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Pays de Caux

49° 40′ nord, 0° 30′ est
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Pour les articles homonymes, voirCaux (homonymie).

Pays de Caux
Pays de Caux
Carte du Pays de Caux
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
StatutRégion naturelle de France
ProvinceDrapeau de la NormandieNormandie
Capitale historiqueDieppe
Villes et bourgs principauxLe Havre
Harfleur
Fécamp
Saint-Valery-en-Caux
Lillebonne
Géographie
Coordonnées49° 40′ nord, 0° 30′ est
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Pays de Caux
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionNormandie
DépartementSeine-Maritime
Villes principalesLe Havre,Bolbec,Fécamp,Yvetot
Coordonnées49° 40′ nord, 0° 30′ est
Superficie approximative3 000 km2
GéologieBassin parisien
plateau decraie
duCrétacé
Relief100-180 mètres
Productionpolyculture,lin,
élevage bovin
Régions naturelles
voisines
Pays dieppois,Pays de Bray,Vexin normand,Parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.

Image illustrative de l’article Pays de Caux
Localisation
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Lepays de Caux est unerégion naturelle et un pays historique deNormandie appartenant auBassin parisien (au sens large du terme). Il s’agit d’un plateau délimité au sud par laSeine, à l’ouest et au nord par les falaises de lacôte d'Albâtre, à l’est par les hauteurs dominant les vallées de laVarenne et de l’Austreberthe. Son territoire occupe toute la partie occidentale du département de laSeine-Maritime.

L’appellationCaux représente la fixation du nom d’une tribu celte (gauloise), lesCalètes, qui ont peuplé ce territoire dès l'âge du fer. Il est conquis militairement en par les légions deJules César avant d’être intégré à laGaule lyonnaise par l’empereurAuguste. À la chute deRome auVe siècle, les élémentsfrancs qui s’y installent engendrent quelques bouleversements d'ordre culturel, un certain retour aupaganisme (vite jugulé par le développement dumonachisme voulu par les rois francs :abbaye de Saint-Wandrille (649), deJumièges (654), deFécamp (659), deMontivilliers (684) et substituent lepagus à lacivitas romaine, avant l'intégration de la région à l’Empire carolingien. AuIXe siècle, desVikings pillent la région, puis s’y implantent en 911 et fonderont leduché de Normandie qui va dès lors s'ouvrir aux influences nordiques.Intégré en même temps que le duché au royaume de France en 1204, le pays de Caux est particulièrement frappé par les effets de laguerre de Cent Ans et desguerres de Religion, un certain nombre de Cauchois, en particulier la noblesse, s’étant converti auprotestantisme. AuXXe siècle, après ledébarquement allié en Normandie, unbombardement massif ravage la ville duHavre en.

Le pays de Caux est une région économiquement dynamique du fait d'une industrie pétrochimique très implantée et diversifiée, d'uneagriculture intensive compétitive et de l’important ensemble portuaire havrais. La proximité deParis, une forte identité, la présence de nombreux châteaux et manoirs, d’une architecture rurale particulière (clos-masures,colombiers) font de la région une destination touristiquement attractive. Leshabitants du pays de Caux sont appelés Cauchois ; lecauchois est aussi une variante importante de lalangue normande. Les villes principales sontLe Havre,Fécamp, etSaint-Valery-en-Caux sur le littoral,Bolbec,Lillebonne etYvetot à l’intérieur des terres.

Géographie

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Le pays de Caux se distingue du reste de la Normandie par ses caractéristiquesgéographiques etgéologiques. Cespaysages, uniques en France, ont été façonnés par l’eau et par les activités humaines.

Situation et limites

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Atlas du pays de Caux
Carte de situation du pays de Caux (en jaune).
Quelques altitudes
Précipitations
Densité de population
Grands axes routiers
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Le pays de Caux forme grossièrement un triangle à l’ouest du département de laSeine-Maritime, enNormandie. Il est bordé au nord et à l’ouest par les falaises de laManche, au sud par celles de la vallée de la Seine, et à l’est par une ceinture de forêts, qui séparaient le territoire desCalètes de celui desVéliocasses[1].

Cela dit, le pays de Caux ne déroge pas aux caractéristiques générales desrégions Naturelles de France : quand bien même ses limites sont héritées de celles du territoire des Calètes, les vicissitudes des différents pouvoirs politiques ont conduit à intégrer le pays de Caux dans des espaces plus vastes, sous l’influence des grandes villes extérieures qui le cernent :Rouen, tout d’abord qui fut la capitale des Véliocasses,Dieppe qui le sépare de la Région duTalou (appelée aussi le Petit-Caux) et enfinLe Havre, ville portuaire crééeex nihilo auXVIe siècle, sans rayonnement sur son environnement rural, et dont elle est coupée physiquement par la «côte»[2]. Les confusions sont donc profondes car la même appellation désigne parfois des espaces très différents.

Le journaliste Georges Dubosc (1854-1927)[3] montre dans un article publié dans leJournal de Rouen du 25 novembre 1906, et intitulé : « Où commence le Pays de Caux ? »[4], que le bailliage du Pays de Caux a annexé, celui d’Arques en 1204, celui de Neufchatel en 1214, et celui d’Aumale en 1238 s’étendant ainsi jusqu’aux bailliages voisins de Rouen et Gisors. Parallèlement, la partie Sud-Est de l'anciennecivitas gauloise était exclue du bailliage de Caux. Il cite aussi Toussaint-Duplessis, écrivain duXVIIe siècle, qui, dans sa "Description de la Haute-Normandie", a fixé les limites du pays de Caux «entre la Bresle et l'embouchure de la Seine», et Thomas Corneille, pour qui il est situé entre la Seine, l'Océan, la Picardie, le pays de Bray et le Vexin normand.

En 1961, René Musset constatait que l’on appliquait encore communément le nom de Caux, non au territoire qui fut celui des Calètes, mais à toute la partie de la Normandie située au nord de la Seine et à l'ouest de l'Andelle, moins le pays de Bray[5]. Il précise que cette tendance est ancienne particulièrement chez les jurisconsultes et gens d'affaires, qui ont appliqué le nom de Caux à toute l'étendue qui obéissait à la Coutume locale du Pays de Caux, laquelle s’étend jusqu'à la Bresle[6]. Des résistances apparaissent toutefois, et il constate ainsi que les habitants du Talou ne se considèrent pas comme Cauchois, d’autant que leur langage s’apparente plus au picard. Il conclut avecJules Sion[7] que le « vrai » Pays de Caux se situe sur le seul plateau, à l'ouest d'une ligne Duclair-Pavilly-Tôtes-Dieppe.

Les limites du pays de Caux (suivant Georges Lecarpentier,Jules Sion etRaymond Mensire).

A l’inverse, M. Maurice Begouën-Demeaux, «en bon Cauchois», retient une notion restrictive du Pays de Caux, à l'ouest des vallées de la Saâne et de l'Austreberthe, alors que les géographes l’étendent jusqu'au cours de la Varenne[8].

Sur le plan institutionnel, la direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement donne également une définition très large du pays de Caux[9]. Les limites de ce territoire partent, certes, du nord de l’agglomération du Havre (excluant le port et le centre-ville), mais intègrent Dieppe et sa vallée, suivent, à l'est, le cours de la Varenne et de l’Andelle jusqu'à Pitres, puis, au sud, le rebord du plateau qui domine la rive droite de la Seine, d'Igoville à Harfleur, incluant donc le Nord de l'agglomération rouennaise. Ce grand «Pays de Caux» administratif est ensuite divisé en «unités de paysage», au nombre de neuf :

  • le Caux maritime ;
  • les vallées littorales ;
  • la vallée de Dieppe ;
  • le cap d’Ailly ;
  • la pointe de Caux ;
  • le pays de Caux au nord du Havre ;
  • les petites vallées affluentes de la Seine ;
  • le pays de Caux autour de Rouen ;
  • et le pays de Caux.

Ceci illustre parfaitement la confusion qui règne autour de la définition desrégions naturelles de la France.

Pour lever toutes ces ambiguïtés, il est possible pourtant de s’appuyer sur une étude très complète, très documentée, sur le pays de Caux, que Georges Dubosc relaye dans l’article précité. Il s’agit de la "Thèse pour l'obtention du diplôme d'études supérieures de géographie" présentée par M. Georges Lecarpentier en 1906[10] préfacée parPaul Vidal de La Blache, et intitulée :Étude géographique. Le Pays de Caux. L’auteur indique que, pour le délimiter plus strictement, il faut s'en rapporter, au dire même des habitants, appelés à trancher un problème ethnique. Au terme d’une longue enquête, il conclut que le pays de Caux incontestable et incontesté, ne commence qu'au delà de laScie et de l'Austreberthe et ne comprend que le plateau. Il a des doutes pour les populations riveraines de la Seine, et pour celles de quelques valleuses de la Manche. Il se base sur le fait que ce qui différencie surtout le Cauchois de l'habitant des régions voisines, c'est son langage, c'est sa prononciation. Les Cauchois se reconnaissent donc au « patelin ».

Cette étude a très certainement été reprise en 1946 parRaymond Mensire, pour présenter deux cartes très précises dans son ouvrage "Le Pays de Caux : Son origine, ses limites, son histoire"[11].

Finalement, il faut donc considérer que, au nord, le Pays de Caux est limité par la Manche, jusqu'à la commune deHautot-sur-Mer, incluant les petites valleuses, puisque même les Yportais se reconnaissent malgré tout comme Cauchois[12]. Au sud, Le Pays de Caux ne comprend ni la vallée de la Seine, ni les petites vallées affluentes (sauf pour Harfleur, Lillebonne et Saint-Wandrille qui sont historiquement rattachées au Pays de Caux). En revanche, ceci exclut les communes strictement riveraines : Petiville, Saint-Maurice-d’Ételan, et même Caudebec-en-Caux (dont le déterminant a été ajouté dans la seconde moitié duXIXe siècle pour éviter une confusion avec Caudebec-lès-Elbeuf)[5]. D’autres, à l’instar du Havre, voient leur territoire partagé entre la vallée et le plateau des Calètes. A l’est, le Pays de Caux s'arrête à la limite occidentale des forêts ou anciennes forêts, qui ont pu jadis s’étendre jusqu'à la Bresle. Cette limite passe par les communes (ou anciennes communes) deSaint-Wandrille-Rançon,Blacqueville,Bouville,Mesnil-Panneville,Limésy,Émanville,Hugleville-en-Caux,Saint-Ouen-du-Breuil,Beautot,Varneville-Bretteville,Fresnay-le-Long,Étaimpuis,Bracquetuit,La Crique,Sévis,Saint-Hellier,Muchedent,Saint-Honoré,Sainte-Foy,La Chapelle-du-Bourgay,Le Bois-Robert,Martigny,Arques-la-Bataille,Saint-Aubin-sur-Scie, etHautot-sur-Mer (voir la carte en tête de l'article).

Ce périmètre intègre donc tout ou partie de sept des neuf « unités de paysage » de la DREAL Normandie : le Caux maritime, les vallées littorales, le cap d’Ailly, la pointe de Caux, le pays de Caux au nord du Havre, quelques petites vallées affluentes de la Seine (de la Lézarde à la Fontenelle), et la plus grande partie de l'unité de paysage qualifiée « Pays de Caux ».

Géomorphologie

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Étretat, la falaise d’aval et la célèbre aiguille.

Le pays de Caux est un vaste plateau sédimentaire à la surface légèrement ondulée. Il s’élève doucement vers l’est, passant de 100 à 180 mètres d’altitude[13],[14]. Il se termine par le plus bel ensemble de hautes falaises en France, qui atteignent les 110 mètres de hauteur aucap Fagnet, à Fécamp. Ce sont de véritables murs verticaux decraie et desilex.

Le plateau cauchois appartient à l’ensemblegéologique duBassin parisien, formé à l’ère secondaire. Le sous-sol est constitué d’une grande épaisseur decraie, pouvant mesurer jusqu’à200 mètres de profondeur[13]. Il est couvert d’une couche d’argile àsilex et d’unlimon fertile[15]. Dans quelques secteurs, on peut trouver des placages datant de l’époqueéocène, notamment entre Saint-Valery-en-Caux et Dieppe (sables,grès, argiles inhabituels pour la région[16]). Il faut signaler la présence de quelques accidents tectoniques :anticlinal de Villequier et deYerville,faille de Fécamp-Lillebonne[17], qui sont somme toute peu visibles aujourd’hui.

Le plateau du pays de Caux est entaillé par des vallées et desvallons tapissés d’alluvions et desédiments : les vallées humides, désignées ainsi car elles sont parcourues par un fleuve ou une rivière, possèdent un fond plat et large de quelques centaines de mètres. Elles s’ouvrent sur la Manche au nord ou sur la Seine au sud. Elles sont plus nombreuses et plus longues au nord (vallées deScie, de laSaâne, duDun, de laDurdent, de laValmont, etc.). Lesversants exposés au sud ont une pente plus raide[18] et sont en général plus boisés.

Les vallées sèches et lesvalleuses coupent également le plateau de craie : on les trouve àYport, Étretat, Saint-Valery-en-Caux. Elles n’ont pas d’écoulement en surface[14] et sont peu peuplées, sauf à leur embouchure. Les versants sont boisés car la craie affleure à cause de l’érosion : il est donc impossible de pratiquer l’agriculture. Certaines valleuses sont « suspendues » à cause du lent recul de la falaise : elles ne permettent pas d’accéder directement à la plage. Les hommes y ont parfois aménagé des escaliers ou des échelles pour descendre (valleuse d’Életot par exemple).

Histoire géologique

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Carte géologique simplifiée du NW de la France.
Les falaises du pays de Caux se sont formées au secondaire par une lente accumulation de couches sédimentaires.

C’est au cours de l’ère primaire que le socle du pays de Caux s’est constitué, à la suite du rapprochement des blocsardennais etarmoricain[19]. Le socle résulte de la déformation, puis de l’érosion de la montagne née de cette collision. Des forages effectués dans le secteur d’Étretat - Fécamp - Lillebonne ont montré la présence desable du primaire sous les couches de l’ère secondaire[20]. D’autres sondages profonds ont mis en évidence desgneiss et des rochesschisteuses très déformées[21].

Le socle primaire a été ensuite submergé par la mer auJurassique et auCrétacé. Le niveau de cette mer chaude a fortement évolué au cours de cette période, ce qui a donné lieu à la formation de couches d’argiles, de marnes, puis de craie. L’analyse de ces couches révèle la présence defossiles d’ammonites, d’oursins ainsi que des dents derequins[22]. Pendant plusieurs millions d’années, les strates se sont empilées pour constituer au total 500 à 1 000 mètres de terrains sédimentaires, dont plus de200 mètres decraie, divisés par les géologues en plusieursétages (cénomanien,turonien,coniacien,santonien,campanien)[23]. Lorsque l’apport ensilice était suffisant, des bancs desilex se sont créés au milieu des couches calcaires.

À la fin du crétacé, le soulèvement général duBassin parisien provoque le retrait de la mer et des déformations tectoniques (fractures, failles). L’ère tertiaire est marquée par l’altération de la craie des surfaces émergées et la formation d’argile à silex. La mer envahit de nouveau plusieurs secteurs du pays de Caux, ce qui entraîne des dépôts de sables, d’argiles et de calcaires, visibles dans lesynclinal d’Ailly. Il y a quatre millions d’années environ, la mer quitte définitivement la région[24]. Une première phase de refroidissement se produit, il y a quelque2,6 millions d’années[25]. Lequaternaire (-1,8 million d’années) voit se succéder plusieurspériodes glaciaires, au cours desquelles laSeine se creuse, forme desméandres et des couches d’alluvions. L’alternance de périodes froides et de périodes interglaciaires, mais aussi la poursuite du soulèvement du Bassin parisien expliquent la migration des méandres de la Seine, l’encaissement rapide des vallées et les falaises mortes situées au sud du plateau[26].

C’est aussi pendant le quaternaire que leslœss se déposent, formant des épaisseurs allant jusqu’à10 mètres[27],[28]. Ces particules sont arrachées auxvasières et auxalluvions par les vents violents. Depuis 10 000 ans environ, avec le réchauffement du climat, les vallées ont tendance à se combler et les milieux à évoluer.

Climat

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Graphique climatique du Havre.

Le pays de Caux se trouve enclimat tempéréocéanique : les précipitations sont relativement importantes, comprises entre 700 mm sur la côte et 1 200 mm par an autour deGoderville, à l’intérieur des terres[29]. LaManche joue un rôle de régulateur thermique, si bien que les hivers sont généralement plus doux et les étés plus frais qu’à l’intérieur du continent. Ces conditions climatiques sont favorables auxactivités agricoles.

Quelques données climatiques :
StationTemp. moy.
de janvier (°C)
Temp. moy.
de juillet (°C)
Précipitations annuelles
moy. (mm)
Nb. moy. de jours
de gel /an
Nb. moy. de jours
de brouillard /an
Insolation
moy. /an (h)
record abs.
des vents (km/h)
La Hève[30]4,617708,624,952,81787,9180
Dieppe4,416,1798,835,837,5nd155
Rouen3,317,1785,255,3971687,2137
Paris4,119,5641,628,913,41798122
Source :site d’Infoclimat.

Les précipitations se répartissent tout au long de l’année, avec un maximum en automne et en hiver. Les mois de juin et juillet sont marqués par quelques orages[31] qui peuvent produire descrues catastrophiques dans les vallées. L’un des traits caractéristiques du pays de Caux est la grande variabilité du temps, même au cours d’une journée[32]. Les vents dominants soufflent du sud et du sud-ouest ; les tempêtes arrivent en hiver, surtout en janvier[31]. Le record absolu pour le pays de Caux a été enregistré le au Cap de la Hève :180 km/h[29]. Enfin, il existe desmicroclimats liés à une situation particulière ; la côte nord (autour de Dieppe) est plus froide et humide que le reste du littoral[33]. L’intérieur du plateau de Caux possède une nuance flamande.

Données climatiques pourLe Havre :
MoisJanFevMarAvrMaiJuiJuiAouSepOctNovDecAnnée
Températures moyennes (°C)4,64,96,88,812,114,81717,215,712,68,25,610,7
Précipitations moyennes (mm)62,64954,342,952,752,650,248,564,574,188,169,4708,6
Insolation moyenne (h)62,987,7136,2179,5214,6224,4237,8218,5168,3124,574,756,71787,9
Source : « Cap de la Hève, Seine-Maritime (76), 100m - [1961-1990] »,site d’Infoclimat.

Des milieux et des paysages fragiles

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Les paysages

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Les paysages sont d’aspect tabulaire et marqués par l’openfield (champs ouverts) nécessité par la mécanisation agricole. La spécificité du pays de Caux est leclos-masure qui est un espace entouré de haies vives servant de rideau brise-vent. Les arbres sont plantés sur un talus (appelé « fossé » encauchois, comme partout dans l'ouest[34]) d’environ un mètre de hauteur[35]. On utilise deshêtres, deschênes ou, de nos jours, lepeuplier en raison de sa croissance rapide, mais aussi à cause de la disparition de l'orme décimé par un parasite. Traditionnellement, il y a le plus souvent une double rangée d’arbres sur le même talus.

Abritée par cette haie qui crée un microclimat se trouve une cour complantée depommiers pour la production ducidre ou depoiriers (présence d’un pressoir). La haie protège en outre le jeune bétail et la basse-cour. On trouve aussi une mare et des bâtiments d’exploitation et d’habitation (ferme). L’accès à la cour se fait par deux ou quatre portails qui correspondent le plus souvent aux points cardinaux[34]. L’évolution des modes de vie conduit à un arrachage ou un manque d’entretien des haies, ce qui accélère l’érosion des sols. Ayant un rôle de brise-vent, les talus plantés également freinent en effet l’écoulement des eaux de pluie. Avec la croissance démographique duXVIIIe siècle, les clos-masures ont fini par former deshameaux, eux-mêmes entourés de haies. Le paysage du pays de Caux ne doit pas être confondu avec lebocage dupays de Bray voisin.

Le littoral est constitué defalaises de craie plus ou moins hautes dont les plus célèbres sont celles d’Étretat. Leur couleur blanche explique la désignation « Côte d'Albâtre » pour cette partie de la Normandie. Cette falaise recule plus ou moins rapidement en fonction de l’érosion marine, ainsi le littoral de la Seine-Maritime recule de vingt centimètres par an en moyenne[36]. Les plages sont tapissées degalets, détachés de la falaise et polis par la mer. Ces galets ont néanmoins tendance à migrer et le sable peut affleurer à certains endroits.

La faune

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Sur le littoral, le relief rocheux allié à la présence importante d'algues favorise la diversité animale du pays de Caux. Ces deux facteurs sont observés principalement dans le secteurAntifer-Senneville et profitent pour de nombreuses espècessessiles etvagiles[37]. Les autres secteurs profitent aussi de leur caractéristique pour le développement de certaines espèces demollusquesbivalves et deversendogés qui apprécient particulièrement la roche tendre desestrans deVeulettes ou deVeules-les-Roses[38].

Parmi les espèces caractéristiques du pays de Caux, on peut citer de nombreuses espèces parmi lesquelles lesspongiaires,cnidaires,planaires,annélides,crustacés,pycnogonides,insectes,mollusques,bryozoaires,échinodermes,urochordés,poissons[39]. La déforestation et la pollution ont mis en péril certains animaux notamment : l'anguille, lachouette chevêche, lacigogne, ledamier de la succise et letriton crêté[40].

L'animal caractéristique du pays de Caux est lavachenormande[41].

La flore

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Sur le littoral, la flore du pays de Caux se compose en grande partie dethallophytes ; la zone de balancement des marées du littoral du pays de Caux est particulièrement diversifiée du fait de la nature rocheuse de l'estran[42]. Cependant certains secteurs possèdent une flore plus ou moins diversifiée en raison de l'influence des nombreux facteurs auxquels les algues sont soumises (exposition au vent et à la houle, qualité de l'eau, degré d'ensoleillement, hétérogénéité du platier, degré d'ensablement…)[43]. La zone biologiquement la plus riche débute au nord duport pétrolier du Havre-Antifer et va jusqu'àSenneville-sur-Fécamp[44].

Lechêne d'Allouville, situé au sud du pays de Caux, est considéré comme le plus vieuxchêne de France, on estime qu'il aurait entre 800 et 1 200 ans[45].

Histoire

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Article détaillé :Histoire du pays de Caux.

L'histoire humaine du pays de Caux résulte de trois composantes ethniques distinctes. Tout d'abord celle du peuple desCalètes dans l'Antiquité, peuple celtique probablement autochtone ou en partie autochtone, romanisé par la suite, qui a été ensuite fortement influencé par des apports de populations germaniques, notammentfranques auHaut Moyen Âge, avant d'être finalement colonisé par desVikings et des agriculteursanglo-scandinaves auMoyen Âge. Elle s'inscrit dans l'histoire de la Normandie tout en gardant une certaine originalité, liée à son ouverture maritime et à ses caractéristiquesgéologiques.

Préhistoire

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Les premiers habitants du pays de Caux ont pu habiter dans les nombreusesgrottes des vallées et de la côte, sans qu’on puisse évaluer leur nombre de façon certaine[46]. Les sites les plus anciens datent duPaléolithique inférieur et ont révélé des outils taillés en pierre de typesclactonien etacheuléen (Havre,Sassetot-le-Mauconduit[46] par exemple).

Pendant leMésolithique, les cultures préhistoriques qui occupent le pays de Caux se rattachent à celles duBassin parisien avec des influences belges. La population sesédentarise au cours duNéolithique et fabrique des outils enbronze et descéramiques.

Gaule indépendante

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Article détaillé :Calètes.

Dans l’Antiquité, le pays de Caux est peuplé par lesCalètes ouCaleti, une tribu celtiquebelge qui s'est installée en Normandie à partir duIVe siècle av. J.-C.[47]. L'ethnonymeCalète procède sans doute du gaulois*calet- oucaleto- signifiant « dur »[48]. Ils vivent groupés dans lesoppida (Étretat, Camp de Canada àFécamp[49]) ou des villages agraires à enclos. Malgré une lutte acharnée contre les troupes deJules César, les Calètes sont vaincus par les Romains au milieu duIer siècle av. J.-C.

La paix romaine

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Apollon en bronze, retrouvé àLillebonne, musée du Louvre.

En, l’empereurAuguste réorganise le territoire gaulois. Il crée lacivitas caletorum (« cité des Calètes ») qui est incorporée à la province deGaule lyonnaise. Avec la paix romaine, les populations délaissent lesoppida pour habiter dans les vallées. On accentue ledéfrichement dans les campagnes qui gagnent sur la forêt, les cultures et l’élevage continuent de se développer et l’artisanat fournit les exportations vers la Bretagne[50]. De nombreusesvillas gallo-romaines sont construites, comme celle deSainte-Marguerite-sur-Mer. Elles utilisent les matériaux locaux :silex,craie,calcaire,brique,torchis. La technique ducolombage évolue à cette époque à partir de traditions indigènes (les longs poteaux des « huttes » celtiques) et de savoir-faire issus du monde romain (l'opus craticium). Laromanisation du pays de Caux, comme ailleurs en Occident, passe par l’urbanisation et la construction de routes :Juliobona (l’actuelleLillebonne) etCaracotinum (Harfleur) sont alors les principales villes de lacivitas caletorum.

Les premièresincursions germaniques surviennent auIIIe siècle : lacôte d'Albâtre subit les incursionssaxonnes et l’Empereur romain ordonne la construction dulitus Saxonicum pour défendre le plateau et le pays est intégré au commandement duDuxtractus Armoricanus et Nervicanus[51]. Les attaques s’intensifient auVe siècle et sont en partie responsables du déclin des villes, de la crise des campagnes et d'un certain retour de la forêt.

Moyen Âge

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À la fin duVe siècle, le pays de Caux passe sous dominationfranque et fait partie de laNeustriemérovingienne. Il est divisé en deuxpagi[52], le Caux et leTalou[51], dirigés chacun par uncomte qui représente l’autorité royale. Lestoponymes en-court et ceux en-ville les plus précoces, datent de cette époque franque. AuVIIe siècle, le comte de Caux, Waning, fonde le premier monastère de Fécamp[53]. Les rois mérovingiens favorisent la christianisation des campagnes et la fondation d’abbayes :Fontenelle,Jumièges,Pavilly etMontivilliers sont créées auVIIe siècle. Elles adoptent rapidement larègle de saint Benoît et constituent de grands domaines fonciers.

En 751, le royaume mérovingien passe aux mains de la dynastiecarolingienne et le centre politique s’éloigne vers les rives duRhin. Lesraids vikings sur la côte normande commencent auIXe siècle. En 841, lesScandinaves remontent laSeine sur leursesnèques, pillent et dévastent les monastères et les villes de la région. Les habitants et les moines, livrés à eux-mêmes, ne trouvent de salut que dans la fuite. En 911, le roiCharles le Simple décide de donner laBasse-Seine au chef vikingRollon : letraité de Saint-Clair-sur-Epte marque la fondation du comté de Rouen, futurduché de Normandie. Le pays de Caux connaît un peuplement anglo-scandinave dense[54], comme le montre latoponymie : parmi les appellatifs les plus fréquents, citonsbec de l'ancien scandinavebekkr « cours d'eau » (Caudebec-en-Caux,Bolbec),dal[le] de l'ancien scandinavedalr « vallée » (Dieppedalle, Oudalle),–fleu[r] encore de l'ancien scandinavefloi /floð ou du vieil anglaisfleot « cours d'eau » (Harfleur,Vittefleur) ettot de l'ancien scandinavetopt « emplacement, ferme » (Yvetot,Criquetot-l'Esneval),-tuit de l'ancien scandinaveþveit « essart » (Autuit àHarcanville,Vautuit),-lon, -ron, londe de l'ancien scandinavelundr « bois, forêt » (Iclon,Yébleron,Faguillonde), etc. Les Anglo-Danois laissent également une empreinte durable dans les coutumes, l’architecture, ledialecte et letype ethnique cauchois.

Ledonjon dit deGuillaume le Conquérant à Lillebonne.

AuXe siècle, les premiers ducs de Normandie résident souvent dans leurs palais deFécamp et deLillebonne, jusqu’àl'invasion de l’Angleterre en 1066 parGuillaume le Bâtard, qui devient roi d’Angleterre. Plus tard,Henri II met en place lebailliage du pays de Caux, qui est repris par leroi de France auXIIIe siècle. Après les invasions vikings, les ducs s’emploient à rétablir la vie monastique en Normandie : vers 960, le réformateurGérard de Brogne ressusciteSaint-Wandrille.Richard Ier fait reconstruire l’église abbatiale àFécamp.Richard II fait venirGuillaume de Volpiano pour ranimer la vie de l’abbaye, selon larègle bénédictine.

La condition des paysans cauchois est alors relativement meilleure qu’ailleurs en France[55] : lesesclaves exploitent laréserve seigneuriale et les communautés rurales sont influentes. Les innovations agricoles (collier d'épaule,assolement triennal) arrivent très tôt en Normandie et entraînent une augmentation des récoltes[55]. L’industrie textile se développe en liaison avec la culture des plantes tinctoriales ainsi qu'avec l’élevage ovin. La population du plateau de Caux augmente et les bourgs se développent, grâce à ladraperie. Les habitants de Montivilliers, Harfleur et Fécamp achètent àJean sans Terre leurcharte communale en 1202 et lesbourgeois acquièrent desprivilèges. Les échanges commerciaux se développent avec les régions voisines et avec l’Angleterre. Les marchands pêcheurs de Fécamp organisent uneghilde qui les protège et réglemente leurs activités[55]. Lesfoires régionales se multiplient, celle d’Harfleur est alors l’une des plus réputées du pays de Caux[55].

En 1204, la Normandie est intégrée audomaine royal français. LeXIIIe siècle est une période de prospérité pour le pays de Caux. LeGrand Coutumier de Normandie est rédigé au milieu duXIIIe siècle. LaCharte aux Normands est octroyée le, par leroi de FranceLouis le Hutin, qui fait écho à laGrande Charte desAnglais. Cette charte, ainsi que la seconde de 1339, est considérée jusqu’en 1789 comme le symbole du particularisme normand.

Au début duXIVe siècle, le pays de Caux est touché, comme le reste de l’Occident, par des vagues defamines et d’épidémies. Lapeste, qui fait son apparition en 1348, tue jusqu’aux ¾ des habitants dans certains villages[56]. Puis la région est dévastée par leschevauchées, les pillages et les batailles de laguerre de Cent Ans. La démographie s'effondre et de nombreux villages sont abandonnés. Le commerce est ralenti et l'activité économique perturbée.

Au début duXVe siècle, les Anglais razzient les campagnes du pays de Caux[57]. En 1415, le roi d’AngleterreHenri V débarque au Chef-de-Caux (l'actuelleSainte-Adresse)[58], puis assiège la ville d'Harfleur qui finit par tomber au bout d'un mois[58]. La Normandie est occupée par les Anglais jusqu’en 1450.

L’essor et les guerres duXVIe siècle

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Le château d'Ételan.
L'église de stylegothique flamboyant de Caudebec-en-Caux.

En dépit des incursions deCharles le Téméraire en 1472, les campagnes cauchoises retrouvent un climat de paix pendant environ un siècle. La construction ou les transformations de nombreux édifices religieux témoignent du retour de la prospérité : les églises d’Harfleur, deCaudebec-en-Caux, Saint-Jacques de Dieppe sont bâties en stylegothique flamboyant. De nombreuxmanoirs et châteaux sont influencés par l’architecture de laRenaissance à la fin duXVe siècle : manoir deJehan Ango, château d’Angerville-Bailleul,d’Ételan, etc. Le commerce reprend et les ports se développent : sous le règne deFrançois Ier, l’armateur dieppois Jehan Ango envoie ses navires vers l'Amérique.Dieppe est aussi le siège d'une école decartographie et d’hydrographie. Les pêcheurs de la côte d’Albâtre vont jusqu’àTerre-Neuve, d’où ils ramènent lamorue. Leport du Havre est fondé en 1517 à la pointe du pays de Caux, à la suite de l’ensablement du port d’Harfleur. Cependant, Rouen reste la métropole économique de la région.

C’est aussi auXVIe siècle qu’est rédigée laCoutume générale de Normandie : le pays de Caux garde cependant sa proprecoutume, qui fixe notamment les conditions de l’héritage : le fils aîné reçoit la majeure partie de l’héritage, ce qui a contribué au maintien de la grande propriété dans la région. Lacharte aux Normands est confirmée en 1587.

LeXVIe siècle est également marqué par le succès duprotestantisme (Dieppe,Luneray, Le Havre, Bolbec, etc.) et lesguerres de Religion. Ces dernières ravagent le pays de Caux et de nombreuses abbayes et églises sont mutilées. Larévocation de l'édit de Nantes en 1685 provoque l'exil de centaines dehuguenots cauchois vers les pays protestants d’Europe et l’Amérique du Nord ; ces exilés étaient souvent des entrepreneurs et des négociants et leur départ représente une perte pour l'économie de la région.

XVIIe et XVIIIe siècles : vers une économie moderne

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L’agriculture progresse auxXVIIe et XVIIIe siècles : la culture dublé est le fait de grandes exploitations sur lesquelles est pratiqué l’assolement triennal. Lajachère est remplacée progressivement par letrèfle, ce qui améliore laproductivité. Le pays de Caux occupe alors, avec leVexin, la première place en Normandie pour la céréaliculture[59]. Sur les côtes se développe la culture dulin. Au nord, on commence à cultiver ducolza. Les récoltes servent surtout à approvisionner la ville deRouen. Les paysans cauchois sont propriétaires d’une part importante du territoire[60].

Le port de Dieppe sous l'Ancien Régime.

L’artisanat est dominé par la production textile dans les foyers paysans et les villes. À la fin duXVIIIe siècle, 20 % de la population active cauchoise travaille dans le tissage[61] et la filature ducoton commence son essor[62]. Le marché deGonneville-la-Mallet est créé en 1633. On y vend des draps, du blé et des fils pour ladentelle. L’économie deBolbec repose sur l’industrie du drap de laine[61]. Les principaux centres de production de ladentelle sontLe Havre,Dieppe,Montivilliers,Saint-Valery-en-Caux,Fécamp etCaudebec-en-Caux[63]. La petite activité manufacturière se diffuse dans tout le pays de Caux : travail de l’ivoire à Dieppe, chantiers navals du Havre, deSaint-Vaast-Dieppedalle et deVillequier, etc. Le niveau de vie des Cauchois les plus aisés augmente avec l’achat de meubles et d’habits nouveaux[61],[64].

Cependant, à la veille de laRévolution française, les mécontentements se sont accumulés chez les Cauchois : les mauvaises récoltes, les conséquences du traité de commerce signé avec l’Angleterre et le chômage frappent la population. En 1789, quatre districts sont créés sur le pays de Caux :Cany,Caudebec-en-Caux,Dieppe etMontivilliers. Le plateau n’est pas affecté par laGrande Peur. Dans lanuit du 4 août 1789, les privilèges sont abolis : c’est la fin dudroit seigneurial depigeonnier et dudroit d'aînesse[65]. Les guerres révolutionnaires affectent l’activité économique qui subit le contrecoup dublocus maritime et desdisettes. Pendant laTerreur, laguillotine fonctionne à Dieppe[66]. Sous lePremier Empire, le pays de Caux connaît quelques révoltes à cause de la mauvaise situation économique.

XIXe siècle : révolution industrielle et développement du tourisme

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Claude Monet,Jardin à Sainte-Adresse, 1866,Metropolitan Museum of Art (New York).

Dès laRestauration, l’introduction du machinisme dans l’industrie textile provoque de violentes réactions des ouvriers. La modernisation de l’agriculture favorise l’exode rural. Lechemin de fer arrive auHavre et àDieppe au milieu duXIXe siècle. Sous leSecond Empire, Dieppe devient un lieu de villégiature. D’autresstations balnéaires connaissent un relatif succès :Étretat,Veules-les-Roses,Sainte-Adresse se couvrent de villas. On y aménage descasinos et des établissements de bains. La spéculation foncière va bon train sur le littoral mais aussi dans la campagne cauchoise, qui reçoit des investissements rouennais et parisiens[67]. Lesimpressionnistes séjournent sur le littoral et peignent les plages de la côte d’Albâtre. En 1870, le pays de Caux est envahi par lesPrussiens : Bolbec et Dieppe sont occupées.

XXe siècle

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Socles du radar allemand Mammut à Fécamp.

Pendant laPremière Guerre mondiale, le pays de Caux sert de base arrière pour le front situé plus au nord. Le gouvernement belge s’installe àSainte-Adresse. En 1918, la part des soldats cauchois morts au combat est plus importante que la moyenne nationale[68] : les villes et les bourgs érigent desmonuments aux morts. Dans l’entre-deux-guerres, le développement industriel de laBasse-Seine accentue l’exode rural.

Avec l’occupation allemande en 1940, la population est réquisitionnée pour construire lemur de l'Atlantique dont il reste de nombreux vestiges sur la côte (stations deSainte-Adresse, deFécamp et deDieppe). Le pays de Caux est soumis aux bombardements aériens alliés et à une forte répression nazie.

LesTrente Glorieuses sont marquées par des mutations économiques et sociales : dans l’agriculture, la mécanisation progresse et l’élevage se renforce[69], ce qui introduit des mutations dans les paysages ruraux. L’arrivée des textiles artificiels achève le déclin desfilatures traditionnelles. La concurrence étrangère affecte laconstruction navale.

Patrimoine culturel et traditions

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Architecture

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Matériaux

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Briques et silex, deux matériaux utilisés dans les campagnes cauchoises.
Dans les maisons de marins, lepolylithisme associant briques[70] et pavés de silex soulignés par desjoints saillants, est mis en valeur par des jeux demodénature[71].

Les constructions utilisent les matériaux régionaux, principalement le bois dechêne et/ou dehêtre pour les poutres qui servent également à réaliser les meubles, lechaume qui sert à couvrir les toits mais qui devient de plus en plus rare, et l'argile qui sert à la fabrication des tuiles et des briques (briques de terre orangées ou rouges, briques de vase jaunes ou blanches)[72].

Le grès était une des principales pierres de construction avec lecalcaire, qui était l'un des matériaux de construction des édifices religieux dans lecanton de Fécamp. On trouve aussi lesilex (blanc, noir, blond) et legalet qui entrent dans la construction des maisons, des églises mais aussi des épis, des digues et d'autres aménagements littoraux[73]. Les gisements de galets ont été surexploités entre 1885 et 1985, date de l’arrêt officiel du ramassage[74]. Les galets étaient également utilisés dans les machines à broyer.

Architecture privée

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Articles détaillés :Clos-masure,Colombier (édifice) etListe des manoirs du pays de Caux.
Masure àSaint-Léonard par Georges Diéterle, Musée de Fécamp.

La construction traditionnelle du pays de Caux qui illustre le mieux l'utilisation de matériaux régionaux est le clos-masure. Il s'agit d'une habitation, le plus souvent une ferme, entourée d'une ou de deux allées d'arbres plantés sur un talus. Ces plantations ont pour but de protéger des vents importants qui soufflent dans la région[75].

Le pays de Caux compte un nombre important de manoirs. Unmanoir est la demeure d’unseigneur, en principe non fortifiée. Après laguerre de Cent Ans, les maisons seigneuriales n’ont plus besoin de remparts et de tours. Les progrès de l’artillerie rendent caducs les ouvrages de fortification. La paix et la prospérité retrouvées après 1450 donnent la possibilité de reconstruire des manoirs qui utilisent les matériaux locaux (silex,calcaire) et se laissent influencer par laRenaissance. Les propriétés sont en général entourées par un talus (sur le modèle duclos-masure) ou par un mur. L'accès se fait par une entrée encadrée par deux piliers polychromes et ouvragés, ou encore par des piliers de barrière[76].

Manoir de Rouelles, le colombier.

La plupart des manoirs normands disposent dans leur cour d’uncolombier. D’après l’analyse des historiens locaux, on recense 635 colombiers dans les arrondissements de Dieppe, du Havre et de Rouen. La majorité sont circulaires et en dur. Les plus rares sont polygonaux et à colombages. Les pigeons étaient élevés pour leur chair et pour lacolombine qui servait d'engrais. Cet édifice était surtout un attribut de la noblesse : les armoiries du seigneur pouvaient ainsi orner la porte du colombier. Le droit de pigeonnier est aboli dans lanuit du 4 août 1789.

On trouve aussi un nombre important de maisons de maître. Bâties auXIXe siècle en briques dans le bourg ou le chef-lieu de canton, ces dernières prennent la forme d'un pavillon à la façade symétrique. Le toit à forte pente est en ardoise, qui arrive en même temps que le chemin de fer, dans la deuxième moitié duXIXe siècle. La porte d'entrée, vitrée et protégée par une grille ouvragée, est surmontée d'une marquise.

Les autres habitations sont des maisons modestes pouvant être réparties en trois catégories :

  • Leslongères sont des maisons de plan longitudinal dont lachaumière est l'exemple le plus connu. Elles comportent souvent un escalier extérieur, possèdent un toit à forte pente, traditionnellement en chaume et chaque pièce s'ouvre directement sur l'extérieur par une porte[77].
  • Les maisons de pêcheurs tournent le dos à la mer ou sont perpendiculaires à la route. Les murs sont en silex taillé, en galet ou en brique, la cour possède un puits à marée. Dotées d'un toit de chaume puis d'ardoises, les maisons de pêcheurs mitoyennes peuvent former de véritables corons maritimes, comme à Fécamp.
  • Lesvillas balnéaires : construites auXIXe siècle et au début duXXe siècle, elles font face au rivage et suivent la mode de l'éclectisme.

Architecture religieuse

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Abbaye de Fécamp, un exemple de la mixité architecturale des édifices religieux.

Le pays de Caux est une région de grande religiosité, cette particularité ayant peut-être pour origine la présence de nombreuses abbayes qui possédaient jusqu'à laRévolution française la majorité des terres de la contrée. Mais la tradition catholique a persisté, sauvegardée par les habitants des campagnes et les marins qui sont restés très pratiquants. De cette tradition, il subsiste de nombreux édifices religieux particuliers à la région comme des églises paroissiales, deschapelles, descroix, desléproseries et dessanctuaires[78].

Structures et bâtiments publics

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Le village cauchois est situé au carrefour de plusieurs routes ou le long d'une voie (il s'agit alors d'un village-rue commeYport,Saint-Aubin-Routot,Bec-de-Mortagne, etc.). Le centre du village est occupé par une place appelée « carreau », en raison de sa forme carrée ou rectangulaire. C'est en ce lieu que se sont implantés la halle aux grains, le café, que se déroulent le marché hebdomadaire et lesfoires (Gonneville-la-Mallet par exemple). La mairie, qui faisait également office d'école communale, peut se trouver sur une autre place, de même que l'église[79].

Bâtiments économiques

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Le style d'architecture cauchois a été adapté au bâtiment de travail que l'on peut trouver aussi dans les autres régions tel que lesfours à pain, les charreteries, lesécuries, lesétables, les bergeries, les porcheries, lescelliers, les courtils et les granges à battière[78].

Traditions, folklore et événements

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Étable cauchoise, architecture traditionnelle avec utilisation de la brique, dusilex, de la pierre calcaire et duchaume.

Dans le cadre du folklore local, sont organisées de nombreuses fêtes de la mer, mettant en valeur l'histoire du pays de Caux fortement lié au grand large et particulièrement àTerre-neuve, où les grandsmorutiers ont fait la richesse de certaines villes comme Fécamp[80]. Pour ces fêtes on trouve alors beaucoup de dégustation et d'explication des techniques defumage. On peut également trouver aussi desprocessions durant lesquelles se déroulent des bénédictions de la mer comme au15 août à Yport[81].

Les corsos fleuris sont aussi très importants dans les villages à forte tradition horticole, notamment àDoudeville[82],Gonneville-la-Mallet ou au Havre.La fête de la Saint-Jean est célébrée par les Cauchois qui érigent des bûchers dans grand nombre de villages le24 juin[83].

La grande tradition agricole de l'intérieur des terres a vu s'organiser de plus en plus de fêtes des moissons durant lesquelles sont exposées des vieilles machines alors que des passionnés font revivre des métiers disparus[84].

Tous les deux ans, une manifestation internationale decerfs-volants est organisée à Dieppe.Durant cette dernière, des ateliers de confection de cerfs-volants sont accessibles aux adultes et aux enfants qui ont l'occasion de pouvoir assister à des combats de cerfs-volants ainsi qu'à des matchs pour le championnat de France de la spécialité[85].

Spécialités culinaires

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Lepalais Bénédictine à Fécamp.
Article détaillé :Cuisine normande.

Les spécialités culinaires cauchoises concernent principalement lapomme et lapoire mais également lefromage et la viande deporc. Les plus célèbres de ces spécialités sont ledouillon, leboudin de Saint-Romain, lecidre, lecalvados, labénédictine et lepoiré. Une partie de ces spécialités est commune à toute la Normandie mais les variantes locales sont nombreuses.

Le cauchois

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Article détaillé :Cauchois.
Les Histouères de Thanase Pèqueu, publié àRouen en 1933.

Le pays de Caux est l'un des derniers bastions de lalangue normande, sous la forme ducauchois, en dehors duCotentin. Le nombre de locuteurs est statistiquement très variable : entre 0,3 %[86] et 19,1 %[87] des habitants de laSeine-Maritime interrogés s'identifient eux-mêmes comme parlant le cauchois.Parmi les traits distinctifs ducauchois on trouve :

  • l'absence d'aspiration du h
  • la perte de l'intervocalique / r /
  • une plus forte tendance à lamétathèse que dans les dialectes occidentaux, par exemple,Ej au lieu de,eud au lieu de,euq au lieu dequé,eul au lieu de.

Il existe des auteurs écrivant en cauchois tels queGabriel Benoist (auteur deLes Histouères de Thanase Péqueu), Ernest Morel,Gaston Demongé,Maurice Le Sieutre etMarceau Rieul.Jehan Le Povremoyne (pseudonyme d'Ernest Coquin) a écrit des histoires du genre mixte de dialogue, comme l'a faitRaymond Mensire.

Économie

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Agriculture

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Champ de lin dans le pays de Caux, en juillet.

Le pays de Caux est une région agricole prospère grâce au climat océanique et aux sols limoneux. Il est cependant parfois nécessaire de rajouter de lamarne sur certaines parcelles. Les engrais chimiques et les pesticides viennent polluer la nappe phréatique et les cours d'eau. L'espace rural est grignoté par larurbanisation essentiellement autour des agglomérations havraise et dieppoise. Aujourd'hui, les agriculteurs cauchois pratiquent la polyculture ; leblé, lemaïs, lelin, lapomme de terre, laluzerne, labetterave à sucre, lecolza sont les principales cultures. Le pays de Caux demeure la première région productrice de lin en France[88]. Cette plante textile est déjà réputée auMoyen Âge et est travaillée dans des ateliers domestiques avant l'âge des filatures industrielles.Actuellement[Quand ?], le principal importateur de lin cauchois est laChine[89]. La betterave à sucre est la principale culture industrielle. L’élevage bovin pour lelait est également important, alors que l'élevage ovin, autrefois très développé[90], est actuellement assez réduit.

Industries

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Les industries se localisent essentiellement dans les vallées et plus particulièrement dans celle deSeine mais on trouve aussi à l'intérieur des terres des industries agroalimentaires dont dessucreries, desdistilleries et deslaiteries (Senoble àGruchet-le-Valasse).

Vue panoramique duport du Havre-Antifer.

L'industrie commence à s'installer dans la région à partir duXVIIIe et le XIXe siècle voit le développement des filatures decoton et de lamétallurgie, grâce à des capitaux extérieurs. Au début duXVIIIe siècle, le port du Havre importait le coton de l'Inde et des colonies. Plusieurs centres de fabrication artisanale émergèrent à Rouen, Gruches, Yvetot et Bolbec. Les paysans de laproto-industrie cauchoise autour de ces villes confectionnaient jusqu'alors une étoffe delaine grossière appelée froc. Avec l'arrivée du coton, les tisserands améliorèrent la qualité de leur production, en utilisant également des fils de soie ou de lin pour fabriquer lasiamoise ou lesindiennes. Les mouchoirs étaient également fabriqués en grand nombre par les villageois autour de Bolbec, surnommée la capitale de la Vallée d'Or, signe de sa prospérité d'antan. Pendant la première moitié duXIXe siècle, la production s'industrialisa avec l'équipement en machines, avec toujours une forte participation de la population paysanne, notamment àMélamare etSaint-Eustache-la-Forêt[91]. Faute d'investissement suffisant dans l'après-guerre et souffrant de la concurrence internationale, l'industrie textile cauchoise entra dans un déclin irréversible à partir des années 1950, avec la disparition des fabriques de tissage de Bolbec dans les années 1960 et 1970[92].

C'est à partir duXXe siècle que la région de la Basse-Seine voit son industrie se développer réellement lorsqu'elle accueille des entreprises chimiques, des raffineries et des usines automobiles. L'industrie se développe alors le long des berges de la Seine de manière quasi continue du Havre à Lillebonne. Le premier employeur industriel (6 000 salariés en 2003) de la région havraise est le groupeRenault sur la commune deSandouville. Tout autour du Havre se concentre plus du tiers de la capacité française de raffinage, le pétrole brut étant importé par les ports duHavre et d'Antifer[93]. L'industrie pétrochimique assure environ 50 % de la production deplastiques de base et 80 % des additifs et des huiles. Plus de 3 500 chercheurs travaillent dans des laboratoires privés et publics, faisant du pays de Caux une région d'excellence, spécialisé dans lepétrole, lachimie, lesindustries pharmaceutiques, la parachimie, les fibres synthétiques, l'industrie du verre, lapapeterie, l'automobile, le matériel électrique et l'électronique. Les grandesfirmes transnationales de l'industrie chimique sont présentes en Basse-Seine[94]. Dans l'agglomération havraise, elles se situent essentiellement sur la commune deGonfreville-l'Orcher :ExxonMobil,Total,Hoechst,Chevron Corporation, mais aussi à Sandouville telGoodyear Chemicals Europe. Avec la crise desannées 1970 et lesdélocalisations, l'industrie a perdu des emplois dans le pays de Caux, en particulier dans la construction navale (fermeture des ACH en 1999) et dans le textile (usine Desgenétais de Bolbec)[95].Lacentrale nucléaire de Paluel, située sur le littoral cauchois, à 40 km de Dieppe et à 70 km du Havre, est une des plus puissantes de France[96].

Tourisme

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Pierre-Auguste Renoir,Mer et bateaux, 1883,Metropolitan Museum of Art,New York.

Desserte

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Le pays de Caux possède de nombreux atouts touristiques : littoral pittoresque et sauvage (stations balnéaires réputées d'Étretat, deFécamp, d'Yport, deVeules-les-Roses et deDieppe), patrimoine culturel et architectural, activités sportives, etc. La région est par ailleurs bien reliée au nord de la France et de l’Europe grâce à l’autoroute A 29 mais aussi à larégion parisienne. De nombreuses résidences secondaires y sont établies depuis leXIXe siècle et beaucoup appartiennent à des Franciliens.

Le littoral : la Côte d'Albâtre

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Articles détaillés :Saint-Valery-en-Caux,Étretat etFécamp.

Le tourisme dans le pays de Caux a souvent correspondu à la Cote d'albatre et principalement chez les artistes :

« Description du pays de Caux », texte extrait de : François des Rues,Brève description, contenant les antiquités, fondations & singularités des plus célèbres Villes, châteaux & places remarquables de notre Royaume, Jean le Cartel Imprimeur, 1603, avec privilège du roi (Henri IV) par lettres patentes du :

« Ce païs est celuy que Cesar apelle Caletes, & est de belle estenduë & plus en long que en large[97]… »

Guy de Maupassant,Le saut du berger ; texte publié dansGil Blas du :

« De Dieppe au Havre la côte présente une falaise ininterrompue… »

Guy de Maupassant,Pierre et Jean, chap. 6 :

« L’air tiède, où se mêlait à l’odeur des côtes, des ajoncs, des trèfles et des herbes… »

Transports

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Le réseau autoroutier et routier

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Article détaillé :Liste des infrastructures routières en Normandie.

Même si l'autoroute A 13, reliantParis àCaen parRouen, évite le pays de Caux en empruntant la rive sud de la Seine[98], la région possède plus d'une centaine de kilomètres de réseau autoroutier.

L'autoroute A 29 qui jointBeuzeville àSaint-Quentin passe parLe Havre,Yvetot etAmiens[99]. De plus l'autoroute A 131, deBourneville àHarfleur, relieLe Havre aupont de Tancarville et permet de retrouver l'autoroute A 13.

Le pays de Caux avait conservé trois routes nationales jusqu'au décret du. La plus importante était laroute nationale 15 reliantLe Havre àRouen et àParis en suivant plus ou moins la voie ferrée Paris-Le Havre ; laRoute nationale 27 joignantDieppe àMaromme et laroute nationale 29 partant d'Yvetot en direction de l'est et rejoignantLa Capelle dans le département de l'Aisne. Seule laRN 27 est restée dans le réseau national.

Le réseau ferroviaire

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Ligne Le Havre - Paris.

Le pays de Caux est traversé par la grande ligneParis - Rouen - Le Havre qui dessert les gares d'Yvetot, deFoucart - Alvimare, deBolbec - Nointot, deBréauté - Beuzeville, deVirville - Manneville, d'Étainhus - Saint-Romain, deSaint-Laurent - Gainneville, d'Harfleur, duHavre-Graville et duHavre[100].

Plusieurs lignes régionales existent, pour relier des villes d'importance moyenne, entreRouen et Dieppe, entre Bréauté-Beuzeville et Fécamp ou encore entre Le Havre et Rolleville.

Ancien tramway funiculaire de la côte Sainte-Marie au Havre.

En plus de ces lignes ouvertes au trafic des voyageurs, certaines sont dédiées exclusivement au fret ou bien fermées à toute circulation, ainsi la ligne Le Havre - Fécamp - Dieppe par le littoral. On peut également mentionner l'existence dutrain touristique,Étretat-pays de Caux[101] et d'un ancien réseau de tramway auHavre[102] (Le Havre a retrouvé ce mode de transport en 2012 avec la construction d'une ligne en forme de Y d'une longueur totale de 12,7 km[103]).

Le transport maritime

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Article détaillé :Port du Havre.
Port du Havre, terminal à conteneurs, près de l'écluse François-Ier en 2004.

Le pays de Caux possède un très grand port, celui duHavre qui se place au deuxième rang derrière celui deMarseille pour le volume total de marchandises (74,145 millions de tonnes d' à[104]), mais à la première place en termes de valeur des marchandises traitées[105].

En ce qui concerne le trafic de conteneurs,Le Havre est le premier port français et le7e port européen avec 2 158 000evp en 2004[106] (2 130 000 evp en 2006[105]) loin devantMarseille (17e),Rouen (40e),Nantes-Saint-Nazaire (44e). Le port a également accueilli 265 000 passagers en 2006[107].

À cet ensemble s'ajoute le port deDieppe, premier port de pêche français pour lacoquille Saint-Jacques,port de plaisance le plus proche deParis etport de commerce toutefois victime d'une sérieuse baisse de trafic. Pourtant, Dieppe est jusqu’à la fin desannées 1970 le premier portbananier de France. Depuis que le transport de labanane se fait à l'aide des conteneurs, et donc dans de ports équipés pour ce type de transport, Dieppe a perdu son rang et le trafic trans-Manche constitue l'essentiel de son activité maritime[108].

Le port deFécamp, quant à lui, a été jusque dans lesannées 1980 le premier port de pêche à lamorue et auhareng de France. Aujourd'hui, c'est surtout un port de plaisance même s'il réalise encore des importations non négligeables de bois[109].

Les ports de Dieppe et du Havre assurent des liaisons trans-Manche avec leRoyaume-Uni avec un trafic respectif de 0,274 million et de 0,265 million de passagers[110].

Le transport fluvial

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La Normandie représente 10 % du trafic fluvial français. Treize millions de tonnes de marchandises transitent chaque année sur laSeine entreLe Havre et la région parisienne[111]. Entre la Porte Océane et lepont de Tancarville, les embarcations fluviales, qui ne peuvent emprunter l'estuaire, doivent utiliser lecanal de Tancarville offrant un gabarit généreux -180 mètres sur 23 avec un mouillage de 3,50 m[112].

Le transport aérien

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Le Havre possède un aéroport international, l'aéroport du Havre-Octeville qui a réalisé un trafic de 65 027 passagers commerciaux en 2007 avec des vols européens et transcontinentaux par l'intermédiaire des plates-formes de Lyon et d'Amsterdam[113]. En plus de celui-ci, il existe de petits aérodromes àSaint-Valery-en-Caux, àYvetot et àDieppe-Saint-Aubin qui voit transiter 6 000 passagers commerciaux chaque année[114].

Le pays de Caux dans les arts

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Littérature

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Gustave Courbet,Plage de Normandie, National Gallery of Art, Washington D.C.

Guy de Maupassant décrit l’ambiance rurale du pays de Caux dans ses romans et nouvelles. Par exemple dans cet extrait deMiss Harriet (texte publié dansLe Gaulois du, sous le titreMiss Hastings, puis repris dans le recueilMiss Harriet), où il décrit un voyage en diligence entre Étretat etTancarville :

« C’était l’automne. Des deux côtés du chemin les champs dénudés s’étendaient, jaunis par le pied court des avoines et des blés fauchés qui couvraient le sol comme une barbe mal rasée. La terre embrumée semblait fumer. Des alouettes chantaient en l’air, d’autres oiseaux pépiaient dans les buissons. Le soleil enfin se leva devant nous, tout rouge au bord de l’horizon… »

Le Havre parEugène Boudin.

Le pays de Caux est le cadre de nombreuses œuvres littéraires notamment dans les nouvelles deMaupassant dont l'action se déroule au Havre (Pierre et Jean) ou dans la région de Fécamp (Le petit fût). Maupassant donne une image froide et dure des Cauchois considérés comme des pingres et, ainsi, rendus particulièrement antipathiques[115].Maurice Leblanc fait du pays de Caux le cadre de nombreuses aventures d'Arsène Lupin, en particulier dans deux romans :L'Aiguille creuse (où il imagine que la fameuseaiguille d'Étretat est creuse et a servi de coffre-fort aux rois de France) etLa Comtesse de Cagliostro (où c'est cette fois le trésor de l'Église de France qui était caché près del'abbaye de Jumièges). C'est d'ailleurs dans sa maison d'Étretat, qui est désormais le musée Clos Lupin, qu'il a écrit la majorité de ses livres.

Annie Ernaux raconte, quant à elle, son enfance dans le livreLa Place, dont l'histoire se situe à Yvetot[116]. Gustave Flaubert, dont Maupassant était le fils spirituel, a lui aussi utilisé le pays de Caux dans ses romans[117], ainsi que Jehan Le Povremoyne dansLes Noces diaboliques[118]. En 1990,Bernard Alexandre, abbé deVattetot-sous-Beaumont, décrit dans son livre,le Horsain Vivre ou survivre en pays de Caux, la vie dans un pays de Caux en plein bouleversement dû au déclin de l'Église et destraditions. Il explique la particularité de la personnalité des Cauchois et de leur tradition ainsi que les tentatives de préservation de celle-ci[119],[120].

Peinture

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Avec le début des séjours balnéaires, le pays de Caux devient auXIXe siècle un des espaces où vont apparaître de grands courants de l’histoire de l’art[121].La région est située entreParis et l’Angleterre, faisant d'elle un territoire facile d'accès et possédant beaucoup d'atouts : une géologie littorale particulière, des cieux changeants, des rives de Seine convoitées par les artistes, ces paysages naturels étant en contraste avec l'art urbain qui sera lui aussi un objet d'études de la part des plus grands peintres de l'époque. Lesimpressionnistes, dontClaude Monet àGiverny ouEugène Boudin dans les campagnes sont les plus prestigieux exemples de cette période, et sont nombreux à fréquenter la région et à en peindre les paysages[122].

Les paysagistes et les villégiaturistes anglais lancent très tôt en Normandie la mode du désir du rivage, suscitent le goût du pittoresque et du patrimoine ; certains des passagers des « trains de plaisir », écrivains et musiciens, viennent y trouver les motifs de leur inspiration :Charles Baudelaire dialogue avecEugène Boudin àHonfleur, Maupassant avec Monet à Étretat. Le pays de Caux figure désormais sur l’itinéraire des grands maîtres avecBarbizon, l’Estaque etCollioure[123].

Cinéma

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Lechêne d'Allouville.

La proximité du pays de Caux de Paris en fait un lieu privilégié pour les tournages en campagne.Serge Pénard y réalise en 1981,Le Chêne d'Allouville[124], un film racontant le combat des habitants d'Allouville-Bellefosse contre la construction d'une autoroute qui entraînerait l'abattage duchêne du village considéré comme le plus vieux de France.

La personnalité des Cauchois a été aussi exploitée par la réalisatriceAriane Doublet qui réalise en 1999,Les Terriens[125] puisLes Sucriers de Colleville[126] en 2004. Le premier montre comment l'éclipse solaire du 11 août 1999 a modifié la vie des paysans cauchois, le second montre, quant à lui, une usine sucrière sur le point de fermer et la vie des ouvriers sans possibilité de retrouver un emploi.

Le cadre de la campagne cauchoise est également utilisé dans l'adaptation à la télévision desNouvelles de Maupassant[127], le succès de ces adaptations en 2007 a conduit au tournage d'une deuxième saison en 2008.

Avec près de70 films, Le Havre est l'une des villes de province les plus représentées au cinéma[128]. Plusieurs réalisateurs ont choisi les installations portuaires pour cadre de leur film :L'Atalante deJean Vigo (1934),Le Quai des brumes deMarcel Carné (1938) ou encoreCe qu'ils imaginent d'Anne Théron (2004).Un homme marche dans la ville deMarcello Pagliero se déroule dans le port et le quartier Saint-François de l'après Seconde Guerre mondiale[128]. La cité a également accueilli le tournage de plusieurs comédies commeLe Cerveau deGérard Oury (1968),La Beuze deFrançois Desagnat et deThomas Sorriaux (2002) ou encore deDisco deFabien Onteniente (2008). Le film deSophie Marceau,La Disparue de Deauville sorti en 2007, comporte plusieurs scènes tournées sur le port du Havre, au centre commercial René Coty et dans les rues ducentre-ville. Le filmWilly 1er qui a été tourné entièrement en pays de Caux, en particulier dans la ville deCaudebec, a reçu en 2016 leprix d'Ornano-Valenti lors de la42e édition duFestival du cinéma américain de Deauville[129] ainsi que le grand prix du jury lors de la première édition du Festival international du film culte deTrouville-sur-Mer[130].

Personnalités cauchoises

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Article détaillé :Liste de personnalités du pays de Caux.

Notes et références

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  2. Auger et Granier 1993,p. 221.
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  70. Un motif ornemental en stuc apposé sur le linteau en briques de cette baie, simule une clef de voûte décorative.
  71. Joints « découpés » sur la photographie (appelés aussi « au ruban » ou « à la fourchette »). Les joints « à l'anglaise » sont privilégiés dans les constructions soignées et les joints « en mosaïque » dans les constructions plus modestes. CfPatrick Lebourgeois, « Une richesse patrimoniale : la maison maritime cauchoise »,Études Normandes,t. 56,no 5,‎,p. 58(lire en ligne).
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Voir aussi

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Bibliographie

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  • Pierre Jamme et Jean-François Dupont-Danican,Gentilshommes et gentilhommières en pays de Caux, Éditions de la Morande, 1996
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  • Marie-Hélène Desjardins,Des peintres au pays des falaises, éditions des falaises, 2004
  • Jacques Ragot, Monique Ragot,Guide de la nature en pays de Caux, Fécamp, éditions des falaises, 2005(ISBN 284811035X)
  • Patrick Lebourgeois,Foires et marchés du pays de Caux, éd. des Falaises,, 160 p.(ISBN 978-2-84811-369-2)
  • Alain Leménorel (dir.),Nouvelle histoire de la Normandie, Entre terre et mer, Toulouse, Privat, 2004(ISBN 2708947788)
  • Michel Barberousse,La Normandie, ses traditions, sa cuisine, son art de vivre, Paris, Hachette, 1974(ISBN 2010010957)
  • L’État des régions françaises 2004, La Découverte, Paris, 2004

Articles connexes

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Liens externes

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