Pour les articles homonymes, voirBreteuil.
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Lepavillon de Breteuil est un ancientrianon duchâteau de Saint-Cloud (aujourd'hui détruit), situé dans ledomaine national de Saint-Cloud dans lesHauts-de-Seine (adresse postale rattachée àSèvres). Il sert de siège depuis auBureau international des poids et mesures (BIPM).

L'origine du pavillon de Breteuil remonte autrianon construit par l'architecteThomas Gobert pourMonsieur, duc d'Orléans, créateur duparc de Saint-Cloud. Le bâtiment fut inauguré parLouisXIV en. Néanmoins, une gravure de montre qu'à cette date, le bâtiment, encore asymétrique, n'était pas achevé. Il fut terminé au début des années et utilisé, à partir de cette date, comme pavillon de fêtes. Il surplombait une terrasse qui existe encore de nos jours et un terrain en pente raide descendant jusqu'à la fontaine de Vénus, créée en parAndré Le Nôtre au centre du « Grand Parterre » (ensemble aujourd'hui disparu).
Sous la régence dePhilippe d'Orléans (-), le Trianon fut transformé en ermitage et prit le nom de « pavillon du Mail » sousLouis d'Orléans. En, celui-ci le fit remanier pour le mariage de son filsLouis-Philippe d'Orléans (-), duc de Chartres, et de la princesseLouise-Henriette de Bourbon-Conti (-), puis il en fit la résidence de l'abbé de Breteuil, chancelier de la maison d'Orléans.
En, un neveu de ce dernier, lebaron de Breteuil, ministre de la Maison du Roi deLouisXVI, négocia avec succès le rachat par le roi du domaine de Saint-Cloud et, en remerciement, fut autorisé à établir sa résidence au pavillon du Mail, qui prit désormais le nom de « pavillon de Breteuil ».
Celui-ci fut confisqué commebien national en. Lorsque le baron de Breteuil revint d'émigration en, il tenta, mais sans succès, d'en obtenir la restitution. Occupé par l'armée en, le pavillon avait été sérieusement endommagé.Napoléon Ier, qui fit de Saint-Cloud sa résidence favorite, le fit restaurer et transformer et lui donna l'aspect qu'il a conservé jusqu'aujourd'hui. Sous l'Empire, ce pavillon porta aussi le nom de « pavillon d'Italie ». Il accueillit enJérôme Bonaparte, roi de Westphalie, et son épouseCatherine de Wurtemberg puis, en,Caroline Murat,reine consort de Naples et, en,Louis Bonaparte, roi de Hollande et son jeune fils, le futurNapoléonIII.
En, le pavillon fut transformé par l'architecte Le Père pour lecomte d'Artois afin que ce dernier pût y prendre des douches. Il fut sérieusement endommagé par lesPrussiens. Des travaux de restauration furent engagés en. Mais la destination finale du bâtiment fut l'objet de longues hésitations. Il fut mis à la disposition dugarde des Sceaux, lecomte de Serre (-), du vicomte d'Agoult, récemment nommé gouverneur du château de Saint-Cloud (), du duc de Blacas d'Aulps, premier gentilhomme de la Chambre (-), de Maréchal, gouverneur provisoire du château (-), duduc de Castries, gouverneur duchâteau de Meudon (), ducomte de Montalivet, intendant de laliste civile (-).
Après la chute de lamonarchie de Juillet en, le pavillon de Breteuil fut affecté auministère des Travaux publics, qui tenta à plusieurs reprises de louer la propriété, décrite comme« une habitation de plaisance avec jardins et dépendances ». Laprincesse Mathilde le loua tous les étés de à.

En, quelques mois avant la chute duSecond Empire,NapoléonIII avait donné son accord pour l'installation d'un observatoire d'astrophysique au pavillon de Breteuil. Celui-ci fut sérieusement endommagé par des obus français lors dusiège de Paris. Il était en ruines en lorsque le gouvernement français, par la loi du[1], offrit gracieusement le site auComité international des poids et mesures pour y installer leBureau international des poids et mesures (BIPM), établi par laConvention du Mètre, signée à Paris le. Restauré, le bâtiment fut mis en service en et agrandi en.
Le scientifique suissePierre-Alfred Chappuis, fils du directeur adjoint de l'époque, y naquit le.
Contrairement à une idée répandue, le pavillon de Breteuil ne bénéficie pas de l’extraterritorialité mais seulement d’une immunité partielle[2],[3].