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Conjoint | Annie Vulliaud(d) ![]() |
Paul Vulliaud, né Alexandre Paul Alcide Vulliaud, le àLyon et mort le àÉpinay-sur-Seine (Seine), est un écrivain, traducteur et peintre français.
Catholique,hellénisant tout autant qu'hébraïsant, il est l'auteur de traductions et commentaires de laBible hébraïque, duZohar, ainsi que d'œuvres deDante, deShakespeare et deSalomon ibn Gabirol.
Après des études auLycée Ampère puis à l’École des Beaux Arts de Lyon, il monte à Paris où il travaille quelque temps chez le libraireÉmile Nourry. Paul Vulliaud occupe ensuite une place d'archiviste auJournal des Débats jusqu'en 1939.
En 1907, il fonde la revueLes entretiens idéalistes à laquelle participentHenri Clouard,Vaillant-Couturier,Joseph Serre etLéon Bloy.
En 1923, Paul Vulliaud publieLa Kabbale Juive, où il argumente en faveur de l'antiquité du Zohar et de laKabbale, et différencie la kabbale juive de la kabbale chrétienne. Selon lui,« Les causes d'examen relatives à l'ésotérisme juif sont donc nombreuses. La science des religions, l'archéologie israélite, l'histoire de la philosophie, l'origine du Christianisme, l'étude des sectes religieuses contemporaines y sont intéressées ».
Il affirme que :
« L'examen des procédés ésotériques d'interprétation accuse l'originalité de la Kabbale. Dans quelle autre tradition en trouve-t-on de similaires ? Les analogies de Kabbale numérale et littérale, remarquées chez les Grecs, les Latins ou les Arabes, par exemple, montrent bien plutôt l'incapacité de ces peuples à soumettre leur idiome aux manipulations qui sont, pour ainsi dire, le privilège de la tradition et de la langue israélite. »
En 1936, il publieLa Clé Traditionnelle des Évangiles[1], y retraçant la polémique séculaire entre hellénisants, hébraïsants et aramaïsants quant à la langue duNouveau Testament. Il plaide en faveur de la rédaction sémitique, sans trancher entre hébreu et araméen[2]. Ce n'est qu'en 1952, dansLa Fin du Monde[3], après les découvertes desManuscrits de Qumrân, qu'il développe la thèse que la langue hébraïque serait la langue originelle du Nouveau Testament.
Son œuvre fut considérée comme ésotérique ou marginale, à peine citée parGershom Scholem ouCharles Mopsik.François Secret tient Paul Vulliaud pour soninitiateur et publie deux textes inédits dans les années 1980.
Elle fut reprise parBernard Dubourg qui se base sur les travaux de Vulliaud pour affirmer à son tour que l'hébreu était la langue originelle du Nouveau Testament, en fondant sa thèse sur un certain usage de la kabbale juive. Les travaux de Dubourg n'ont guère eu meilleure réception dans le monde scientifique.
La bibliothèque de Vulliaud, cédée par sa veuve à l'Alliance israélite universelle, contient une correspondance avec l'abbéHenri Bremond.
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