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| Nom de naissance | Paul Charles Joseph Marie Guimard |
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| Conjoint | Benoîte Groult(de à) |
| Enfant | Constance (née en 1953) |
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Paul Guimard est unécrivain etjournalistefrançais, né le àSaint-Mars-la-Jaille (Loire-Atlantique) et mort le àHyères (Var)[1].
Il est particulièrement connu comme auteur du romanLes Choses de la vie (1967),porté à l'écran en 1970 parClaude Sautet.
Paul Charles Joseph Marie Guimard naît le 3 mars 1921 àSaint-Mars-la-Jaille[2] dans le département de laLoire-Atlantique (à l'époque appelée Loire-Inférieure).
Paul Guimard fait ses études secondaires àNantes, aulycée catholique Saint-Stanislas.
Il commence sa vie professionnelle comme journaliste à Nantes[3].
Pendant la guerre, il est chroniqueur hippique àL'Écho de la Loire, puis chargé des faits divers àL'Ouest-Éclair. En 1945, il écrit une comédie,Septième ciel,jouée brièvement[Où ?].
À cette époque[Quand ?], il est client du garage tenu par le père deJacques Demy[4].
Il entreensuite[Quand ?] au journal parlé de la Radiodiffusion française où il créeLa Tribune de Paris, dont il dirige les débats pendant quatre ans. En 1956, il a à la radio une série d'entretiens avecJoseph Kessel, ainsi qu'avecHenry de Monfreid.
C'est en 1956 que commence sa carrière littéraire, avecLes Faux Frères, roman qui remporte le grand prix de l'humour. En1957,Rue du Havre est couronné par leprix Interallié (dont, trois ans plus tard, il deviendra membre du jury).
En 1960, Paul Guimard écrit avecAntoine Blondin une comédie,Un garçon d'honneur. Un an plus tard, il publieL'Ironie du sort qui, commeRue du Havre, illustre « l'immense part du hasard dans le jeu des relations humaines ».
Le, il entreprend un tour du monde pour laRTF Télévision, dans le cadre d'une émission intituléeOpération Cap à l'ouest, qui a pour but de contribuer à la connaissance du monde contemporain de la façon la plus vivante possible[5]. Paul Guimard, équipé d'un appareil de radio, est chargé de donner aux auditeurs un compte-rendu quotidien du voyage. L'expédition part du port deToulon à bord du voilierConstance.
Le, alors qu'il se trouve à Casablanca, il veut aller dans latimonerie, mais l'échelle se décroche au moment où il pose le pied sur le premier barreau. Il s'ensuit une chute de trois mètres et son crâne heurte une marche en métal. Tombé dans le coma, il est hospitalisé.
Il rentre en France le avec de graves séquelles (perte du sens de l'équilibre, vertiges), marchant avec une canne et soutenu par son épouse et un parent. L'expéditionCap à l'ouest continue sans lui[6].
C'est aux alentours de l'année 1965 qu'il rencontreFrançois Mitterrand, à la demande de celui-ci.[pas clair]
En 1967 paraît son roman le plus célèbre,Les Choses de la vie.
Extraits : « Je sais que tu m'aimes et je t'aime aussi mais (ce “mais” est ignoble. Je t'aime sans “mais”, sans “si” et sans “pourquoi”. Je t'aime comme mon pain et mon sel, je t'aime, mon cœur) une certaine légèreté me manque sans laquelle je respire mal ». Mais le hasard absurde reste présent : l'accident n'aurait pas eu lieu si le conducteur était parti trente secondes plus tôt; or il les a perdues quand sa maîtresse l'a rappelé pour lui demander d'être prudent. « Sommes-nous des guignols, et pour amuser qui ? », s'interroge le blessé.
Le filmhomonyme, réalisé parClaude Sautet en1969, avecRomy Schneider etMichel Piccoli reçoit le prix Louis-Delluc en 1970. La fin y est modifiée par rapport au roman : le blessé a dans sa poche une lettre cruelle adressée à sa maîtresse, mais il ne veut plus la poster, il veut qu'elle soit détruite. Dans le roman, la lettre est remise à sa destinataire, mais elle est déchirée dans le film.
En 1970, Guimard écrit le scénario et les dialogues du feuilletonLes Cousins de la Constance[7].
De 1971 à 1975, il est éditorialiste à l’hebdomadaireL’Express, en même temps que conseiller aux éditions Hachette.
En 1976, il publieLe Mauvais Temps, roman dans lequel on peut relever ces mots : « Il faudrait parvenir à cette sagesse élémentaire de considérer les ténèbres où nous allons sans plus d'angoisse que les ténèbres d'où nous venons. Ainsi, la vie prend son vrai sens : un moment de lumière ».Guimard décrit aussi, et cela est nouveau chez lui, une prépondérance de la volonté sur le fatalisme, l'indécision et la soumission au hasard[réf. nécessaire].
En 1981, après la victoire deFrançois Mitterrand à l'élection présidentielle, il est chargé de mission auprès du président de la République, poste qu'il occupe jusqu'en. « Mon seul regret est de n'avoir pas obtenu, lors de mon passage à l'Élysée, la création d'une Académie de la mer », dira-t-il plus tard, affirmant que « cette expérience n'a été dans [sa] vie qu'un long accident ».
De 1982 à 1986, il est membre de laHaute Autorité de la communication audiovisuelle.
Paul Guimard renoue avec la littérature après 1986. En 1988, il publieGiraudoux ? Tiens !..., un essai surJean Giraudoux, puis des romans commeUn concours de circonstances (1990),L'Âge de pierre (1992),Les Premiers venus (1997), où l'on trouve cette phrase : « Nos enfants construisent leur histoire sans se presser, en inventant des moyennes entre l’héritage et le présent ».
En 1993, il reçoit le prix littéraire de lafondation Prince-Pierre-de-Monaco, pour l'ensemble de sa carrière.
Ami deGeorges de Caunes et deBenoîte Groult, mariés jusqu'en 1952, il devient le confident de Benoîte qui souffre dans sa vie de couple et qui a comme lui deux passions : l'écriture et la mer.
Après leur divorce, il épouse Benoîte avec laquelle il forme un couple libre[8]. Ensemble, ils ont une fille, Constance, née en 1953.
À partir de 1968, il entretient pendant un temps une liaison avec la romancièreCatherine Guérard[8].
Paul Guimard meurt à l'âge de 83 ans le àHyères, dans le département duVar[2]. Incinéré, ses cendres sont remises à la famille[9].
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