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Peinture murale

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Monastère de Suceviţa enRoumanie. L'église est inscrite sur la liste dupatrimoine mondial de l'UNESCO.

Lapeinture murale est une peinture monumentale dont lesupport est unmur intérieur ou extérieur, unevoûte ou unplafond[1], par opposition à lapeinture de chevalet qui est transportable. Cette peinture est en relation avec l'architecture[2]. L'artiste-peintre qui se spécialise dans cet art est appelé « peintre muraliste ».

Lafresque est une technique historique importante de peinture murale dans laquelle l'artiste applique la couleur très rapidement sur un enduit de chaux encore frais, technique ditea fresco en italien[3]. La peinture murale classique est réaliséea secco (sur un enduit sec). Parmétonymie, le langage courant désigne par « fresque » la peinture murale en général et tout ouvrage de grandes dimensions. Lapeinture à l'huile, qui domine la peinture classique, peut s'appliquer sur des murs spécialement préparés.

AuXXIe siècle, la plus grande partie de la peinture murale se trouve en extérieur, dans les créations plus ou moins éphémères de l’art urbain.

Généralités

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Définition

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La peinture sur des murs, tant intérieurs qu'extérieurs, semble avoir existé dès qu'il y a eu des murs ; certains la font remonter à l'art pariétalpréhistorique (Béguin).

Les hommes ont toujours cherché à peindre sur les murs, que ce soit pour des raisons religieuses, esthétiques ou mercantiles[4].

Dans l'ensemble, et d'autant plus qu'elles sont monumentales, les peintures murales sont à peu près inamovibles. Il y a lieu de distinguer les peintures décoratives de celles qui font intégralement partie de l'architecture de l'édifice (Stephanaggi 1997), comme les ouvertures en trompe-l'œil ou laquadratura des plafonds.

La peinture murale a sonesthétique propre, qui la différencie de la peinture de chevalet. D'une part, laperspective peut être contrainte par la position de la peinture dans l'architecture, comme dans le cas des plafonds, ou du mur d'une pièce dans laquelle on ne peut reculer assez pour voir la peinture d'un coup d'œil. Certains choisissent de nier le mur, et d'organiser, à sa surface, un espace imaginaire ; d'autres préservent son évidence[5].

Techniques

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Les techniques de peinture murale varient selon les lieux et les époques. L'artiste utilise les matériaux disponibles à son époque ; mais alors que l'art médiéval respecte scrupuleusement les méthodes apprises dans les traités de l'Antiquité, leXIXe siècle valorise la nouveauté et l'expérimentation avec les produits qu'invente la chimie (Stephanaggi 1997).

Les techniques anciennes se divisent entre celles sur enduit humide, fresque et fresque à la chaux, et celles sur enduit sec, à la chaux, à ladétrempe et à l'huile (Stephanaggi 1997). La peinture moderne utilise aussi les liants résine et notamment les aérosols.

Conservation

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Les peintures sont moins solides que les murs sur lesquels elles sont peintes. Inamovibles, elles sont difficiles à entretenir. Depuis le milieu duXIXe siècle, les efforts de restauration se basent sur le report de leur dessin sur un calque qui peut épouser le contour des voûtes, la copie réduite de ce calque et sa mise en couleurs à l'aquarelle[6]. La photographie permet, auXXe siècle, l'enregistrement d'un état des lieux depuis divers points de vue.

Histoire

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Jusqu'à une époque récente, l'histoire de la peinture murale est surtout celle de la peinture murale intérieure. Les peintures extérieures, soumises aux intempéries, ne se conservent pas sans des soins d'entretien pratiquement constants.

Antiquité

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Il ne reste que des traces des peintures murales grecques antiques, connues par la littérature. Des peintures murales romaines ont subsisté àPompéi etHerculanum. Certaines ont été détachées et conservées aujourd'hui dans des musées, commePain et figues, aujourd'hui auMusée archéologique national de Naples qui provient d'Herculanum[7].

Peinture murale classique

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Fauxoculusa fresco, peinture plafonnante deLa Chambre des Époux, palais ducal deMantoue,Andrea Mantegna (1474).

La peinture murale classique ne se distingue des autres peintures que par son support. Qu'elle soit peinte à fresque ou à l'huile, elle est réalisée à l'initiative des autorités qui gouvernent les murs ou les plafonds, municipales, ecclésiastiques, étatiques ou privées.

La peinture murale témoigne des préoccupations de chaque époque, art public ou privé, laïque ou religieux[8], populaire ou élitiste, jouant un rôle social, voire politique.

AuMoyen Âge,« […] une église… n'était jamais considérée comme achevée tant que la pierre, matériau terrestre, n'avait pas été masquée par un revêtement peint digne de la « Maison de Dieu »[9] ». À cette époque, les églises étaient recouvertes intérieurement et extérieurement de peintures murales, au contraire du principe des pierres apparentes mis en pratique depuis laRenaissance. AuXIXe siècle,Ludovic Vitet le fait remarquer, etProsper Mérimée défend l'idée de leur conservation et la met en œuvre dans l'église abbatiale de Saint-Savin[10].

Mérimée propose aussi des lignes directrices pour les commandes publiques de peinture murale[11]. De nombreux édifices religieux et civils construits auXIXe siècle sont ornés de peintures murales (Stephanaggi 1997).Horace Vernet peint le plafond de la Salle des Pas-perdus duPalais-Bourbon, Eugène Delacroix ceux de la bibliothèque et ceux de celle duPalais du Luxembourg, ainsi que les murs d'une chapelle de l'église Saint-Sulpice de Paris.

Muralisme mexicain

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Article détaillé :Muralisme mexicain.

Le muralisme mexicain est uncourant artistique desannées 1920 inspiré par la peinture murale de lacivilisation précolombienne et porté par les revendications sociales qui ont accompagné larévolution mexicaine de 1910[12].

Art urbain

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Article détaillé :Art urbain.
Mur Peint, Paris. Une réalisation Dauphin.

On appelle « art urbain » les peintures murales contemporaines réalisées en extérieur, pour agglomérer aux productions artistiques reconnues par les institutions ou lemarché de l'art celles issues de volontés individuelles, sans vouloir distinguer legraffiti politique, narcissique ou obscène de réalisations monumentales dans les mêmes lieux. Appropriation de l'espace public, l'art urbain a fait l'objet de règlements depuis des temps reculés ; il est ainsi interdit de graver son nom sur les parois d'un monument, lesenseignes et le collage d'affiches sont soumis à des autorisations. AuXIXe siècle, l'essor de la publicité entraîne l'emploi d'artistes pour peindre des images de réclames sur les murs aveugles. La romancièreIrène Frain note au sujet des murs peints que« leur poésie quotidienne piège et captive durablement le regard du citadin[13] ». Lapublicité murale entraîne le paiement d'une taxe, qui finira, auXXe siècle par en libérer les murs. En France, les affichages de la familleDauphin fondés en 1921 parEugène A. Dauphin, popularisent le mur peint. À la Libération, son filsJacques Dauphin placarde les affiches de laLibération de Paris dans la capitale française. En 1947, en raison de la conduite d'Eugène Dauphin (alias le « Colonel Duc » dans laRésistance), ce dernier obtient la concession des murs et des terrains en friche de la ville de Paris[14]. De nombreuses réalisations Dauphin sont ainsi créées en collaboration avec des artistes tout au long duXXe siècle[15].

À partir des années 1970, des artistes peignent sur ces surfaces libres en Europe et en Amérique. Invoquant la volonté de sortir des musées et des lieux privés pour s'adresser à l'homme de la rue, ces artistes cultivent des thèmes et des styles populaires, souvent liées à des revendications sociales[12]. Les autorités le traitent comme graffiti quand il n'est pas autorisé, et pour cette raison, les peintres sont anonymes ou s'abritent sous unpseudonyme. En 1967,Bill Walker (en) entreprend à Chicago le monumentalWall of Respect qui provoque une flambée de réalisations murales[13].

Les municipalités ou les propriétaires immobiliers promeuvent et financent des ouvrages de peinture murale, le plus souvent sur des murs aveugles, dans le but d'améliorer le paysage urbain[16].

En 1975,Maurice Cazeneuve, Jacques Dauphin,Christian Chavanon,Paul Delouvrier,Georges Elgozy,Roger Excoffon,Abraham Moles, ou encoreAndré Parinaud fondent l'Académie Nationale des Arts de la Rue (ANAR), pour promouvoir les arts de la rue[17].

Sur des sites où la peinture murale non officielle est tolérée, comme auXXe siècle sur le Mur de Berlin, dont subsiste un tronçon de 1 300 m, l'East Side Gallery, les œuvres sont attribuées. Dans les années 1990, afin d'endiguer la prolifération des graffitis, le conseil municipal dePhiladelphie, décida de céder quelques murs aux tagueurs. En 1981,Agnès Varda a réalisé un documentaire sur les peintures murales de Los Angeles :Murs, murs.

Dans le monde

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Allemagne

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Le Mur de Berlin, construit à l'époque de laguerre froide, en 1961, pour séparerBerlin-Est deBerlin-Ouest, a été le support de nombreuses peintures, qui contestaient notamment sa présence. Après sa destruction en 1989, la majeure partie du mur a disparu, mais des fragments ont été conservés par des particuliers (lesMauerspecht (de), « casseurs de mur »), par l'Étatallemand et par d'autres pays (Parlement européen àBruxelles ; forEt Langley de laCIA auxÉtats-Unis ; Centre de commerce mondial, àMontréal).

Le reste le plus connu du Mur est situé le long de laSprée, entre la gare de l'Est et lepont de l'Oberbaum. Ce n'était pas une partie du mur externe, mais de ce que l'on a appelé le mur de l'arrière-pays, qui séparait la zone frontalière de la RDA avec Berlin-Est. En 1990, il a été transformé par des artistes internationaux en « East Side Gallery » et classé monument historique. Il n'y avait pas de mur extérieur à cet endroit, car la frontière était située sur la rive opposée de la Sprée.

Un autre fragment du mur (réel) se trouve le long de la Niederkirchnerstraße, dans le district centre, à proximité de la chambre des députés de Berlin. Il a aussi été classé monument historique en 1990.

Un style particulier de peinture murale,Lüftlmalerei, propre à la Bavière surtout, consiste en une décoration parfois en trompe-l'œil de façades.

Installé en Allemagne de l'Est de 1968 jusqu'à sa mort, le peintre républicain espagnol exiléJosep Arnau y importe les techniques dumuralisme mexicain, réalisant notamment trois grandes œuvres monumentales àHalle, dans le quartier de Halle-Neustadt[18].

Grande-Bretagne

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Dans les années 1920, des artistes passés par leRoyal College of Art et la Central School of Arts and Crafts, tels queEric Ravilious,Edward Bawden (en),Tirzah Garwood (en), Charles Mahoney (1903-1968), exécutent de nombreuses œuvres murales à Londres ou dans la campagne[19].

L'artisteBanksy réalise, sans autorisation, des pochoirs, des peintures qui expriment ses opinions sur les murs des villes britanniques et d'Amérique du Nord.

Belgique

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Article connexe :Parcours BD de Bruxelles.

Louvain-la-Neuve accueille plusieurs œuvres de peintures murales monumentales, notamment deRoger Somville,Claude Rahir,Guillaume Bottazzi, Irie Tatsuya, Roxana Alvarado, Paul Neeffs, Jean-Marc Collier, Francisco Rivero,François Schuiten, Frank Pé, Thierry Bosquet, sans compter des reproductions monumentales de peintures dePaul Delvaux.

À Bruxelles, on a la fresqueLes Jeux et Jouets du Monde réalisée par Inêz Oludé de Silva[20]. Il s'agit d'une scène grandiose, ludique et attrayante, étalée sur 50 m2, dans laquelle des enfants de différentes nationalités jouent aux jeux et jouets du monde. Les jeux montrés sont plus au moins connus des enfants du monde entier, comme la marelle, le saut à la corde, les bulles de savon, les échasses, les billes, le cerf-volant, le football, la capoeira et des jouets de toutes sortes. Les enfants sont dans la lumière solaire (fond jaune), souriants, joyeux, comiques et en perpétuel mouvement. Roger Somville a réalisé également à Bruxelles une peinture monumentale de 600 m2 dans la station de métro Hankar, intituléeNotre temps. Claude Rahir a réalisé une grande fresque sur l'histoire de la médecine dans le hall d'entrée de l'Hôpital Saint-Jean, boulevard Botanique, et une seconde sur le thème du cosmos dans la chapelle multi-confessionnelle de cet hôpital. Dans le quartier Européen,place Jourdan, Guillaume Bottazzi a réalisé en 2015 un tableau abstrait de17 mètres de haut par 8 de large[21],[22].

États-Unis

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En 1921, l'artiste américaineBlanche Grant réalise des peintures murales pour l'église presbytérienne deTaos (Nouveau-Mexique)[23]. Quelques années plus tard, leMexicainDiego Rivera travaille sur les murs deDétroit et (mais la peinture fut retirée) auRockefeller Center deNew York. Dans les années 1930, des commandes affluent dans le cadre du programmeFederal Art Project.

De jeunes artistes développent cette pratique à partir desannées 1960-1970, notamment àLos Angeles ou à New York.Jean-Michel Basquiat a peint et dessiné des graffitis dans cette dernière ville dans les années 1980.

ÀPhiladelphie, 3 000 fresques ornent les murs des bâtiments. Dans les années 1990, afin d'endiguer la prolifération des graffitis, le conseil municipal décida de céder quelques murs aux tagueurs. Plusieurs façades devinrent aussitôt des terrains d'expression pour les graffeurs et les peintres, encouragés par le Mural Arts Program (MAP). Les fresques représentent des paysages, des personnalités de la culture populaire, dans un style s'apparentant à l'hyperréalisme et à Diego Rivera. La plus grande de ces fresques s'intituleCommon Thread : réalisée par Meg Saligman, elle est peinte sur un bâtiment de huit étages[24].Legacy de John Sarantis, a coûté quelque 250 000 dollars. Il existe un circuit touristique pour admirer ces fresques.

Le quartier deShort North àColumbus (Ohio) est connu pour ses grandes fresques murales.

France

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Guyane française

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ÀKourou, au Centre Spatial Européen, deux peintures murales ont été réalisées par le peintre muraliste belge Claude Rahir en 1985, à l'occasion du lancement de lasonde Giotto par une fusée Ariane 1 en vue de l'exploration de lacomète de Halley :Le lancement de Giotto, 12 × 4 mètres etLa comète de Halley, 15 × 7 m. Le nom deGiotto rend hommage au peintre italien qui semble avoir représenté la comète de Halley sur sonAdoration des mages, peinte en 1303-1304.

Irlande du Nord

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Articles détaillés :Peintures murales Nord-Irlandaises,Conflit nord-irlandais etHistoire de l'Irlande.

EnIrlande du Nord, les peintures murales (murals) font partie du paysage des villes et des villages. Chaque communauté a sa spécificité bien que l’on retrouve des thèmes communs. Lespeintures murales Nord-Irlandaises font l'objet de visites guidées menées par d'anciens militants, àBelfast etLondonderry[28].

Fresques loyalistes

La première fresque loyaliste a été peinte àBelfast autour de 1908. L’exécution des fresques loyalistes faisait partie des festivités du, jour de la commémoration de laBataille de la Boyne, occasion pour la population protestante de réaffirmer sa loyauté à la couronne d’Angleterre et sa suprématie sur la population de confession catholique.

Le nombre demurals loyalistes a décliné dans les années 1970 pour reprendre dans la deuxième moitié des années 1980, notamment autour de thèmes militaristes nécessaires à la propagande des groupes paramilitaires loyalistes.

Cependant, d’autres thèmes sont abordés depuis la fin des années 1990 : historiques, culturels ou encore liés à l’actualité politique.

Fresques républicaines

Les premières fresques républicaines apparaissent dans un contexte de lutte et de censure.

À partir de la fin des années 1970, au moment de la lutte des prisonniers pour un statut politique, les républicains ont commencé à peindre des slogans sur les murs comme moyen de soutien et de propagande.

De manière générale, même si dans un premier temps, les fresques en l’honneur des membres de la PIRA (Armée républicaine irlandaise provisoire) et des prisonniers ont continué à apparaître, dans la deuxième partie des années 1980 et les années 1990, les thèmes utilisés dans lesmurals républicains ont été les suivants : l’histoire, la culture, les solidarités internationales, les réactions aux sujets d’actualité.

Il existe en permanence environ trois centsmurals en Irlande du Nord. L'étendue et sa diversité de cette pratique de « propagande murale » n’ont pas d’équivalent en Europe.

Italie

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De nombreuses peintures ont été effectuées sur l'île deSardaigne à partir de la deuxième moitié duXXe siècle. On trouve ces fresques murales sur les murs des villes ou sur des rochers avec des couleurspastels et assez tristes, des visages profonds où l'on peut remarquer un peuplesarde fortement touché par l'histoire. Le message qu'elles transmettent est souvent de nature politique, mais peut être également historique oucitoyen.

Les premières apparurent àSan Sperate, au sud, puis le phénomène essaima et se développa particulièrement àOrgosolo, dans les montagnes du centre. Ce village compte à lui seul 400murales, dont bon nombre ont été réalisés, souvent dans un style inspiré parPicasso, parFrancesco Del Casino et ses élèves. Les peintures portent sur la vie du village ou sur des thèmes politiques : luttes d'ouvriers et debergers, contestation contre lenucléaire ou les occupations militaires (de l'OTAN, desÉtats-Unis). Le mouvement se poursuit aujourd'hui grâce à des artistessardes,allemands,français.

La désobéissance civile a été utilisée à plusieurs reprises par lespaysans, en particulier duLarzac dans leur lutte contre l'extension du camp militaire entre 1971 et 1981, mais également un peu plus tôt par lesagriculteurs résistant au projet de super-station de ski àCervières (Hautes-Alpes), ou les bergers du village sarde d'Orgosolo, contraints detransférer leur bétail à cause d'un champ de tir ce qui relance la peinture murale dans une soixantaine de villages où avait lieu latranshumance en Sardaigne[29]. Le« mouvement muraliste »[29], porté par cette révolte des bergers sardes, a pris l'allure d'uneimportante attraction pour les visiteurs de la région, contribuant autourisme en Sardaigne.

Dans la région duFrioul-Vénétie Julienne, les peintures murales sont appeléesmurales. Le village deBordano est connu notamment pour ses représentations depapillons.

Jamaïque

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Kingston, University of The West Indies : 2 murales (325m2 et 74m2), l'une sur le bâtiment administratif, l'autre sur le bâtiment des Mass communications, réalisées par peintre belgeClaude Rahir en 1976, avec l'aide de deux étudiants, Doreen Kong et Boos Ramsay.

Japon

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La plus grande peinture duJapon a été réalisée par l'artiste français Guillaume Bottazzi pour leMusée d'Art Miyanomori, àSapporo, en 2011. Cette œuvre de 900 m2 recouvre tous les murs de ce musée qui abrite la plus grande collection des artistesChristo et Jeanne Claude.

Wakamatsu : peintures murales sur le thème de la conquête de l'espace, 2 × (41 × 7,5 m) sur un château d'eau, par le muraliste belgeClaude Rahir, 1987, avec l'aide de l'artistejaponais Ire Tatsuya.

Luxembourg

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En2018 à Luxembourg, les artistes contemporainsDorothée Louise Recker,Lise Stoufflet,Kosta Kulundzic,Gaëtan Henrioux,Axel Sanson etValentina Canseco ont peint in situ 12 fresques dans le parking souterrain du Royal Hamilius, un bâtiment conçu par l’architecteSir Norman Foster[30],[31].

Mexique

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Article détaillé :Muralisme mexicain.

La peinture murale est une véritable institution auMexique[citation nécessaire]. Partout dans le pays, aussi bien dans les villes que les petits villages isolés, le visiteur remarquera la qualité et la variété des œuvres réalisées qui tournent autour de trois axes principaux : la religion, la politique... et lapublicité.

Même les plus grandes marques, commeCoca-Cola, y ont recours[réf. nécessaire] Souvent, l'artiste signe sa réalisation et indique son numéro de téléphone pour trouver de futurs clients. Peindre les murs plutôt que d'utiliser des affiches en papier s'explique simplement par le fait que le papier coûte cher[citation nécessaire] au Mexique et que la peinture résiste bien mieux aux intempéries[citation nécessaire].

Les deux muralistes mexicains les plus connus sontDiego Rivera, qui réalisa à partir des années 1920 des peintures portant sur des thèmes politiques - Palais présidentiel de Mexico - et visant à créer un « style mexicain » combinant l'artmexicainindigène avec les influences modernes venues d'Europe, etDavid Alfaro Siqueiros, qui évoque des thèmes plus engagés et réalisa de nombreuses œuvres« édifiantes » pour le gouvernement - École Nationale Préparatoire de Mexico, École d'Agriculture de Chapingo[32] - ou pour des institutions comme le« Portrait de la bourgeoisie » peint en 1939 pour la Maison des syndicats de Mexico.

République tchèque

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ÀPrague, en face du palais Bucquoy, siège de l'ambassade de France, le « murJohn Lennon » abrite depuis les années 1980 le portrait du célèbre chanteur, régulièrement effacé par laSécurité d'État, tout aussi régulièrement repeint et graffité par de jeunes contestataires, il devient l'un des symboles de ladissidence politique et de la rébellion artistique contre lanormalisation en Tchécoslovaquie. Il a survécu à la chute du Mur de Berlin et à laRévolution de Velours et est désormais « entretenu » par les touristes qui ne manquent pas d'y laisser une marque de leur passage. On est passé duPolitique auPostmodernisme

Sénégal

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Le mouvementSet Setal a poussé à la fin duXXe siècle de nombreux jeunes et enfants à peindre sur les murs de la capitale,Dakar.

Détail de peinture murale dans l'ancien monastère de Ringhim (détruit), Nord Sikkim (photo 2014).

Sikkim

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LeSikkim est un État indien situé entre le Népal et le Bhoutan. Il compte de nombreux monastères bouddhistes très souvent ornés de peintures murales peintes traditionnellement aux pigments mélangés à la colle animale sur enduit de terre crue, et plus récemment peintes à l'acrylique directement sur enduit de béton ou sur toile de coton marouflée.

Le peintre le plus célèbre du Sikkim est Barmiok Lharip (XXe siècle). Ces peintures peuvent encore être vues au Tsuglakhang à Gangtok, à l'Institut Namgyal de tibétologie à Gangtok et aumonastère de Pemayangtse près de Pelling.

Les peintures murales les plus anciennes du Sikkim sont probablement celles du temple de Silnon au Sikkim occidental[33]. Elles datent duXVIIe siècle et ont été déposées dans les 1980 sur un support synthétique par des restaurateurs indiens au laboratoire de Lucknow. Aujourd'hui, les peintures sont entreposées sommairement dans le temple de Silnon. Une dépose a également été effectuée sur les peintures murales dumonastère de Phodong.

D'autres peintures murales remarquables du Sikkim sont celles du Mani Lakhang deLachen (finXIXe siècle), du Mani Lakhang et du temple principal deLachung (en) dans le Sikkim du nord.

À la suite du tremblement de terre de 2011, de nombreuses peintures murales ont été endommagées et beaucoup ont disparu dans l'ensemble du Sikkim, comme les peintures murales du monastère deRinghim (en) (Nord Sikkim).

Suisse

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Dès 1985, Carolus, alias de Carol Gertsch, réalise de nombreuses peintures murales àLa Chaux-de-Fonds et plus d'une centaine à travers le monde.

Annexes

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Unecatégorie est consacrée à ce sujet :Peinture murale.

Bibliographie

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Essais

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. SégolèneBergeon-Langle et PierreCurie,Peinture et dessin, Vocabulaire typologique et technique, Paris, Éditions du patrimoine,, 1249 p.(ISBN 978-2-7577-0065-5),p. 672.
  2. AndréBéguin,Dictionnaire technique de la peinture,,p. 501.
  3. Les techniques de la peinture murale.Marcel Stefanaggi
  4. Guy Loumyer,Les traditions techniques de la peinture médiévale, 1914,p. 84.
  5. AnneSouriau (dir.),Vocabulaire d'esthétique : parÉtienne Souriau (1892-1979), Paris,PUF,coll. « Quadrige »,,3e éd. (1re éd. 1990), 1493 p.(ISBN 978-2-13-057369-2).
  6. ÉlodieJeannest, « Les relevés des peintures murales de Saint-Savin-sur-Gartempe auxXIXe et XXe siècles : l’aquarelle au service de la conservation »,Bulletin Monumental,nos 169-2,‎,p. 115-126(lire en ligne).
  7. AgnèsRouveret,« titre? », dansLaurence Bertrand Dorléac,Les choses. Une histoire de la nature morte, Paris, Lienart éditions,, 447 p.(ISBN 978-2-35906-383-7),p. 51
  8. Yves Morvan,Montfermy: les peintures murales du sanctuaire, Bulletin Historique et Scientifique de l'Auvergne, vol.93,no 689, 1986
  9. Yves Morvan, « Des témoins ressuscités »,Monuments historiques,no 197, 1995
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  11. ProsperMérimée, « De la peinture murale dans l'architecture moderne. »,Revue d'architecture et des travaux publics,‎
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  18. « Quelle contribution les artistes émigrés ont-ils apportée à l’art mural en RDA ?Une autre expérience d’exil en RDA : le cas de José Renau »
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