien...)[38].
La Pennsylvanie est l'un des États les plus industrialisés des États-Unis.
L'agriculture y est bien développée et moderne. L'État produit des céréales (blé, maïs, avoine), de la betterave à sucre, des fruits et légumes. Ainsi l'État est l'un des premiers producteurs de fraises, de tomates, de canneberges, ou encore de pommes et de poires. L'élevage consiste en bovins (lait) et en poulets.
L'industrie a subi une crise profonde et de ce fait une sévère restructuration. L'extraction deminerais de fer, dehouille, depétrole et de gaz a diminué, mais demeure importante. Début 2011, 71 000 forages d'exploitation degaz de schiste sont actifs.
Au cours de son histoire la Pennsylvanie a eu cinq constitutions[39] :1776,1790,1838,1874 et1968. Auparavant la province a été gouvernée pendant un siècle par leFrame of Government of Pennsylvania qui a eu quatre versions :1682,1683,1696 et1701.
La Pennsylvanie est un État centriste, très conservateur dans les campagnes et très libéral dans les villes.James Carville, un consultant politique et stratège de la campagne présidentielle deBill Clinton, définit la Pennsylvanie avec deux îlots progressistes que sont les villes dePhiladelphie etPittsburgh[40].
La Pennsylvanie est l'un des États les plus convoités lors desélections présidentielles, bien qu'ayant systématiquement donné une majorité aux candidats démocrates entre 1992 et 2012. Il est depuis classé comme unswing state.
L'État est au diapason du vote national de1828 à1880, alternant ses votes entre les démocrates, leswhigs puis les républicains avec des marges généralement assez restreintes. De1860 à1908, la Pennsylvanie apporte constamment ses voix aux républicains. Lors del'élection présidentielle de 1876, elle apporte notamment ses voix àRutherford B. Hayes (50,62 %) contreSamuel Jones Tilden (48,25 %) (le premier est élu au niveau national bien qu'ayant remporté moins de voix que le second). En1912, la Pennsylvanie est l'un des États à voter pour le républicain progressisteTheodore Roosevelt (36,53 %) devant le démocrateWoodrow Wilson (32,49 %) et devant le président et candidat républicain officielWilliam Howard Taft (22,45 %). De1916 à1932, l'État s'ancre davantage encore dans le camp républicain, préférant notamment en 1932, le président sortantHerbert Hoover (50,84 %) contre le candidat démocrateFranklin Delano Roosevelt (45,33 %), élu au niveau national.
Après avoir plébiscité Roosevelt aux élections de1936,1940 et1944, la Pennsylvanie penche de nouveau vers les républicains de1948 à1956 avant de se tourner vers les démocrates pour les trois élections suivantes. De nouveau constamment au diapason du vote national de1972 à1996, les électeurs de l'État votent avec des marges assez restreintes pour les démocrates depuis l'élection de2000.
Lors de l'élection présidentielle de 2004,John Kerry remporte l'État de justesse avec 50,92 % des suffrages contre 48,42 % àGeorge W. Bush alors que ce dernier remporte 54 des 67 comtés de l'État, soulignant l'opposition entre les zones plus rurales et les comtés fortement urbanisés. Lors de l'élection présidentielle américaine de 2008, le candidat démocrateBarack Obama remporte l'État avec 55 % des voix face au républicainJohn McCain (44 %). En2012, Barack Obama remporte une nouvelle victoire, mais l'écart est alors plus faible, 52 % contre 46,5 %. En2016,Donald Trump gagne la Pennsylvanie d'une courte avance surHillary Clinton, totalisant 48,2 % des bulletins contre 47,5 % pour la candidate démocrate. Le candidat républicain avait multiplié les rassemblements et rallyes dans l’État avant le scrutin.
En2020,Joe Biden reprend l'État trois jours après que les premiers résultats ont donné une avance de plus de 600 000 voix au président sortant. En effet, le nombre très important de votes par correspondance plébiscités par le camp démocrate dans le contexte de lapandémie de COVID-19 étaient largement en sa faveur, Donald Trump ayant dénoncé des risques de fraude massive. Ces votes ont été dépouillés en tout dernier lieu, d'où la remontée de Biden.
L'assemblée de Pennsylvanie comprend un Sénat de 50 membres[44] et une Chambre des représentants de 203 élus[45]. Lors de la législature 2019-2021, le Sénat est contrôlé par une majorité de 29républicains contre 21 démocrates alors que la chambre des représentants est contrôlée par 110 républicains face à 93 démocrates[46].
Le pouvoir judiciaire en Pennsylvanie est appelé le système judiciaire unifié de Pennsylvanie. Il consiste en un regroupement des tribunaux de l'État. Les tribunaux de Pennsylvanie sont les suivants[47] :
L'exploitation dugaz de schiste produit une grande quantité d’eaux usées rejetées dans la rivièreMonongahela, qui alimente plus de 800 000 personnes notamment dans la ville dePittsburgh. Ces eaux usées sont radioactives à des taux qui peuvent atteindre 1 000 fois les limites autorisées pour l’eau de boisson. Des niveaux un peu moins élevés de radioactivité ont été observés dans la rivièreDelaware, qui alimente plus de 15 millions de personnes, dans la région dePhiladelphie[49].
↑C'est du moins la version officielle. En réalité, William Penn est en procès contre l'Église d'Angleterre. Il est exclu peu à peu de la société anglaise ; il fut notamment renvoyé de l'université de Cambridge. Son père, amiral et contrôleur de la marine, trouve alors un arrangement avec le roi. Il propose de donner des terres en Amérique, loin des procès et des difficultés rencontrées en Angleterre. Là, il pourra fonder une colonie, libre d'exercer sa religion. Le quaker y fonda la ville de Philadelphie, en y appliquant les préceptes de gouvernement d'une société libérale idéale.[réf. nécessaire].