Pedro de la Rosa fait ses débuts enmonoplace en 1989. Après plusieurs titres de champion dans diverses formules de promotion, il s'exile au Japon, en quête de nouveaux titres et de budget. Sacréchampion de Formula Nippon en 1997, il devient pilote-essayeur d'Arrows enFormule 1 l'année suivante. Lors duGrand Prix d'Australie 1999, il fait ses débuts officiels en Formule 1 et inscrit le seul point de la saison de son équipe. L'année suivante, resté chez Arrows, il est dominé par son coéquipier. Pour lasaison 2001, non conservé par Arrows, il rejointJaguar Racing où il est régulièrement l'égal de son coéquipier plus expérimenté. Il entretient toutefois avec lui des relations tendues et est remplacé fin2002, après une saison sans aucun point.
Non reconduit par son écurie, Pedro de la Rosa devient pilote-essayeur pourMcLaren Racing en2003. Il reste au sein de l'écurie britannique lors des saisons suivantes et participe auGrand Prix de Bahreïn 2005 et à la deuxième moitié de lasaison 2006. Après avoir obtenu son unique podium dans la discipline, il redevient pilote-essayeur McLaren jusqu'en 2010.
Pedro de la Rosa redevient titulaire en2010 avecBMW Sauber F1 Team. Largement dominé par son coéquipier débutant, il est remplacé après leGrand Prix d'Italie. En 2011, il rejoint à nouveau McLaren comme pilote-essayeur, puis effectue une pige pourSauber auGrand Prix du Canada. En2012, à 41 ans, il signe avec la modeste écurie espagnole,HRT Formula One Team. L'équipe est liquidée à la fin de la saison et de la Rosa devient pilote d'essai pour laScuderia Ferrari jusqu'en 2014.
Parallèlement à ses activités de pilote, de la Rosa a été président duGrand Prix Drivers' Association de 2008 à 2010 et de 2012 à 2014. En 2018, il devient conseiller sportif et technique pourDS Techeetah enFormule E.
Né àBarcelone le, Pedro de la Rosa est issu d'une famille d'aristocrates espagnols[3]. À l'âge de six ans, il découvre le monde de la compétition avec lekarting[4]. À douze ans, il se passionne pour lesautomobiles radio-commandées et rencontre un certain succès en compétition en étant titré champion européen en 1983 et 1984 surYankee, une marque française de voiture radio-commandées en1:8 off-road, et en obtenant la deuxième place en 1986 à Grenoble lors des premiers championnats mondiaux sur un modèleGarbo[5],[3].
Après un bref retour enkarting en, il débute en sport automobile en1989 en championnat d'Espagne deFiat Uno où il est titré[2]. Ce titre lui vaut d'être soutenu par la fédération espagnole au sein du projetRacing for Spain destiné à favoriser l'émergence des meilleurs espoirs espagnols au plus haut niveau[3],[6].
Les deux années suivantes, il dispute lechampionnat de Grande-Bretagne de Formule 3 mais réalise des performances décevantes et anonymes notamment à cause d'un équipement et d'une voiture dépassés[3]. Comme nombre de ses pairs en quête de succès et de budget pour poursuivre leur carrière, de la Rosa s'exile auJapon à partir de1995 pour rejoindre lechampionnat du Japon de Formule 3[3]. Au sein de la formationToyotaTOM'S, il remporte très largement le championnat avec un total de huit victoires pour neuf courses disputées[8].
L'année suivante, toujours au Japon, il intègre laFormula Nippon ; après une saison d'apprentissage où il termine huitième, il remporte le titre en1997 avec quasiment le triple de points que le vice-champion[9]. La même année, il participe auSuper GT avecMichael Krumm et remporte le titre, de justesse, devantMasami Kageyama[10]. Les Japonais le surnomment dès lorsNippon Ichi, le« numéro 1 du Japon »[2].
Fort de ces nombreux succès, Pedro de la Rosa revient en Europe tenter sa chance enFormule 1[4].
Prétendant au poste de pilote-essayeur chezWilliams F1 Team en remplacement du FrançaisJean-Christophe Boullion, puis au poste titulaire au sein de laScuderia Minardi pour 1998, il ne s'avère finalement pas intéressé, craignant qu'un passage au sein la petite équipe italienne, abonnée au fond de grille, n'entache sa future carrière[11],[12]. Grâce à ses succès japonais, de la Rosa obtient le soutien deHonda et du pétrolier espagnolRepsol et devient pilote-essayeur de l'écurie irlandaiseJordan Grand Prix pour lasaison 1998[13],[3],[14].
Lors de lasaison 1999, Pedro de la Rosa pilote l'Arrows A20 (ici, en démonstration, en 2012).
Bien qu'ayant effectué plus de 4 500 kilomètres de tests au cours de la saison, notamment pour développer les moteurs Honda, de la Rosa n'est pas titularisé parEddie Jordan pour la saison suivante[3]. L'Espagnol, en lice pour un volant chez Minardi, rejoint alorsArrows en tant que titulaire pour lasaison 1999 grâce à son« savoir-faire et son expérience » conjugués au soutien inconditionnel de Repsol qui devient le sponsor-titre de l'équipe en manque de budget[3],[13],[15]. De la Rosa pilote donc uneArrows A20 propulsée par un moteur Arrows A20E qui n'est en fait qu'un moteurHart de la saison précédente rebadgé. Le manque de développement du châssis et du moteur contraint l'écurie britannique à lutter avec Minardi en qualifications tout au long du championnat 1999[16].
Dès son premier Grand Prix, enAustralie, de la Rosa, dix-huitième sur la grille de départ, profite des multiples abandons dus à des problèmes de fiabilité de ses concurrents, récurrents lors de la première course de la saison, et termine sixième, marquant ainsi le premier point de sa carrière ; l'Espagnol se montre néanmoins déçu car il visait le podium[1]. Il devient cependant le premier Espagnol à marquer un point en Formule 1 depuisLuis Pérez-Sala auGrand Prix de Grande-Bretagne 1989[13]. La suite de la saison s'avère plus compliquée pour le novice qui connaît trois abandons successifs dus à une Arrows A20 peu fiable. AuGrand Prix du Brésil, il est victime d'une panne hydraulique alors qu'il était huitième[17]. Il s'accroche ensuite avecAlexander Wurz en début de course àSaint-Marin alors qu'il lutte pour la dix-septième place[18]. Vingt-et-unième et avant-dernier des qualifications àMonaco, devancé d'une seconde par son coéquipierToranosuke Takagi, il reste en queue de peloton durant toute la course et abandonne à cause d'un problème deboîte de vitesses[19],[20].
Pour son premierGrand Prix national, marqué par de nombreux abandons, de la Rosa part de la dix-neuvième place pour terminer onzième et avant-dernier, à trois tours du vainqueurMika Häkkinen (McLaren), juste devant Takagi, et à un tour du dixième de l'épreuve,Alexander Wurz (Benetton Formula)[21],[22]. Après un problème detransmission qui l'oblige à abandonner au vingt-deuxième tour duGrand Prix du Canada, il obtient la onzième et dernière place enFrance, à un tour des autres pilotes classés[23],[24]. Pour Arrows, ce Grand Prix laisse un goût amer car Takagi est disqualifié pour avoir utilisé les pneus pluies destinés à de la Rosa[25].
De nouveaux problèmes de fiabilité perturbent l'Espagnol plus tard dans la saison. EnGrande-Bretagne, vingtième des qualifications, devançant seulement les Minardi, il reste bloqué sur la grille de départ à cause d'une boîte de vitesses défectueuse[26],[27],[28]. EnAutriche, il abandonne après un tête-à-queue au trente-huitième tour, alors qu'il luttait en dix-septième position et, enAllemagne, il sort de la piste et s'encastre dans les barrières de protection alors qu'il défendait sa onzième et avant-dernière place face à la Minardi deLuca Badoer[29],[30],[31],[32].
Durant l'été, des rumeurs font état du rachat de la Scuderia Minardi par un consortium espagnol réunissantTelefónica (spécialisé dans les télécommunications et commanditaire de l'écurie) etRepsol qui soutient de la Rosa. Minardi, qui rencontre des difficultés financières pour acquérir un moteurSupertec ouFerrari rebadgé pour la saison 2000, serait amenée à déménager de son usine deFaenza pour de nouveaux locaux àBarcelone. La nouvelle écurie, entièrement espagnole, recruteraitJoan Villadelprat, directeur deBenetton Formula, ainsi que les pilotesMarc Gené et de la Rosa, poussé par son agentJulian Jakobi à rejoindre le projet, estimant que l'Espagne est un marché commercial au potentiel considérable que la Formule 1 se doit d'exploiter. Le projet ne voit finalement pas le jour[33],[34].
La fin de la saison est désastreuse pour Arrows et de la Rosa, désormais quasiment toujours battus par les pilotes Minardi en qualifications et souffrant d'une piètre fiabilité. EnHongrie, de la Rosa, vingtième des qualifications à quatre dixièmes de Badoer, termine quinzième, à deux tours du vainqueur Mika Häkkinen[35],[36]. EnBelgique, sur lecircuit de Spa-Francorchamps, l'Espagnol, dernier des qualifications et rendant cinq dixièmes à Takagi, qui devance les pilotes de l'écurie de Faenza, abandonne à neuf tours de la fin à cause d'un souci de transmission alors qu'il se trouvait au fond du peloton[37],[38]. Bien que, sur le rapide tracé deMonza enItalie, de la Rosa se qualifie vingt-et-unième devant Takagi, les deux pilotes Arrows rendent près d'une seconde à laMinardi M01. Dernier tout au long de l'épreuve, il abandonne au trente-cinquième tour à cause de sa suspension[39],[40]. AuNürburgring pour leGrand Prix d'Europe, vingt-deuxième et dernier des essais qualificatifs et devancé de trois dixièmes de seconde par son coéquipier, il casse sa boîte de vitesses à douze boucles de l'arrivée[41],[42]. EnMalaisie, il devance de près d'une seconde Badoer et Takagi en qualifications mais son moteur casse à mi-course[43],[44]. Lors du dernier Grand Prix de la saison, auJapon, il franchit la ligne d'arrivée en treizième et dernière position, à deux tours d'Häkkinen et un tour du douzième de l'épreuve,Ricardo Zonta, alors qu'il s'est élancé de la vingt-et-unième place[45],[46]. De la Rosa se classe dix-huitième du classement des pilotes avec un point, le seul de son écurie. Le journalisteLionel Froissart définit les deux pilotes de l'écurie Arrows comme« trop tendres » sur cettesaison 1999[Biblio 1].
Pour lasaison 2000,Tom Walkinshaw, propriétaire d'Arrows, confirme de la Rosa à son poste de titulaire, le pilote espagnol apportant environ huit millions dedollars par saison à l'écurieviaRepsol[Biblio 1]. Son coéquipierToranosuke Takagi est remplacé parJos Verstappen. Pour le premier Grand Prix de la saison, enAustralie, les deux Arrows se classent douzième, avec de la Rosa, et treizième avec Verstappen[Biblio 2],[47]. Ces premiers résultats, avec une voiture supposée plus rapide, sont considérés comme décevants par certains spectateurs[48]. La course se termine dès le sixième tour pour de la Rosa qui s'accroche avec laJaguar Racing d'Eddie Irvine, casse sa suspension avant et détruit sa voiture après avoir percuté un mur du circuit[Biblio 2],[48],[49]. Cet accident entraîne l'intervention de lavoiture de sécurité[48]. Son coéquipier rencontre également un souci au niveau de sa suspension et, après une discussion entre l'équipe et de la Rosa, rentre aux stands pour éviter la perte d'une deuxième voiture[48]. Classé seizième aux qualifications auBrésil, à deux places de Verstappen[50], la paire parvient à faire une belle remontée et l'espagnol est même sixième au trente-septième tour de course[51]. La suite est plus difficile pour les deux pilotes mais de la Rosa prend la huitième place, derrière Verstappen[52]. Il prend un mauvais départ àSaint-Marin et perd quelques places[53]. Néanmoins, les Arrows parviennent à se mettre en valeur, selonLionel Froissart, effectuant de nombreuses attaques[Biblio 3]. Durant cette course, de la Rosa doit se battre avec un problème au niveau de sa boite de vitesses et est victime d'une sortie de piste, conséquence d'une rupture de suspension au quarante-neuvième tour[52],[53],[54]. EnGrande-Bretagne, il se qualifie en fond de grille, en dix-neuvième position, après avoir fait une erreur lors de son tour destiné à être le plus rapide, l'empêchant de viser plus haut sur la ligne de départ[55]. Le jeune coureur déclare cependant que la voiture est bonne et reconnaît son erreur[55]. Il se fait distancer par Jos Verstappen qui réalise le huitième meilleur temps[56]. Positionnées aux deux extrémités du peloton, les deux monoplaces sont les premières à abandonner, sur panne électrique[57].
Pedro de la Rosa sur Arrows au Grand Prix de Belgique 2000.
AuGrand Prix d'Espagne, de la Rosa place sa voiture sur la neuvième place de la grille de départ mais son temps de qualification est annulé par lescommissaires de course car il a utilisé un carburant non-conforme à la réglementation ; il doit donc s'élancer de la dernière place[58],[59]. Dans le deuxième tour, il tente un dépassement surJean Alesi surProst ; les deux voitures se touchent et terminent leur course hors-piste[59],[60]. De la Rosa accuse Alesi de l'avoir« bloqué comme un fou » pensant que le Français« ne l'a peut-être pas vu dans ses rétros, sans doute trop concentré à essayer de maintenir sa voiture sur la piste »[59]. Lionel Froissart penche plutôt pour une erreur du jeune pilote et écrit, un an après l'accident, que« de la Rosa [s'est] emmêlé les roues avec la Prost de Jean Alesi »[61].
Deux semaines après cet accident, de la Rosa prend la douzième place lors des qualifications duGrand Prix d'Europe à une dixième de seconde de Verstappen qui se classe juste derrière lui[62]. Il parvient à rivaliser avec les autres pilotes et à monter jusqu'au troisième rang de la course, il retombe toutefois au sixième lors d'unarrêt au stand et obtient son premier point de la saison, le premier de l'écurie en 2000, en terminant sixième, à un tour du vainqueurMichael Schumacher[63],[64]. Il ne confirme pas àMonaco. Il accidente sa voiture lors des qualifications et continue la séance dans une autre monoplace[65]. Un« bruit strident assourdissant » émanant de sa boite de vitesses se déclare lors de son dernier tour et rentre aux stands, ne pouvant faire mieux qu'une seizième place sur la grille[65]. Lors dutour de chauffe, le matin de la course, il encastre sa voiture contre un mur du circuit dans les dernières secondes de la session[65]. L'après-midi, au premier départ de cette course, il est percuté parJenson Button alors que l'espagnol tentait de le dépasser dès le premier tour[65]. Pour le second départ, Arrows pense donner, à nouveau, la voiture de remplacement à de la Rosa mais celle-ci n'est pas réparée à la suite du choc du matin même de la course[65] ; il est obligé de déclarer forfait. AuCanada, de la Rosa, neuvième des qualifications, réalise en course des dépassements surRicardo Zonta etJarno Trulli puis, durant une grande partie de l'épreuve, lutte contreJacques Villeneuve parmi les dix premiers. À cause d'une mauvaise stratégie l'amenant à s'arrêter aux stands à de maintes reprises, il chute en quinzième position puis s'accroche avecPedro Diniz[Biblio 4],[66]. De la Rosa affirme après le Grand Prix que Diniz« l'a poussé dans l'herbe, un geste très dangereux de sa part »[66]. EnFrance, il doit changer une nouvelle fois de voiture en qualifications du fait d'un problème électrique[67]. Démarrant à la treizième place, il quitte la course prématurément à cause d'unetransmission défectueuse au quarante-cinquième tour[67],[68]. Pour leGrand Prix d'Autriche, il se montre mécontent de sa performance lors des qualifications, douzième, à deux places de son coéquipier[69]. Il parvient à disputer la sixième place avecMika Salo etRubens Barrichello mais rentre au stand, jugeant« inconduisible » son Arrows A21[69]. Il abandonne finalement à cause de saboîte de vitesses[70].
AuGrand Prix d'Allemagne, il crée la surprise avec une cinquième place en qualifications à bord de sa voiture de remplacement après un problème au niveau du moteur lors des essais libres[71]. Il fait une bonne course jusqu'à ce que la pluie fasse son apparition. Il commet une erreur et fait une sortie de piste dans le gravier[71]. Après un passage par les stands, il revient en course mais perd quelques secondes[71]. Il termine sixième de la course et marque son deuxième point au championnat[71],[72]. De la Rosa est le seul qui utilise des pneus durs lors des qualifications duGrand Prix de Hongrie et décroche le quinzième temps, à moins d'une seconde de Jos Verstappen[73]. Dès le départ, son Arrows et la Bar deJacques Villeneuve entrent en contact, faisant perdre l'aileron avant du canadien[71]. L'espagnol se traîne et termine bon dernier, à quatre tours deMika Häkkinen[71],[74]. LeGrand Prix de Belgique est également difficile. Après une seizième place en qualifications, de la Rosa est sanctionné par une pénalité de typeStop-and-go de dix secondes, qu'il purge au treizième tour[75]. Du fait d'un épais brouillard, la course démarre sous le régime de la voiture de sécurité[75]. Pedro Diniz part en tête-à-queue juste devant lui et le pilote le dépasse. Jugeant la manœuvre dangereuse pour lui ainsi que les autres pilotes, les commissaires de courses décident de le sanctionner[75]. Cette pénalité relègue l'Espagnol à l'arrière de la course et il termine avant-dernier[76].
Lors duGrand Prix d'Italie, un accident impliquant plusieurs voitures, dont celle de l'Espagnol, entraîne la mort du pompier volontaire Paolo Ginslinberti, touché à la tête par une roue[77],[78]. La voiture de la Rosa fait plusieurs tonneaux, endommageant son casque, avant de s'arrêter près de la monoplace deRubens Barrichello[78],[79]. Le substitut du procureur de Monza, Salvatore Dell Omol, ordonne l'ouverture d'une enquête après la mort de Ginslinberti et la saisie de la monoplace du pilote[78],[79]. Finalement, il apparaît que c'est la roue arrière-gauche de laJordan deJarno Trulli qui a tué le pompier[80]. De la Rosa subit un examen médical afin de vérifier son aptitude physique pour pouvoir participer au Grand Prix suivant, auxÉtats-Unis[81]. Il participe à ce Grand Prix. En qualifications, il déclare avoir été gêné par uneJaguar lors de son dernier tour et qu'il a fait une erreur ne le mettant pas dans les meilleurs positions[82]. Il se classe dix-huitième, bien loin de son coéquipier, qui prend la treizième place sur la grille[83]. Pendant la course, il pousse en dehors du circuitEddie Irvine qui prend ensuite la direction des stands, sans gravité[82]. De la Rosa parvient à figurer au septième rang avant d'abandonner, à nouveau à cause de sa boîte de vitesses[84]. AuJapon, de nouveaux soucis mécaniques frappent l'espagnol lors des qualifications mais il parvient à prendre la treizième place[85]. En course, il cause des soucis à Hakkinen qui tente de le dépasser pour lui prendre un tour, et lui faisait perdre une seconde[85]. En fin de course, il se montre performant, dépassantJarno Trulli et Fisichella, et son équipe réalise des arrêts au stand rapides[85]. Il termine douzième[85],[86]. Il termine sa saison, enMalaisie, par une quatorzième place en qualifications et un abandon, dès le premier tour, après un accrochage avec plusieurs voitures[87],[88]. De la Rosa se classe quinzième place du classement des pilotes avec deux points. Le journalisteLionel Froissart admet désormais que de la Rosa« ne manque jamais une occasion de se mettre en évidence »[Biblio 5].
2001 : litige avec Prost et première saison chez Jaguar
Début2001, alors que Pedro de la Rosa semble devoir disputer sa troisième saison chez Arrows, l'écurie entre en conflit avec Repsol quant à la place à accorder au commanditaire espagnol sur la monoplace, et met un terme à son contrat fin janvier, au profit du BrésilienEnrique Bernoldi. Le pétrolier espagnol, annoncé comme rejoignant laScuderia Minardi avec de la Rosa, se retire finalement de la Formule 1[89],[90],[91].
Alors qu'il vient juste de rejoindre l'écurie française, il signe un autre contrat de pilote-essayeur avecJaguar Racing pour une durée d'une saison[95]. Prost menace d'engager des poursuites vis-à-vis du pilote et de Jaguar tandis que de la Rosa affirme n'être qu'en négociation avec Prost alors que Jaguar lui a proposé une meilleure offre[96]. Avant leGrand Prix de Saint-Marin,Alain Prost propose àNiki Lauda, responsable de Jaguar, de laisser de la Rosa cumuler les rôles de titulaire (à la place deLuciano Burti) chez Jaguar et d'essayeur chez Prost Grand Prix, ce que l'Autrichien refuse[97]. Titularisé à partir duGrand Prix d'Espagne, l'Espagnol est fraîchement accueilli par son coéquipierEddie Irvine qui déclare regretter le départ de Burti[61]. De la Rosa réplique n'avoir pas le même tempérament que l'Irlandais et conclut en affirmant n'avoir« jamais eu de problème avec ses équipiers et qu'il n'y a pas de raison que ce soit différent avec Eddie »[61]. Pour autant, Eddie Irvine et Pedro de la Rosa entretiendront des relations très difficiles durant toute la saison[98].
Les premiers Grands Prix de la Rosa chez Jaguar se passent mal. En Espagne, lors des essais, il entre en contact avec un mur à la sortie des stands[99]. Il prend la voiture de remplacement d'Eddie Irvine mais ne se sent pas à l'aise dans cette monoplace[99]. De la Rosa se classe à la vingtième place des qualifications, très loin de son coéquipier qui pointe au treizième rang[100]. Au sixième tour, il s'accroche avec laJordan d'Heinz-Harald Frentzen et les deux pilotes abandonnent au niveau du virage 10 du circuit[99],[101]. Sa mécanique le trahit lors des deux courses suivantes. AuGrand Prix d'Autriche, il doit abandonner du fait d'un problème detransmission au quarante-neuvième tour d'une course décevante pour les Jaguar[102],[103]. ÀMonaco, quatorzième aux qualifications, il est distancé parEddie Irvine qui signe le sixième temps[104]. Pendant la course, alors qu'il est dixième, il est victime d'une panne hydraulique et abandonne[105],[106]. Ensuite, auGrand Prix du Canada, il finit sixième et inscrit son premier point de lasaison 2001 après avoir démarré à la quatorzième place sur la grille de départ[107],[108]. De la Rosa, seizième sur la grille, à plus d'une seconde de son coéquipier, se bat lors duGrand Prix d'Europe et remonte jusqu'au huitième rang, derrière son coéquipier, après une longue bagarre avecJacques Villeneuve[109],[110],[111]. Après une bonne séance de qualifications enFrance qui le fait néanmoins prendre le quatorzième rang, il conserve cette position à la fin de la course[112],[113]. Il signe le neuvième meilleur temps de cette épreuve[99]. Lors des qualifications duGrand Prix de Grande-Bretagne, il se classe treizième, deux positions devant Irvine[114]. Sa course est entachée par un problème au niveau de son système de ravitaillement et il est obligé de s'arrêter à deux reprises, à son stand, pour régler ce souci[115]. Le pilote de l'écurie Jaguar termine finalement douzième, à deux tours du vainqueur Häkkinen[116]. À la fin du mois dejuillet 2001, il réalise le neuvième temps des qualifications enAllemagne, se classant, une nouvelle fois, devant Eddie Irvine[117]. Néanmoins, lors du départ, il se met sur la trajectoire de laSauber deNick Heidfeld, à la première chicane, et se fait percuter par l'Allemand[118]. Les deux hommes abandonnent. L'Espagnol s'excuse de cet accident, confiant que« nous faisons tous des erreurs. Aujourd'hui, c'était mon tour »[118].
LeGrand Prix de Hongrie est difficile pour de la Rosa qui se retrouve esseulé, après l'abandon de son coéquipier dès le premier tour, prenant une triste douzième place[119]. Lors duGrand Prix de Belgique, il réalise une dixième place en qualifications, se plaçant à plus d'une seconde d'Irvine[120],[121]. Dans les premières secondes du Grand Prix, il est heurté par Heidfeld, lui-même percuté parJos Verstappen[120]. Il casse sa suspension sur cet accident et déclare forfait[122]. Il surprend enItalie en se classant devant Irvine lors des qualifications, en prenant une dixième place aux temps[123], il se classe cinquième, à plus d'une minute du vainqueurJuan Pablo Montoya, et prend deux points pour le classement des pilotes[124],[125]. Cependant, il n'arrive pas à confirmer ce bon résultat lors du Grand Prix suivant. AuxÉtats-Unis, il démarre seizième sur la grille et fait un mauvais départ, perdant trois places dès les premières secondes de la course[126]. Bloqué derrière laBAR deJacques Villeneuve pendant une bonne partie de l'après-midi, il entre en collision avec celui-ci, au quarante-troisième tour en essayant de le dépasser[126]. Si Villeneuve doit abandonner, l'Espagnol parvient à poursuivre la course et termine douzième[126],[127]. Sa saison s'achève par un accrochage avecHeinz-Harald Frentzen et un abandon auJapon à cause d'une fuite d'huile[128],[129]. L'Espagnol, seizième du championnat, est confirmé aux côtés d'Irvine pour la saison suivante à l'occasion de la présentation, le, de laJaguar R3[130].
Au volant d'uneJaguar R3, qui évolue en R3B, Pedro de la Rosa connaît une saison très difficile.
De la Rosa connaît unesaison 2002 difficile. AuGrand Prix d'Australie, il est relégué en fond de grille lors des qualifications[131]. La course est marquée par l'abandon de plusieurs voitures et il parvient à se classer sixième à un moment de la course[132]. Néanmoins, il est victime d'un problème moteur et doit effectuer un arrêt au stand. Celui-ci se révèle long mais règle le souci[132]. Il repart loin des autres monoplaces et termine huitième, soit dernier pilote encore en course, à cinq tours deMichael Schumacher[133]. Démarrant dix-septième enMalaisie, il perd sonaileron avant, lors de l'épreuve, à la suite d'un contact avecOlivier Panis et saBAR[134]. Il parvient à terminer dixième[135]. Les deux Jaguar montrent un meilleur visage auBrésil, avec une onzième place sur la grille pour de la Rosa, à deux positions de son coéquipier[136]. Ces belles performances sont confirmées lors de la course avec une septième place pour Irvine suivi par l'espagnol, huitième[136],[137]. Néanmoins, ce regain de forme est suivi de trois abandons pour de la Rosa. D'abord, àSaint-Marin, il réalise une mauvaise séance de qualification où il se classe vingt-et-unième et dernier pilote à se qualifier pour l'épreuve du lendemain[138]. Toutefois, il abandonne à mi-course en raison d'un problème de transmission[139]. EnEspagne, saJaguar R3 part en tête-à-queue dès le deuxième tour et ne peux reprendre la course[140]. Enfin, enAutriche, toujours dans le bas de la grille, son accélérateur casse dès le départ et il déclare forfait sans avoir boucler le moindre tour[141],[142].
ÀMonaco, de la Rosa n'arrive pas à sortir du bas de carte, réalisant le vingtième temps derrière laMinardi deMark Webber[143]. Il parvient à sortir de cette position peu confortable, profitant de nombreux abandons, pour se classer dixième de l'épreuve[144]. Seizième sur la grille auCanada, il va passer la totalité du Grand Prix à la dernière position avant d'abandonner au vingt-neuvième tour à la suite d'un problème de boite de vitesses[145],[146]. Lors duGrand Prix d'Europe, après avoir démarré au seizième rang, de la Rosa remonte jusqu'à la dixième place avant de se faire dépasser, dans le dernier tour, parEnrique Bernoldi et sonArrows[147].
Après ce Grand Prix, les pilotes Jaguar reçoivent une version améliorée de leur voiture, baptisée R3B. Dernier sur la grille de départ enGrande-Bretagne, le pilote espagnol s'en tire avec une onzième place en course[148],[149]. EnFrance, il prend la quinzième place des qualifications mais un accident entre deux voitures, dès le départ de l'épreuve, le ralenti[150]. Toutefois, il termine neuvième, à deux tours de vainqueur[151]. EnAllemagne, il retourne en fond de grille à l'issue des qualifications et abandonne, dès le premier tour, à cause d'une panne de transmission[152]. Il décroche la treizième place enHongrie après un départ en quinzième position[153],[154].
Les quatre dernières courses de la saison sont synonymes d'abandons pour de la Rosa. EnBelgique, il signe le onzième temps des qualifications[155]. Alors qu'il est septième de la course, il casse sa suspension avant-droite et abandonne[156]. EnItalie, il se classe huitième sur la grille de départ mais sa course s'arrête prématurément après un contact avecFelipe Massa, causant une rupture d'une de ses suspensions, et abandonne. Les commissaires de laFIA sanctionnent Massa d'un recul de dix places sur la grille de départ suivante[157]. Son coéquipier,Eddie Irvine, se classe troisième de la course[157]. De la Rosa rate son départ auxÉtats-Unis et se retrouve bloqué derrière laMinardi d'Alex Yoong pendant la première partie de la course puis rencontre un problème de boîte de vitesses, quittant l'épreuve au vingt-septième tour[158]. Il termine sa saison 2002 par un nouveau souci de transmission auJapon et abandonne au trente-neuvième tour[159]. Il ne marque aucun point lors de cette édition du championnat du monde de Formule 1, tout comme quatre autres pilotes.
Niki Lauda, qui remplaceBobby Rahal à la tête de Jaguar Racing, se déclare« assez dubitatif » sur les performances de l'Espagnol[98]. Les mauvaises relations avec Irvine et ses mauvais résultats en 2002 conduisent au non-renouvellement de son contrat[98].
2003-2005 : pilote essayeur chez McLaren et remplaçant à Bahreïn
Pedro de la Rosa, non-reconduit par Jaguar à la fin de la saison2002, visite l'usine deMcLaren Racing àWoking en janvier ; un porte-parole déclare que de la Rosa« ne fait pas partie des plans » de l'écurie britannique[160]. Malgré l'absence de contrat, l'Espagnol effectue des essais privés satisfaisants pour le compte de McLaren en mars 2003[note 1],[161],[162]. De la Rosa signe, en avril, un contrat de pilote-essayeur pour McLaren, aux côtés d'Alexander Wurz confirmé depuis plusieurs mois[163].
Pedro de la Rosa au volant de la McLaren MP4-20 au Canada en 2005.
Après une saison 2004 ponctuée par des séances occasionnelles d'essais privés, de la Rosa promu pilote de réserve, peut participer aux premières séances d'essais libres de chaque Grand Prix de lasaison 2005[167],[168]. Il retrouve même un poste de titulaire, lors duGrand Prix de Bahreïn 2005, où il remplaceJuan Pablo Montoya, blessé à l'épaule[169]. Devançant son coéquipierKimi Räikkönen de deux dixièmes en qualifications, de la Rosa, parti de la huitième place, réalise, dans ce qu'il considère comme« la meilleure course de sa vie[170] », le meilleur tour en course au quarante-troisième tour et anime totalement la course avec ses nombreuses attaques en bout de ligne droite ; il termine cinquième, à l'issue d'une dernière passe d'armes avecMark Webber[3]. AuGrand Prix de Saint-Marin, si Montoya n'est toujours pas rétabli, McLaren titularise son autre pilote de réserve,Alexander Wurz qui termine troisième[note 2],[171]. Pedro de la Rosa poursuit son rôle de troisième pilote en effectuant la plupart des premières séances d'essais libres de la saison qu'il termine souvent en tête[172],[173].
2006 : titulaire chez McLaren après le limogeage de Montoya
Pedro de la Rosa au volant de la McLaren MP4-21 sur le Hungaroring en 2006.
Rejoint en2006 par le BritanniqueGary Paffett au poste d'essayeur, de la Rosa continue toujours son travail de développement lorsque, à la mi-saison,Juan Pablo Montoya annonce sa reconversion enNASCAR pour 2007[174]. Le lendemain de cette annonce, McLaren limoge Montoya et fait de l'Espagnol son pilote titulaire pour les huit dernières courses de la saison[175],[176]. Connaissant la« McLaren MP4-21 mieux que personne », il est préféré àLewis Hamilton, en tête duchampionnat GP2 et couvé par McLaren depuis son enfance[175].
Lors duGrand Prix de France, de la Rosa réalise le huitième temps des qualifications, à quatre dixièmes de son coéquipierKimi Räikkönen, sixième. Malgré un mauvais départ et une stratégie ratée à trois arrêts, il obtient les deux points de la septième place[177],[178]. LeGrand Prix d'Allemagne voit Räikkönen signer lapole position alors que l'Espagnol n'obtient que la neuvième place sur la grille, à 1,8 seconde de son coéquipier. Sa course se solde par un abandon dès le deuxième tour en raison d'un problème de pompe à essence alors qu'il était septième[179],[180],[181].
Sur le circuit duHungaroring enHongrie, de la Rosa, auteur du cinquième temps qualificatif à cinq dixièmes de la pole position de Räikkönen, s'élance de la quatrième place à la suite de la pénalité de dix places sur la grille deJenson Button en raison d'un changement de moteur[182]. En course, il réalise un tête-à-queue dans le tour de formation ; profitant d'une météo changeante où les pneus pluie et secs sont successivement utilisés, de la Rosa monte sur l'unique podium de sa carrière en se classant deuxième, derrière Button qui remporte son premier succès en Formule 1[183],[184].
Pedro de la Rosa marque un point au Grand Prix du Brésil 2006.
AuGrand Prix suivant, en Turquie, de la Rosa ne parvient pas à se qualifier pour la troisième partie des essais qualificatifs et s'élance depuis la douzième place. Grâce à une stratégie osée à un seul arrêt, il termine l'épreuve en cinquième position et marque quatre points[185],[186]. EnItalie, huitième des qualifications à près de huit dixièmes du meilleur temps Räikkönen, il abandonne au bout de vingt tours à cause d'une casse de son moteur Mercedes alors qu'il luttait pour le point de la huitième place[187],[188],[189]. Septième des qualifications à 1,5 seconde de la pole position deFernando Alonso (Renault), mais à un dixième du cinquième temps de son coéquipier, de la Rosa termine à nouveau cinquième àShanghai enChine après de nombreuses passes d'armes dans le peloton[190],[191].
ÀSuzuka auJapon, aucun des pilotes McLaren ne participe à la troisième partie des qualifications, de la Rosa, treizième, étant devancé par le Finlandais de quatre dixième. L'Espagnol dispute toute la course dans le milieu du peloton et termine onzième, hors des points. De la Rosa se révèle assez lent par rapport à son équipier puisqu'il lui rend en moyenne huit dixièmes au tour[192],[193],[194]. AuBrésil, Lewis Hamilton est un temps annoncé comme pouvant être aligné en course, mais, malgré son deuxième meilleur temps derrièreMichael Schumacher lors d'essais privés organisés àJerez en Espagne, de la Rosa est préféré au Britannique pour disputer l'ultime course du championnat[195]. Ainsi, àInterlagos, il se qualifie en douzième position alors que Räikkönen réalise le deuxième temps. Au terme d'une course anonyme, Pedro de la Rosa termine huitième[196],[197].
De la Rosa, qui n'a disputé que huit des dix-huit Grands Prix de la saison, se classe onzième du championnat, avec 19 points, soit sept de moins que Räikkonen lors de cette même période, bien le Finlandais l'ait surclassé en qualifications[198],[199].
2007-2009 : retour comme pilote-essayeur et scandale d'espionnage
Alors que de la Rosa est candidat au poste de titulaire aux côtés de son compatriote double champion du monde en titre,Fernando Alonso, l'espoir britanniqueLewis Hamilton, sacréchampion GP2 l'année précédente et dans le giron McLaren depuis ses débuts ensports mécaniques, lui est préféré. Hamilton révèle en novembre 2006 de« la tension » avec de la Rosa[200],[201],[202]. L'Espagnol retrouve son rôle de pilote-essayeur, fonction qu'il partage, comme en 2006, avecGary Paffett[203]. Le Barcelonais garde néanmoins la confiance de son directeurRon Dennis, prêt à« reconsidérer de la Rosa si placer Hamilton en tant que titulaire était une erreur »[204].
En 2007, l'enquête pour espionnage de la part deMcLaren à l'encontre de laFerrari s'avère être un tournant important dans la carrière de la Rosa. LaFédération internationale de l'automobile demande àFernando Alonso, Lewis Hamilton et de la Rosa de se rapprocher des enquêteurs s'ils ont connaissance d'éléments importants et leur précise qu'en cas de participation avérée à cette affaire, ils pourraient se voir retirer leur superlicence[205],[206]. Malgré l'interdiction de McLaren, Alonso répond, quatre jours plus tard, à cette demande et révèle avoir échangé avec de la Rosa descourriers électroniques contenant des informations volées à Ferrari durant le mois de mars 2007[205],[207],[208]. Dans un des messages, de la Rosa écrit notamment que ses« informations sont fiables, elles viennent directement de Ferrari »[209]. Il évoque également la stratégie prévue parKimi Räikkönen auGrand Prix d'Australie 2007[209],[210].
Le pilote-essayeur participe à son tour à l'enquête et apporte son témoignage[211]. Les deux Espagnols évoquent ce qu'ils savent des échanges entreNigel Stepney, technicien chez Ferrari au moment des faits, etMike Coughlan,chef de projet chez McLaren[212]. Le, le conseil mondial de la FIA le convoque pour s'expliquer, accompagné de plusieurs membres de la direction de McLaren[213]. La journaliste Anne Giuntini écrit qu'il« passe pour le principal récipiendaire des informations détenues par Coughlan » et, selon les aveux de chacun, le seul à demander des renseignements sur la Scuderia Ferrari et à commander les tests de simulateur des concepts volés[210]. Elle perçoit ces déclarations comme« une ultime défense » de la part de McLaren et suppose que McLaren souhaite en faire le bouc émissaire de l'affaire d'espionnage en échange d'un poste de titulaire chezProdrive F1 Team, un nouveau projet d'écurie pour 2008 dontMcLaren etMercedes pourraient devenir les principaux partenaires techniques[210]. La FIA ne croît pas en la version qu'« un pilote de F1 puisse être le seul responsable de la détention et de l'usage d'informations sensibles et puisse décider quand et comment ces informations pourraient être appliquées ou testées »[210]. Alors que ni Alonso, ni Hamilton (qui nie toute connaissance et participation à cet espionnage) ni de la Rosa ne sont sanctionnés, l'écurie écope quant à elle d'une amende de cent millions dedollars et est disqualifiée de la saison en cours[213]. Le, de la Rosa, convoqué par Giuseppe Tibis, le magistrat enquêtant sur cetteaffaire d'espionnage, est remercié pour son entretien« très productif et très utile »[214],[215].
Pedro de la Rosa en test pour McLaren en 2008.
Il devient, début 2008, président de laGrand Prix Drivers' Association, l'association des pilotes de Formule 1 et exerce cette fonction jusqu'au Grand Prix d'Italie 2010[216]. Enjuin 2008, l'augmentation du prix de la superlicence provoque un mécontentement général de la part des pilotes lors du week-end duGrand Prix de France[217]. Alors qu'une rumeur annonce une grève des pilotes, de la Rosa, dans son rôle de président de l'association des pilotes, confirme que les pilotes ne sont pas contents de cette décision mais que« toutes ces discussions de grève ne sont que des rumeurs. »[217]. Les essais privés devenant de plus en plus limités réglementairement en Formule 1, de la Rosa peut pleinement se concentrer sur son rôle de président de laGrand Prix Drivers' Association ; il convainc tous les pilotes, à l'exception deKimi Räikkönen, de rejoindre le GPDA[218].
Il effectue, avecHeikki Kovalainen, les premiers essais de laMcLaren MP4-23 le sur lecircuit permanent de Jerez. Le, bien qu'il soit parti à la faute et termine dans le bac à graviers, il termine deuxième meilleur temps de la journée[219],[220]. En novembre 2008, trois jours d'essais sont organisés àBarcelone où le pilote espagnol crée la surprise en roulant pendant deux jours au volant d'uneForce India, qui partage des pièces avec McLaren et est également mue par un moteur Mercedes[221]. Il déclare que c'était« une opportunité et l'occasion de travailler avec une nouvelle équipe dans une nouvelle voiture »[221]. La rumeur d'un transfert de la Rosa au sein de l'écurie indienne ne dure que jusqu'à l'officialisation d'Adrian Sutil etGiancarlo Fisichella pour lasaison 2009[222].
Pedro de la Rosa joue un rôle important dans le développement de laMcLaren MP4-24 puisqu'il assure son déverminage en étant le premier à son volant, avant mêmes les pilotes titulaires[223].
En fin de contrat avec McLaren, Pedro de la Rosa entame des négociations avec plusieurs écuries, dont les nouvellesCampos Racing etUSF1, pour un contrat de pilote titulaire[224],[225],[226]. Le quotidienAs annonce enjuillet 2009 que Campos lui a proposé un contrat de deux saisons et qu'un accord pourrait être annoncé lors duGrand Prix d'Europe 2009[227],[228]. Toutefois, il reste en pourparlers avec USF1 au mois d'août 2009[229].
L'Espagnol manque toutefois de budget pour s'assurer une place définitive et renonce finalement à rejoindre l'écurie ennovembre 2009 selon Frédéric Ferret deL'Équipe bien que le président-fondateur de CamposJosé Ramón Carabante annonce, endécembre 2009, que« les négociations avec Pedro n'ont jamais cessé » et qu'il rêve toujours qu'un pilote espagnol occupe un baquet au sein de son écurie[230],[231],[232].Peter Sauber, nouveau patron deBMW Sauber F1 Team le choisit pour piloter uneBMW Sauber C29, faisant confiance à son expérience engrangée chez McLaren et profitant du budget de complément apporté par les commanditaires personnels de l'Espagnol[233],[234]. Si de la Rosa est évidemment ravi de sa nomination chez l'écurie suisse, il déclare n'avoir« aucun scrupule » d'avoir quitté McLaren, où il était respecté[235].
Pour le début de saison, àBahreïn, de la Rosa voit dès les essais libres que laBMW Sauber C29 n'a pas le potentiel pour atteindre letop 10 en qualifications[236], ce qui est prouvé ensuite avec la14e place pour l'Espagnol, qui avoue qu'il était capable de faire mieux, sans pouvoir être dixième[237]. En course, les deux BMW Sauber abandonnent peu avant la mi-course sur problème hydraulique[238]. Après une première course décevante, de la Rosa s'attend à« des évolutions » de la Sauber pour marquer ses premiers points de la saison[239]. EnAustralie, de la Rosa s'élance comme lors de la course précédente en quatorzième place, mais espère de nouveau accrocher les points, mettant en valeur les derniers progrès réalisés par son équipe[240]. Mais de la Rosa, auteur d'une course relativement anonyme, termine douzième sur quatorze voitures classées[241].
Pedro de la Rosa lors des essais libres duGrand Prix de Malaisie, auquel il ne participera pas.
Il est ensuite victime de nombreux problèmes de fiabilité et subit quatre abandons consécutifs avec des problèmes de moteur, de direction puis d'hydraulique[238]. EnMalaisie, partant de la douzième position, de la Rosa abandonne avant même le début du Grand Prix, victime d'un problème moteur[242]. EnChine, de la Rosa abandonne au huitième tour d'un nouveau problème moteur[243],[244]. Malgré ces problèmes qui ne sont pas de sa faute, Pedro de la Rosa voit son baquet menacé, selon plusieurs sources, mais de la Rosa confie àEl Mundo Deportivo que l'équipe a de grandes attentes pour leGrand Prix d'Espagne[244]. Malgré ses grandes attentes, de la Rosa, parti douzième, doit abandonner des suites d'un accident, au18e tour de son Grand Prix national[245]. Ce nouvel abandon« brise le cœur » de l'Espagnol, qui voulait faire taire les critiques[246]. Pour leGrand Prix de Monaco, de la Rosa se montre confiant quant à ses chances pour ce Grand Prix, et« impressionné » par les« progrès réalisés par Sauber », pourtant peu visibles au vu des résultats[247]. Pourtant, une nouvelle fois, de la Rosa abandonne, cette fois sur un problème hydraulique, et demande à son écurie d'améliorer sa fiabilité[248].
EnTurquie, Pedro de la Rosa obtient la treizième place lors des qualifications, tandis que son coéquipierKamui Kobayashi réalise le dixième temps :Peter Sauber déclare alors« viser les points » et annonce le« retour de Sauber »[249]. Pedro de la Rosa termine le Grand Prix pour la première fois depuis quatre courses, à la porte des points, à la onzième place, à seulement trois dixièmes de secondes de son coéquipier japonais qui inscrit le premier point de la saison pourBMW Sauber F1 Team[250],[251],[252]. AuCanada, les qualifications sont très difficiles pour de la Rosa, qu'il terminent en17e position, devant son coéquipier[253]. En course, la fiabilité de la voiture est de nouveau remise en cause, avec un problème moteur pour de la Rosa, peu avant la mi-course[254],[255]. AuGrand Prix d'Europe, Sauber apporte certaines évolutions, censées faire progresser la voiture[256]. Parti finalement de la seizième position, de la Rosa effectue une course discrète et accroche la dixième place, synonyme de son premier point de la saison[257]. Toutefois, de la Rosa reçoit une pénalité de cinq secondes, comme huit autres pilotes, pour avoir été trop rapide sous régime de voiture de sécurité, et chute au douzième rang, ne rapportant donc, aucun point à l'équipe, alors que Kobayashi, après une fin de course d'anthologie, termine septième[257],[258].
EnGrande-Bretagne, de la Rosa réalise une très bonne performance en obtenant la neuvième place en qualifications, son meilleur résultat de la saison dans cet exercice[259]. Malgré la confiance de l'Espagnol pour obtenir ses premiers points[260], il abandonne à la mi-course après une collision avecAdrian Sutil, provoquant l'entrée de la voiture de sécurité ; dans le même temps, son coéquipier Kobayashi, parti douzième, termine sixième[261]. AuGrand Prix d'Allemagne, de la Rosa, parti de la quatorzième position, effectue une course discrète, dans le milieu du peloton, pour finir à la quatorzième place, à un tour du vainqueur[262],[263]. EnHongrie, de la Rosa surprend son équipe en se qualifiant en neuvième position, visant naturellement ses premiers points de la saison[264]. Le pilote espagnol amène sa monoplace à la septième place finale, après une bataille avecJenson Button, champion en titre, tandis queKamui Kobayashi le rejoint dans les points en finissant neuvième[265],[266],[267].
Souffrant de la comparaison depuis le début de la saison avec son coéquipierKamui Kobayashi, pourtant moins expérimenté, Pedro de la Rosa est remplacé parNick Heidfeld pour les cinq derniers Grands Prix de la saison, après le Grand Prix d'Italie[273],[274]. Ce remplacement, pressenti depuis quelque temps en raison des mauvaises performances de l'Espagnol sur l'ensemble de la saison[275], surprend néanmoins de la Rosa[276].
Le 23 septembre, le manufacturier de pneumatiquesPirelli le choisit pour remplacer Heidfeld et poursuivre les tests des pneumatiques destinés à la saison prochaine aux côtés du FrançaisRomain Grosjean[277],[278]. Effectuant régulièrement des tests, de la Rosa se déclare impressionné par les progrès réalisés par le manufacturier italien[279].
De la Rosa se classe dix-septième du championnat du monde, avec 6 points engrangés en 14 courses,ex aequo avec Heidfeld, son remplaçant qui n'a effectué que cinq courses[280].
2011 : retour chez McLaren comme essayeur et pigiste chez Sauber
Dès son limogeage par Sauber, Pedro de la Rosa avait entamé des négociations avec la jeune écurie espagnoleHispania Racing F1 Team et avec l'équipe britanniqueLotus Renault GP pour un poste de pilote titulaire mais à chaque fois, les deux parties ne trouvent pas d'accord[281],[282]. Bien que confirmé par le manufacturier Pirelli en tant que pilote de développement des pneus pour la saison, de la Rosa retourne chezMcLaren en tant que pilote de réserve et d'essais en simulateur de course, chargé des développements et des relations avec les ingénieurs à l'usine de l'écurie, ce qui met un terme à son contrat avec Pirelli[283],[284],[285],[286]. À cette date, il est le quatrième pilote ayant effectué le plus grand nombre d'essais privés de l'histoire de la Formule 1, de la Rosa ayant réalisé 361 journées d'essais où il a parcouru plus de 100 000 kilomètres[287].
L'Espagnol fait en 2011 un bilan de sa carrière en Formule 1 et estime avoir commis deux erreurs :« la première, avoir été essayeur chez Jordan où j'ai accumulé peu de kilomètres, et la seconde, avoir signé chez Jaguar, une équipe qui avait un gros budget mais qui manquait d'infrastructures. C'était la seule équipe du championnat du monde qui n'avait pas de soufflerie. Cela m'a surpris, même Minardi en avait une ! ». Il pense qu'il aurait dû convaincre son sponsor,Repsol, de rejoindre avec lui une équipe modeste, où il est difficile d'avoir de bons résultats, au lieu de devenir pilote d'essais comme cela a été le cas avecJaguar Racing. Il déclare que rejoindreProst Grand Prix en 2001 aurait été également une erreur car« l'écurie n'avait pas les moyens de faire évoluer la voiture »[282].
Pedro de la Rosa (voiture blanche) au Grand Prix du Canada 2011.
Après la première séance d'essais libres duGrand Prix du Canada,Sergio Pérez avoue n'être pas remis de son violent accident lors des qualifications duGrand Prix de Monaco. Alors que le pilote de réserve deSauber,Esteban Gutiérrez est pressenti pour le remplacer,Peter Sauber demande àMartin Whitmarsh, le directeur de l'écurieMcLaren Racing, de libérer Pedro de la Rosa[288],[289]. Lors de la deuxième séance d'essais libres, de la Rosa, sans aucune expérience de laSauber C30, prend la piste à 22 minutes du terme de la session et termine dix-huitième à moins d'une seconde de son coéquipierKamui Kobayashi[290]. Lors de la troisième séance, l'écart est quasi similaire entre de la Rosa et les autres pilotes, mais le pilote espagnol se fait surtout remarquer en partant à la faute en toute fin de séance, provoquant un drapeau rouge et la fin de la session[291]. En qualifications, de la Rosa se qualifiein extremis pour la deuxième partie des qualifications, ce qui lui permet de s'élancer en dix-septième position[292].
Sous le déluge de Montréal, de la Rosa parvient à remonter à la neuvième position, il fait un contact avecJenson Button, vainqueur de la course, ce qui« ruine [l]a course » de l'Espagnol, qui perd alors de nombreuses places dans l'incident[293]. Également, sous le régime de voiture de sécurité, il évite de justesse un commissaire qui ramasse les débris de la McLaren deLewis Hamilton[294]. Après une course mouvementée, de la Rosa se classe finalement douzième de la course, pendant queKamui Kobayashi, son coéquipier du week-end, qualifié treizième, se classe septième[295].
Après le Grand Prix, de la Rosa retourne poursuivre chez McLaren son travail de développement de laMcLaren MP4-26.
Le, Pedro de la Rosa signe un contrat de titulaire pour deux ans au sein de l'écurie espagnoleHRT Formula One Team qui a fait ses débuts en 2010 et n'a pas encore inscrit de point[296]. Il ne se fait pas d'illusion sur les performances à attendre mais souhaite apporter son expérience, trouvant ce projet« fascinant[297] ». Le pilote catalan, faisant fi des critiques quant à son choix de carrière, déclare« ce n'est pas du tout un retour en arrière […] L'objectif est de progresser[298]. »
LeGrand Prix de Bahreïn, terminé à une anonyme vingtième place par l'Espagnol, est le théâtre d'une situation politique tendue àBahreïn ; malgré l'agitation près du circuit, de la Rosa, qui représente les pilotes, déclare qu'il n'y a« pas d'inquiétudes à avoir concernant la sécurité »[306]. Dix-neuvième enEspagne, Pedro de la Rosa s'accroche avecPastor Maldonado auGrand Prix de Monaco tandis que son coéquipierNarain Karthikeyan termine quinzième, la meilleure performance de l'équipe de cette saison[307],[308]. AuCanada, les deux pilotes HRT doivent abandonner à cause de problèmes de freins[305].
ÀValence, de la Rosa réalise sa meilleure performance de la saison avec une dix-septième place[305]. Après quelques Grands Prix terminés au-delà de la vingtième place, il est dix-huitième enBelgique et enItalie, dix-septième àSingapour et dix-huitième auJapon[305]. Après deux problèmes mécaniques, il termine dix-septième àAbou Dabi puis auBrésil[305]. Faisant preuve de constance, avec seulement quatre abandons dont trois dus à un problème technique, sa meilleure performance en qualifications est une vingtième place et son meilleur résultat en course quatre dix-septièmes places, des résultats très modestes qui reflètent le faible niveau de l'équipe[305]. Au terme de la saison, de la Rosa est vingt-cinquième et dernier du championnat du monde : son coéquipier indien, bien que largement dominé, le devance grâce à une quinzième place à Monaco[309]. Pedro de la Rosa n'en reste pas moins fier de ses résultats obtenus et se félicite des« efforts accomplis par l'équipe depuis la non-qualification au premier Grand Prix »[310],[311].
Titulaire d'un contrat pour 2013, son avenir en Formule 1 s'assombrit fin 2012 lorsque le groupeThesan Capital, propriétaire de l'écurie, annonce son souhait de se séparer de l'équipe et cherche un repreneur[312]. Pedro de la Rosa lui-même semble très pessimiste quant à la présence de l'équipe en2013 malgré des rumeurs de reprise parScorpion Racing, un consortium nord-américain[313],[314]. De fait, l'écurieHRT Formula One Team est liquidée et laisse alors Pedro de la Rosa sans volant[315].
Pedro de la Rosa au volant de laFerrari F10, dans le cadre d'une démonstration àGoodwood, en 2014.
Le 16 janvier 2013, laScuderia Ferrari recrute Pedro de la Rosa comme pilote d'essai, aux côtés deMarc Gené,Giancarlo Fisichella etDavide Rigon. Fort de son expérience acquise chez McLaren, il participe au développement de la nouvelle monoplace, principalement en simulateur[316],[317].
Lors duGrand Prix de Grande-Bretagne, cinq voitures sont victimes d'éclatements de pneus. Une polémique s'ensuit, le manufacturierPirelli étant accusé de produire des pneus trop dangereux ; l'association des pilotes, présidée par de la Rosa, menace de boycotter leGrand Prix suivant, en Allemagne, si les problèmes persistent. Pirelli revenant aux spécifications techniques précédentes qui ne posaient pas de souci, le GPDA lève ses menaces de boycott[318],[319],[320].
En parallèle à sa carrière de pilote, de la Rosa rejointAntena 3, la chaîne de télévision qui diffuse les Grands Prix en Espagne, en tant que commentateur et consultant[322].
Reconduit chez la Scuderia pour la saison2014, il déclare, en octobre 2013, après avoir pris connaissance des plans de la future Ferrari, que les monoplaces à venir seront« moches »[323].
AuGrand Prix de Grande-Bretagne 2014,Kimi Räikkönen sort de la piste dans le premier tour de course et subit un impact mesuré à 47g. Évacué vers le centre médical du circuit, les médecins ne l'autorisent pas à participer aux essais de Silverstone qui se tiennent deux jours plus tard à cause de ses contusions aux genoux et aux chevilles[326]. Pedro de la Rosa etJules Bianchi sont chargés de le suppléer pour les deux journées[327]. L'Espagnol a ainsi l'occasion de piloter pour la première fois laFerrari F14 T après ses nombreuses heures de simulateur. De la Rosa se concentre spécifiquement sur le comportement des pneumatiquesPirelli qui équiperont les monoplaces en 2015. Malgré des problèmes de refroidissement et de fuite d'eau, de la Rosa se déclare satisfait de la voiture[328].
Fin de carrière en Formule 1 et projets de reconversion (depuis 2015)
Évoqué un temps en tant que pilote d'essai chezMercedes Grand Prix, de la Rosa admet, en mai 2015 en marge duGrand Prix d'Espagne, que« sa carrière en Formule 1 est probablement terminée » et qu'il se tourne« vers des projets liés à d'autres catégories plus adaptées à son âge [44 ans] comme l'endurance »[330],[331]. En juillet 2015, Pedro de la Rosa effectue plusieurs tests avec uneFormule E duTeam Aguri, engagé dans lechampionnat de Formule E FIA ; toutefois, de la Rosa déclare :« Ce ne sont que les débuts. Si je le fais, ce sera à 100 %. Je dois encore apprendre, mais c'est pourquoi j'ai réalisé ce test. Nous verrons ce qui se passera après. »[332].
Début 2016, Pedro de la Rosa effectue des tests sur le circuit de Barcelone pour le compte de son écurieDrivex. Il pilote uneAudi R8 LMS Ultra en compagnie de Zoltan Fekete, Dominik Fekete et Anna Rathe[333]. Fin 2017, il participe aux 24 Heureskarting deDubaï, avec notamment son amiFernando Alonso, pour terminer finalement dixième de l'épreuve[334].
Le, il est nommé conseiller technique et sportif de l'équipe chinoiseTecheetah, pour lechampionnat de Formule E FIA, à partir de l'ePrix de Rome de lasaison 2017-2018[335]. Le pilote espagnol décrit son rôle :« Pour faire court, j'aide l'équipe pour la performance, quel que soit le domaine. À la fois sur le côté sportif dans la relation avec les pilotes, et à la fois sur le côté technique avec la performance de la voiture elle-même. »[336]. L'équipe parle d'un homme« apportant son expérience aux pilotes mais aussi à la division technique. Il fait désormais partie intégrante du développement et de la stratégie de l’équipe. »[337]. Remportant le titre des Pilotes cette année-là avecJean-Éric Vergne, Techeetah s'allie avec le constructeur françaisDS Automobiles sur le long terme[338]. Le pilote français remporte son deuxième titre mondial consécutif lors de lasaison 2018-2019, permettant àDSTecheetah de remporter le titre Constructeurs avec son coéquipierAndré Lotterer[339],[340].
Pedro de la Rosa est marié à Maria Reyes Ventos[341],[342]. Leur premier enfant, Georgina, est née le àBarcelone ; ils ont deux autres filles, Olivia et Luna[341].
Il a vécu, pendant plusieurs années avec sa famille, àZurich enSuisse[343].
En 2011, il est sollicité, avecFernando Alonso etMarc Gené, dans le cadre d'une campagne promotionnelle de la banqueSantander[347]. Quatre ans plus tard, il fait partie des invités du double champion du monde, au même titre qu'Éric Boullier etFlavio Briatore, pour inaugurer le « Musée Fernando Alonso », ainsi que sa piste dekarting[348].
La carrière sportive de Pedro de la Rosa est gérée par Jakobi, l'agence multisports de Julian Jakobi[349].
En 2001, quand de la Rosa quitte l'écurieProst Grand Prix pour celle duJaguar Racing,Lionel Froissart écrit que le pilote« est déjà catalogué comme un spécialiste des coups tordus »[61]. Le journaliste décrit un homme qui« ne compte pas que des amis parmi les pilotes », considéré comme discret par certains membres dupaddock ou distant par d'autres[61]. Il est qualifié de pilote coriace et difficile à dépasser[61]. Lors d'une interview en 2006, de la Rosa se définit comme quelqu'un de« fort physiquement »[350].
Lors de son intérim chezMcLaren Racing pour la fin de lasaison 2006, des observateurs espagnols se félicitent de sa venue qui permet de relâcher la pression médiatique exercée sur unFernando Alonso en quête d'un troisième titre de champion du monde[351].Martin Whitmarsh, le directeur exécutif de l'écurie McLaren confie en avril 2008 que le pilote a un rôle majeur dans le développement de l'écurie et qu'« il ne faut pas négliger Pedro de la Rosa et son importante expérience »[352].
De la Rosa est également favorable au développement de la lutteantidopage. Après un contrôle lors des essais libres duGrand Prix de Turquie 2006, il se prononce pour la généralisation des tests à chaque course d'une saison« pour montrer que nous sommes un sport propre »[353].
Étant l'un des rares pilotes à avoir roulé sur trois décennies de la fin desannées 1990 jusqu'au début desannées 2010, de la Rosa est plus apprécié pour ses qualités de metteur au point acquises lors de ses nombreuses années de pilote de développement, que pour sa pointe de vitesse[3].
Bien qu'il n'ait pas été le plus populaire des pilotes, l'Espagnol est élu à l'unanimité par ses pairs, en 2008 puis en 2012, au poste de président de laGrand Prix Drivers' Association, l'association des pilotes, qui a pour principal objectif la sécurité des pilotes sur les circuits[324]. Même si le GPDA ne dispose d'aucun pouvoir décisionnel, cette association« rend [les pilotes] très fort[s] » selon de la Rosa[354]. Ses mandats n'ont pas été émaillés d'importants incidents ou accidents, et comme il l'avait déclaré lors de sa prise de fonction en 2008, il a toujours œuvré en coopération avec laFédération internationale de l'automobile pour une meilleure sécurité[216].
↑Les essais privés sont réalisés hors-championnat dans le but de développer la voiture.
↑Initialement, Wurz termine quatrième, mais la disqualification des voitures duBritish American Racing, font grimper Wurz à la troisième place.
↑Seuls huit moteurs doivent être utilisés par les pilotes au cours de l'année. Au-delà, les pilotes reçoivent une pénalité de dix places sur la grille par moteur supplémentaire utilisé.
↑Pour participer au Grand Prix, il faut être dans les 107 % du meilleur temps réalisé lors de la première phase qualificative. Un pilote hors des 107 % peut être repêché par les commissaires de course ; les deux pilotes HRT ne l'ont pas été.
↑« Le beau temps était de retour et Pedro De La Rosa a battu le record du circuit sur la MP 4-19 »,L'Équipe,,p. 14.
↑« Les McLaren-Mercedes sont entrées en scène hier à Jerez »,L'Équipe,,p. 11
↑« Ralf Schumacher n'a pas été loin de battre le record de la piste, hier, n'échouant qu'à 149 millièmes du temps de Pedro De la Rosa sur la MP4/19 de la fin de l'an dernier »,L'Équipe,,p. 18
Pilotes espagnols en championnat du monde de Formule 1
Les pilotes n'ayant pas participé à au moins une épreuve ne sont pas mentionnés ; les années indiquent une participation à au moins une épreuve de la saison.
La version du 17 juin 2015 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.