Pour le canton mosellan de 2014, voircanton du Pays messin.
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Pays messin | |
Notre-Dame-de-Rabas, peut-être le plus ancien lieu de pèlerinage du pays messin. | |
Pays | ![]() |
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Région française | ![]() |
Département français | Moselle |
Arrondissement français | Arrondissement de Metz |
Siège du pays | Metz |
Coordonnées | 49° 07′ 10″ nord, 6° 10′ 42″ est |
Relief | Plateau lorrain |
Régions naturelles voisines | Pays de Sierck,pays Haut,pays thionvillois,communauté de communes du Bassin de Pont-à-Mousson,pays de Nied,Saulnois |
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Lepays messin était, depuis au moins leXIe siècle, une entité territoriale formée par les villages aux alentours deMetz au Moyen Âge relevant en partie de laville de Metz et en partie de laprincipauté épiscopale de Metz. Depuis leXXe siècle, on résume l'appellation de pays messin à l'arrondissement de Metz.
« Metz aux campagnes magnifiques,
Rivières aux ondes prolifiques »[1]
De par sa définition, la forme du pays messin a probablement beaucoup varié au cours de l'histoire. Si au Moyen Âge et jusqu'aux Temps modernes il s'étirait beaucoup au sud, il a fini par prendre la forme de l'arrondissement de Metz, formant une entité plus ou moins circulaire.
On sait qu'au cours duXVIe siècle, lemonolithe dit la Haute-Borne (originegallo-romaine, 1,80 mètre de hauteur et 60 centimètres de large, de forme cylindrique), qui se situe à l’entrée dubois de Coulange au début duXXIe siècle, a été déplacé plusieurs fois au cours de l’histoire aux environs deMondelange,Hagondange etTalange ; il servait comme ultimeborne en pays messin délimitant leduché de Lorraine et laprovince de Luxembourg[2].
Le pays messin est composé de 7 secteurs :
Le pays messin peut être considéré comme unpays traditionnel dont l'héritage est historique. La locution a été réactivée pour désigner unterritoire de projet sur le plan touristique. Ainsi le pays messin constituerait l’un des sept « pays » mosellans (http://en.moselle.free.fr/Pratique/cartepays.htm). Le découpage est assez proche desarrondissements de la Moselle : le pays messin est jouxté par lepays de Thionville — ou Thionvillois — au nord, lepays de Nied à l’est et le pays duSaulnois au sud-est[3][réf. incomplète].
Le pays messin correspond à l'origine à la couronne despossessions épiscopales s'étirant autour de la ville deMetz. Or auXIIIe siècle à la suite de laguerre des Amis l'évêché se voit amputé de sacapitale. Cette dernière érigée encité autonome se verra prendre de l'ascendant sur un ensemble de terres et de villages présents dans ses environs, c'est pourquoi auXIVe siècle l'évêque s'installera dans leSaulnois àVic-sur-Seille à distance du pays messin.
Au cours des années l'évêque perd du pouvoir sur les villages du pays, si bien que laville de Metz obtient de faire payer son impôt sur une vaste zone allant de laNied française aux limites des possessions épiscopales deGorze. De plus, de nombreuses familles messines issues desparaiges ont exercé leur pouvoir sur des villages de la région, comme la famillede Heu notamment surEnnery dont le blason actuel correspond aux armoiries de la famille.
Cette situation durera jusqu'auXVIIe siècle, quand lestraités de Westphalie[6] ratifieront l'annexion auroyaume de France desvilles libres d'Empire et destemporels épiscopaux Lorrains.
Lescigognes ont habité le pays messin pendant des siècles, mais ont disparu à cause du dessèchement des étangs, marais et autres terrains marécageux. Elles appréciaient les régions humides, comme celle deSolgne dont le nom signifiait cigogne en dialecte roman[7].
Saint-Privat-la-Montagne (autrefoisBarrois) et Gravelotte sont des petits villages du pays messin où ont lieu les batailles les plus meurtrières de laguerre de 1870, les 16 et 18 août. Les pertes étaient plus lourdes pour les Français, qui comptent plus de morts et de disparus pour une armée moins importante que l'armée prussienne.
AuMoyen Âge, deux cent quatorze villages dépendaient de l’ancien pays messin, divisé pour des raisons fiscales en : Val de Metz, L’Isle, Le Saulnois, leHaut Chemin, le Franc-Alleu, le Ban de Bazeilles, et laTerre de Gorze. Les sommes recueillies dans les villages servent principalement à entretenir la ville deMetz.
Le pays messin était constitué des villages entourant la ville où vivaient les vilains (ou pauvres gens), qu’on appelait ici « villons » (bonnes gens des villages) dans les textes de loi, se composaient deserfs et d’hommes libres,vignerons oulaboureurs.
Ceux-là ne participaient pas au gouvernement de la cité messine qui devait les défendre. En échange, ils payaient des sommes parfois importantes à titre de redevances ordinaires ou detaille extraordinaire qui ne comprenaient pas les cens, les dîmes et les corvées dues au seigneur du lieu.
Ceux-ci fournissaient beaucoup deseigle, peu defroment ; la partie dite de l’évêché était la plus fertile.
Cependant, on récoltait beaucoup denoix, decerises et lesvignobles se comptaient en grand nombre, comme ceux de Lorry, de Longeville, de Lessy, d’Ancy et d’Augny qui étaient les plus réputés. Il y avait àArs un canton appelé de Varennes, qui fournissait un vin excellent qui avait été jugé « digne de la table du roi ».
Il y a peu de « montagnes » et de forêts dans le pays, mais les étangs et les rivières fournissaient du bon poisson.
On exploitait aussi quelques affleurements de minerai de fer qui étaient transformés à Metzen Fournirue.
Leban des Treize, zone centrale du pays messin, relevait de la juridiction directe de Metz et du conseil des Treize, plus haute assemblée de laRépublique messine. Ce ban municipal autour du noyau urbain de Metz était délimité par des maisons-fortes, comme celle de la Haute-Bevoye deGrigy au sud-est, ou encore de Thury (La Maxe) au nord[8].
Autrement, les villages du pays messin étaient souvent possessions privées d'abbayes messines, comme l'abbaye Saint-Vincent, de familles patriciennes de Metz (lesparaiges) ou même parfois de l'évêque de Metz, y gardant des points d'appui. Au sein du patriarcat messin, la famillede Heu a exercé un certain pouvoir sur le pays durant le Moyen Âge, elle possédait des villages commeEnnery.
Cultescatholique, juif etprotestant (huguenot)[9].
L'Alsace-Moselle étant allemande au moment de laséparation des Églises et de l'État en France en 1905, unrégime spécifique des cultes lié auDroit Local, populairement appelé « Concordat », s'y applique.
Lacathédrale Saint-Étienne de Metz est la cathédrale française ayant la surface vitrée la plus importante (près de 6 500 m2 de vitraux). Elle possède les plus grandes verrièresgothiques d'Europe. Elle est surnommée la « lanterne du bon Dieu[10] ». Elle fait aussi partie des dix cathédrales les plus fréquentées de France.
Le pays messin possède plusieurs églises fortifiées notamment les églisesSaint-Quentin de Scy-Chazelles, sépulture deRobert Schuman etSaint-Martin de Sillegny. Ces églises servaient de refuge aux habitants mais aussi aux seigneurs temporels et religieux.
L’abbaye de Villers-Bettnach est une ancienne abbayecistercienne dont il reste encore quelques vestiges et ruines.
Notre-Dame-de-Rabas est un site mythologique en pays messin qui donnait lieu à unpèlerinage et à un rite ambulatoire relatif à une fontaine dont il fallait neutraliser les effets maléfiques, qui trouve son origine dans des croyances préchrétiennes[11].
L’abbaye de Gorze dominait laterre de Gorze. Les abbayes messines possédaient de nombreux villages.
La décision deLouis XIV, lors de larévocation de l'Edit de Nantes, de mettre fin à l’exercice de la religion réformée en France, est une catastrophe pour le protestantisme du pays messin[12]. De nombreuxhuguenots messins émigrent à Berlin et vont contribuer à l’économie d’autres pays. Durant la période du second empire allemand, un certain nombre de protestants, fréquemment des fonctionnaires impériaux ou des militaires, redonnèrent une visibilité au protestantisme messin. On leur doit notamment letemple luthérien rue Mazelle, letemple de garnison et le fameuxTemple Neuf.
Il semble qu'il faut attendre 1567 pour que quelques familles soient autorisées à Metz et dans le pays messin[13].
Barbe la grande martyre est la sainte la patronne du pays messin[14].
Les habitants des communes du pays messin étaient tenus de se rendre à Metz, le jour de la procession donnée en l’honneur du saint patron de la villesaint Étienne. Ils traversaient alors la cité aveccroix etbannières en chantant descantiques dans leursidiomes, jusqu’à la cathédrale où ils déposaient sur le maîtreautel une offrande composée de plusieurs oies grasses.
On parlait leplatt dans quelques villages, comme ceux d’Ennery ouRugy, dans les châteaux des environs deThionville et dans plusieurs localités de la partie dite de l’évêché.
Marché de Noël de Metz, Illumination dans la pays messin de maisons,Animation : crèche, etc.
Le week-end de la Saint-Nicolas, samedi 3 et dimanche 4 décembre
L'observatoire linguistique Linguasphere distingue sept variantes dulorrain et associe le messin à Metz, au pays messin et à toute laMoselle francophone.
D'après une carte des patois romans de la Moselle plus détaillée, le patois messin est une variante parlée dans leHaut Chemin, centrée surVigy juste sous lafrontière linguistique mosellane.
Lechant messin est inventé en pays messin auIXe siècle : cet ancêtre duchant grégorien est originaire de l’abbaye de Gorze et des plus anciennes abbayes messines.
Un recueil de chants populaires du pays messin a été fait en 1881 par le comteThéodore-Joseph Boudet de Puymaigre (1816 ; † 1901)[15].
Le lard fumé est un ingrédient traditionnel de la cuisine locale. Il est utilisé dans de nombreux plats comme la quiche, les diverses recettes à base de pommes de terre.
Du pâté, la charcuterie, la potée, latarte de Metz, aux mirabelles, à la rhubarbe sont consommés dans le Pays messin. Du vin est également produit dans les villages viticoles de la région.
La ville de Metz est aussi connue pour sesbrioches tressées.
Sur les routes de nombreux panneaux indiquent des promeneurs[16]
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