Lapelote basque (enbasque :euskal pilota) regroupe plusieurs jeux de balle issus dujeu de paume. Dans la plupart des spécialités, le jeu consiste à envoyer, de volée ou après un rebond, la pelote sur un mur principal, nommé fronton, afin qu'elle retombe sur l'aire de jeu nomméecancha. Le point continue jusqu'à ce qu'une équipe commette une faute (falta) ou n'arrive pas à relancer la pelote avant le deuxième rebond.
La pelote est un jeu universel, legs d'autres civilisations, que lesBasques ont adapté et transformé avec leurs propres caractéristiques. Déjà évoquée dans lamythologie ou sur desstèles funéraires, pratiquée depuis des siècles dans des zones de jeux situées en montagne, la pelote basque s'inspire auXVIIe siècle du jeu de paume pour y apporter de nombreuses modifications et créer de nouvelles et nombreuses spécialités. Face à face ou contre un mur, en intérieur ou en extérieur, à main nue ou utilisant divers instruments, avec l'introduction du caoutchouc dans la fabrication des pelotes, progressivement, les innovations vont faire émerger les particularités et les règles de la pelote basque actuelle. Vers la fin duXIXe siècle, une pelote basque spectacle avec despilotaris professionnels naît et côtoie jusqu'à ce jour la pelote basque traditionnelle, toujours active sur lesfrontons.
LaFédération internationale de pelote basque (FIPB) reconnaît huit spécialités[1], tandis que laFédération française de pelote basque (FFPB) en reconnaît onze en 2025[2]. Parmi les plus connues on trouve la main nue, souvent considérée comme la plus noble, legrand chistera (nommée cesta punta quand elle est pratiquée en jaï-alaï), considéré comme la plus spectaculaire, ou la paleta gomme pleine (appelée couramment pala), la plus accessible techniquement et financièrement et donc la plus pratiquée de part et d'autre desPyrénées.
La pelote basque se pratique principalement dans le sud-ouest de la France métropolitaine et dans le nord de l'Espagne, mais aussi dans de nombreux pays ayant connu une forteimmigration basque. En 2025, elle est reconnue par leministère des sports français comme une discipline de haut niveau[3].
L'aire de jeu oucancha, correspondant à la surface de jeu, est délimitée au sol par des lignes. Le mur sur lequel doit être envoyée la pelote, dans le cas des jeux indirects, est appeléfrontis. Les terrains de jeu où se pratique la pelote basque peuvent prendre des formes et des dimensions très variées selon leur situation géographique et la date de leur construction.
L'installation la plus fréquemment rencontrée auPays basque français est lefronton place libre (nommé simplementfronton en français etplaza en basque) alors qu'auPays basque espagnol, lesfrontons mur à gauche sont les plus répandus (appelés simplementfrontón enespagnol etpilotaleku, « lieu de la pelote », enbasque). Des deux, seul le fronton espagnol est reconnu par laFédération internationale de pelote basque (FIPV). La pelote basque se joue également entrinquet, terrain couvert et fermé, plus souvent côté français. En effet, le trinquet est directement hérité de la salle dejeu de paume français dans laquelle une partie du toit (tambour) a été enlevée pour dégager le frontis. Exporté enArgentine, le trinquet argentin diffère légèrement des trinquets européens car une autre partie du tambour a été supprimée pour dégager le mur du fond, ou mur de rebot (de l'espagnolrebote, « rebond »). C'est sa forme qui a été choisie par laFIPV pour la pratique de la pelote internationale. Le trinquet de la Cavalerie, construit en 1929 à Paris, a été une des premières répliques de trinquet argentin en France. Le fronton argentin (frontón argentino), entre mur à gauche et trinquet, ou le fronton cubain (frontón cubano), mur à gauche très court, sont encore d'autres variantes.
Lors des tournois, lepelotari (joueur de pelote) est vêtu d'un pantalon blanc et d'un polo à col aux couleurs du club. Le port des lunettes de protection dans les spécialités de pala, paleta, frontenis et xare et d'un casque pour les spécialités jouées en intérieur avec pelote de cuir — à l’exception de la main nue — est obligatoire.
La pelote est la balle utilisée pour les jeux de pelote basque. Il en existe de différentes tailles, poids et compositions qui varient selon la discipline pratiquée.
La pelote est constituée d'un noyau en buis de20 à 36mm de diamètre (1). Il est entouré d'un fil élastique (2) (main nue française, paleta, pala place libre, joko garbi ougrand chistera), pour constituer le noyau dont le poids est réglementé selon le jeu et l'âge des joueurs. Ce noyau peut être aussi en latex (3) : cesta punta, xare, pala corta, remonte.
Un fil de pure laine vierge (4) est ensuite enroulé en contrôlant scrupuleusement son tassement tout au long du processus de fabrication. Un réseau de fil de coton (5) est cousu en surface pour maintenir la laine et éviter qu'elle ne regonfle. Des « huit » en peau de chèvre (6) sont découpés et cousus ensemble à la main (7) en une ou deux couches. Ces « huit » sont taillés dans du parchemin (cuir non tanné) pour la cesta punta, le xare ou le remonte[4].
1. Noyau de buis.
2. Buis et fil de latex.
3. Noyau de latex.
4. Noyau entouré de fil de laine.
5. Fil de coton.
6. Peaux.
7. Couture des peaux.
8. Pelote grand gant.
Dans certains cas, cette différence se fait dans une même discipline en fonction de la catégorie : de poussin à senior. La dimension de la pelote est réglementée très précisément : elle varie de5 à 10centimètres de diamètre ; son poids va de52 à 230grammes.
Les gants en cuir existaient pour se protéger la main au jeu de paume. L'utilisation de gants allongés prenant déjà un peu la forme du chistera est antérieure à ce dernier. Les premières traces écrites remontent au début duXIXe siècle.
La forme et la taille des gants varient en fonction de la discipline, de la morphologie du joueur ou encore de sa place dans le jeu (avant ou arrière). L'artisan choisit ses dépouilles de vachettes à l'abattoir pour obtenir les peaux les plus adaptées à la fabrication des gants. Il prépare ses peaux lui-même. Après humidification, la peau est tendue sur une forme de bois, copie de gants anciens. Trois couches sont successivement posées en respectant des périodes de séchage intermédiaires. Elles sont ensuite cousues avec un fil tressé, poissé à la main et terminé à une extrémité par une soie de sanglier permettant de le passer dans les trous préparés dans l'épaisseur de peau. Le gant proprement dit est ensuite cousu à l'arrière du panier. L'intérieur de ce panier est ciré pour permettre à la pelote de bien glisser pendant le jeu.
Dans tout le Pays basque, trois personnes seulement fabriquent les gants de pasaka et de laxoa, également utilisés par les cordiers au rebot. Deux d'entre eux, âgés de plus de 70 ans, résident en Espagne et le troisième réside en France, à Saint-Jean-de-Luz.
Un chistera est un panier (xister enbasque etcesta enespagnol) en osier fixé à la main du joueur par un gant en cuir.
Il fut inventé en 1857 par Jean Dithurbide (ditGantxiki) àSaint-Pée-sur-Nivelle[5] pour remplacer les lourds gants de cuir d’origine, utilisés pour attraper et renvoyer les pelotes. Plus léger, le chistera permet d’envoyer la pelote plus loin et fatigue moins le bras. Un atelier de fabrication s’est ouvert à Ascain et les chisteras font leur apparition en partie à Espelette en 1862. Depuis 1887, à Bayonne, puis Anglet, la famille Gonzalez, de père en fils, continue de façonner et tresser, à la main, des chisteras de châtaignier et d’osier. Ils sont les seuls fabricants côté français alors qu'on compte une vingtaine de fabriques côté espagnol. On distingue actuellement trois types de chisteras selon leur taille et leur profondeur : le petit chistera, le grand chistera et le chistera de remonte.
Chistera joko garbi.
Le chistera joko garbi, petit gant ou petit chistera est un chistera au panier peu profond. La pelote doit être réceptionnée et renvoyée sans être arrêtée. Si la pelote est conservée dans le chistera, il yatxiki, c'est une faute. La pelote ne doit pas non plus rebondir dans le chistera : lekask kask, bruit dû au rebond, est assimilable auberjes (faute quand un joueur touche du corps la pelote avant de la frapper ou après l'avoir frappée). Le jeu se nommejoko garbi, ce qui signifie « jeu propre/pur » en basque, quand il se joue enfronton mur à gauche de 36 m ou enplace libre. Ce type de gant est aussi utilisé par trois joueurs de chaque équipe au rebot tandis que les cordiers sont équipés de gants en cuir.
Mouvement lors d'une partie de rebot. Les deux joueurs sont équipés d'un petit gant.
Grand chistera.
Le grand chistera, grand gant oucesta punta en espagnol est un chistera à grand panier. Le pelotari peut arrêter la pelote, faire quelques pas avant de la relancer, le tout dans un même mouvement. Si le temps est jugé trop long ou la prise d'élan trop importante, il y a faute. Si la pelote rebondit dans le chistera après la réception au-delà des côtes latérales ou de la poche de rétention, il y a faute (pumpa). Contrairement au petit gant, la réception se fait sur la pointe (en espagnolpunta) du panier (en espagnolcesta). En France, le jeu se nomme grand chistera quand il est joué enplace libre et cesta punta quand il est joué enjaï-alaï (fronton mur à gauche long).
Le chistera de remonte est un chistera typique espagnol à panier peu profond (comme le joko) mais plus long. Il y a une petite différence au niveau des matériaux utilisés : de l'osier pour le joko et le grand chistera, du rotin pour le remonte. Il est utilisé enjaï-alaï uniquement en Espagne.
Les côtes qui donneront la forme à la coque sont taillées en lanières, dans des tiges de châtaignier préalablement cintrées et rabotées pour obtenir la forme et la taille qui diffèrent selon la place qu'elles occupent. Elles sont en nombre impair (une lame centrale et six paires de lames latérales) pour que leséclisses d'osier se croisent lors du tressage. La forme de la coque est ainsi précisément adaptée à la morphologie du joueur et à son style de jeu.
Avant le tressage, les éclisses d'osier sont soigneusement calibrées en largeur à l'aide d'un rabot de gabarit, et en épaisseur en passant sous une lame retournée. Les éclisses sont humidifiées pour avoir la souplesse nécessaire lors du tressage qui peut demander10 à 12heures de travail et l'utilisation de100 à 140éclisses. Pour chaque chistera, il faut compter20 à 25heures de travail, réparties sur les différentes saisons de l'année pour aboutir à une pièce unique d'un gant de joko garbi ou d'un grand chistera au creux plus prononcé[6].
Lespalas etpaletas sont desraquettes en bois permettant de frapper la pelote. Elles sont les descendantes des battoirs et triquets utilisés au jeu de paume. Il en existe plusieurs types, se différenciant par la forme, les dimensions et le poids.
Le xare est une sorte de raquette dont le tamis est souple. Bien qu'originaire du Pays basque, c'est enAmérique du Sud qu'il s'est développé avant de revenir en Europe. LesArgentins ont modifié la façon de tisser le filet afin de mieux centrer la pelote et de gagner en précision. Le xare est aussi appelé raquette argentine ; il se joue exclusivement en trinquet. La fabrication du xare est une pratique reconnue par le ministère de la Culture et inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France depuis 2013[7].
À chaque instrument correspond une spécialité de la pelote basque, qui porte généralement le nom de l'instrument utilisé. Par exemple, on appellexare la spécialité de la pelote basque se jouant avec l'instrument du même nom ; idem pourgrand gant (ougrand chistera).
Jeu direct dérivé de lacourte paume, il se pratique en trinquet avec un filet médian à 1,20 mètre de hauteur, séparant deux équipes composées de deux joueurs chacune. La pelote est envoyée, à l'aide d'un gant en cuir, par un coup glissé instantané. Les effets et l'utilisation des murs chicanes en font un véritable jeu de billard. Le décompte des points est identique à celui du rebot.
Ce jeu direct, issu de lalongue paume, a quasiment disparu en France. Cependant, on peut encore voir quelques parties dans la vallée deBaztan[9]. Il ressemble au rebot, mais le gant utilisé est en cuir et plus long que celui de la pasaka. La partie se joue en 9,10 ou 12jeux ; le décompte est identique à celui du rebot (15, 30, 40, jeu).
Cette spécialité de la pelote basque est la plus naturelle et la plus ancienne puisque l’on ne recourt à aucun instrument. Elle est aussi souvent considérée comme la plus noble. Elle se joue en fronton place libre, trinquet et mur à gauche court. Elle se pratique en individuel (« mano a mano » ou « tête à tête ») ou en équipe de deux joueurs (un avant, un arrière). De nos jours, les mains sont protégées par destacos, lamelles de caoutchouc collées à l'aide de bandes adhésives.
Le xare (nom du filet cordé de l’instrument), appelé aussi raquette argentine en raison de son origine, se pratique essentiellement en trinquet. Le geste s’apparente à celui du joko garbi, avec une réception plus souple du fait du filet non tendu qui interdit le revers.
Il se pratique surtout en France en fronton place libre d’au moins 50 mètres de long. Le renvoi de la pelote dès sa réception dans le gant entraîne un jeu rapide et vif. Il oppose deux équipes de trois joueurs composées de deux avants et d’un arrière. Dans sa variante à mur à gauche court, qui se développe depuis une vingtaine d’années, il oppose deux équipes de deux joueurs (un avant, un arrière).
Legrand chistera ne se joue qu’en France, sur des frontons en place libre de 80 mètres de long. La forme du gant (courbure accentuée et poche) facilite la réception, le blocage de la pelote, la décomposition du geste et la possibilité de prendre son élan pour le renvoi. Aujourd'hui stabilisée, son maniement est l'aboutissement d'une évolution recherchant à faciliter le geste du pelotari. Inventé par Jean Dithurbide (surnommé dès lors Gantxiki) deSaint Pée sur Nivelle en 1857 à partir d'une corbeille à fruits en vannerie en forme de pirogue, vulgarisé en 1862 à Espelette au cours d'une partie qui assoit la supériorité de l'osier sur le cuir des gants préexistants (lourds et coûteux), il est exporté en Argentine par Chiquito de Eibar, émigrant en 1884[10]. C'est dans ce pays, à Buenos Aires, qu'il va connaître deux évolutions majeures. En 1887, Samperio en raison de crampes invente le revers d'attaque à deux mains (initiant ce qu'on a appelé le "jeu espagnol ") au mépris de l'éthique qui privilégie le coup droit, noble[11]. En 1888, Melchior Curutxaga pour contourner les séquelles d'une fracture du poignet invente la poche (ou goitre) située dans le panier juste avant la main. Elle lui permet d'arrêter la pelote pour ensuite la relancer après une phase d'élan[12]. Là aussi les puristes adeptes justement d'un jeu " limpio" (pur) dans lequel la pelote n'est pas arrêtée (c'est dès lors "l'atchiki" honni) trouveront à redire, attribuant à ce gant le sobriquet de "Mauser"![11] Ainsi modifiés le jeu et l'instrument reviendront en Biscaye espagnole avec Pedros en 1894, puis en France avec Jean-Baptiste Arrue en 1896 qui gagne tout en l'utilisant jusqu'à même convertir Chiquito de Cambo, le pelotari historique[13].
Créée récemment, cette spécialité se joue dans un fronton mur à gauche long dénomméjai alai. C’est la déclinaison du grand chistera en mur à gauche avec une pelote plus vive et plus rapide. C’est la discipline internationale la plus connue, spectaculaire, rapide, lucrative (nombreux débouchés professionnels notamment aux États-Unis dans les Frontons Casinos). Cette discipline se joue aux championnats du Monde amateurs. Elle oppose deux équipes composées d’un avant et d’un arrière.
Ce jeu est pratiqué seulement en Espagne, surtout enGuipuscoa etNavarre, en jai alai, avec un chistera enrotin, qui permet de frapper la pelote, celle-ci glissant ensuite dans la gouttière étroite et peu courbée. Discipline rapide et très technique, il n'y a pas de temps mort lors de la réception de la pelote.
Dans cette spécialité la pelote doit glisser dans le chistera en remontant (d'où son nom) du poignet du pelotari (au niveau du taco-entretoise qui ferme le panier - décaissé à cet effet) jusqu'à la pointe du panier sans s'arrêter, il n'y a donc pas de poche sur le chistera de remonte. Le glissement de la pelote dans le chistera sans impact se nomme " xirrist "[14],.
Le chistera de remonte fait appel à des matériaux synthétiques: le cerceau (pourtour) est en fibre de verre ou en carbone, les côtes sont en châtaignier, voire en rotin asiatique et le tressage en lien à colis (polypropylène) depuis les années 90[15]. Il pèse deux fois le poids d'une cesta-punta. La pelote est beaucoup plus "vive" que celle de cesta-punta, son noyau en latex étant plus grand[15]. Discipline rapide et très technique, puisqu'il n'y a pas de temps mort lors de la réception de la pelote qui ne tolère aucune approximation, elle n'est plus pratiquée qu'au jai-alai Galarreta àHernani par une trentaine de joueurs semi-pro au cours de partie avec paris en 35 points, deux contre deux, voire un contre un. La mention du remonte a disparu des statuts de la FFPB en 2005[16].
Le remonte est d'invention récente dans la longue histoire de la pelote. Il a été créé en 1904 par Juanito Moya, deTolosa, pour mieux vaincre ses adversaires munis de gants en cuir longs qui abusaient alors de l'atxiki (soit l'arrêt prolongé de la pelote dans l'instrument ; on a même vu des grèves de spectateurs à Saint-Sébastien en guise de protestation)[17]. Sous son impulsion, de 1924 à 1944, le remonte a connu son âge d'or avec Jesus Abrego Narvate comme champion de référence. Avec le temps la cesta-punta connaissant un essor important avec les casinos jai-alai (1924 :1er jai-alai aux EU) l'a emporté sur le remonte[18]. Moins exigeante pour le pelotari, plus spectaculaire pour le spectateur, elle a fini par cantonner le remonte à Saint-Sébastien et Pampelune. L'interdiction en 1959 de la cesta à Cuba par Castro[19], elle y était un phénomène de société florissant, son repli en Asie et sur le territoire américain pour cause de développement incontrôlé des jai-alai et d'immixtion des mafias dans les casinos[20], la très longue grève des pelotaris jouant aux EU (1968) ont "libéré" des cestistes qui, revenus en Espagne, ont ainsi scellé le sort du remonte qui ne survit plus aujourd'hui qu'à Hernani, avec une trentaine de joueurs semi-pros et le soutien des paris.
Descendante des raquettes, triquets et battoirs du jeu de paume, la grosse pala est une sorte de massue plate, de600 à 800g en bois (frêne ou hêtre), avec laquelle on frappe la pelote de la main droite ou de la main gauche (plutôt que de revers). En place libre, uniquement pratiquée en France, elle oppose deux équipes de deux joueurs, comme en mur à gauche où elle s’appelle pala corta, discipline internationale présente aux championnats du monde amateur.En place libre, cette discipline est de moins en moins pratiquée[réf. nécessaire].
Dans cette spécialité pratiquée uniquement par des professionnels en jai alai, côté espagnol, la pala est un peu plus longue, épaisse et lourde que la grosse pala.
La paleta et la pelote sont plus légères et maniables que dans les spécialités précédentes, accroissant la rapidité et la vivacité du jeu. Elle se joue en trinquet et en mur à gauche, par équipe de deux joueurs. Ces deux variétés se jouent aux championnats du monde amateurs.La paleta cuir trinquet est un jeu très dur techniquement, où les joueurs renvoient les pelotes à très grande vitesse en ricochant sur les murs latéraux.
Plus familièrement dénommée « pala » ou parfois « pala ancha », c’est le jeu de pelote le plus facilement abordable, tant du point de vue technique et physique que financier, et le plus pratiqué en France. La paleta est légère et la pelote est une simple balle de gomme pleine. Elle se joue en place libre, en trinquet et en mur à gauche court, mais elle n’est pas reconnue comme discipline internationale.
Paleta gomme creuse ou paleta gomme argentine ou « baline »
Originaire d'Argentine, cette spécialité se joue avec un « paleton » (paleta spécifique) et une pelote de gomme creuse, vive, aux multiples effets, en trinquet, par équipes composées de deux joueurs (un avant, un arrière) ou en fronton mur à gauche de 30 m, en individuel ou par équipe. Elle fait partie des spécialités internationales.
La pelote basque est un jeu alliant force et habileté. Elle se joue de façon indirecte le plus souvent (sauf au rebot, à pasaka et à laxoa).
Les équipes s'affrontant doivent renvoyer la pelote à tour de rôle, à la volée ou après le premier rebond au sol, le but étant de la relancer sur le fronton (nomméfrontis) et de la faire retomber dans l'aire de jeu (nomméecancha). Le joueur ou équipe qui ne peut ramener la pelote sur le fronton perd le point. Si le joueur envoie la pelote hors de la cancha, il perd le point et l'engagement (nommé but) revient à l'adversaire.
Au but, le joueur doit dépasser une ligne minimum, appeléepasa pour que le but soit validé au risque de perdre le point ; dans certaines spécialités, il y a aussi une limite maximum, appeléefalta, que le joueur n'a le droit de ne dépasser qu'une fois : la première fois c'est une demi-faute (nomméefalta erdi), le but est à remettre ; la seconde fois le point revient à l'adversaire. Les limites de but dépendent du terrain de jeu et de la spécialité pratiquée. Elles sont aussi adaptées aux catégories d'âges et de sexe[2].
De nombreuses subtilités existent selon les modalités pratiquées.
Une partie de pelote se conclut dès qu'un des deux joueurs ou une des deux équipes atteint 40 points. Il est important de noter qu'une partie en 20 ou 30 points, que ce soit lors de matchs officiels ou amateurs, ne déterminera pas de vainqueur au niveau du règlement.
Zer da (pilota) : comment est (la pelote) ? L'arbitre répond :
Jo : jouez ;
Falta : fausse ;
Falta erdi : demi-faute ;
Pasa : pelote trop longue au but (correspond à une demi-faute) ;
Ona : bonne ;
Berriz : à remettre ;
Segi : continuez.
Ados, berdinketa : égalité.
A la novia : à la fiancée (le dernier point).
Atxiki : pelote gardée dans le gant ou dans la main (interdit sauf pour le grand chistera).
Pumpa : contraire deatxiki, rebond de la pelote dans le gant (c'est une faute technique).
Berjes : la pelote touche le joueur avant ou après avoir été jouée (c'est une faute).
Pik : la pelote rebondit contre le mur du fond et le sol en même temps, celle-ci roule sans possibilité de jeu ; c'est un point gagnant pour toutes les disciplines (voir expression tomber à pic descendant dujeu de paume).
Errebot : la pelote rebondit et touche le mur du fond.
Paret : la pelote touche directement le mur du fond après avoir touché le frontis.
Zuri : à vous.
Eni : à moi.
Utzi oubego : laisse ou laissez.
Gibel : derrière ou loin.
Aitzin : devant.
Marra : (à la) raie.
Alxa : lève.
Eskuin : à droite.
Ezker : à gauche.
Bai : oui (j'y suis).
Eni : si tu veux.
Ez : non.
Segi : suis.
Aire : (à la) volée.
Kasu : attention.
Jujak : les juges.
Tanto : le point.
Pour les juges également, en réponse à une réclamation :zer da ouzer da pilota (« comment est la pelote ? »), ils doivent répondre :jo, segi, ona, falta, berriz (ou en français : « jouez, continuez, bonne, fausse, à refaire ! »).
La principale ligue est celle du Pays basque qui organise ses propres finales au mois de juillet. La semaine des finales de la ligue du Pays basque débute toujours par une partie de rebot àHasparren.
Il existe également un circuit professionnel de compétition à main nue, parrainé par la Fédération française de pelote basque (FFPB) : le circuitElite pelote basque (EPB).
En Espagne, deux ligues professionnelles (appelésempresa ou entreprise) existent, Aspe et Baiko, qui organisent des paris sur les parties (en France, seul le complexe de pelote de Pau situé sur les terrains de l'hippodrome est autorisé à organiser des paris sur des parties de pelote).
Cette discipline est mal connue à Paris. Pourtant, la pelote basque est un sport professionnel pratiqué duPays basque à l'Argentine. Pour attirer les joueurs professionnels, le comité d'organisation cherche à doter le concours de prix susceptibles de les attirer. Mais le budget global ne dépasse pas 3 000 francs et les joueurs ne se précipitent pas. Trois équipes seulement participent à la compétition (deux espagnoles et une française).
Les épreuves disputées àNeuilly-sur-Seine les 17, 19 et 21 juin attirent un public nombreux d'environ 1 000 spectateurs, curieux de découvrir cette discipline.
Cette compétition voit la révélation du jeune joueurChiquito de Cambo bien que médaillé de bronze. L'actuel centre de pelote basque de Paris porte son nom.
Les jeux de balle sont parmi les plus anciens et les plus répandus au monde. Dès l'Antiquité, les Grecs s'adonnent à la phoenida (jeux de dupes), l'apporharis (avec utilisation indirecte d'un mur) puis à la sphéristique. LesRomains, quant à eux, s'illustrent au follis, à l'harpaste, puis à la pila, qu'ils répandent dans leur empire. Si lesGaulois jouaient à la paume, d'autres civilisations comme lesAztèques, ou même lesÉgyptiens, avaient leurs jeux la pelote. Il semblerait que la pelote pratiquée par lesBasques ait une origine qui se perd dans le temps. Pour les temps reculés, les coutumes et traditions basques s'étant transmises oralement, il n'y a pas d'écrits décrivant les jeux de pelote pratiqués au Pays basque. Aussi, les conditions de jeu avant leXIXe siècle ne sont pas précisément connues[21].
Cependant, sont consignées un grand nombre de légendes qui parsèment lePays basque. Dans lamythologie basque, les géantsJentilak jouaient avec des pelotes de pierre à des jeux fantastiques en déployant une force herculéenne. Selon une légende, àMutriku, sur la montagne appelée Mendibeltzuburu, il y a une grande pierre arrondie de trois mètres appelée Aitzbiribil[Note 1] avec laquelle les Jentilak jouaient.
En pratique, le plus vieux jeu de pelote que les Basques connaissent directement est celui pratiqué sur lessorhopil[ak][Note 2] oupilotasoro[ak][Note 3],[22]. On trouve encore aujourd'hui les traces de ces esplanades couvertes d'herbe, mesurant entre 50 et 80 m de long pour 15 à 20 m de large, proches desites mégalithiques, de limites entre deux vallées, de lignes de crêtes ou de pics de montagne[23]. Des espaces engazonnés et entretenus existaient aussi à proximité des villages comme le remarqua en 1524 l'Ambassadeur de larépublique de Venise qui traversait le Pays basque[21]. La pelote des bergers qui s'adonnaient aux jeux était en fils de laine cardée et rebondissait peu. Une pierre plate, encore présente sur de nombreux sites abandonnés, servait de butoir[23].
La pelote et les paris sont indissociables depuis les origines du jeu, et ce malgré toutes sortes d'interdictions et tentatives de limiter les paris qui sont toujours été vaines. Au Pays basque, le pari le plus ancien trouvé est celui d'un match joué àObanos (Navarre) en1534. La quasi-totalité des données anciennes dont nous disposons sur la pelote sont dues à des jugements de court qui ont eu lieu lors de différentes parties. Les matches qui se jouaient normalement, et qui finissaient par une poignée de mains et en prenant du vin, ne sont pas passés à la postérité, mais ceux, et il y en a plusieurs, qui se terminaient mal finissaient avec des procès pénaux pour blessures causées par des coups de poing, des coups de bâton, suite par exemple à une discussion pour savoir si une balle avait été bonne ou mauvaise. Et aussi des procès civils, réclamant par exemple au gagnant le paiement du pari[24].
On ne sait pourquoi, mais au Pays basque, des deux côtés des Pyrénées, l'engouement pour ce jeu n'a jamais cessé. Dans la société basque, les pilotaris occupaient une place privilégiée dès leXVIIe siècle, comme en témoignent deuxstèles discoïdales datant de 1629 et 1784[Note 5] où des symboles de la pelote basque sont gravés[25]. Les parties se jouaient sous forme de défis, lors des fêtes locales, entre villages, entre vallées, mais aussi entre équipes formées des meilleurs pelotaris sans tenir compte de leur origine géographique. Elles donnaient souvent lieu à des paris.
En 1793, lors d'une fête de village desAldudes, un certain Perkain se fit particulièrement remarquer. Activement recherché par les autorités françaises fraîchement révolutionnaires, probablement à la suite d'interventions en faveur de l'Église, il revint d'exil en Espagne pour relever un défi qui lui avait été lancé. Sa renommée avait fait venir beaucoup de monde (on parle de six mille spectateurs), aussi les gendarmes laissèrent la partie se jouer. Selon la légende, il mena brillamment les points et s'arrêta à midi pour se signer et faire une prière, ultime provocation. À la fin de la partie, il ajusta une pelote au milieu du front du capitaine s'approchant pour l'arrêter et la foule se resserra pour l'aider à s'enfuir. Ce coup d'éclat inspira plusieurs chansons et contes et même en opéra, « Perkain le basque ». Il s'agissait de la première vedette de la pelote basque et, bien que déformée, cette histoire a un fondement véritable[26]. Les joueurs de sa génération sont les premiers dont les noms nous sont parvenus.
Une autre grande légende de la pelote, un certain Gaskoina (« le gascon »), a eu son heure de gloire en août 1846, lors d'un partie nommée « défi d'Irun », devant 12 000 spectateurs. Lors de cette partie de rebot, les paris évalués à 140 000 francs furent démesurés, certains ayant joué des troupeaux de 300 bêtes ou même leur récolte à venir. L'équipe de Gaskoina emporta évidemment la partie malgré les clous lancés par les spectateurs ayant vu l'état délabré de ses sandales[26].
Les gants d'osier (chisteras) apparaissent officiellement en 1862, à la suite d'une invention de Jean Dithurbide (ditGantxiki), deSaint-Pée-sur-Nivelle, en 1857. Plus légers, plus maniables, ils s'imposent dans les jeux indirects, face aux gants de cuir qui maintiennent leur supériorité sur le pasaka. Plat et court, le chistera sert à lancer la pelote en la fouettant immédiatement d'un coup de poignet : c'est le début dujoko garbi (« jeu propre » en basque). Le chistera est surtout utilisé en coup droit, le revers n'est qu'un geste défensif jusqu'à ce qu'un joueur (Samperio) ait l'idée de s'aider du bras gauche pour appuyer la main droite. Gagnant ainsi en puissance, le revers devient alors un geste d'attaque. En 1888, àBuenos Aires, le joueur Melchior Curutchague se casse le poignet. Ne récupérant pas toute sa vigueur et sa souplesse, il confectionne un nouveau chistera, plus long, plus recourbé, jouant presque toujours du revers. Le grand chistera est né, modifiant le jeu et son esprit. Dans tous les jeux de pelote, celle-ci est frappée ou fouettée instantanément. Là, au grand chistera, cueillie dans ce panier, elle doit être bloquée et relancée après un temps d'arrêt, l'atxiki honni des autres jeux, notamment dujoko garbi.
Dès lors, la pelote basque spectacle va prendre son essor vers la fin duXIXe et début duXXe siècle avec despilotaris professionnels qui jouent sur les frontons proches des stations balnéaires de lacôte atlantique et des stations thermales pyrénéennes. Dans les temps anciens, la pelote ne se pratiquait que sous forme de défis. La mise en place de règlements régis par lafédération internationale de pelote basque et lafédération française de pelote basque au début duXXe siècle va structurer l'organisation de la pelote avec entre autres la création de championnats. Dans les années 1980, avec l'affirmation du loisir sportif de masse, la pelote basque traditionnelle va se populariser et assurer une relève, alors que la pelote basque spectacle, qui jouit toujours de prestiges avec ses tournois d'été pour les touristes, va devenir, comme tout sport professionnel, une entreprise de spectacle classique[28],[29].
ÀShangaï, dans la concession française, dans les années 1920-1930 le jeu basque connut une grande popularité, particulièrement en raison des paris des chinois. Un ensemble (pistes, tribune et club) fut construit rue Lafayette (Fuxing Lu) pouvant accueillir 50 000 personnes. Des joueurs du Pays Basque, du Mexique et de Cuba furent invités. Après des débuts peu convaincants, la situation financière du club devint florissante à tel point qu’en 1934 l’installation fut agrandie afin d’accueillir 3000 personnes dans des locaux avec air conditionné, chauffage et restaurant à la française avec une excellente carte des vins. 10 à 20% des gains étaient reversés à la Municipalité lui permettant de financer l’éducation, les soins et l’hygiène dans la concession française. Les activités continuèrent jusqu’à la fin de la concession en 1943 et l’engouement pour la pelote basque s’effondra.
Lexare, appelé aussiraquette argentine, est apparu en 1860. Les palas sont utilisées depuis longtemps dans des jeux directs tout comme les triquets du jeu de paume. La paleta gomme commence à être pratiquée dans les années 1930. Pendant la guerre quelques femmes jouent à la pelote avec des hommes. Ce n'est qu'en 1975 que le premier tournoi fédéral féminin est organisé.
Les Grecs jouent à la sphéristique, les Romains à la pila, les Gaulois d'Europe à la paume, les Basques à leur paume (bote-luzea, mahi-jokoa, laxua-largo).
1740 : introduction du latex en Europe.
1789/1793 : disparition de la paume à Paris.
1820 : vulcanisation du latex, transformé en caoutchouc.
1830 : apogée du jeu delargo oulaxoa (gant de cuir court et plat).
1820/1850 : introduction du caoutchouc dans la confection des pelotes. Les Basques continuent à jouer à la paume qu'ils « basquisent » petit à petit, par des transformations successives.
1850 : le meunier de Mauléon utilise pour la première fois un gant de cuir plus long.
1850/1870 : les Basques abandonnent peu à peu les jeux rappelant la paume pour jouer de plus en plus contre les murs.
1857 : découverte du gant d'osier à Saint-Pée-sur-Nivelle par le jeune Jean Dithurbide dit Gantxiki.
1860 : apparition du xare ou « raquette argentine ».
1862 : première apparition officielle du gant d'osier à Espelette.
1884 : départ à Buenos-Aires de Chiquito de Eibar qui fait connaître le chistera d'osier et instaure le professionnalisme.
1887 : création du revers offensif à deux mains au petit gant par Samperio à Buenos-Aires.
1888 : naissance du « grand chistera », confectionné par Melchior Curutchague après une blessure au poignet.
1892/1893 : apogée du grand chistera et du xare.
1893/1902 : abus de l'atxiki avec le grand chistera que les puristes appellentsucio.
1900 : la pelote basque aux Jeux olympiques de Paris.
1903 : Juanito Moya fabrique un chistera plat, peu profond, en réaction contre le chisterasucio : le « remonte » est né.
1905 : Gabriel Martiren, émigré en Argentine, utilise une omoplate de vache puis peaufine le paleton avec de caisses de bois récupérées.
Perkain (on suppose qu'il se nommait Joseph ou Juan Inda) - Né entre 1760 et 1770 auxAldudes ou àEspinal-Aurizberri, il devint une légende après avoir assommé d'un coup de pelote bien ajusté un gendarme de la Révolution venu l'arréter, à la fin d'une partie rassemblant 6000 spectateurs aux Aldudes en 1793, avant de s'enfuir avec l'aide de la foule.
Jean Erratchun (ditGaskoina) - Né àHasparren en 1817 et décédé en 1859, il inspira légendes et chansons à la suite du « défi d'Irun » qu'il remporta en 1846.
Jean-Pierre Borda (ditOtharré) - Né àAscain en 1866 et décédé en 1922, il inspirePierre Loti pour son livreRamuntcho (1897) ;
Francisco Villota - Né en 1873 àMadrid et mort en 1949 à Madrid, il est champion olympique à Paris en 1900 ;
Amédée Arcé - Né àSaint-Étienne-de-Baïgorry en 1900, il sera quatre fois champion de France, et champion du monde en 1927 ;
Édouard Arrayet - Né àCiboure en 1904, neveu des frères Dongaïtz, il devient champion de France en trinquet avec son frère Ernest ;
Prosper Saint-Martin - Né àMendionde en 1909, il devient champion de France en 1939 ;
Jean Urruty - Né àSaint-Palais en 1912, champion de France à main nue junior à 17 ans, puis champion de France sénior à joko garbi, rebot, main nue et pasaka. Il remporte la coupe Wendel en 1930 ;
Jean-Baptiste Aguer - Né àCambo-les-Bains en 1912, c'est un joueur de joko garbi et de main nue ;
Jean Lemoine - Né àSare en 1913, c'est un joueur de rebot et joko garbi, rival de Jean Urruty ;
Jean-Baptiste Harrambillet - Né àEspelette en 1917, il est champion de France et du monde en trinquet, à main nue ;
Joseph Laduche - Né àAscain en 1919, père de Pampi et Philippe Laduche, il devient champion de France en fronton en 1941 ;
Robert Mousseigt - Né àSalies-de-Béarn en 1924, champion de France à grand chistéra, il remporte les premiers championnats du monde en 1952. Disparu en 2008, un tournoi lui rend hommage, avec la mise en jeu d’un trophée portant son nom et convoité par les formations de nationale A ;
Pierre Vivier - Né àVillefranque en 1924, il est sept fois champion de France à main nue entre 1939 et 1944, puis en 1951 et 1956 en trinquet, en 1953 en mur à gauche ;
Maurice Abeberry - Né àBiarritz 1926 et décédé àLarrun en 1988) membre fondateur du Biarritz Athletic Club, président de la Fédération Française de Pelote Basque (1972-1988) ;
Ferdinand Daguerre - Né à Jatxou en 1945, il devient champion du monde à Montevidéo (1966) en individuel, main nue trinquet ;
Édouard Detchart - Né à Hasparren en 1942, il est de nombreuses fois champion de France et champion du monde à Montevidéo (1966) en main nue trinquet ;
Philippe Laduche - Né à Ascain en 1945, il devient champion du monde en trinquet en 1972 ;
Robert Dufourcq - Né àVillefranque en 1948, six fois champion de France, il obtient une médaille d'argent au championnat du monde en Uruguay en 1974 ;
Michel Etcheverry - Né àHélette en 1948, il obtient 4 titres de champion de France de pelote basque a main nue ainsi que deux titres de vice-champion du monde ;
Serge Camy - Né à Carresse en 1951, champion du monde en 1970 à cesta punta ;
Pampi Laduche - Né à Ascain en 1955, il est champion du monde en trinquet en 1974 ;
Eric Irastorza - Né en 1976 plusieurs fois champion du monde professionnel de cesta punta ;
Sebastien Gonzalez - Né à Ascain en 1977, champion du monde en 1998 main nue, champion d’Espagne en 2000 et en 2009 main nue (quatre et demi)
Yves Salaberry dit « Xala » - Né à Bonloc en 1979, vainqueur de plusieurs championnats professionnels en Espagne en simple et en double (main nue) ;
Waltary Agusti - Né à La Havane le 5 avril 1980, champion de France Elite Pro (main nue) à plusieurs reprises ;
Jérémie Delprat - Né à Pau en 1983, il est champion d'Europe à paleta cuir mur à gauche en 1999 et 2001.
Dan Nécol - Né àBayonne en 1989, il est champion du monde à Pala Corta en duo avec Sylvain Brefel en 2018.
Jean-Dominique Olharan : Né à Pau le 29 juillet 1989, il est champion du monde dans plusieurs disciplines.
Philippe Etcheverry (grand chistera, Cesta) 4 fois champion de France, finaliste du premier championnat de France PRO-AM en 2007 et finaliste championnat de France en 2007 à Cannes ;
Pierre Marmouyet (chistéra) ;
Jean-Pierre Marmouyet (cesta) ;
Lilou Echeverria (cesta) ;
Alain Garcia (grosse pala et paleta gomme pleine), ditCortada ;
↑Sorhopil signifie en basque « pré », « pelouse », « herbe ». On en trouve dans la vallée deBaztan, deBaïgorry, dans la forêt d'Haira enSoule, dans Ahüski, etc. Les noms desorhopilak les plus connus sont :Erdigainko sorhoa,Garzelako sorhoa,Meharroztegiko sorhoa,Eroimendi au pied dupic d'Orhy.
↑Pilotasoro signifie en basque « pré (où se joue la) pelote ». Beaucoup ont pu être retrouvés grâce à latoponymie sur des cartes de l'armée espagnole ou grâce à la tradition orale :pilotasoro,pilota xilo,pilotakagia,pilotagia,pilotalekua,pilotegi, etc.
↑« …fue para la Gloriosa…/ movióla con gran ruego, fue ante Dios con ella; / rogó por esta alma que trayen como pella ». EnBasse-Navarre, une pelote se dit encore actuellement « pella ».
↑Elles sont situées respectivement àGarruze etBanka. Lors des rites funéraires basques, la coutume mi-païenne, mi-chrétienne voulait que les tombes soient gravées sur la base de représentations concernant le défunt.
JakesCasaubon et PierreSabalo,Mémoire de la pelote basque et des jeux de bergers : Euskal pilotaren gogoa eta artzain jokoak, Saint-Sébastien, Elkarlanean,, 32 p.(ISBN2-913156-52-5 et84-9783-037-7)
Euskal Museoa Bilbao, 2009,Euskaldunen pilota jokoa. El juego vasco de la pelota. Le jeu basque de la pelote. Catalogue d’exposition. Bilbao : Euskal Museoa.
Roger Lagisquet(« Bota »), 1974,La pelote basque : son art, ses règles, ses secrets. Paris : Solar
Dans le roman la succession de Jean-Paul Dubois, le protagoniste Paul Katrakilis est un pelotari jouant à la cesta punta.