Peng Dehuai | ||
![]() Peng Dehuai en 1958 | ||
Naissance | Xiangtan,Hunan, ![]() | |
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Décès | (à 75 ans) | |
Origine | Chinois | |
Allégeance | ![]() ![]() ![]() | |
Arme | ![]() ![]() | |
Grade | Maréchal | |
Années de service | 1915 –1958 | |
Commandement | 3e armée de l'Armée rouge chinoise Armée des volontaires chinois durant laGuerre de Corée | |
Conflits | Guerre civile chinoise Seconde Guerre sino-japonaise Seconde Guerre mondiale Guerre de Corée | |
Faits d'armes | Défense de laRépublique soviétique chinoise contre les attaques duKuomintang Longue marche Offensive des cent régiments Offensive contre les forces des Nations unies durant la guerre de Corée | |
Distinctions |
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Autres fonctions | Ministre de la Défense de larépublique populaire de Chine | |
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Peng Dehuai, ouPeng Te-huai (chinois traditionnel : 彭德懷 ;chinois simplifié : 彭德怀 ;pinyin :Péng Déhuái ;Wade-Giles :P'eng Te-huai), né le et mort le, est unmilitaire ethomme politiquechinois, cadre duParti communiste chinois, puis responsable politique de larépublique populaire de Chine. Il est l'un des chefs historiques de l'Armée populaire de libération. Après ses critiques duGrand Bond en avant lors de laconférence de Lu Shan, il est écarté du pouvoir. Son opposition à Mao Zedong lui vaut d'être arrêté et torturé pendant larévolution culturelle.
Né àXiangtan,Hunan, dans une famille depaysans pauvres, Peng Dehuai est orphelin très jeune et devient travailleur journalier, exerçant métiers manuels, notamment celui demineur de fond. Il s'engage dans l'armée à l'âge de seize ans. Devenubrigadier, il se rapproche durant lepremier front uni chinois, de l'aile gauche duKuomintang, puis duParti communiste chinois. En1927, il doit fuir les purges politiques lancées parTchang Kaï-chek.
Devenu l'un des responsables de l'Armée rouge chinoise, qu'il s'attache à professionnaliser, Peng joue un rôle militaire important dans laguerre civile contre le Kuomintang. Il participe à laLongue marche, durant laquelle il commande la troisième armée. Il soutient l'ascension politique deMao Zedong.
Durant laguerre contre les Japonais, Peng est l'adjoint deZhu De, et commande de nombreuses opérations, notamment l'offensive des cent régiments en1940. Lors de la reprise de laguerre civile chinoise, il participe à l'encerclement dePékin et dirige l'Armée populaire de libération dans sa conquête duShaanxi, duGansu, duNingxia, et duQinghai. Il est membre du7e Politburo du PCC.
En 1950, il devient le commandant en chef des détachements militaires chinois de laguerre de Corée. Il devient, en1954,ministre de la Défense de larépublique populaire de Chine et reçoit en1955 le grade demaréchal. Il est membre du8e Politburo du PCC.
Peng Dehuai a la réputation d'un homme aux propos francs et directs. Ainsi en 1956, il s'étonnait auprès d'un dirigeant soviétique,Mikoïan, en visite en Chine que le parti communiste soviétique ait attendu si longtemps pour critiquerStaline. Mikoïan lui explique que la moindre critique signifie la mort pour son auteur. Peng Dehuai réplique« Quelle sorte de communiste est-ce-là, qui craint la mort? »[1].
Issu d'une famille de paysans pauvres, Peng reste très sensible au sort misérable de la paysannerie y compris après la prise de pouvoir par leParti communiste chinois. Il demeure un critique virulent des privilèges de l'élite maoïste. Ayant pris conscience, lors d'une visite dans sa province natale duHunan, des conséquences désastreuses duGrand Bond en avant, il s'oppose àMao Zedong, dénonçant l'échec total de la réforme. Mao lui demande de coucher ses critiques par écrit. Il s'appuie ensuite sur ce document pour obtenir la déchéance de Peng, lors d'une conférence du parti àLushan, en juillet1959.
Soutenu par l'ensemble du Politburo et du Comité Central,Lin Biao mène, à l'instigation de Mao, une attaque frontale contre Peng. Il est démis de toutes ses fonctions la même année, il doit quitterZhongnanhai, la résidence des hauts dignitaires du Parti, il est mis en résidence surveillée dans un quartier du Nord de Pékin. Lin Biao le remplace comme ministre de la défense.
Au début des années 1960, Peng retrouve certaines responsabilités dans la défense chinoise, mais les persécutions contre lui reprennent avec le déclenchement de larévolution culturelle, à laquelle il s'était opposé. Arrêté le[2], il tente de se suicider[3]. En janvier et février1967, il est exhibé et humilié dans les rues dePékin au cours de diverses manifestations desgardes rouges. Il est ensuite régulièrement soumis à des passages à tabac et destortures[2].
Au cours de sa détention, Peng Dehuai écrit son autobiographie. Il reste fidèle à sa vision du communisme, qu'il oppose à celle de Mao. Atteint d'uncancer, subissant des mauvais traitements, il est transféré à la fin1974 dans un hôpital militaire où, sur ordre de Mao, il ne reçoit aucun traitement médical[2]. Il meurt le.
Il n'est réhabilité qu'en septembre1978, quand la troisième session plénière du comité central du Parti communiste annule sa condamnation et met en avant ses contributions à la révolution.