Ne doit pas être confondu avecPaul Schäfer.
Pour les articles homonymes, voirSchaffer.
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Paul Schaffer, né le àVienne (Autriche) et mort le àNeuilly-sur-Seine[1], est unélectronicien etindustrielfrançais d'origine autrichienne, déporté aucamp d'Auschwitz de 1942 à 1945.
Issu d'une famille de confession juive réfugiée en France en 1940, il est déporté à le 4 septembre 1942, mais échappe à la mort, contrairement à sa mère et à sa sœur.
Président d'honneur du Comité français pourYad Vashem, il était aussi membre du bureau de la Fondation pour la mémoire de laShoah.
Paul Schaffer est issu d'une famille juive de larépublique d'Autriche.
Il est le fils de Sali Schaffer, née le àKiev (alors enRussie).
Il a une sœur, Anna, née le àTarnopol[2], ville alorspolonaise (aujourd'huiTernopil en Ukraine).
Il passe une enfance heureuse en Autriche, entouré de ses parents, de sa sœur et de sa grand-mère[3],[4].
En mars 1938, l’Autriche estannexée par l'Allemagne duTroisième Reich dirigé depuis 1933 parHitler. La famille Schaffer s’exile alors enBelgique, àBruxelles.
En 1939, laguerre commence entre la France et l'Allemagne, dont l'armée attaque lesPays-Bas et laBelgique, pays pourtant neutres, en même temps que laFrance en mai 1940. Des milliers de réfugiés cherchent à échapper à la guerre et à l'avance de l'armée allemande.
La famille Schaffer quitte la Belgique et se réfugie àRevel enHaute-Garonne. Après l'armistice du 22 juin 1940, ce département se trouve dans lazone non occupée. Paul y apprend le métier d’ébéniste[5].
À la fin de 1940, la famille reçoit l'ordre de se rendre aucamp d'Agde (Hérault), qui héberge alors surtout des juifs allemands et autrichiens[6]. Mais grâce à une intervention, ils sont finalement assignés à résidence à Revel.
Après larafle du Vélodrome d'Hiver à Paris (juillet 1942), les Allemands[7] obtiennent du gouvernement de Vichy (Laval) que les juifs étrangers de zone libre soient arrêtés et renvoyés en zone occupée.
Paul Schaffer est arrêté le et emmené aucamp de Drancy, ainsi que sa mère et sa sœur. Son père, hospitalisé, n'est pas arrêté, mais il meurt peu de temps après[8].
Le (il a 17 ans), il est déporté aucamp d'Auschwitz avec sa mère (41 ans) et sa sœur (19 ans) par leconvoino 28.
Les deux femmes sont gazées dès leur arrivée, tandis que Paul est affecté à descamps de travail (Tarnowitz, Schoppinitz, puis à Birkenau). En 1944[9], il est transféré au camp deBobrek[5], dépendance d'Auschwitz III, liée à une usine métallurgique de la sociétéSiemens, un petit camp (environ 300 personnes). En juillet 1944, il y rencontre Simone Jacob, futureSimone Veil.
En, tous les camps du complexe d'Auschwitz sont évacués devant l'avance de l'Armée rouge. Les internés de Bobrek sont conduits en marche forcée jusqu'àGleiwitz, puis sont amenés en train àBergen-Belsen, où les survivants sont libérés par les Britanniques en avril 1945 (notamment les sœursJacob). Mais Paul Schaffer réussit à s'évader avec un camarade au cours du trajet en train[8] et à rejoindre les lignes soviétiques. Ils séjournent ensuite àCracovie jusqu'à leur rapatriement[10].

Après laSeconde Guerre mondiale, Paul Schaffer rentre en France àToulouse.
Il obtient une bourse et reprend ses études en 1945. Diplômé enélectronique, il entame une carrière dans l’industrie, après avoir enseigné dans une école professionnelle juive de l’Organisation Reconstruction Travail[5].
En 2003, il rédige ses mémoires[11].
Il devient président d'honneur du Comité français pourYad Vashem et membre du bureau de la Fondation pour la mémoire de laShoah[12].
Il est inhumé aucimetière de Passy (division 3).