Paul Wamo est un poète, auteur-compositeur-interprètekanak né sur l'île deLifou en1981. Acteur incontournable de la scène artistique deNouvelle-Calédonie, il s'illustre par son maniement habile et expressif des mots, à l'oral comme à l'écrit. Il est installé enFrance métropolitaine depuis2015[1].
Paul Wamo Taneisi est né le 9 novembre 1981 enNouvelle-Calédonie, d'un pèreInstituteur, chef de clanNang dans le district de Wetr sur l'île de Lifou, et d'une mère, employée de grande surface. Troisième d'unefratrie de cinq enfants, il grandit dans le quartier populaire deRivière salée, en lisière deNouméa.
Touché par sa condition de déraciné, le jeune Paul, de natureintroverti, trouve dans l’écriture un moyen d’expression salutaire. Il écrit ses premiers textes au lycéeJules Garnier en côtoyant des amis rappeurs. Puis il fait des études en« Langues et Cultures Régionales » à l'Université de la Nouvelle-Calédonie[2],[3].
En2006, il publie son premier recueil de poèmesLe pleurnicheur, dont le titre fait référence aux premiers cris que poussent le nouveau-né[4].
En qualité de professeur de la languekanakDrehu, il enseigne dans plusieurs établissements scolaires de Nouméa.
En2007, Il prend la décision de se consacrer entièrement à son art et renonce à sa carrière d'enseignant.
Il associe la musique à ses textes et publie, en2008, son premier livre CD intituléJ’aime les mots[5].
Figure emblématique, toute générations et toutes communautés confondues, en Nouvelle-Calédonie, il crée les deux spectacles :
Shok ?! présenté pour la première fois en2011 par Paul WAMO, entouré de la troupe traditionnelle du Wetr et de la compagnie Nyian. Un spectacle qui mêle textes engagés, danse traditionnelle et contemporaine kanak. Dans le même élan, son épouse Léna Wamo et lui créent une association du même nom dont le but est d’accompagner les artistes et compagnies émergentes de Nouvelle-Calédonie[6],[4].
EkoooO en2013. Un spectacle réalisé avec le soutien duChapitô et ducentre culturel Tjibaou, où il le présente en septembre pour la première fois. Cette performance solo est également présentée auMusée du quai Branly dans le cadre de l’expositionKanak l’art est une parole[7],[8].
Dans le cadre de l'exposition, avec plusieurs artistes, il participe à l'albumK Muzik, en octobre 2013. Cet album fera l'objet d'une belle médiatisation qui inscrit Paul Wamo en chef de file du slam local[9],[10],[11].
La même année, il rencontre Christian Bordarier, qui lui propose de l'accompagner pour le développement d’unEP en France hexagonale. Il collabore également avec David Leroy, auteur deDaddy DJ, qui compose son titre électro funkkanékaAemoon, primé auFestival de La Foa[12],[13].
Défini comme un artiste hors catégorie, les médias le décrivent tour à tour comme un poète, slameur, conteur d'une grande sensibilité[14],[15].
Issu de la scène slam, de la performance scénique, Paul Wamo enchaîne des prestations remarquées par les médias nationaux, et se produit l'année suivante auBabel Med sur le stand duPOEMART (le Pôle d'Exportateur de la Musique et des Arts de Nouvelle-Calédonie)[16],[17],[18].
Depuis 2015, son épouse et lui sont installés en France métropolitaine. Désireux de rencontrer un large public, Paul Wamo participe à de nombreux projets artistiques autour de l’écriture et de l’oralité. Il intervient aussi bien dans la rue, que dans les écoles et lors de manifestations culturelles dans les villes de France et d'ailleurs[19],[2],[20].
2014 :SOL son premier EP en autoproduction. Réalisé par Lionel Gaillardin et enregistré au Studio Bonzaï àParis.
Au mois de juillet, son clip,Aemoon, mis en musique par David Leroy et en image par Théo Quillier, remporte deux prix au festival de La Foa[12],[13].
2013 : K Muzik le meilleur de la musique kanak contemporaine - Poemart/Absilone/Socadisc. Un album de 14 titres avec Boagan, Gulaan, Jean-Philip Ihnomadra, Ykson, Les Danseurs Du Wetr Kréation et Paul Wamo.
2008 :J'aime les Mots – éditions L’Herbier de feu /Grain de sable. Un livre-cd contenant les textes et photos de Paul Wamo, ainsi qu'un disque de 17 titres.
deux performances au festivalMarathon des mots àToulouse. L'une intitulée Basquiat d'après le nouveau roman dePierre Ducrozet, l'autre autour du dernier livre de l'ethnologue Alban Bensa[24].