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Paul Bourget

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Pour les articles homonymes, voirBourget.

Paul Bourget
Paul Bourget au début de sa carrière.
Fonctions
Président
Société des amis de Pascal(d)
-
Fauteuil 33 de l'Académie française
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Charles Joseph Paul Bourget
Pseudonyme
JuniusVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Période d'activité
À partir deVoir et modifier les données sur Wikidata
Rédacteur à
Père
Justin Bourget(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Albert Feuillerat(d) (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Parti politique
Membre de
Maître
Genre artistique
Influencé par
Adjectifs dérivés
bourgetien
Distinction
Archives conservées par
Institut catholique de Paris (Bibliothèque de Fels, Ms français 664-665, 753-754)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
signature de Paul Bourget
Signature

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

La page (numérotée 1.) de papier jauni porte 26 lignes serrées, légèrement descendantes, rédigées à l’encre noire. De nombreuses ratures émaillent le texte dense dont l’écriture droite, non penchée, ne lie pas toujours entre elles les lettres des mots.
Le Roman des Quatre, fragment du manuscrit original écrit en collaboration avec Gérard d'Houville, Henri Duvernois et Pierre Benoit[1].
Portrait de trois quarts gauche de Paul Bourget, en costume et cravate, portant un monocle à l’œil droit.
Portrait de Paul Bourget par Paul Chabas, 1895, esquisse pour le tableau définitif commandé par Lemerre.

Paul Bourget, né le àAmiens et mort le àParis, est unécrivain etessayistefrançais,membre de l'Académie française.

Ayant donné le signal d’une réaction contre lenaturalisme enlittérature, Bourget est tenté par leroman d’analyse expérimental[2]. En cela, il se positionne à la fois comme un innovateur et comme un continuateur : s'inscrivant dans la tradition du roman d'analyse français – de Madame de Lafayette à Stendhal – il en renouvelle les codes et contribue à la création du roman psychologique moderne[3]. La finesse de ses études de mœurs et de caractères séduit le public mondain qu’il fréquente dans les salons parisiens de laTroisième République. Ses premiers romans –Cruelle énigme (1885),Un crime d'amour (1886) etMensonges (1887) – ont ainsi un grand retentissement auprès d’une jeune génération en quête de rêve de modernité[E 1].

Sans renoncer à l'analyse des caractères, le romancier évolue progressivement vers un roman moraliste où la psychologie est mise au service des idées sociales et politiques[4]. C'est le cas du romanLe Disciple (1889), considéré comme son œuvre majeure, que l'on peut lire comme un « roman à thèse », ou, selon Bourget lui-même, comme unroman d'idées. Il ne se contente plus de l’analyse des mœurs mais en dévoile les origines et les causes, soumises à des lois inéluctables et dont la transgression amène tous les désordres individuels et sociaux. Cette nouvelle voie conduit Paul Bourget à écrire des romans davantage moralistes :L’Étape (1902),Un divorce (1904) etLe Démon de midi (1914). Il est alors influencé dans son engagement littéraire et dans son orientation romanesque par sa conversion aucatholicisme et tente une synthèse entre la science et la foi. L’écrivain est amené à appliquer son talent de romancier psychologue et moraliste aux problèmes sociaux, politiques et religieux de son temps[5] de ce début deXXe siècle.

Son œuvre multiple comprend aussi des poèmes de jeunesse, desessais et quelques pièces de théâtre. L’engagement politique de Paul Bourget, même s’il reste souvent cantonné à l’expression littéraire, s’est cependant manifesté au sein de mouvements militants ; les nombreuses prises de position du romancier traditionaliste, catholique etantidreyfusard en faveur de lamonarchie brouillent la lecture de son œuvre, aujourd’hui incomprise voire méprisée et tombée dans l’oubli.

Biographie

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Premières années

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Extrait d'acte de naissance ancien écrit à l'encre.
Extrait d'acte de naissance, 1852.
trois jeunes lycéens posent pour une photographie.
Paul Bourget (centre), lycéen à Clermont-Ferrand en 1866.

Né àAmiens, Paul Bourget passe cependant son enfance et son adolescence àClermont-Ferrand, de 1854 à 1867, où son père, Justin Bourget[Note 1], tient la chaire de mathématiques près la faculté de Clermont. Il est notamment inscrit dans cette ville au lycée Blaise-Pascal. Sa famille est originaire d’Ardèche (plus précisément deSavas[6] et dePeaugres[7]). Son grand-père, Claude Bourget, travaille sous les ordres du célèbre inventeurMarc Seguin[8]. Paul Bourget perd sa mère, Anne Adélaïde Valentin, à l’âge de6 ans. Son père se remarie après cinq mois de veuvage[A 1].

Enfant, Paul Bourget entretient des relations difficiles avec sa belle-mère. L’écrivain reviendra ensuite fréquemment à Clermont, en particulier le lors des obsèques de son père, devenu dans ses dernières années d’existence recteur de l’académie en1882. Il garde de l’Auvergne des souvenirs de lieux qui serviront, plus tard, de cadre à certains de ses romans, lechâteau de Cordès, par exemple, dans le romanLe Démon de midi. Il garde aussi un souvenir enthousiaste du château de son amiEugène-Melchior de Vogüé, le château de Gourdan, situé àSaint-Clair[Note 2], près de Peaugres et de Savas ; les terres des Bourget voisinant celles des Vogüé. Certains de ses ouvrages sont imprégnés par l’atmosphère morale de l’Auvergne commeLe Disciple,Un drame dans le monde et plus particulièrement dansLe Démon de midi, écrit pour partie à Clermont en1912.

Albert Cahen, cheveux roux, sourcils épais, moustache fournie et de même couleur, est peint de face, assis dans un fauteuil à accoudoirs garni d’une tapisserie à dessins bleus semblable à celle qui orne le mur de fond. Il est vêtu d’un costume bleu foncé qui laisse voir une chemise à col droit et de petits motifs bleus. Le bras gauche est appuyé sur l’accoudoir et la main dressée à hauteur de l’épaule tient entre l'index et le majeur un porte-cigarette muni d’une cigarette encore allumée. Le bras droit est posé sur une jambe.
Albert Cahen peint parAuguste Renoir en 1881.

Aucollège Sainte-Barbe où il est pensionnaire, le jeune Paul Bourget fait la connaissance de son condisciple,Georges Hérelle, avec lequel il entretient une vaste correspondance conservée à la Bibliothèque municipale de Troyes, et qui devient son grand ami[10]. Il y fréquente aussiAuguste Gérard. Bon élève, Bourget est admis aulycée Louis-le-Grand en qualité d’externe[A 2]. Cette double appartenance lui permet d’entrer en contact avec de nombreux autres camarades :Saint-René Taillandier,Henri Becquerel,Denys Cochin ouFerdinand Brunetière. Une profonde amitié le lie surtout à Adrien Juvigny, avec qui il engage une correspondance suivie[11]. En1867, il rencontre pour la première foisAlbert Cahen, jeune musicien et élève deCésar Franck, grâce à qui il pourra avoir accès, plus tard, aux salons littéraires de la haute société juive[D 1], nouer des relations qui compteront dans son parcours d’homme de lettres (avecLouise de Morpurgo, lesEphrussi, lesBischoffsheim ou encore lesStern), croiser le chemin de jeunes femmes aussi séduisantes qu’intelligentes (Marie Kann et Loulia Warchawsky notamment) ou d’une grande piété (Minnie David, sa future épouse)[Note 3].

Ses premières acquisitions intellectuelles le portent à avoir un goût très vif pourVictor Hugo, grâce à son professeurEugène Despois, mais ses classiques préférés ont pour nomByron,Heine etBalzac[13]. L’agitation politique de 1870 ne le laisse pas indifférent et il est acquis aux idées démocratiques contre le régime impérial. Durant laSemaine sanglante de laCommune, il assiste à quelques exécutions sommaires et réprouve fermement l’attitude desVersaillais[Note 4],[A 3]. Cette sympathie pour lesFédérés transparaît dans l’un de ses premiers poèmes écrit pour la tragédienneMarie Léonide Charvin, dite « Agar »[C 1].

Premiers succès, poète, journaliste, essayiste

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En1872, les premiers dîners littéraires auxquels il participe permettent à Paul Bourget d’étoffer ses relations, avecMaurice Bouchor notamment, avec lequel il a entretenu quelques mois plus tôt une liaison épistolaire affectueuse, voire amoureuse[14]. Il est en effet admis au dîner des « Vilains Bonshommes »[A 4] où il retrouvePaul Verlaine,Théodore de Banville,Stéphane Mallarmé,Albert Mérat et le jeuneArthur Rimbaud qui se signale, lors de ces banquets, par sa grossièreté[15].

Tableau de Béraud représentant Bourget dans la salle de rédaction du Journal des débats, parmi un groupe de médecins. Certains débattent alors que d'autres lisent le journal.
La Salle de rédaction duJournal des débats, peinture de Jean Béraud, 1889. Paul Bourget est le deuxième, assis, en partant de la droite, de face, bras droit replié sur le dossier de la chaise (musée d’Orsay).

Proche de Paul Bourget,André Gill est également présent[Note 5]. Il fréquente donc les milieux d’avant-garde et devient un ami proche deFrançois Coppée. C’est durant cette période qu’il entre dans le mouvement littéraire duParnasse pour s’en éloigner ensuite vers 1876 en se rapprochant du « Groupe des Vivants » de ses amisJean Richepin etRaoul Ponchon qui se réunissent avec le peintre Tanzi à la brasserie duSherry-Cobbler[16]. Paul Bourget écrit alors ses premières poésies dont certaines sont publiées brièvement dans l'Album Zutique[17],[18]. Bourget fréquente aussi le club littéraire deshydropathes. Il devient correspondant à la revueRenaissance littéraire et artistique et à laRevue des Deux Mondes, puis critique dramatique auGlobe en1879, puis au journalParlement. Il publie ainsi le, à20 ans, dansRenaissance littéraire et artistique, son premier article intitulé « Le Roman d’amour de Spinoza »[19]. Dans les années qui suivent il publie aussi des vers dans diverses revues, dont ses plus célèbres :La Vie inquiète (1875) etAveux (1882). À partir de l'année 1880 et jusque vers 1889, Paul Bourget est aussi un collaborateur notable d'une revue fondée parOctave Uzanne,Le Livre, dans laquelle il propose plusieurs chroniques et quelques critiques d'ouvrages fraîchement imprimés sous les initiales P.B.

Journaliste à ses débuts, Bourget devient chroniqueur à laNouvelle revue en publiant des essais[20]. Entrevoyant une nouvelle approche critique de la littérature contemporaine, fondée sur la psychologie, Bourget commence par publier une série d’articles portant sur des auteurs, de 1883 à 1885, dans diverses revues. La série, compilée, donne en1885 lesEssais de psychologie contemporaine. Bourget y propose une « théorie de la décadence » qu’il attribue àBaudelaire en rapprochant l’esprit décadent de la fin duXIXe siècle du déclin de l’Empire romain[21]. Certains critiques littéraires voient en lui, durant cette période, undandy dont l’élégance rappelle Baudelaire ouAlfred de Musset et qui est certainement influencé par sa rencontre avec le célèbre dandyJules Barbey d'Aurevilly[22],[23].

Vers la célébrité

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En 1884, il rédige ses premièresnouvelles, dontL’Irréparable[24]. Son éditeur estAlphonse Lemerre, à qui il intente un procès, qu’il gagne, en 1896[Note 6]. Ce litige qui concerne le romanCosmopolis est porté devant letribunal de commerce. L'instance est minutieusement contée parÉmile Zola[25] et engendre des conséquences juridiques non négligeables à l’époque : un contrat d’édition est bien un contrat de participation qui donne à l’auteur un droit de contrôle absolu.

Paul Bourget en tenue d'académicien, habit, manteau et bicorne, moustache, tient un document dans la main gauche, peut-être le discours de réception d'Émile Boutroux. Il marche en regardant le sol pavé de la cour d'honneur de l'Institut de France, quai de Conti. Une automobile est garée à gauche de la photographie sur verre. Un homme, au second plan, chapeau et manteau, adossé à la façade du bâtiment, près de deux fenêtres avec barreaux, observe l'académicien en portant sa main gauche au visage et en tenant un sac dans sa main droite. Une hampe en bois (?) disparaît dans l'angle droit du négatif sur verre.
Arrivée de Paul Bourget en académicien, quai de Conti, le 22 janvier 1914, pour la réception d'Émile Boutroux.

Paul Bourget transfère alors ses droits à la maisonPlon-Nourrit. Il demande souvent au peintrePaul Chabas d’illustrer ses productions littéraires. Ce dernier immortalise Paul Bourget dans la vaste composition peinte représentant les poètes du Parnasse, intituléeChez Alphonse Lemerre, à Ville-d’Avray et présentée lors du salon de1895. Le tableau, bien connu du commerce de l’art nord-américain, documenté et souvent publié, a pour cadre la propriété de l’éditeur dupassage Choiseul, à Ville-d’Avray. Achetée par Lemerre en 1875, elle avait appartenu à Louis-Jacques Corot, père deCamille Corot. Sont portraiturés aux côtés de Paul Bourget :Leconte de Lisle,François Coppée,Marcel Prévost,Auguste Dorchain,Léon Dierx,Henri Cazalis,Jeanne Loiseau (dite Daniel-Lesueur),Alphonse Daudet,Sully Prudhomme,Jules Breton,Paul Arène, André Theuriet,Jules Claretie,José-Maria de Heredia,Paul Hervieu,Henry Roujon,Georges Lafenestre ouM. etMme Lemerre avec leur fils Désiré[26].

Après la publication deCruelle énigme, Paul Bourget devient« célèbre en une nuit », selon le mot d’Albert Feuillerat[C 2], beau-frère de Paul Bourget (il a épousé une demi-sœur de l’écrivain, Fanny) et l’essayiste vient de faire place au romancier. Le peintreJean Béraud le représente aux côtés d’Hippolyte Taine dans une grande peinture réalisée en 1889 :La Salle de rédaction du « Journal des débats »[Note 7]. Paul Bourget est alors l’un des grands romanciers de la fin duXIXe siècle et du début duXXe siècle. Le critique littérairePierre de Boisdeffre remarque :« qui voudra évoquer nos mœurs entre 1889 et 1914 devra recourir à des documents comme les romans de Paul Bourget »[28]. Parrainé parFrançois Coppée et par lecomte d'Haussonville, il est élu le à l’Académie française (à l’âge de43 ans), au33e fauteuil[29]. Il y est reçu le par le vicomteEugène-Melchior de Vogüé[30] et lui-même reçoitAndré Theuriet etÉmile Boutroux.

La famille de Minnie Bourget (David-Meticke-Gopcevich)

Le père de Minnie Bourget, John David, armateur d'Anvers, compte parmi ses ascendants maternels (sa mère est née Pauline Verbiest), le prêtre jésuiteFerdinand Verbiest ainsi que le prêtre diocésain belgeThéophile Verbist. Par son père, John David est apparenté à Jean David, jésuite belge en 1582. La mère de Minnie Bourget, née Emma Meticke, est issue d'une famille de négociants deTrieste, liée à l'essor de l'Empire austro-hongrois et aux pays desBalkans[31].

Une villa italienne avec de nombreuses arcades en rez-de-chaussée.
La Villa Meticke.

Le père d'Emma, Ernest Meticke, armateur d'origineserbe gère la vaste propriété Meticke àCona, près deVenise où Minnie passe de nombreux étés. Minnie est la cousine germaine de Milosch Fesch, petit-fils d'Ernest Meticke, qui a embrassé une carrière politique. La mère d'Emma Meticke, née Catherine Gopcevich, grand-mère de Minnie Bourget, est la sœur deSpiridione Gopcevich (en) et la tante deSpiridon Gopčević (en), l'astronome et historien autrichien. Catherine Gopcevich est aussi une cousine germaine deDarinka Kvekić (en), princesse duMonténégro. La princesse Darinka se retire à Venise à la fin de sa vie avec sa fille Olga et sa sœur Aspasie, que Minnie fréquente lorsqu'elle séjourne en Vénétie[D 2].

  • Fonds de manuscrits de Paul Bourget conservé auPlantier de Costebelle
  • Manuscrits littéraires.
    Lettre de jeunesse àSully Prudhomme avec le poèmeAu bord de la mer.
  • Manuscrits littéraires.
    Lettre deMaurice Barrès à Paul Bourget (correspondance littéraire et politique).
  • Manuscrits littéraires.
    Lettre de jeunesse de Paul Bourget évoquant les poètes du mouvement duParnasse.
  • Manuscrits littéraires.
    NotesSur l'université nouvelle relatives à la perte des vertus sociales des enseignants.
  • Livre avec page de garde et lettre manuscrite.
    Édition pirate deCosmopolis.
Jeune femme dans un parc avec allée et ombrelle en guise de canne, chapeau, robe longue ancienne.
Minnie Bourget en 1890.

Bourget se marie le en l’église Saint-François-de-Sales avec Minnie David[32], fille de John David, armateur àAnvers[33]. Leurs témoins de mariage sont : François Coppée, de l'Académie française, Albert Cahen compositeur, Jules Ephrussi etEugène Beyens, conseiller de la légation belge. Dès 1894, ils s’installent 20,rue Barbet-de-Jouy[E 2], où ils vivent toute leur vie[Note 8]. En 1898, Minnie Bourget traduitPaese di Cuccagna, le chef-d'œuvre de la romancière italienneMatilde Serao, grande amie de Paul Bourget. Il semble que ce soit une des rares incursions de Minnie dans le domaine de la littérature. Comme toute la famille David, elle parle couramment l'italien et son mari admire l'aisance avec laquelle, à table, on passe sans transition d'une langue à l'autre.Dans l’hôtel particulier (ils habitent au deuxième étage)[D 3], Bourget pratique presque tous les matins laboxe ou l’escrime avec le même professeur ou son prévôt et, entre deux assauts, il se livre à des réflexions littéraires avec, entre autres, Henry de Cardonne.

L'article « Marius Daille » aborde la collaboration littéraire en Minnie et Paul Bourget.

Paul Bourget est d’un caractère pessimiste ;Henry Bordeaux, auquel le lie une sincère amitié, fait remonter la cause de ce pessimisme à la perte de sa mère ainsi qu’au fait d’avoir vécu la défaite et l’humiliation à laguerre de 1870. Bordeaux souligne également qu’il« a manqué à Paul Bourget de parler à des paysans et à des pauvres : il n’a pas d’humanité. Il se montre un peu indifférent à la vision de son pays qu’il glorifie dans le passé, et l’on voit trop bien qu’il n’a pas d’enfant »[E 3],[34]. Un autre ami de longue date de l’auteur duDisciple, le vicomte (puis comte)Florimond de Basterot[Note 9], résume dans son journal les traits de caractère de Paul Bourget lorsque ce dernier s’emporte contre une amie, Marie Kann :« Paul Bourget manque de chevalerie. Cela décèle son origine. Il n’est pas né, comme on disait autrefois. Nous ne sommes pas meilleurs que les autres, mais il y a certaines choses de ce genre, mises dans notre sang par une longue série de générations courtoises »[A 5]. Florimond de Basterot rajoute que Bourget fait« un tantinet paysan de l’Ardèche ». Lors d’un dîner en, lacomtesse de La Tour, une amie deGobineau, remarque« un petit je ne sais quoi de commun en lui »[A 6].Léon Bloy l’avait également surnommé« l’eunuque des dames » et le méprisait cordialement (« Heureux garçon, tu fus reçu dans d’aristocratiques salons que tes ancêtres auraient pu frotter [sic] »[35]).

Salons littéraires et relations mondaines

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Tableau représentant une dame assise, bras posés sur les appui-coudes d'un fauteuil.
Louise Cahen d'Anvers en 1870 parCarolus-Duran.
Portrait de Marie Kann, visage de face avec épingle à cheveux en forme de croissant et deux boucles d'oreilles.
Marie Kann en 1882.

Paul Bourget est reçu dans les milieux littéraires de l’aristocratie parisienne ou de la bourgeoisie juive liée à lanoblesse d'Empire. Il fréquente les dîners, notamment celui fondé parJacques Alexandre Bixio en 1856, duquel Bourget est membre en1924 et dont le doyen d'alors estRaymond Poincaré. Les salons du faubourg Saint-Germain sous laTroisième République l'accueillent[36] : celui de laprincesse Mathilde[Note 10], de lacomtesse Potocka, deJuliette Adam (qui avait lancé Paul Bourget au début de sa carrière puisqu'il devient correspondant dans saNouvelle Revue) ou encore ceux deMme Straus ou de la marquise d'Argenson[Note 11]. On le croise chez lacomtesse de Fitz-James née Gutmann,rue d'Artois, chez qui Bourget dispute àPaul Hervieu la primauté des faveurs de la maîtresse de maison. Il est aussi un habitué du salon tenu parMme Stern qui publie des contes vénitiens sous le pseudonyme de « Maria Star » et il apparaît de temps à autre dans leGrenier des Goncourt, rue de Montmorency àAuteuil. Bourget se rend également au 33, de larue de Monceau, chez madame Kann, née Marie Warchawsky, parente de lacomtesse Cahen d'Anvers[Note 12]. Elle n'hésite pas à voyager avec son mari, Édouard Kann, épousé en janvier 1882, mais accompagnée aussi de Paul Bourget qui a honte de« bafouer un mari si sympathique ». Marie Kann devient la maîtresse de Paul Bourget, une maîtresse fantasque qui a recours aux stupéfiants[D 4], parfois, pour oublier le vide de son existence. Elle n'hésite pas à mener de front plusieurs liaisons et est aussi la maîtresse, entre autres, deMaupassant[D 5],[A 7]. Leur liaison s'étale de 1881 à 1888 et Marie inspire à l'écrivainUn crime d'amour.

L'article « Un crime d'amour » aborde ce thème de façon détaillée.

Il fréquente aussi assidûment le salon littéraire de lacourtisaneLaure Hayman (1851-1932)[37] qu'il admire et qu'il prend pour modèle dans une nouvelle sous le nom deGladys Harvey. En, Laure en donne un exemplaire àMarcel Proust, relié avec la soie d'un de ses jupons et dédicacé d’une mise en garde :« Ne rencontrez jamais uneGladys Harvey ». Elle est le modèle supposé d’Odette de Crécy dansÀ la recherche du temps perdu[38], comme Paul Bourget peut avoir inspiré le personnage deBergotte (on cite plus volontiersAnatole France comme source inspiratrice de ce personnage, que Bourget rencontre parfois chez son égérieMmeArman de Caillavet).

Portrait de Laure Hayman, assise de trois quarts sur un fauteuil, les deux mains reposant sur accoudoir de droite et les pieds gainés de bas rouges et chaussés de même couleur reposent sur un gros coussin bicolore, jaune paille au-dessus, rouge en-dessous. Le bleu, le rose et le rouge dominent dans cette œuvre, donnant une impression de légèreté, de jeunesse, de luminosité. Le rouge se retrouve dans le nœud qui surmonte des cheveux bouclés serrés en chignon, dans celui qui enserre le cou, dans celui qui orne la pointe du décolleté bordé d’un volant de la robe bleue et jaune dont les manches arrêtées à hauteur des coudes se terminent elles aussi par un volant, et dont la jupe, ouverte sur le devant, s’achève en traîne. Du rouge encore pour la jupe de fond recouverte de cinq volants de tulle ou de mousseline qui donnent par transparence un effet rose incarnat rappelant celui des lèvres et des joues fardées. Un bleu et un rose plus légers forment aussi la trame de la draperie en arrière fond.
Laure Hayman, modèle supposé deGladys Harvey, nouvelle de Paul Bourget, peinte parJulius LeBlanc Stewart en 1882.

L’auteur duDisciple côtoie enfin de grands collectionneurs de peinture impressionniste, dont lesCahen d'Anvers (qui ont passé commande àRenoir pour le portrait de leur fille Irène) etCharles Ephrussi, critique d’art et spécialiste deDegas, mais également propriétaire de laGazette des Beaux-Arts à laquelle collabore Paul Bourget[Note 13]. C’est par l’entremise de Bourget queJules Laforgue devient secrétaire de Charles Ephrussi. D’autres amis de Paul Bourget ont constitué des collections de peinture :Charles Deudon[39], qui a assemblé une collection fameuse où l'on découvre des toiles d’Édouard Manet, d’Alfred Sisley ou deClaude Monet mais égalementHenri Cernuschi etJules Ephrussi, témoin de Minnie à son mariage[D 6] ; Paul Bourget rencontre parfois les Ephrussi dans leur chalet deMeggen sur les rives dulac des Quatre-Cantons[40]. Édouard et Marie Kann, eux, ont préféré s’attacher les talents du portraitiste des milieux officiels de laTroisième République,Léon Bonnat, pour immortaliser leurs proches. Mais Paul Bourget ne semble pas sensible à cette peinture contemporaine de l’époque. Il a des goûts plus classiques comme une autre de ses relations,Gustave Dreyfus, qui est spécialiste de laRenaissance italienne. On l’aperçoit alors chez l’artisteMadeleine Lemaire, peintre de fleurs, qui tient salon dans son atelier,rue de Monceau.

Cosmopolitisme européen et voyage outre-mer

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Croquis de profil, de l’auteur en tenue de montagnard et espadrilles, tenant un bâton à la main. Chacun des éléments, calotte, chemise, accessoires, etc. est sommairement annoté de part et d’autre de la silhouette.
Autoportrait de Paul Bourget, lors de son voyage en Grèce (croquis).

Cosmopolitisme européen

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L’académicien et romancier est également un grand voyageur qui fréquente les capitales européennes, telles queRome, durant une période qui voit l’apogée du rayonnement culturel européen[41],[42]. Dans la ville éternelle, il rencontre lecomte Primoli, accompagné par Guy de Maupassant qui fréquente lesmaisons closes de la capitale italienne[43]. Il visite par ailleurs plusieurs fois l'Italie[44], et tire de ces voyagesSensations d’Italie. Dans sesLettres à madame Cahen d’Anvers, son enthousiasme pourSienne apparaît et sa prédilection pour cette ville se manifeste surtout dansVoyageuses :« En Toscane, autour de Pise, de Florence, de Sienne, il est des coins dont le seul nom gravé sur une carte fait battre mon cœur. Beyle [l'écrivainStendhal] a ordonné que l’on mît sur son tombeauMilanese. Je suis parfois tenté de demander que l’on écrive sur celui où je reposeraiSenese et ce ne serait pas trahir mon vrai pays »[B 1].

Entre avril et juin1887, le romancier s’établit dans la Cité des Doges, sur leGrand Canal, près de La Salute, où il loue le Palais Dario400 lires la saison, gondolier compris[Note 14]. Il revient ensuite souvent à Venise, notamment avecHenry James,Bernard Berenson etJohn Singer Sargent, auPalazzi Barbaro[45]. Le séjour romain de Paul Bourget (de décembre 1891 à avril 1892) illustre bien les avantages que lui procurent ses nombreuses et prestigieuses relations. Il est reçu dans le palais ducomte Primoli, habitué à Paris du salon de laprincesse Mathilde, sa tante[46], et grâce auquel l’écrivain français est accueilli dans les salons romains les plus célèbres, chez les Minghetti, les Gravina, ou les Pasolini. Le papeLéonXIII le reçoit en audience privée[47]. De ce séjour naîtCosmopolis (1893), qui comporte une description détaillée du Saint-Père à la fin de l’ouvrage.

Bourget voyage aussi en Angleterre (Cruelle énigme a été écrit à Londres en 1884 etL’Irréparable àOxford) ; il y rencontreWalter Pater[48] etVernon Lee[49].

Bourget découvre l'Irlande en 1881. Il rend visite au comte Florimond de Basterot qui est propriétaire d'uncottage,Parkmore (maintenantDuras House). Ce voyage est relaté dans le second volume deÉtudes et Portraits (1889) ; il donne l'occasion à l'écrivain de rencontrerWilliam Butler Yeats et d'écrireNeptune vale, une nouvelle influencée par l'occultisme, incluse dansVoyageuses[50]. Le romancier y retourne en août 1896.

Bourget voyage encore en Grèce, à Corfou, en Espagne, en Écosse, en Allemagne, en Suisse, au Maroc ou enTerre sainte, voyage brusquement interrompu par son départ pour l’Amérique d’où il rapporteOutre-mer.

Voyage en Amérique

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Le séjour américain de Paul Bourget l’occupe durant huit mois. Sur la côte Est où il arrive sur unpaquebot transatlantique, « lévrier des mers » de laCunard, le romancier français s'installe avec son épouse àLeyrot cottage et rencontre pour la première foisEdith Wharton dans sa nouvelle propriété deNewport,Land's End[51]. Il est ensuite reçu parIsabella Stewart Gardner, épouse du propriétaire de la compagnie « The Chicago, Burlington and Quincy Railroad », magnat du rail[C 3]. Il loge àBoston, àGreenhill,135 Warren Street, la mythique propriété de Brookline achetée par le père de son hôte en 1846, puis dans leMassachusetts, toujours chez les Gardner, dans leur résidence deBeach Hill. Il s’est en effet embarqué àLiverpool avec une lettre de recommandation signée de l'écrivainHenry James qui lui ouvre toutes les portes duNouveau Monde[52]. Paul Bourget est également recommandé par le députéPaul Deschanel. ÀChicago, il a le loisir de visiter les usines de John Lowell « Jack » Gardner et découvre un jeune romancier américain,Richard Harding Davis dont Minnie Bourget traduit une nouvelle,Gallegher : scène de la vie de journal aux États-Unis. Il découvre aussiNew York, laFloride et la ville deSalem lui laisse une impression profonde.

Ce voyage en Amérique est l'occasion pour le romancier de populariser unanglicisme, « building », qui fait alors son apparition dans la langue française : leDictionnaire étymologique et historique des anglicismes d'Édouard Bonnaffé cite en effet à l'entrée « building » une phrase d'Outre-mer (1895)[53]. LePetit Robert, en 2009 encore, donne la date de 1895, celle de la publication du livre de Bourget, pour l'apparition de ce mot dans un texte français.

Lettre manuscrite avec en-tête d'un hôtel et illustration d'un soldat avec chapeau et fusil.
lettre manuscrite avec signature de Paul Bourget ; écriture souvent illisible.

Paul Bourget, en voyage plusieurs mois aux États-Unis, remercie Félix Jeantet, directeur deLa Revue hebdomadaire, et lui fait part de son enthousiasme pour un jeune écrivain américain :

« Mon cher Ami, Merci d'abord pour l'envoi de la Revue. Talmeyr y a écrit un excellent article sur le malheur. Dites-lui de ma part, si mon opinion peut avoir quelque prix, qu'il devrait écrire […]

Madame Bourget a traduit une nouvelle d'un jeune romancier américain que je considère comme un chef-d'œuvre. C'est un récit sensationnel comme on dit ici. Mais il met en scène un type extraordinaire, le boy des bureaux de journaux américains, espèce de Gavroche Yankee d'un relief admirable. Voulez-vous cette nouvelle pour la Revue. Nous ne mettrons pas le nom de la traductrice, bien entendu, mais j'écrirai une petite préface de cent ou deux cent lignes, indiquant le sujet et l'intérêt du sujet. L'auteur estM. [Richard Harding] Davis, dont laRevue des deux Mondes a publié une traduction. Cette nouvelle a été son début comme autrefoisBoule de suif Maupassant. Je lui ai demandé son autorisation. Comme il est convenu avec lui qu'il aura la moitié du prix que je vendrai sa nouvelle, voyez ce que ces messieurs voudront donner […]

Chaque jour, hélas ! m'apporte l'évidence que notre pauvre vieille Europe est la terre du passé et bien que je dise avec le poète anglais : la sirène aime la mer, et moi j'aime le passé. Je crois que cette passion des choses mortes n'a pas de raison et qu'il faudrait accepter l'avenir, c'est-à-dire les scories et la démocratie, plus courageusement […] »

Lettre autographe signée du 29 septembre 1893, Chicago, Hôtel Lexington, à son ami Félix Jeantet, directeur deLa Revue hebdomadaire. Les talents de traductrice de Minnie Bourget y sont mentionnés explicitement.

Conversion au catholicisme

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Paul Bourget dans son bureau, rue Barbet – de – Jouy, debout devant un pupitre.
Paul Bourget examinant, rue Barbet-de-Jouy, une carte du continent nord-américain, en 1893, alors qu'il s'apprête à partir huit mois outre – Atlantique.

En 1890, lorsqu'il a épousé Minnie David qui était comme la pupille deLouise Cahen d'Anvers[54], Bourget croit bon de prendre ses distances à l'égard de son ancienne muse (« sa muse alpha » selon ses propres termes) ; de cette manière, il compte assurer la tranquillité de son ménage. Mais les Cahen d'Anvers ne dissimulent pas leur mécontentement au romancier. D'où un refroidissement de leurs relations qui n'est pas sans donner corps à un certainantisémitisme chez Bourget,antisémitisme que, du reste, l'écrivain se garde toujours de manifester publiquement[A 8]. Cette relative modération permet à Paul Bourget d'atténuer le ressentiment de ses anciennes relations dans la haute société juive lors de l'Affaire Dreyfus. Ernesta Stern[Note 15], qui reçoit souvent l'écrivain chez elle, 68Faubourg Saint-Honoré, où elle tient salon, ne perd de vue le romancier anti-dreyfusard qu'un moment au plus fort de l'Affaire.

On distingue traditionnellement deux périodes dans l'œuvre littéraire de Paul Bourget, avant et après son retour au catholicisme (il se« convertit » en 1901)[E 4],[55], ce retour s'effectuant progressivement dans les années 1890. Les transformations intérieures de l'écrivain sont perceptibles dans ses lettres et sonJournal intime ou l'inquiétude morale et religieuse est visible à tout instant. Il adopte sincèrement« les opinions conservatrices de Taine et de Balzac, dont il s'était fait l'écho sans véritable conviction »[56]. Il avait abandonné lecatholicisme en 1867[Note 16], avant d’y revenir à partir de 1889 et d’une façon toujours approfondie jusqu’à sa mort. Un roman significatif de sa conversion définitive au catholicisme,« peut-être son chef-d'œuvre » selonHenry Bordeaux[E 5], estL'Échéance, paru en 1900. L'écrivain y expose un desdogmes catholiques les plus mystérieux, la réversibilité des mérites, en mettant en scène un jeune médecin qui apprend que son éducation est le fruit d'un vol de la part de ses parents qui ont jadis détourné un héritage. Le jeune homme va alors se dévouer aux autres hommes, il méritera son destin pour ses parents indélicats. Sous le pseudonyme deJunius, il s'attaque au prêtremodernisteAlfred Loisy, qu'il déteste, dansL'Écho de Paris notamment le 27 avril 1908[57].

Sont représentatifs du « premier » Paul Bourget et de son talent à étudier la psychologie humaine :Cruelle énigme,Cosmopolis,André Cornélis[Note 17],Mensonges — inspiré du calvaire amoureux d'Octave Mirbeau — et du « second » Paul Bourget :L'Étape,Le Démon de midi,Nos actes nous suivent.Le Disciple (1889) est considéré comme le roman faisant la transition entre ces deux périodes.

Paul Bourget, conservateur du domaine de Chantilly

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Homme avec chapeau et veste, nœud papillon devant une porte vitrée ouverte.
Paul Bourget à la maison Sylvie (Chantilly) en 1924.
Groupe de personnages discutant sur le pas d'une porte.
P. Bourget,Gustave Macon, Francis Carco et Tristan Derême en août 1924 à la maison Sylvie.

L'auteur duDisciple est reçu dans lapropriété du duc d'Aumale lors de grands dîners dans la Galerie des Cerfs en compagnie d'Émile Zola,Edmond de Goncourt,Ernest Renan ouPierre Loti. Sa qualité d’homme de lettres réputé permet à Paul Bourget de rendre un hommage au conservateur du domaine de Chantilly, Élie Berger, pour son attitude courageuse lors du passage des troupes allemandes au château, durant laPremière Guerre mondiale[58],[59]. Il y exerce la charge de président du collège des conservateurs[Note 18] dudomaine de Chantilly de1922 à sa mort, en1935 en tant que membre de l’Académie française où il avait été élu en 1894. Nommé commandeur dans l'Ordre de la Légion d'honneur par décret du 31 juillet 1925,Pierre de Nolhac en reçoit les insignes, le 8 octobre suivant au château de Chantilly, des mains de Paul Bourget. En 1926, le musée Condé subit un important vol avec l'enlèvement du diamant rose, le « Grand Condé », d'un poignard et d'une boucle de ceinture, sertis de pierres précieuses et d'autres bijoux, ayant appartenu àAbd el-Kader. Paul Bourget relate ce malheureux événement dans le rapport annuel du musée[60]. Il travaille avecGustave Macon, premier conservateur-adjoint, désigné par le duc d'Aumale et s'investit dans les projets de réhabilitation du château, du parc, des canaux et des étangs[61]. Il dispose d'un appartement de fonction dans le bâtimentXVIIIe siècle situé sur la terrasse du château et appelé « château d’Enghien » ou « pavillon des conservateurs »[62]. Cet appartement a ensuite été occupé parAlain Decaux jusqu’en.

À partir duDémon de midi (1914), Paul Bourget écrit la plupart de ses œuvres dans sa propriété du« Plantier », à Costebelle (domaine qu'il a acheté en 1896 à la familleHusson de Prailly), près d'Hyères, propriété où il passe tous ses hivers. Il y reçoit notamment le vicomteEugène-Melchior de Vogüé qui y écritJean d’Agrève, ainsi qu’Edith Wharton, la disciple d’Henry James, qui y est très souvent reçue en compagnie de son époux Teddy Wharton. Les Bourget ont fait sa connaissance en1893, en Amérique, à Newport[63] et la voient souvent à Paris, Faubourg Saint-Germain[64]. À cette époque, les ambitions littéraires d'Edith Wharton sont encore modestes, elle écrit essentiellement pour échapper à la monotonie de sa vie de femme mariée.« Ce premier séjour parisien est l'occasion pour elle de traduire en français sa nouvelleThe Muse’s Tragedy avec son amie Minnie Bourget, épouse de l’homme de lettres. Pendant qu’elles traduisent à quatre mains, les deux femmes deviennent des amies intimes[65]. » Dans sa biographie d’Edith Wharton,R. W. B. Lewis (en) rapporte que la traduction était « plutôt grossière »[66]. Elle paraît néanmoins en juillet 1900 dans laRevue hebdomadaire, avec une préface enthousiaste de Paul Bourget, dans laquelle il félicite les traductrices[67].

Le Plantier de Costebelle

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L'article « Le Plantier de Costebelle » est un complément historique sur ce sujet.

L’installation de Paul Bourget àHyères[Note 19] date de l'achat, à Costebelle, le 29 janvier 1896, d'un domaine qui s'appelle alors « La Villa des Palmiers », et qui appartient à madame Berthe de Guichen, veuve du comte du Bouëxic de Guichen et fille de Hortense Husson, baronne de Prailly[68]. Cette maison a été construite en 1857 sur les instructions de la baronne de Prailly, par l'architecte hyérois Victor Trotobas suivant les plans d'une villa italienne de typepalladien.

Les photographes toulonnaisMarius Bar et Marcellin Solia ont immortalisé l'écrivain dans sa vie quotidienne au Plantier vers 1923 : devant la chapelle en compagnie de Minnie, de l'abbé, du jardinier et du maître d'hôtel. Le personnel domestique occupe tout le rez-de-chaussée de la maison et un escalier de service en excroissance sur la façade nord, destiné à permettre l'accès à l'étage noble, a été ajouté par l'architecte Pierre Chapoulard sur les ordres de l'académicien en 1896. La ferme du Plantier, où se trouvent les écuries, est une grande bâtisse, plus ancienne où a vécu quelque temps madame de Prailly pour superviser les travaux de construction de la maison en 1857. C'est dans cette annexe que logent les invités du romancier.Jean d'Agrève y fut achevé etHenry James y enflamma par mégarde les rideaux de sa chambre.

Les sites hyérois, proches duPlantier de Costebelle, ont servi de décor à quatre romans :Lazarine (1917),Laurence Albani (1919),Le Danseur Mondain (1926) et à une partie du romanLe Fantôme (1901). De plus, leRoman des quatre (1923), écrit en collaboration avecHenri Duvernois,Pierre Benoit etGérard d'Houville (Marie de Heredia, fille deJosé-Maria de Heredia), se déroule à Hyères, à Giens plus précisément.

Plusieurs nouvelles ont également pour cadre les environs du Plantier :Voyageuses,Les Pas dans les pas,L'Eau Profonde ouLe Justicier. L'écrivain se mettait au travail dès sept heures le matin et jusqu'à l'heure du déjeuner. L'après-midi était consacré aux visites, aux réceptions et souvent aux promenades à cheval durant lesquelles madame Bourget se révèle une amazone confirmée. Dans un des derniers articles de sa vie,Edith Wharton, la romancière américaine, évoque les promenades des Bourget :« C'était toujours le même ! Le sentier qui longe la plage et qui conduit à travers les pins versla Capte »[69]. À côté de la ferme, les écuries abritent deux ou trois chevaux et même un poney du Pays de Galles qu'affectionne Paul Bourget. Il a écrit et préfacé, en collaboration avecErnest Molier, l'ouvrageL’Équitation et Le Cheval (1913)[70].

En raison sans doute de l'abondance des végétaux exotiques et précieux (palmiers, cactées, arbousiers de Chypre (Arbutus andrachne) ou encore bulbes de tulipes des Indes offertes par lareine Victoria lors de son séjour à Costebelle et au Plantier en 1892), Paul Bourget rebaptise son domaine hyérois « Le Plantier de Costebelle »[71].

C'est sans doute l'endroit où il a le plus et le mieux travaillé. Il réside au premier étage du bâtiment où son bureau avait été autrefois la chambre deMonseigneur Dupanloup (évêque d'Orléans et habitué des lieux)[73]. Latiniste distingué, le romancier disait de cette maison :« Parva sed apta mihi » (« elle est petite mais me convient ») reprenant le début d'un célèbredistique[74] gravé sur le frontispice de la maison de l'Arioste à Ferrare. Paul Bourget reçoit au Plantier nombre de personnalités (littéraires, politiques, médicales, militaires)[75] :Edith Wharton[76],Maurice Barrès,Edmond Jaloux, le professeur Grasset,Pierre Benoit,Jean-Louis Vaudoyer,Henry Bordeaux,Charles Maurras,Francis Carco qui relate dansBohème d'artiste le cambriolage que subit son hôte au plantier[77],Matilde Serao,André Beaunier, le compositeurPaul de Richard d'Ivry,Gabriel Hanotaux, alors ministre des Affaires étrangères, le professeurCharles Richet, Émile Ripert,William James, en 1900,José-Maria de Heredia,André Gide, lemaréchal Joffre[78], legénéral Nivelle,Henry James[79],Gérard Bauër[80],Gaston Jollivet ou mêmeLady Randolph Churchill[81]. Très proche des milieux aristocratiques parisiens qu'il fréquente au travers des salons (notamment celui d'Isabelle d'Harcourt, marquise d'Argenson), il poursuit ces relations mondaines en hiver à Costebelle en rendant souvent visite aux voisins immédiats du Plantier : le comte et la comtesse de Léautaud Donine qui habitent la Villa Léautaud[82].

Deux persommages assis avec chapeaux et une dame debout derrière les deux hommes.
Paul Bourget, Teddy Wharton[Note 20] et Minnie Bourget (cercle) au Plantier de Costebelle en janvier 1904.

Charles Maurras décrit l'univers de la propriété hyéroise dans lequel Bourget se retire du monde pour se livrer à de profondes réflexions[83] :

« […] Encore n’est-ce pas Hyères que Bourget a choisie, c’est Costebelle. Costebelle est un admirable pli d’une montagne couverte de pins, qui interdit aux hôtels et aux casinos la vue des îles et de la mer. On a laissé à Costebelle presque toute la sauvagerie primitive. Son enceinte de vieux bois résineux n’a souffert d’aucune impiété. Quelques jardins y sont enclavés avec discrétion et prudence. La maison deM. Bourget s’appuie à cette molle pente que la nature a chargée de bois. Elle est entourée de parterres faits de main d’homme. Là, vingt essences, étrangères ou indigènes fraternisent. J’ai remarqué qu’elles se mélangent sans se heurter et cependant sans se confondre. Quelqu’un a senti qu’il ne fallait rien outrer, et ménager les transitions. Aloès et palmiers accueillent les yuccas et raccordent l’étrangeté de ces Africains avec les arbustes naturels au pays. De grands cèdres tournoient paresseusement vers le ciel. Enfin, au milieu des aubépines presque géantes, de vastes champs de roses font une nappe de parfum. Parmi ces roses de toutes sortes et de toutes nuances, le soufre et le feu jusqu’au blanc pur et au rouge vif,M. Bourget me montre, dans un calice qui s’effeuille, de grandescétoisnes bronzées [sic], mortes de plaisir dans la nuit :« Voilà, dis-je, des roses, prises du jardin d’Épicure » […] et voilà Paul Bourget qui me conduit au détour d’une allée devant un petit monument novo-gothique en pierre du pays : c’est la chapelle du jardin. La messe y est dite chaque dimanche et, tous les jours de la semaine, l’auteur du Disciple mesure le degré de ses analyses à l’ombre austère de cette croix. […] »

— M. Paul Bourget dans son jardin, Charles Maurras, « La Chronique des livres », tomeI, juin - décembre 1900, p. 35-38.

Paul Bourget ne désespère pas de recevoir à Costebelle son amiJules Claretie. Lorsque le romancier offre à ce dernier sesŒuvres complètes, il y joint un envoi autographe avec un dessin original à la plume avec la légende suivante :« Caricature de ma maison de Costebelle, Le Plantier, pour prier mon ami Claretie d'y venir voir son dévoué. Paul Bourget »[84].

Paul Bourget, collectionneur d'art

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Tableau sur panneau de bois en plusieurs parties.
Bartolo di Fredi,Retable de la Trinité (1397), collection Paul Bourget.

La chapelle du Plantier, construite en 1857 mais d'unstyle néogothique bien différent de l'architecture italienne de la maison est bénie pour la première fois par le pèreLacordaire, directeur de conscience de la baronne de Prailly. Cinq statues religieuses sont à remarquer à l'intérieur :saint Joseph,saint Dominique,saint Vincent de Paul, la Vierge et sainteCatherine d'Alexandrie. Cet édifice ogival sert d'écrin à plusieurs tableaux primitifs italiens de l'école siennoise, acquis par l'écrivain lors de ses voyages en Italie. Paul Bourget est en effet un amateur d'art et un expert enhistoire de l'art. Ainsi, par exemple dans une de ses nouvelles les plus connues,La Pia, il relate sa découverte d'une œuvre siennoise dans une église de la région de Castelfiorentino (le couvent San Sébastiano de Montajone). Bourget, en parfait professionnel date cette tablette deBiccherna de 1471 et propose des noms d'artistes de l'époque pour l'attribuer[D 7]. Il agit par conséquent en historien d'art plus qu'en amateur. C'est avant tout un collectionneur[85]. Paul et Minnie Bourget fréquentent les antiquaires de Pérouse et de Rome, et sont de grands admirateurs de la collection deVictor Martin Le Roy.

LeRetable de la Trinité (1397) deBartolo di Fredi, panneau provenant de laBasilique San Domenico de Sienne[86], est la pièce majeure de sa collection[87]. Cette œuvre a été offerte endation aumusée des beaux-arts de Chambéry par le descendant par alliance de Paul Bourget, le généralMarius Daille, inhumé dans cette même chapelle[D 8].

Personnages habillés à l'antique devant un port avec grappes de fruits.
Peinture de 1900, Camille Bourget.

Tout au long de sa production littéraire, le romancier évoque cet attrait de la « collection », notamment de tableaux anciens italiens : dansUne idylle tragique (1896), les héros visitent la collection d'antiques du prince Fregoso alors que dans la nouvelleL'Adoration des mages (1897), Bourget met en scène un pittoresque collectionneur de primitifs italiens. DansLe Fantôme (1901) il évoque un vieux célibataire entouré d'une collection d'objets italiens duXVe siècle. Ce sont encore des collectionneurs que l'on croise en lisantMonique (1902) ouL'Émigré (1907), dans le cadre du château des Claviers-Grandchamps ou un expert, croyant reconnaître unVinci, dans la nouvelleLa Dame qui a perdu son peintre (1910).La Seconde Mort des Broggi-Mezzastris, nouvelle parue en1904, semble prédire de façon prémonitoire et inconsciente l'avenir de la collection de tableaux de Paul Bourget lorsque l'écrivain évoque l'histoire d'une collection privée léguée à la ville de Bologne[88]. Enfin, le hall d'entrée du Plantier est orné de peintures deCamille Bourget[Note 21], demi-frère de Paul. Le romancier a déjà eu recours au talent de Camille Bourget lorsqu'il lui commande un portrait deJules Barbey d'Aurevilly en 1889[A 9].

Dernières années

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Assassinat de Gaston Calmette en 1914 dans le bureau du directeur du journal. Dessin de presse d'une scène de crime.
Le 16 mars 1914, Paul Bourget est témoin de l'assassinat du directeur duFigaro, Gaston Calmette par Henriette Caillaux[95].
Paul Bourget dans ses dernières années, de face, moustache, portrait.
Paul Bourget dans ses dernières années.

Paul Bourget est le témoin involontaire de l'assassinat du journalisteGaston Calmette, dans les bureaux duFigaro, en mars1914, tué parMme Caillaux, ulcérée par la campagne de dénigrement lancée contre son mari, le ministre des Finances du gouvernementDoumergue,Joseph Caillaux[Note 22].

Masque en plâtre d'une personne morte, le visage est moulé avec tous les détails de la peau, les yeux sont clos.
Masque mortuaire de Paul Bourget auPlantier de Costebelle.

Bourget ne quitte plus son appartement de la rue Barbet-de-Jouy à Paris durant ses dernières années, appartement décrit parHenry Bordeaux qui explique que« Le fond du cabinet de travail, au-dessus de la cheminée, était occupé par une copie, par son frère Camille, de la fresque deLuini qui représente l'Adoration des rois mages et qui est aumusée du Louvre. Sur la cheminée s'entassaient des photographies de ses amis. Contre les fenêtres, les parois étaient consacrées aux lettres : une belle copie de laGeorge Sand deDelacroix, un portrait d'Hippolyte Taine, un Melchior de Vogüé, qu'il avait eu en grande amitié, lemasque mortuaire deTolstoï »[E 6]. Il ajoute :« Les livres avaient mangé tout le reste : unBalzac complet, unTaine, unWalter Scott, et les chefs de file préférés,Bonald,Joseph de Maistre,Le Play,Fustel de Coulanges. La littérature contemporaine s'entassait comme elle pouvait sur les meubles : elle n'avait pas ses préférences, elle n'avait pas servi à la formation du cerveau »[96].Eugène Marsan remarque lui des tableaux anciens dePietro Longhi, représentant des personnages de carnaval. Il s'agit en fait de fixés sous verre vénitiens duXVIIIe siècle.

Le 28 juin 1920, aux côtés du sénateurRaymond Poincaré, l'écrivain inaugure le buste deStendhal et prononce à cette occasion un discours. Le 14 octobre1923, il préside l'inauguration d'une plaque commémorative à la gloire deJules Barbey d'Aurevilly, un de ses maîtres, rue Rousselet à Paris. Le 15 décembre 1923, le théoricien duroman psychologique réunit amis et admirateurs à laMaison de Balzac[C 4]. Il y prononce un discours à l'occasion de sonjubilé littéraire : « Cinquante années dévouées au service des Lettres »[B 2]. C'est encore à Paul Bourget que l'on fait appel pour inaugurer auJardin du Luxembourg un monument à la mémoire deGabriel Vicaire. En 1924, il parraine l'abbéHenri Bremond lors de sa réception à l'Académie française. Le 19 novembre 1925, Paul Bourget et lemaréchal Lyautey parrainentLouis Bertrand, reçu à l'Académie française au fauteuil deMaurice Barrès. En novembre 1926, il est sacré « Maréchal des Lettres françaises » par la société des Amis de Pascal. Le 28 juin1931, il inaugure une stèle commémorative à la gloire d'Hippolyte Taine dans le petit square des Invalides (devenu depuis lesquare d'Ajaccio) sous la forme d'un médaillon de bronze dû àOscar Roty (1928). C’est sa dernière apparition en public.

Une tombe avec croix et inscription des personnes mortes.
La tombe de John, Emma et Betti David aucimetière du Montparnasse,26e division.

Durant l'hiver 1925, Minnie Bourget se casse lecol du fémur en descendant de voiture sur l'esplanade du Plantier. Les Bourget y sont immobilisés pendant une grande partie de l'année1926. Bourget y écritLe Danseur mondain. À cette chute succède une dégénérescence mentale[D 9]. Paul Bourget, pour se rapprocher de la clinique duVésinet où Minnie Bourget est hospitalisée[Note 23], ne revient plus àHyères. Il écrit son dernier roman,Le Diamant de la Reine, à dimension autobiographique.Mme Bourget meurt en octobre 1932. C'est l'année ou le sculpteur Paul Roussel lui offre pour ses80 ans une médaille de bronze représentant le romancier de profil[97].

Très gravement malade à partir de septembre1934, à Chantilly, Paul Bourget vit ses derniers mois à la maison de santé desFrères de Saint-Jean-de-Dieu,rue Oudinot, à Paris. Il meurt chez lui, dans le7e arrondissement de Paris, le matin de Noël 1935[98]. Le 27 décembre 1935 ont lieu ses obsèques. La cérémonie religieuse se déroule en l'église Saint-François-Xavier où la messe est célébrée par l'abbé Pellerin et présidée par lecardinal Verdier, en présence du garde des Sceaux,Léon Bérard[C 5]. Le cortège funèbre passe devant l'Hôtel des Invalides ; les professeursMaurice Chevassu etCharles Fiessinger qui l'avaient soigné, Lucien Corpechot,René Doumic,Henry Bordeaux, lemaréchal Pétain, etSaint-René Taillandier tiennent les cordons du poêle[Note 24]. Bourget est inhumé aucimetière du Montparnasse àParis[99], aux côtés de son épouse[100].

  • Photographies de la bibliothèque numériqueGallica (Bibliothèque nationale de France) et de la revueL'Illustration
  • Trois hommes marchent et l'un d'eux se cache du photographe grâce à son parapluie.
    Le procès Caillaux : Paul Bourget etLatzarus duFigaro, 1914 (Bourget se protège du photographe au moyen de son parapluie).
  • Un homme fait un discours dans un parc public devant une foule assise.
    Inauguration du monument médaillon à Stendhal au Luxembourg par Paul Bourget en présence de Raymond Poincaré, 1920.
  • Quatre hommes marchent sur une cour pavée en chapeaux en parlant entre eux.
    P. Bourget, René Doumic, Maurice Barrès et Louis Barthou le 3 juin 1920 sortant de l'Académie française.
  • Le maréchal s'apprête à entrer dans une église, il est en tenue militaire.
    Le maréchal Pétain aux obsèques de Paul Bourget avec René Doumic (barbe blanche, de profil), 1935.
  • Hommes et enfant de chœur devant un cercueil.
    H. Bordeaux, le maréchal Pétain et R. Doumic au cimetière du Montparnasse devant le cercueil.

Décorations

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Paul Bourget est nommé chevalier de laLégion d'honneur par décret du 11 juillet 1889 rendu sur rapport du ministre de l'Instruction publique. Il est promu officier de Légion d'honneur, parrainé parFrançois Coppée, le 10 octobre 1895, puis promu commandeur de la Légion d'honneur et reçu en cette qualité par le maréchal de FranceJoseph Joffre le 10 août 1923. Paul Bourget est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur le 2 septembre 1931, parrainé par le maréchal de FrancePhilippe Pétain et à celle de grand-croix, le 27 août 1935[101].

  • Parrainage de Coppée, Joffre et Pétain[102]
  • Papier administratif de la Légion d'honneur écrit à l'encre.
    1895.
  • Papier administratif de la Légion d'honneur écrit à l'encre.
    1923.
  • Papier administratif de la Légion d'honneur écrit à l'encre.
    1931.

Opinions de Paul Bourget

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La pensée politique de Paul Bourget trouve sa source d'inspiration et ses fondements dans les idées développées par les chefs de file français et théoriciens de lacontre-révolution et de la pensée chrétienne duXIXe siècle. Les philosophesLouis de Bonald[B 3] etJoseph de Maistre[103], l'historienFustel de Coulanges[E 6], le sociologueFrédéric Le Play[104] et l'écrivainHonoré de Balzac[105],[106], disciple de Bonald[107],[B 4], sont à la base des choix doctrinaux traditionalistes du romancier. Dans un numéro de laRevue hebdomadaire consacré à Paul Bourget,Marcel Bouteron a analysé le culte de cet homme de lettres pour Balzac :« Paul Bourget est balzacien ; il l'est comme il est catholique : il croit en raisonnant avec toute la force de son intelligence, mais il pratique avec tout le zèle de son cœur »[108].

Traditionalisme social par l'engagement politique

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AvecHenry Bordeaux etRené Bazin, Paul Bourget est, selon Frédéric Fabre, l'un des « 3B », ces auteurs[Note 25] dits de référence pour les milieux catholiques et traditionalistes du début duXXe siècle. Anti-scientisme, défense de la culture classique contre les « barbares », selon ses mots, de l'école républicaine, refus de laliberté de l'art au profit de la responsabilité sociale, autant d'éléments qui entrent en résonance avec le rôle que tient l'Église dans la conservation de l'ordre social et des valeurs classiques. Cette configuration contribue à rapprocher, parfois jusqu'à la conversion, plusieurs écrivains, dontLéon Bloy (1879),Paul Claudel (1886), Bourget (1889),Joris-Karl Huysmans (1892),François Coppée (1897) etBrunetière (1905)[109].

Paul Bourget au Plantier de Costebelle avec Henry Bordeaux et quelques amis, photo d'extérieur, certains sont assis sur un banc
Paul Bourget (à droite) et Henry Bordeaux (avec une canne) auPlantier de Costebelle. Minnie Bourget est assise au premier plan[110].

Ces conversions sont suivies dans les années 1900 – 1910 du retour à la foi de plusieurs dizaines d'artistes[111]. Le ton sentencieux et les positions traditionnelles adoptés par Paul Bourget dans ses romans (Charles Maurras dans sonTriptyque de Paul Bourget, en1931[112], retrace la jeunesse de Paul Bourget et évoque son combat contre lenaturalisme) attirent de nombreuses inimitiés dans le milieu littéraire, notamment, chez les écrivains catholiques, parmi eux, celle deLéon Bloy. D'autres, plus compréhensifs, voient en lui un« Zola chrétien [sic] »[113]. Dès1900 en effet Bourget devient un écrivain engagé, auprès des thèses nationalistes et conservatrices. Dans la pièce de théâtreLa Barricade, il exhorte les patrons à poursuivre leur rôle d'exploiteurs et appelle à reprendre la lutte de classe au profit de labourgeoisie[114].

Ainsi donc, peu à peu, à partir de 1889, Paul Bourget se met à l'école dutraditionalisme politique, social et religieux. Il se fait, progressivement, le défenseur de la famille[115], de l'Église et de lamonarchie (contre larépublique et ladémocratie), ceci parallèlement au long cheminement de son retour aucatholicisme, de 1889 à 1902. Cette évolution est doublée d'une adhésion politique d'abord, en 1898, à laLigue de la patrie française, puis, en 1900, à l'Action française. Il est également aux côtés de l'abbé Georges de Pascal dans le mouvement Tradition et Progrès[116].

Son élection sous la Coupole duquai de Conti en 1894 et sa vision européenne de la politique lui font dire que les quatre grandes forteresses européennes de défense contre laRévolution sont : laChambre des lords, laPapauté, legrand état-major prussien et l'Académie française.Pour certains, sa collaboration à l'Action française reste un engagement« strictement restreint à l'expression littéraire » (selon le mot de Yehoshua Mathias). Il n'est pas un tribun ; le fait qu'il se présente en1904 en tête de liste (liste Massel), aux élections municipales deHyères, contre la liste du bloc des gauches, apparaît comme l'exception dans une vie consacrée à la littérature. Les prises de position politiques du romancier n'en demeurent pas moins notoires. Le romancier est devenu en effet un anti-dreyfusard convaincu[117]. Il soutient en 1904 la création de l'Entente nationale pour la reconstitution intégrale des libertés de France[118] et en 1930, il est président d'honneur, lors de sa fondation, du CercleAugustin Cochin[119] dont l'objectif est de « lutter contre l'esprit démocratique et révolutionnaire et contre lafranc-maçonnerie, lesocialisme et lebolchévisme »[120]. Les intellectuelscommunistes le considèrent par ailleurs comme une menace car il représente« une force sociale, avec ses huit cent mille lecteurs »[121], lectorat considérable pour l’époque.

La « solution monarchiste »

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Paul Bourget (cercle) chez l'éditeur Alphonse Lemerre, avec les poètes du Parnasse, peint par Paul Chabas (1895). Peinture en extérieur, dans le jardin de la maison avec mobilier de jardin.
Paul Bourget (cercle) chez l'éditeur Alphonse Lemerre, avec les poètes duParnasse, peint par Paul Chabas (1895).

Paul Bourget se rapproche de la famille royale à partir de 1894. En septembre 1894 en effet, à la mort ducomte de Paris, les Bourget se rendent àStowe House pour présenter leurs condoléances auduc d'Orléans et àson épouse et sont parmi les rares personnes reçues en audience privée par la famille[122]. Lecomte d'Haussonville, qui a été nommé représentant accrédité du comte de Paris en France et qui cherche à renforcer le parti orléaniste, est le parrain de Bourget à son élection à l'Académie française. Proclamé parCharles Maurras « prince de la jeunesse »[123], Bourget est en 1900, le seul des grands auteurs de l'époque à se déclarer en faveur d'un mouvement monarchiste philosophique[124] et positiviste[G 1]. Lorsqu'il répond à « l'Enquête », lancée parMaurras auprès des intellectuels de droite sur l'éventualité de l'établissement d'un régime monarchiste, Paul Bourget est très clair :« la solution monarchiste est la seule conforme aux enseignements les plus récents de la science »[G 2]. Favorable à une révolution monarchiste sur le plan politique, le « maître à penser des cercles monarchistes »[125] estime que celle-ci doit être d'abord préparée moralement et socialement au travers des œuvres littéraires[B 5]. L'adhésion de Paul Bourget à la cause monarchiste est, selon Maurras, comparable à celle deChateaubriand à la cause de la Restauration :« Son adhésion avait valu pour sa cause une armée de cent mille hommes »[126].

Personnages recueillis devant la dépouille d'un proche étendu sur un lit. Gravure.
Paul Bourget (cercle) à Stowe House en septembre 1894[Note 26].

En1902, il reçoit, dans sa propriété hyéroise du Plantier de Costebelle,Anatole de Cabrières,évêque de Montpellier et connu pour ses convictions monarchistes, en compagnie deGaston Jollivet (directeur duGaulois) et deMaurice Barrès. Il propose[127] même la candidature de ce prélat pour un fauteuil vacant à l'Académie française[128]. Paul Bourget, pour « légitimer le recours au monarque »[129], s'appuie sur les travaux deJoseph Grasset, proche de Monseigneur de Cabrières et neurologue montpelliérain qui place la Tradition au centre de ses préoccupations médicales et qui donne une conférence sur « L'Idée médicale dans les romans de Paul Bourget » en 1904 en insistant sur l'attachement du romancier à la notion d'hérédité[130]. Ainsi le romancier qui défend ces idées conservatrices au sein du mouvement royaliste de Charles Maurras, encore embryonnaire, ne se montre pas insensible aux considérations rationnelles et scientifiques qui « permettent d'éviter délibérément la démagogie »[131]. La science a donc droit de cité,« mais uniquement dans le but de légitimer les valeurs de la tradition » précise Philippe Secondy[132]. En 1911, Paul Bourget préface une biographie élogieuse sur leduc d'Alençon[133].

Le but est donc clair : il convient de« défaire systématiquement l'œuvre meurtrière de laRévolution française »[B 6]. L'écrivain adhère aux idées favorables à la décentralisation, en réaction aux conceptions du pouvoir centralisateur « jacobin ». Mais la conversion spirituelle de Bourget incite le romancier à se rapprocher aussi de mouvements aux objectifs larges, dirigés par des personnes modérées et « attirées par le catholicisme »[G 3]. Bourget analyse alors sa relation avec Maurras : « Ce puissant esprit n'entend rien au christianisme ; là est sa limite, il ne voit que la société »[134]. À la demande de son présidentÉmile de Marcère, magistrat et républicain, Paul Bourget devient vice-président de la Ligue républicaine de décentralisation[135].

Paul Bourget et la question juive

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40 académiciens posent dans l'amphithéâtre de l'Académie française.
L'Académie française en 1935, tableau peint parAndré Devambez.

Entre fin décembre 1898 et janvier1899 et après de longues hésitations[136], Bourget devient l'un des nombreux signataires de la première déclaration de laLigue de la patrie française (LPF)[137],[138], un manifeste antidreyfusard mais modérémentnationaliste et dépourvu de toutantisémitisme[139]. L'attitude de l'écrivain vis-à-vis de la LPF, qu'il qualifie « d'opportuniste », est critique car Bourget reste réservé et méfiant sur ses dirigeants :« Lemaître n'est qu'un anarchiste par bien des portions de son esprit […] et Coppée, un jacobin typique »[140].

Si le romancier met ses espoirs dans l'Action française, une formation politique nationaliste farouchement antidreyfusarde, antisémite, antiprotestante et xénophobe, participant aux banquets deL'Appel du soldat et prononçant souvent les discours d'ouverture de l'assemblée annuelle de ce mouvement[G 3], il s'oppose cependant à ceux qu'il traite de « fanatiques »,Maurice Pujo etHenri Vaugeois en particulier, et reproche àCharles Maurras son« impuissance à refréner leurs ardeurs »[141].

La question juive et la défense de la race demeurent néanmoins « une obsession »[G 4] pour l'écrivain. Le ressentiment qu'il éprouve vis-à-vis de ses amis juifs de naguère (Cahen d'Anvers,Ephrussi, Kann,Stern,Bischoffsheim), « dont j'ai été pour un long temps, dupe », transparaît dans ses journaux[142]. Certaines œuvres aussi trahissent la colère et le dégoût du romancier contre les juifs de la Haute Banque à travers notamment la figure du baron Hafner, juif affairiste cosmopolite dans la préface deCosmopolis (alors queL'Étape illustre au contraire un juif idéaliste). En 1899, lors du séjour deHenry James au Plantier de Costebelle, l'Affaire Dreyfus est évoquée et les deux écrivains constatent l'abîme qui sépare leurs positions respectives[143].

Il refuse cependant de s'engager et de prendre part à quelque réunion que ce fût« où seraient entendus des slogans antisémites »[G 4],[144] : Charles Maurras etMaurice Barrès se plaignent d'ailleurs de l'attitude prudente de Bourget dans leur correspondance et tentent à plusieurs reprises, sans succès, d'exercer des pressions sur l'auteur duDisciple[145]. Paul Bourget manifeste donc des scrupules moraux et bien qu'antidreyfusard, en 1898, il refuse de se déclarer contreZola lors duprocès[146], donnant la primauté à ses fidélités personnelles[147]. Lorsque les cendres de l'écrivain dreyfusard sont transférées au Panthéon, Paul Bourget, se démarquant de la campagne hostile à ce transfert menée par Barrès au Parlement, publie une série d'articles élogieux sur Émile Zola[148]. Barrès constate que Paul Bourget« reste bien centre gauche ou centre droite […] dans ses ressources et sa sensibilité »[149]. C'est pour cette raison qu'Yehoshua Mathias évoque le« refus de l'antisémitisme de Bourget par choix doctrinal »[G 4]. De même dans son essai de 1936 qui évoque longuement l'amitié qui la lie à Paul Bourget depuis quarante ans, la romancière américaineEdith Wharton explique que les positions antidreyfusardes du romancier français « n'étaient pas dues à de l'antisémitisme, mais plutôt à la certitude que l'armée française ne pouvait pas se tromper »[150].

Réflexions sur la notion de race

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La race est un thème central dans l'œuvre de Paul Bourget[151]. Amateur de voyages, il décrypte cette notion en abordant l'étude du cosmopolitisme qui alimente à son époque la chronique mondaine. Le romancier évoque à ce sujet, dansOutre-Mer, les grands noms qui illustrent et cautionnent ce mode de vie dilettante de la haute société européenne qui se déplace dans les capitales au gré des saisons :Lord Byron, leprince de Ligne, Stendhal,madame de Staël, Goethe ouHeinrich Heine[152]. Bourget a déjà évoqué l'influence des voyages, la découverte d'un pays nouveau et le contact avec une civilisation différente dans sesEssais de psychologie contemporaine dès 1883[153]. DansCosmopolis, le personnage de Dorsenne, considéré généralement comme le double de l'auteur, analyse les mœurs futiles de cette société aristocratique et cosmopolite et conclut, selon Michèle Fontana, que « la race de chaque personnage définit la capacité à survivre »[154] :

« […] Vous vous trouvez dans un salon, vous êtes avec une dizaine de personnes qui toutes parlent la même langue, sont habillées par les mêmes fournisseurs, ont lu le même journal le matin, croient avoir les mêmes idées et les mêmes sentiments. Vous les étudiez avec tout ce que vous savez de leurs origines et de leurs hérédités et, petit à petit, sous le vernis du cosmopolitisme, vous démêlez la race, l'indestructible race […] »

— Cosmopolis, Paris, Plon, 1925, volumeI, page 33.

Paul Bourget s'interroge aussi sur le mélange des races lors de son voyage outre-Atlantique. Il pose d'entrée comme une évidence l'existence d'une race américaine et met en scène dansOutre - Mer le cas réussi d'un métissage : l'Américain blanc, Maitland, fils d'une Anglaise et d'un Américain. Mais il note les différences de modes de vies des Noirs américains et leur propension à revenir à des coutumes africaines[155].

« […] New - York est bien la vrai Cosmopolis, non plus celle des oisifs et des dilettantes mais un monstrueux creuset où tous les aventuriers et tous les besogneux du monde entier, viennent se heurter, se mêler, se fondre, pour former un peuple nouveau - mais lequel ?
Se fondre ? Cette intime mixture de ces éléments si peu réductibles, qui sont les races, s'accomplit-elle réellement ?
[…] »

— Outre - Mer, Paris, Lemerre, 1895, volumeI, page 272.

En février 1894,Ludwig Schemann fonde laSociété Gobineau, qui connait un grand succès et accueille notamment les Français Florimond de Basterot, Paul Bourget,Édouard Schuré etGeorges Vacher de Lapouge[156].Joseph Arthur de Gobineau doit sa notoriété posthume à sonEssai sur l'inégalité des races humaines (1853-1855), qui le range parmi les pères de la penséeracialiste.

Du roman d'analyse au roman à thèse

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Paul Bourget énonce dans sesNouvelles Pages de Critique et de Doctrine (1921), les quatre vertus cardinales du roman[H 1] : la crédibilité qui naît de la conviction du romancier, le don de présence dû aux détails significatifs qui crédibilisent les personnages, l'importance du sujet et le naturel du style. Cet« idéal bourgetesque [sic] du roman »[H 2] s'impose pendant de longues années à toute la critique qui reprend les analyses de Bourget[H 3].

Une controverse entre Paul Bourget etAlbert Thibaudet sur le roman permet également de préciser cette définition puisque le romancier défend la doctrine d'une stricte composition dans laquelle le narrateur, garant d'un récit bien noué et d'une progression dramatique logique, est toujours présent : « Un roman n'est pas de la vie représentée. C'est de la vie racontée »[B 7]. Cette composition dramatique serrée, nécessaire à la « mise en place des épisodes »[B 8], s'oppose à la forme de roman souple et libre, s'inspirant du théâtre et de l'essai, justifiée par Thibaudet[157].

Ces différents critères sont présents à la fois dans le roman d'analyse, qui caractérise les écrits de Paul Bourget, fin psychologue, jusqu'à la parution duDisciple en 1889 et dans le roman à thèse, que Bourget préférait nommer « le roman à idées »[B 9], qui devient le vecteur de l'engagement littéraire et des thèses morales du romancier après 1889.

  • Bourget et Bordeaux devant la façade principale du Plantier avec chapeaux et cannes.
    Paul Bourget et Henry Bordeaux (1921) défendent les mêmes thèses.
  • Bourget assis devant son bureau du Plantier de Costebelle.
    Le bureau de P.Bourget au Plantier.
  • Portrait de face d'un homme jeune avec moustache.
    Paul Bourget par A.Thiriat.
  • Plusieurs personnes dont un prêtre catholique en habit liturgique devant la chapelle du Plantier, entourée de grands pins.
    Paul et Minnie Bourget avec leur maître d'hôtel, leur jardinier et un abbé.
  • Plaque de marbre fixée sur un mur rappelant le souvenir de Paul Bourget.
    Plaque apposée 20, rue Barbet-de-Jouy.

Roman d'analyse

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Analyste des désordres du cœur

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Le « premier » Paul Bourget, celui d'avant sa conversion au catholicisme, estmoraliste, un analyste des désordres du cœur ; faisant preuve d'un certain relativisme, il accorde moins d'importance aux mœurs qu'à la psychologie et considère ses romans comme « de simples planches d'anatomie morale »[B 10]. Il accuse en effet une vision souvent pessimiste de la société. PourÉdouard Rod, son contemporain, Paul Bourget apparaît comme« un désabusé, sceptique, pessimiste, indifférent, aristocrate, bien décidé à s'isoler du troupeau vulgaire, curieux de joies et de douleurs plus rares que celles du commun, prêt à aller chercher une consolation au mal de vivre dans d'égoïstes jouissances artistiques »[158]. Par ailleurs Bourget désigneHenry James explicitement comme un « maître » et l'écrivain anglais considère le Français comme son favori français[159] dans sa poursuite d'une profondeur intellectuelle et morale qui lui semble manquer au roman français[160].

Bourget recherche en effet le style analytique, la précision de l'observation minutieuse et se réfère à la science médicale et anatomique de l'époque. Il s'oppose pourtant aunaturalisme[161]. Il définit en effet le moraliste comme étant« l'écrivain qui montre la vie telle qu'elle est » et cette prise de position littéraire est soutenue par une volonté de connaissance psychologique. DansMensonges, il dresse ainsi le tableau complet d'une société, avec ses ramifications, y compris ses lisières douteuses. Il ajoute :« Ce queClaude Bernard faisait avec ses chiens, ce quePasteur fait avec ses lapins, nous devons le faire, nous, avec notre cœur, et lui injecter tous les virus de l'âme humaine. Nous devons avoir éprouvé, ne fût-ce qu'une heure, les mille émotions dont peut vibrer l'homme, notre semblable »[B 11]. Il écrit par ailleurs dans la préface dePhysiologie de l'amour moderne (1889) :« Interdire à l'artiste la franchise du pinceau sous le prétexte que des lecteurs dépravés ne voudront voir de son œuvre que les parties qui conviennent à leur fantaisie sensuelle, c'est lui interdire la sincérité, qui est, elle aussi, une vertu puissante d'un livre […] Imaginons-nous un lecteur de vingt-cinq ans et sincère, que pensera-t-il de notre livre en le fermant ? S'il doit, après la dernière page, réfléchir aux questions de la vie morale avec plus de sérieux, le livre est moral. C'est aux pères, aux mères et aux maris d'en défendre la lecture aux jeunes garçons et aux jeunes femmes, pour qui un ouvrage de médecine pourrait être dangereux, lui aussi. Ce danger-là ne nous regarde plus. Nous n'avons, nous, qu'à penser juste si nous pouvons et à dire ce que nous pensons. Pour ma part, je m'en tiens à ce mot que me disait un saint prêtre : — « Il ne faut pas faire de mal aux âmes, et je suis sûr que la vérité ne leur en fait jamais […] ». Il ajoute :« la peinture de la passion offre toujours ce danger d'exercer une propagande. Rendre l'artiste responsable de cette propagande, c'est faire le procès non seulement à tel ou tel livre, mais à toute la littérature »[B 12]. Paul Bourget s'est aussi inspiré des avancées deHippolyte Taine sur lapsychologie associationiste (De L'Intelligence, 1870)[162], qui consiste à intégrer dans l'œuvre littéraire les résultats de la science de son temps.

Roman et littérature psychiatrique, médecine et psychanalyse

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Paul Bourget vers 1893, assis à une table en train d'écrire, porte-plume dans la main droite et bras gauche appuyé sur le bureau, visage penché et regard concentré sur son manuscrit.
Paul Bourget écrivant, vers 1893.

À la façon d'un scientifique, sans parti pris, Paul Bourget s'interroge sur les passions humaines qui constituent parfois « une cruelle énigme » d'après le titre d'une de ses œuvres. En 1905, fasciné par la médecine, et grâce au professeurErnest Dupré (fondateur du concept demythomanie et médecin-chef de l'Infirmerie du Dépôt)[C 6], il a accès au dépôt de l'infirmerie spéciale qui concentre toute la misère humaine[163]. Il est en effet l'un des très rares écrivains à pouvoir observer les cas psychopathologiques que la Préfecture de police rassemble dans cet établissement psychiatrique. Après lui, seulGeorges Simenon a accès auquai de l'Horloge (le rez-de-chaussée de laConciergerie) pour étayer les enquêtes menées par lecommissaire Maigret[164]. En 1925 Bourget écrit la préface à l'ouvrage clinique de Dupré,Pathologie de l'imagination et de l'émotivité[165]. Paul Bourget propose par la suite dansLe Figaro du 5 avril 1928,« la reconnaissance d'un Ordre des médecins ». Il suit avec assiduité les leçons cliniques dePaul Georges Dieulafoy à la Faculté de médecine de Paris et crée à sa demande, en1908, le terme de « Pathomimie » pour caractériser les simulateurs de maladies[166]. Il préface aussi la thèse de doctorat en médecine de Paul Guérin (futur chroniqueur àJe suis partout[Note 27]), favorable à une reconnaissance de l'Ordre[167]. Durant la Première Guerre mondiale, Bourget fait de fréquents séjours à Clermont-Ferrand, chez son beau-frère le médecin hygiénisteEugène Gautrez et se rend en sa compagnie à l'hôpital de l'Hôtel-Dieu.

Édition rare d'un ouvrage de Stendhal donné par Bourget au docteur Georges Heuyer[168].
  • Envoi à Georges Heuyer, écriture autographe de Paul Bourget.
  • Le Rouge et le Noir de Stendhal, deux ouvrages reliés.

C'est à un spécialiste de lapsychologie expérimentale qu'il se réfère lorsqu'il écrit en 1883L'Irréparable.Théodule Ribot a en effet écritLes Maladies de la mémoire (1881) et Paul Bourget met à contribution ce professeur pour étayer sa nouvelle[A 10]. Il suit aussi les progrès de l'aliénisme et ceux de lacriminologie, dont le premier congrès se tient à Rome en 1885. La psychologie et la morale dans son œuvre, doublées d'un intérêt pour la médecine depuis son adolescence, amènent l'écrivain à lireSigmund Freud puis à le faire connaître. Ainsi l'entrée de lapsychanalyse sur le sol français[169] s'est en effet effectuée avec des œuvres d'auteurs dans un premier temps, telsAndré Gide (avecLes Faux-monnayeurs)[170] et Paul Bourget.Némésis (1918) est son roman le plus promoteur de la psychanalyse.Eugénie Sokolnicka, amie de Paul Bourget, qui lui fait rencontrer le psychiatreGeorges Heuyer (Bourget se rend souvent àVaugirard dans le dispensaire où le docteur Heuyer poursuit ses études sur les enfants anormaux), fonde ainsi laSociété psychanalytique de Paris (« SPP »). Elle choisit pour sa cureSigmund Freud.

L'intérêt que le « maître » duroman psychologique portait à la médecine mentale lui vaut une grande reconnaissance du corps médical. Le neurologue montpelliérainJoseph Grasset livre en 1904 une étude sur les médecins présents dans les romans de Paul Bourget[171]. Il est pressenti un temps pour siéger parmi les membres de l'Académie de médecine mais malgré l'insistance des professeurs Fiessinger et Maurice de Fleury, son élection ne peut aboutir à cause d'un membre influent de l'académie, qui avait épousé une femme divorcée, et qui ne tolérait pas que Paul Bourget ait écrit un ouvrage hostile au divorce (Un divorce, 1904). Il se voit cependant décerner, sur l'initiative de René Doumic, le très recherché Prix Osiris de l'Institut de France, sur proposition de l'Académie des sciences. Ce prix triennal, crée en 1899 parDaniel Iffla (dit « Osiris »), est une distinction dans le domaine de labiologie humaine. Le romancier se lie aussi d'amitié avec le docteur Albert Robin à qui il dédicaceUn cœur de femme en 1890[163],[Note 28].

Roman à thèse

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Manuscrit de Abel Hermant
Abel Hermant, manuscrit deLa Vie à Paris, vers 1928, où il évoque le souvenir deL'Irréparable de Paul Bourget[1].

Fondements du roman à thèse

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Dans la préface deLa Terre Promise (1892), Paul Bourget revient longuement sur la notion de responsabilité et sur les critiques adressées aux auteurs de romans d'analyse, ou « romans d'idées » suivant l'expression deBalzac, termes que Paul Bourget choisit de préférence à « romans psychologiques ». Ces critiques développent l'antithèse entre esprit d'analyse et action ; pour elles« l'abus de la pensée, qui aboutit à la multiplication extrême des points de vue, a pour conséquence l'incertitude dans la décision ». Or, écrit Paul Bourget,« l'expérience démontre que l'esprit d'analyse n'est par lui-même ni un poison ni un tonique de la volonté. C'est une faculté neutre, comme toutes les autres, capable d'être dirigée ici ou là, dans le sens de notre amélioration ou de notre corruption […]. La critique eût été plus juste en rappelant aux romanciers d'analyse que leur responsabilité est peut-être plus grande que celle des romanciers de mœurs, car ils parlent plus directement à ces consciences qu'ils prétendent atomiser »[B 13]. Dès lors, Paul Bourget ne souhaite plus se contenter d'observer et de décrire sans juger. Pour lui, la littérature doit joindre le thérapeutique au diagnostic. Il veut être un directeur de conscience et est persuadé que le romancier doit être un guide pour ses lecteurs, notamment pour les jeunes sur qui il eut l'autorité que possède un bon professeur. Dans des romans où il se fait maintenant plus moralisateur quemoraliste, Paul Bourget propose des types de personnages, aux traits parfois poussés à l'excès, dont les actes sont analysés au regard de la morale, le plus souvent chrétienne. Paul Bourget reste alors, jusqu'à sa mort, fidèle auroman à thèse[161], thèse parfois toute contenue dans le seul titre du livre :Nos actes nous suivent,Le Sens de la mort, ouL’Étape[E 7].

Le roman à thèse, serviteur de ses idées

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L'article « Un divorce » aborde ce thème de façon détaillée.

L'action des romans de Paul Bourget se déroule généralement sur une très courte durée (quelques jours) et la description minutieuse de la psychologie des principaux personnages y tient une place prépondérante. Ces romans ont le plus souvent pour cadre ce que Paul Bourget nomme « le monde », c'est-à-dire la noblesse ou la grande bourgeoisie (jamais le milieu ouvrier ou paysan), dont il décrit les mœurs et les travers. PourPierre de Boisdeffre, lesromans à thèse de Paul Bourget sont« autant de plaidoyers en faveur des thèses conservatrices, de la morale et des institutions, autant de romans dont la logique démonstrative est forte, mais dont les héros manquent d'imagination et de spontanéité ». D'autres vont plus loin dans la critique : ils estiment que les thèses de Paul Bourget (et d'autres théoriciens du roman engagé tels que plus tardJean-Paul Sartre) vont à l'encontre de la liberté de création[172]. Pourtant, durant toute sa vie, Paul Bourget ne cesse de s'interroger sur son travail de romancier. Ainsi dans la préface duDémon de midi (dédié àRené Bazin) explique-t-il la genèse de cetteétude de psychologie religieuse[B 14] :

Homme à cheval dans une allée de parc public avec passants. Le cavalier porte un chapeau.
Paul Bourget aubois de Boulogne en 1895.

« […] j'entrevis comme un thème possible à un roman d'analyse, cette douloureuse dualité : de hautes certitudes religieuses coexistant, chez un homme public, avec les pires égarements de la passion. A-t-il le droit de servir -orateur par la parole, écrivain par la plume, homme d'État par l'autorité- des idées auxquelles il croit sans y conformer sa vie ? Oui, puisqu'il y croit. Non, puisqu'il n'agit pas d'après elle. Et si des circonstances impérieuses le contraignent à défendre quand même ces idées, demeurent-elles entières en lui ? Les défaillances de la sensibilité et de la volonté n'atteignent-elles pas l'énergie de l'intelligence ? N'y a-t-il pas une usure lente, une corrosion de la doctrine par les mœurs ? […] Il reste à savoir si, esthétiquement parlant, ce n'est pas une erreur d'introduire dans une œuvre de fiction, et à quelque degré que ce soit, l'élément religieux lui-même. Aussi n'est-ce pas directement que les thèses religieuses peuvent être abordées par un conteur. Elles ne lui appartiennent que dans la mesure où elles ont été soit adoptées, soit rejetées par des hommes vivants, et qu'elles ont été senties, aimées, haïes, agies par eux. »

Technique narrative et schémas préparatoires

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Dans le débat sur la définition duroman qui oppose, au début duxxe siècle, Paul Bourget àAlbert Thibaudet[173], l'auteur duDisciple défend l'idée du schéma du roman français traditionnel[174], c'est-à-dire une œuvre qui raconte une histoire, une intrigue, et dans laquelle chaque passage concourt au dénouement final. Dans cette suite d'épisodes qui a pour but d'acheminer l'histoire vers sa conclusion, les personnages« sont des exemples habilement choisis »[H 4] et mobilisés pour la démonstration finale[175].

L'auteur intervient dans le récit pour expliquer les états d'âme de ses personnages (métalepse narrative). Sans possibilité de laisser au lecteur une activité interprétative, celui-ci a donc« une activité minimale »[F 1] puisque le but de ce roman est de le rallier à unethèse.Susan Rubin Suleiman a théorisé les fondements de cegenre littéraire dans son étude sur le roman à thèse en remarquant que Bourget, dansL'Étape, s'efforce d'amener son lecteur à se transformer en fonction des valeurs qu'il lui propose[176]. Cette technique, étayée par l'insertion d'éléments d'érudition (principalement les thèses deThéodule Ribot sur les « maladies de la volonté » ou les théories deEduard Von Hartmann[H 5] par exemple) pour renforcer l'autorité de la thèse qui prend corps au fil des pages, rend le genre sérieux, austère et l'auteur,le narrateur, les personnages, suivent une voie tracée à l'avance vers la démonstration finale.

Paul Bourget construit aussi une communauté de visées et d'expériences au fur et à mesure que s'affirme sa thèse en utilisant un « nous » de connivence et desépiphrases fréquentes (« comme nous nous rappelons », « vous me direz ») destinés à ménager la mémoire du lecteur[F 2]. Enfin, cette technique littéraire du discours commentatif sur un ton démonstratif, présente dansL'Irréparable,Cruelle énigme, ouL'Étape entre autres, est, selon Colette Becker, une des raisons de la désaffection contemporaine de l'œuvre de Bourget[177]. C'est cette technique narrative que Charles Maurras évoque déjà dans un article paru en septembre 1952, dansAspects de la France en posant la question suivante :« Pourquoi Bourget a-t-il froidement immolé les exigences de l’art au seul souci de la construction intellectuelle et logique de ses ouvrages ? ».

Paul Bourget insère dans les manuscrits de premier jet de ses romans les schémas préparatoires, les échafaudages de l'œuvre qui permettent d'en faciliter sacritique génétique ; ce sont des plans et des « anatomies » explique l'écrivain. Les plans et anatomies nous renseignent sur les personnages ; un inventaire de leurs traits moraux apparaît. Bourget n'a cependant pas l'imagination des formes[A 11] ; comme il craint de ne pas « voir » ses personnages, il dessine leur profil sur des feuillets isolés ou en pleine page comme dans le manuscrit d'Un cœur de femme (1890).

  • Schémas préparatoires et croquis dans le manuscrit autographe d'Un cœur de femme (1890)[1]
  • Manuscrit littéraire avec croquis préparatoires.
  • Manuscrit littéraire avec croquis préparatoires.
  • Manuscrit littéraire avec croquis préparatoires.
  • Manuscrit littéraire avec croquis préparatoires.
  • Manuscrit littéraire avec croquis préparatoires.
  • Manuscrit littéraire avec croquis préparatoires.
  • Manuscrit littéraire avec croquis préparatoires.
  • Manuscrit littéraire avec croquis préparatoires.

Son œuvre

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Poésies

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Pensées d'Automne, inAu bord de la mer (1872)

Ce monde meilleur et tout autre,
Le Paradis, je n'en veux pas.
Tout mon souvenir tient au nôtre,
Toute ma vie est ici-bas.

La belle enfant que j'ai choisie,
Ses cheveux, sa bouche et ses yeux,
Sa jeunesse et sa poésie,
Je ne les aurai pas aux cieux.

Si la chair n'est pas immortelle,
Si les formes doivent périr,
Je ne reconnaîtrai plus celle
Qui m'a fait aimer et souffrir.

Manuscrit autographe. Lettre manuscrite de Léon Bloy sur les poèmes de Paul Bourget, 1877.
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Paul Bourget a publié six recueils de poésies entre vingt et vingt-sept ans[178] :Au bord de la mer (1872), premier recueil de poésies reprises en 1885 dansPoésies (1872-1876), la poésiePræterita est adaptée musicalement en 1901 (composition) ;La Vie inquiète (1875), ce second recueil de poésies est aussi repris en 1885 dansPoésies (1872-1876), les poésies suivantes sont adaptées musicalement :Très vieux vers (date inconnue),Souvenirs du LevantVIII. Sérénade italienne (date inconnue) ;Edel, recueil de poésies (Alphonse Lemerre, Paris, 1878), ces poésies sont reprises en 1887 dansPoésies (1876-1882) ;Les Aveux, recueil de poésies (Alphonse Lemerre, Paris, 1882), ces poésies sont aussi reprises dansPoésies (1876-1882).

Les poésies suivantes sont adaptées musicalement la plupart du temps parClaude Debussy :L'amour naissant en 1910 (composition),Musique en 1883 (composition),Paysage sentimental en 1883 (composition), et 1900 (édition),Regret en 1884 (composition),Romance (L'âme évaporée et souffrante) en 1891 (composition) et 1906 (édition),Romance (Silence ineffable de l'heure) en 1883 (composition),Soirs d’ÉtéI. Le cœur gai s'enivre de l'heure en 1902 (composition et édition),Romance (Voici que le printemps) en 1884 (composition) et 1900 (édition),Les cloches en 1885 (composition) et 1891 (édition),La romance d'Ariel en 1884 (composition),Beau soir en 1880 (composition) et 1891 (édition),Romance (La mort viendra) 1896 (édition).

Hélène, dialogue lyrique, 1923.

Le Parnasse contemporain (Alphonse Lemerre, Paris, 1876) est un ensemble de trois volumes collectifs de poésies qui contient dans son troisième recueil 221 poèmes de 63 auteurs. Les poèmes de Paul Bourget sont :Soir d'été etLe sommeil sincère, repris en 1885 dansPoésies (1872-1876) ;Zante etLa révolte, repris en 1887 dansPoésies (1876-1882).

  • Manuscrit d'un poème de la vingtième année de Paul Bourget[1]
  • Manuscrit autographe avec une écriture de jeunesse ; texte en vers.
    Le Reliquaire page 1.
  • Manuscrit autographe avec une écriture de jeunesse ; texte en vers.
    Le Reliquaire page 2.
  • Manuscrit autographe avec une écriture de jeunesse ; texte en vers.
    Le Reliquaire page 3.
  • Manuscrit autographe avec une écriture de jeunesse ; texte en vers. Signature en fin de poème.
    Le Reliquaire page 4.

Essais

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Essais de psychologie contemporaine (1883)

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Article détaillé :Essais de psychologie contemporaine.

Le premier essai de Bourget, issu d'une série d'articles[179], tente d'analyser les raisons de la décadence en Occident :« Par le mot de décadence, on désigne volontiers l'état d'une société qui produit un trop petit nombre d'individus propres aux travaux de la vie commune. Une société doit être assimilée à un organisme » explique-t-il[B 15]. Il établit ici les caractères d'un nouveau genre littéraire qu'il oppose à l'omniprésentroman naturaliste. Pourtant, cette théorie de la décadence ne couvre que quatre pages dans lesEssais, et elle a contribué à la réputation de l'ouvrage[180]. L'ambition de Bourget est, dans cette vaste étude, d'expliquer en quoi Baudelaire, Renan, Flaubert, Taine, Barrès, Stendhal, Alexandre Dumas fils, Leconte de Lisle, Edmond et Jules de Goncourt, Tourguéniev et Amiel font œuvre d'analyse psychologique dans la littérature mondiale. Pour Bourget ces auteurs sont aussi autant de témoins de la décomposition caractéristique de la fin-de-siècle[19]. LesEssais, republiés en 1885 sous le titre deNouveaux Essais de psychologie contemporaine sont avant tout, en littérature, une nouvelle approche de lacritique littéraire, davantage portée sur la psychologie et considérant que l'œuvre est un organisme vivant[181].

Physiologie de l'amour moderne (1889)

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Portrait de profil d'un homme jeune.
Portrait de Bourget enfrontispice dePhysiologie de l'amour moderne, 1891.

Dans cet essai, sous-titréMéditations de philosophie parisienne sur les rapports des sexes entre civilisés dans les années de grâce 188-, Bourget expose sa théorie de l'amour moderne. C'est l'œuvre d'analyse du « premier » Bourget, écrite par un véritable physiologiste littéraire à prétention dephysiologie scientifique et« qui a pour but d'arriver à la découverte de la loi générale dans le plus individuel des sujets »[C 7]. Cette histoire de la maladie d'amour en évoque tous les aspects : l'amant, la maîtresse, le flirt, la naissance de la jalousie, la colère, la vengeance, la rupture et les remèdes à l'amour. Paul Bourget aborde ce sujet au travers d'anecdotes, introduisant une foule de personnages et parfois se mettant en scène. Dans cet « ouvrage grouillant de vie »[A 12], nous découvrons un étalage chirurgical à propos des plus vulgaires sensations, l'ensemble des phénomènes cérébraux qui constituent l'instinct sexuel. En décrivant sur un ton de persiflage la femme, proie naturelle des désirs masculins, Paul Bourget (il a trente-sept ans et vient de clore sa liaison parfois ombrageuse avec Marie Kann, qu'il a fini par détester[Note 29]) nous livre en fait toutes les découvertes qu'il a faites depuis dix ans sur la passion qui domine dans ce monde. Cette enquête sur les mœurs galantes des Parisiens dans les années 1880 apparut parfois comme une intention delibertinage et l'essayiste dut en adoucir plusieurs passages.

Principaux romans

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Le Disciple (1889)

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Article détaillé :Le Disciple.

C'est peu aprèsPhysiologie de l'amour moderne, en 1889, dans le romanLe Disciple, que Paul Bourget met les préoccupations morales au premier plan. Il y développe la question de la responsabilité, notamment celle de l'écrivain ou du philosophe, vis-à-vis des conséquences de ses écrits.« Peu d'ouvrages de cette nature », note Victor Giraud, contemporain de Paul Bourget[182],« ont eu sur les esprits, sur les âmes et sur les consciences mêmes, pareille action, ont déterminé pareil ébranlement ». Selon Jean-Christophe Coulot« construit selon une rigoureuse progression dramatique, ce roman illustre la préoccupation de Bourget devant le mal, à travers la responsabilité d'une œuvre philosophique sur l'esprit d'un jeune étudiant »[183]. Il ajoute que ce roman constitue plus de« deux cents pages de psychologie expérimentale menée avec méthode ». Notons cependant que siLe Disciple est considéré comme le premier roman du « deuxième » Paul Bourget, il avait déjà, dansMensonges (1887), et à travers les propos qu'il prête à l'un de ses personnages, l'abbé Taconet, introduit les notions de responsabilité des guides de la pensée humaine, de supériorité de l'action, de salut par la pitié et par la foi.

Marie Kann en 1882 : portrait en pied, robe longue foncée, mains gantées jointes.
Marie Kann en 1882[184].

Avec ce roman, Paul Bourget, un des « fils deTaine entre science et morale »[185], accomplit l'essentiel de la réinterprétation spiritualiste dupositivisme et dont la figure dans le roman est le philosophe Adrien Sixte, le maître à penser du disciple, Robert Greslou. Le parcours tragique de ce dernier, jeune étudiant précepteur chez le marquis de Jussat, qui devient meurtrier, traverse toute l'œuvre. Ce jeune disciple, issu d'un milieu modeste, et donc incapable de maîtriser le savoir abstrait du savant révéré, se veut la démonstration du nécessaire rejet de la figure du savant prophétique au nom d'un« paradigme de la responsabilité »[186]. L'écrivain ne peut pas par conséquent se placer hors de l'ordre social.

Cosmopolis (1892)

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La grande nouveauté du romanCosmopolis, dans la production littéraire de Paul Bourget, est l'importance donnée aux agissements des personnages. Ceux-ci sont en effet systématiquement confrontés aux conséquences de leurs actions. Bourget décrit la société élégante, européenne et cosmopolite, évoluant dans les différentes capitales culturelles incontournables que sont Paris, Rome, Londres, Saint-Moritz ou Venise. Si l'écrivain dépeint les masques de la société bourgeoise, l'entregent et les relations d'intérêt[E 8], il explique aussi comment naissent des conflits de caractères, des passions en lutte qui s'éveillent sous la mondanité. On découvre alors des« batailles de race »[C 8]. Chacun des personnages se conduit selon la nature qu'ont façonnée ses hérédités nationales et suivant lesstéréotypes propres à Bourget[187]. Ainsi, dans le personnage de Boleslas Gorka, se retrouve l'irritabilité nerveuse du Slave ; chez madame Gorka, sous l'amabilité souriante, on perçoit le fanatisme de vérité qui a fait les Puritains anglais ; derrière les raffinements artistes d'un Lincoln Maitland, on devine l'Américain invinciblement robuste et brutal, l'être positif, insensible et volontaire comme toute l'Amérique. Le romancier, qui applique tout au long du roman, sa théorie des races, en arrive à la conclusion que« l'Homme fait partie d'un organisme, duquel il reçoit ses impulsions et sur lequel il pèse à son tour »[C 9].

Une édition illustrée par Myrbach, Duez (déjà décédé) et Jeanniot parait à Paris chezAlphonse Lemerre Éditeur en 1893.

  • Complicité littéraire entre Minnie et Paul Bourget dans le manuscrit de Cosmopolis
  • Manuscrit littéraire.
    Cosmopolis écrit à deux mains, celles de Minnie et de Paul.
  • Manuscrit autographe.
    Minnie Bourget, une page manuscrite deCosmopolis.
  • Texte manuscrit.
    Un chapitre deCosmopolis écrit par Minnie, à l'attention « de Paul. »
  • Page écrite à la main.
    L'écriture de Minnie Bourget dans un manuscrit deCosmopolis.

L'Étape (1902)

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Article détaillé :L'Étape.

Roman traditionaliste,L'Étape relate l'ascension sociale et les valeurs de la famille en décomposition surtout, celle du professeur Joseph Monneron. Alors que son fils, Antoine, se dissipe dans les jeux et le plaisir, sa fille Julie se dissout auprès d'un jeune homme qui finit par la laisser seule et enceinte. Seul Jean, son dernier enfant, est vertueux mais porté vers des idées religieuses que son père hait. On retrouve dansL'Étape quelques-uns des thèmes récurrents de l'œuvre de Paul Bourget, comme le déracinement et le « déclassement social ». Paul Bourget y célèbre les mérites du patrimoine, de la durée, de« cette maturation antérieure de la race sans laquelle le transfert de classe est trop dangereux ». Il y affirme que« le problème de la vie humaine est uniquement le problème de la famille ».

L'Émigré (1907)

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Ce roman d'idées est le troisième panneau d'un triptyque consacré à la famille. DansL'Étape, Paul Bourget avait traité de l'ascension d'une famille paysanne ; dansUn divorce, il avait étudié l'ébranlement d'une famille bourgeoise par la méconnaissance de la loi fondamentale du mariage. DansL'Émigré, il va montrer ce que deviennent les familles nobles dans la France moderne et quel rôle elles pourraient encore jouer, développant ainsi les idées traditionalistes qu'il défend[188].

Le romancier fait revivre les avatars d'une famille noble menacée de disparition au début duXXe siècle. Ayant survécu aux calamités de 1789, cette famille ne survit pas à celles engendrées par la dégradation des mœurs aristocratiques. Le marquis Geoffroy de Claviers-Grandchamp, personnage principal de cette œuvre engagée, est en fait le porte-parole de toutes les idées sur la noblesse et la monarchie que« Paul Bourget n'a cessé de propager par ses articles et ses discours »[C 10]. Bourget se fait« l'interprète de la métaphore de l'émigré, celui-ci étant à la fois généreux et sensible, maudit et déchu, condamné par l'évolution inéluctable du mal physique et moral dont la noblesse était victime depuis Richelieu »[189].

Le Démon de midi (1914)

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Article détaillé :Le Démon de midi.

Ce roman est paru en1914 aux éditions Plon-Nourrit à Paris. Il s'agit d'un roman à thèse à forte teneur idéologique, commeL'Étape (1902) ouUn divorce (1904), qui permet à l'académicien de développer les thèmes sociaux, politiques et religieux qui lui sont chers et qu'il a découvert en lisantJoseph de Maistre, théoricien de laContre-révolution : la lutte contre les idées révolutionnaires et la défense de l'Église catholique, de la famille traditionnelle et des valeurs patriotiques. En décrivant les milieux ecclésiastiques de l'époque, alors agités selon lui par descontroverses dangereuses, Paul Bourget affirme la nécessité d’une discipline de l’esprit et des mœurs et, conséquemment, d’une autorité supérieure à toute discussion, d’un magistère infaillible qui règle cette discipline[B 16].

Le livre s'inscrit au cœur de la crise dumodernisme, qui, entre 1900 et 1910, remet en cause les valeurs traditionnelles de l'Église catholique et suscite l'émotion des théologiens proches du PapePie X. Paul Bourget se fait l'interprète des positions exprimées par leSaint-Siège dans les textes pontificaux publiés à cette époque et qui condamnent sans appel le courant moderniste[190]. La publication duDémon de midi est l'occasion pour les historiens du modernisme de livrer leur interprétation sur la spiritualité et les thèses dégagées dans le roman et sur les limites de la vision conservatrice du romancier catholique[191].

Réception, influence et postérité de Paul Bourget

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Une page de l'ouvrage Physiologie de l'amour moderne
Fragments dePhysiologie de l'amour moderne[Note 30].

En littérature

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Dans son introduction à la réédition duDisciple, aux éditions Nelson (1910),Téodor de Wyzewa revient sur l’impression que produisit le roman sur les hommes de lettres de sa génération :« Nous entendions queM. Paul Bourget partageât toutes les opinions qui nous étaient chères, et au premier rang desquelles figurait une foi absolue de l'œuvre d'art sur le reste des choses. La doctrine que nos devanciers avaient appelée « l'art pour l'art » avait eu beau changer de nom au cours des années : elle continuait à nous apparaître comme la première, l'unique vérité. Nous ne souffrions pas que l'artiste, et en particulier l'homme de lettres, eût jamais à se préoccuper de la portée morale de son œuvre, ni de ses conséquences dans la vie pratique ». Bourget est ainsi le premier écrivain à faire intervenir les acquisitions de la nouvelle psychologie scientifique dans la conception des personnages et, par, là il influence directement ses contemporains[H 6]. Bourget influence donc en premier lieuMaupassant (dansPierre et Jean,1888 etNotre cœur,1890),Pierre Loti (Pêcheur d'Islande,1886),Octave Mirbeau (Le Calvaire,1886) qui, à leurs tours, usent des acquisitions de la psychologie dans leurs romans.Abel Hermant, un des principaux héritiers de Bourget[H 7] reprend aussi ces théories dansCœurs à part (1890). D'autres écrivains, avec des réussites inégales, profitent à des titres divers des innovations littéraires de Paul Bourget :Émile Zola avec sonDocteur Pascal,Paul Hervieu dansL'Exorcisée,Édouard Rod avecLa Sacrifiée,Jules Renard avecL'Écornifleur etPoil de carotte, ou Léo Trézenik enfin avecLa Confession d'un fou[H 8]. En second lieu, Bourget influence l'école « anti-romantique » représentée parCharles Maurras (l'Action française était par définitionanti-romantique),Léon Daudet (L'Hérédo),Ernest Seillière (Le Mal Romantique, 1908) ouPierre Lasserre (Le Romantisme français, 1907)[192].

En Amérique, l'influence du romancier est perceptible après son voyage outre-atlantique en 1893, sur certaines œuvres d'Edith Wharton (Chez les heureux du monde,1905)[193], deFrancis Scott Fitzgerald[194] ou deHenry James qui revisite les témoignages sur les comportements humains présents dans les nouvelles de l'auteur duDisciple[195]. La connaissance des œuvres de Henry James doit aussi à l'implication de Bourget dans la réception française de l'écrivain américain[196].

Lalittérature italienne porte aussi l'empreinte des amitiés et des voyages transalpins, nombreux, de Paul Bourget :Gabriele D'Annunzio s'inspire ainsi duDisciple pour sonTriomphe de la mort (1894)[D 10], tandis que les écrits de Luigi Gualdo évoquent certains romans de l'écrivain hyèrois[197],[D 11]. La littérature d'évasion italienne a aussi pris pour modèle les romans mondains de Paul Bourget.Lucio D'Ambra, l'écrivain italien de romans légers, avoue que Bourget « était pour lui un maître vénéré » et revendique son héritage[198].

Paul Bourget exerce aussi une influence sur les penseurs traditionalistes japonais tel l'historien Kiyoshi Hiraizumi[199].

En psychologie

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Les Essais de psychologie contemporaine ont influencé durablement écrivains et philosophes allemands : le jeuneHeinrich Mann est en effet un fervent lecteur de Paul Bourget[200]. Il publie en1894, dans un journal intituléLe Présent et sous le titreBourget, un cosmopolite, une recension de deux ouvrages de l'écrivain :Sensations d'Italie etCosmopolis[201]. Le chef de file de l'école psychologique viennoise,Hermann Bahr, a profondément subi l'ascendant de Paul Bourget. C'est à l'exemple de Bourget qu'il a su vaincre la décadence dans la tradition du christianisme[202].Les Essais de psychologie contemporaine prennent également place dans la construction nietzschéenne[203]. Grâce à Paul Bourget,Friedrich Nietzsche apprend en effet à considérerHegel comme « un événement européen »[204]. De même, l'usage nietzschéen du mot « nihilisme » a pour origine lesEssais de Bourget[205]. Enfin, le philosophe allemand s'est inspiré de la notion dedécadence, théorisée dans lesEssais, pour l'appliquer auCas Wagner (1888)[206] et le terme, « inscrit directement en français, règne en maître sur le dernier état de la pensée de Nietzsche, dans les fragments posthumes de l'année 1888 »[207].

Postérité de Paul Bourget après 1935

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Pourtant, après la Première Guerre mondiale et jusqu'en 1950, Paul Bourget devient pour beaucoup« un modèle négatif »[F 3], et auquel il convient d'opposer une littérature nouvelle. Les romans de l'auteur duDisciple apparaissent rigides à cause des thèses conservatrices qu'ils défendent.Julien Benda classe donc Paul Bourget parmi les mauvais maîtres[208].Louis-Ferdinand Céline, en1938 dans sonpamphlet :Bagatelles pour un massacre[209], perçoit les écrits de l'académicien comme des« sous-prousteries [sic] ».« Avec son écriture surannée et son idéologie partisane »[F 4], Bourget est même tombé en disgrâce aux yeux d'André Gide qui estime que son œuvre est périssable et qu'elle« passera avec son époque »[210]. En1951Jacques Laurent, dans son essaiPaul et Jean-Paul, met ironiquement en parallèle Paul Bourget etJean-Paul Sartre[172].Ce rejet dont Paul Bourget est victime semble s'estomper pour la célébration du centenaire de sa naissance en1952.François Mauriac,Pierre de Boisdeffre ouEmmanuel Beau de Loménie se font, dans les articles de presse évoquant l'homme et son œuvre, l'écho de ses qualités[211]. Cette timide réhabilitation semble se poursuivre avec la publication des ouvrages de Michel Mansuy, à partir de1960 et se confirmer avec la tenue d'un premier colloque international consacré à l'écrivain en2005.

Œuvres complètes de Paul Bourget

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Fichier audio
Romance
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PoèmeRomance publié dansLes Aveux, mis en musique en 1883 parClaude Debussy, interprété parNellie Melba en 1913
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Les titres d'œuvres sont suivis de leurs premières éditions ainsi que de leurs années de parution[212].

Poésies

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  • Au bord de la mer (?, 1872)
  • La Vie inquiète (Lemerre, 1875)
  • Petits Poèmes (1876)
  • Le Parnasse contemporain (Lemerre, 1876)
  • Edel (Lemerre, 1878)
  • Les Aveux (Lemerre, 1882)
  • Poésies inédites (2 vol.)
  • Hélène; dialogue lyrique (au Pigeonnier, 1923)

Romans

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Nouvelles

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Manuscrit autographe du romanLe Beau rôle de Paul Bourget (1920), les 17 premières pages, sous son titre originel :La Princesse Véra[1].
Le Beau rôle, 1920, page 1.
Le Beau rôle, 1920, page 2.
Le Beau rôle, 1920, page 3.
Le Beau rôle, 1920, page 4.
Le Beau rôle, 1920, page 5.
Le Beau rôle, 1920, page 6.
Le Beau rôle, 1920, page 7.
Le Beau rôle, 1920, page 8.
Le Beau rôle, 1920, page 9.
Le Beau rôle, 1920, page 10.
Le Beau rôle, 1920, page 11.
Le Beau rôle, 1920, page 12.
Le Beau rôle, 1920, page 13.
Le Beau rôle, 1920, page 14.
Le Beau rôle, 1920, page 15.
Le Beau rôle, 1920, page 16.
Le Beau rôle, 1920, page 17.
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Essais

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Page de titre d'Études et portraits, 1889

Pièces de théâtre

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Couverture de la pièce de théâtre La Crise, de Paul Bourget et andré Beaunier avec deux portraits ovales.
Couverture de la pièceLa Crise de Paul Bourget etAndré Beaunier[Note 31].

Discours

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Préfaces

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Liste non exhaustive des préfaces
 

Adaptations cinématographiques et musicales

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Adaptations cinématographiques

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Image externe
Paul Bourget sous les traits de Thomas Sertillanges.

Adaptations musicales

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  • Paysage sentimental, poésie de Paul Bourget mise en musique parClaude Debussy, novembre 1883.
  • Romance, poème de Paul Bourget, musique de Claude Debussy, septembre 1883.
  • Romance, poème de Paul Bourget, musique de Claude Debussy, janvier 1884.
  • La Romance d'Ariel, poésie de Paul Bourget mise en musique par Claude Debussy, février 1884.
  • Regret, poésie de Paul Bourget mise en musique par Claude Debussy, février 1884.
  • Romance, poème de Paul Bourget, musique de Claude Debussy, 1885.
  • La Mort viendra, paroles de Paul Bourget, musique dePaul de Wailly, 1896.
  • Præterita, paroles de Paul Bourget, musique deCharles Koechlin, 1901.
  • Second recueil de mélodies, paroles de Paul Bourget, musique deCharles Koechlin, 1905.
  • Les Cloches, poésie de Paul Bourget mise en musique par Claude Debussy, 1906.
  • Marine : au bord de mer, poésie de Paul Bourget, musique de Georges Brun, 1908.
  • Très vieux vers, poésie de Paul Bourget, musique de L. Lehmann, date inconnue.
  • Sérénade italienne, poésie de Paul Bourget, musique deCharles-Marie Widor, date inconnue.
  • Beau soir, paroles de Paul Bourget, musique de Claude Debussy en 1890 ou 1891 puis deBarbra Streisand en 1976[217].

Fonds d'archives de l'écrivain Paul Bourget

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Les archives de l’écrivain peuvent être consultées dans les lieux suivants (liste non exhaustive, lesfonds d'archives principaux sont signalés par deux astérisques **) :

Fonds institutionnels

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Paris

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Hyères

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portrait d'un homme âgé.
P. Bourget, fonds de la médiathèque d'Hyères.
  • Musée de Hyères-Les-Palmiers (fermé actuellement) ** : fonds Paul Bourget, général Daille et docteur Gautrez (deux tableaux signés de Claude (Claire ?) Bourget, épouse du docteur Gautrez), bas-relief en plâtre et en bronze, masque mortuaire, moulage en plâtre d'une main, habit d'académicien et deux bicornes, correspondances et photographies, une sanguine représentant Minnie Bourget, deux carnets d'adresses ayant appartenu à Paul Bourget,
  • Médiathèque de la ville de Hyères-Les-Palmiers :fonds d'archives, manuscrit original deLaurence Albani, photographies,
  • Archives municipales de Hyères-Les-Palmiers, Park Hôtel : projet d'érection d'une statue de l'écrivain, correspondance sur les dégâts causés par l'occupation allemande au Plantier de Costebelle.

Autres lieux

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Fonds privés

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  • Fonds d'archives duPlantier de Costebelle ** : manuscrits originaux duRoman des quatre, d'Un cœur de femme, deBeau rôle, desNotes sociales, importante correspondance avec la marquise d'Argenson, masque mortuaire, correspondance, photographies (très souvent dues au photographe toulonnais Solia).
Fonds de manuscrits autographes de Paul Bourget

Consultable sur demande écrite au Plantier de Costebelle. Cette liste, non exhaustive, ne comprend pas les photographies, objets et souvenirs du romancier.

 
  • Préface d'Adolphe (Benjamin Constant) ; pétition de François Coppée, André Theuriet, P.Bourget et Hector Malot[1]
  • Manuscrit autographe.
  • Manuscrit autographe.
  • Manuscrit autographe.
  • Lettre autographe 1900.
  • Lettre autographe 1900.
  • Lettre autographe 1900.

Commerce de l'Art

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Manuscrits et autographes

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Image externe
Ex-libris de Paul Bourget par Raymond Prévost, 1926.

Il est possible de se procurer desmanuscrits ou lettresautographes de Paul Bourget dans des ventes aux enchères publiques ou dans certaines galeries spécialisées dans l'expertise, la négociation de gré à gré de correspondances,autographes ou tout autre patrimoine écrit de personnalités célèbres. Les souvenirs du romancier avaient au début duXXe siècle une grande valeur, du fait de la notoriété de Bourget à l'époque. Actuellement,« (…) une lettre d’un auteur tel que Paul Bourget au début du siècle dernier pouvait se vendre très cher alors que le personnage ne dit plus rien à personne aujourd’hui. » selon Bertrand Galimard-Flavigny[222], journaliste spécialisé dans le marché de l'Art.

Si les manuscrits de la main de Paul Bourget, les épreuves corrigées, ont une valeur réduite[223], les lettres autographes d'auteurs célèbres adressées au romancier, peuvent atteindre, elles, des sommes importantes sur le marché de l'art. Ainsi, l'édition rare d'un ouvrage d'Edith Wharton accompagnée d'un courrier manuscrit daté du 29 décembre 1897 à l'attention de Minnie Bourget, est-elle proposée dans une galerie américaine en 2013 au prix de 15 000 $[224].

Éditions rares (grands papiers)

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Reliure L. Conquet pourPastels, 1895 (à gauche). Illustrations d'A. Fournier pourLe Disciple, 1925 (à droite).
  • Reliure de ruban verte, ancienne
  • Illustration pour un roman

Le libraire parisienLéon Conquet est le premier éditeur détaillant à entreprendre auXIXe siècle l’édition de luxe des plus intéressants ouvrages d'auteurs modernes ou même contemporains pour l'époque[réf. nécessaire]. Conquet a compris que les collections de volumes du même format, ornés de la même façon, par les mêmes artistes ou les mêmes procédés, devenaient monotones. Il s’attache donc à varier le genre de ses livres, l’impression et les illustrations. Ainsi Paul Bourget est-il présent dans la collection durelieur avec notamment uneédition dePastels – Dix portraits de femmes – (1895,gr.in-8, 200ex.), ornée de 11 aquarelles d'Alcide Théophile Robaudi et de 35 aquarelles d'Adolphe Giraldon. La reliure est verte, de ruban.

L'œuvre majeure de Bourget,Le Disciple, bénéficie en 1925 d'untirage limité et numéroté par son éditeur Henri Cyral, comme cet exemplaire hors commerce sur papierRives qui est tiré spécialement pour Paul Bourget signé et daté par l'éditeur. Les illustrations sont d'André Fournier, Collection Française,in-8,br., non coupé.

Unexemplaire surhollande de Paul Bourget avec une reliure d'époque à laBradel, en parchemin, a atteint 12 000 euros lors d'une vente aux enchères à l'hôtel Drouot en 2010[225]. Un ouvrage deStendhal ayant appartenu à Paul Bourget,Le Rouge et le Noir, et donné par lui àGeorges Heuyer, est estimé en 2015 entre 8 000 et 12 000 euros. Il s'agit d'une édition originale rare et recherchée, sans tirage engrands papiers. Le titre de chaque tome y est orné d'une vignette d'Henry Monnier[168].

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Paul Bourget, études bibliographiques ou critiques

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Colloques sur Paul Bourget

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  • Premier colloque international organisé sur l'écrivain parDaniel Sangsue et Marie-Ange Voisin-Fougère du 17 mars 2005 au 18 mars 2005, Universités de Neuchâtel et Dijon. Actes du colloque réunis dans l'ouvrageAvez-vous lu Paul Bourget ?, Éditions Université de Dijon, 2007,(ISBN 9782915552652).Document utilisé pour la rédaction de l’article
    Issu d’un colloque organisé en mars 2005 à Neuchâtel et à Dijon, cet ouvrage se propose de « faire le point sur l’œuvre de Bourget et réévaluer sa place dans le champ littéraire et critique de la fin du dix-neuvième siècle et du début du vingtième siècle ».
  • ColloquePaul Bourget et l'Italie, organisé par Anne-Christine Faitrop-Porta et Dominique Ancelet-Netter, 18 février 2025, Université de Florence, Institut catholique de Paris et Institut français de Florence (AIFF)[226].

Colloques évoquant Paul Bourget

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Ouvrages et articles critiques en langues étrangères

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Notes et références

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Notes

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  1. Justin Bourget est un mathématicien né à Savas (Ardèche) en 1822 et mort à Clermont-Ferrand le 10 octobre 1887. Il est reçu docteur ès sciences en 1852 et devient successivement professeur à la Faculté des sciences de Clermont, directeur des études au collège Sainte-Barbe et recteur des Académies d'Aix (1878-1882) et de Clermont (1882 - 1887).
  2. Le nombre de fenêtres avait impressionné l’écrivain ardéchois[9].
  3. Il n’a cependant pas que des amis dans ce milieu.SosthènesII de La Rochefoucauld (1825† 1908),4e duc de Doudeauville, ambassadeur de France, député de la Sarthe, président duJockey Club, lui interdit l’entrée de larue Scribe (l’adresse actuelle du Jockey Club est 2, rue Rabelais) où l’écrivain avait postulé ;« On a beaucoup décrit, exposé, expliqué les mérites conséquents de Monsieur Paul Bourget,(…) mais heureusement, en France, il existe encore des gens qui n’ont aucunement besoin de mérites pour être ce qu’ils sont ! », expliqua-t-il.« Paul Bourget avait de toute façon peu de chance d’être admis au Jockey Club, tant la porte en est étroite : quatre parrains et un « ballottage », ce scrutin impitoyable ou chaque boule noire (vote négatif) annule cinq boules blanches (vote favorable) se chargent de la sélection »[12].
  4. Il assiste avec grande inquiétude aux événements insurrectionnels menés par des chefscommunards parfois issus du lycée Sainte-Barbe. Il écrit ainsi dans la revueParlement un article du intitulé « Spectacle coupé ».
  5. André Gill fournit des caricatures deNapoléonIII au journal républicain de François PoloLa Lune qui, censuré, devientL’Éclipse.
  6. En 1894, Bourget découvre que son éditeur a lancé sur le marché étranger une édition clandestine deCosmopolis. À la demande d’explications, Lemerre se retranche derrière sa susceptibilité et refuse de montrer ses comptes. Le procès qui s’ensuit donne raison à l’écrivain qui cependant est isolé et meurtri par les plaidoiries du bâtonnier Pouillet, également Président de la Société littéraire et artistique internationale.
  7. Cette composition académique, commandée à Jean Béraud par la rédaction du journal à l’occasion du centenaire de sa fondation, a été donnée aumusée d'Orsay en 1990, parDaniel Wildenstein et réunit administrateurs et collaborateurs de ce quotidien,Ernest Renan, Hippolyte Taine ou Melchior de Vogüé, tous en activité en 1889[27]. Pour une iconographie complète de l'œuvre :« La Salle de rédaction du Journal des Débats : iconographie des personnages », surmusee-orsay.fr, Musée d'Orsay,(consulté le).
  8. Le caractère de Minnie, son amour pour l'Italie, sa lutte contre la maladie et ses affections nous sont révélés par Marie-Gracieuse Martin-Gistucci dans un portrait de l’épouse complété par les écrits d'Élisabeth Sylvain-David, (Paul Bourget et l’Italie etPaul et Minnie Bourget, Journaux croisés (Italie, 1901)), ainsi que par les témoignages de Lucien Corpéchot en 1936 (Souvenirs d’un journaliste).
  9. Florimond Jacques de Basterot, grand voyageur et Irlandais d’origine, était un monarchiste proche de la famille d’Orléans et des Cahen d’Anvers. Ses cousinages prestigieux lui assuraient d’être reçu dans les meilleures familles de France. Dans sesSouvenirs d’enfance et de jeunesse, il évoque son oncle,Victor de la Tour-Maubourg et eut une influence sur la littérature irlandaise de la fin duXIXe siècle. Ami intime de Bourget à partir de 1880, il était célibataire et affligé d’infirmités gênantes.
  10. Mathilde Bonaparte, princesse Demidof, fille deJérôme Bonaparte, donc nièce deNapoléon, Elle recevait au 20, rue de Berri.
  11. Le salon d'Isabelle d'Argenson a vu les débuts deFrançois Mauriac. La récente redécouverte de la correspondance de Paul Bourget avec la marquise d'Argenson éclaire notamment la genèse de son œuvreLe Démon de midi. Cette correspondance, propriété jusqu'en 2007 du petit-fils d'Isabelle d'Argenson, l'écrivain contemporainRobert de Goulaine, est désormais consultable dans la maison hyéroise de Paul Bourget.
  12. Coquette, un tantinet perfide, étrangement compliquée et peu capable de grandes passions, selon le professeur Michel Mansuy, la « petite perfection » (Edmond de Goncourt, journal du) n'en est pas moins intelligente et très dépensière. Elle reçoit Paul Bourget à Cannes en décembre 1882,Villa des Dunes, 90 – 92, boulevard de La Croisette. Le professeur Mansuy semble croire que les Kann sont propriétaires de cette villa célèbre qui accueille à cette époquela tsarine Marie Alexandrovna. Il paraît plutôt qu'ils la louaient à Charles Mallet (1815† 1902), président du PLM (voir la « villa des Dunes »,Noticeno IA06000173, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture, consulté le 17 janvier 2013). Détruite après guerre, la villa a fait place à un immeuble. Il rencontre aussi souvent Marie dans sa villa deHoulgate ou chez ma comtesse Cahen d'Anvers, soit dans son chalet deGérardmer (station vosgienne connue pour avoir été le lieu de villégiature d'une communauté juive sous leSecond Empire), soit dans son château deNainville, dans l'Essonne (anciennementSeine-et-Oise) queLouis Cahen d'Anvers vend en 1883 pour acheter lechâteau de Champs-sur-Marne en 1895.
  13. Un autre ami de Paul Bourget travaille aussi à cette gazette, c’estAmédée Pigeon.
  14. Il a peut-être loué ce prestigieux palais à Augustine Bulteau (journaliste auFigaro et proche des gens de lettres) et à la comtesse Isabelle Gontran de La Baume-Pluvinel (arrière-petite-nièce deLouisXVI, qui signait des romans sous le pseudonyme masculin de « Laurent Evrard »), propriétaires conjointes de cette maison vers 1887 ou 1896.
  15. Née Hierschel von Minerbi, Ernesta Stern (1854† 1926) était originaire deTrieste, comme Louise Cahen d'Anvers et comme la mère de Minnie Bourget, Emma David. Elle était romancière, très jolie, mariée au banquier Louis Stern (1840† 1900, lui-même fils d'Antoine Stern) en 1874 à Venise. Elle est morte dans savilla Torre Clementina àRoquebrune-Cap-Martin.
  16. À cette époque, l'hostilité à la religion catholique est générale. Bourget est séduit par lepositivisme que combatFélix Dupanloup. Hasard de la vie : trente ans plus tard, il achèteLe Plantier de Costebelle àHyères, maison où vécut le prélat.
  17. « […] celle de mes études qui s'éloigne le moins de mes rêves d'art : un roman d'analyse exécuté avec les données actuelles de la science de l'esprit » explique-t-il.
  18. Cette charge de conservateur est plutôt une responsabilité au sein d’un conseil d’administration qu’est le Collège des Conservateurs et qui rend compte chaque année à la commission administrative centrale de l’Institut de France. Le collège s’appuie, pour les tâches plus professionnelles sur un conservateur-adjoint.
  19. Paul Bourget vient àHyères pour la première fois en 1889. Il écritUn cœur de femme à l'Hôtel des Îles d'Or, où il est descendu.
  20. Edward R. (Teddy) Wharton (1850 † 1928) est le mari de la romancièreEdith Wharton, grande amie des Bourget. Issu du même milieu social que son épouse mais de douze ans son aîné, il ne partage aucun intérêt intellectuel et artistique avec Edith et finit par divorcer en 1913, après de nombreuses infidélités de la part de Teddy, dont la santé mentale décline.
  21. Camille Bourget : La Chambre de Commerce deLa Rochelle possède une grande toile de Camille Bourget,L'Allégorie du Commerce et de la Navigation, signée et datée de 1900. Les éléments biographiques sur Camille Bourget sont rares. Né à Clermont-Ferrand en 1866, il est élève d'Alexandre Cabanel, de Léon Bonnat et deLuc-Olivier Merson à l'École des beaux-arts de Paris[89]. En 1885, il est membre de l'Académie Julian en 1885 aux côtés deJules Lefebvre[90]. La revue d'ArtL'Épreuveno 2 de janvier 1895 publie de ce peintre un lavisÉtude d'enfant[91]. Camille Bourget est présent lors d'une exposition de l'Union artistique de Toulouse qui propose deux pastels du peintre, en 1907[92]. Il expose ses toiles auSalon des artistes français et en devient sociétaire, obtenant une médaille de troisième classe[93] et le prixMarie Bashkirtseff en 1912 et recevant en 1911 des encouragements coloniaux de la Société des Artistes français[94].
  22. L'Affaire Caillaux fait l'objet d'une série télévisée dedocufiction (Les Procès de l'Histoire) réalisée par Ghislain Vidal sur la chaîne « Toute l'Histoire » en 2010. Thomas Sertillanges y reprend le rôle de Paul Bourget et Cécile Bouillot, celui d'Henriette Caillaux.« Le Procès d'Henriette Caillaux, 1914 », surGhislainvidal.fr, Injam Production - Marc Andréani(consulté le) :« Paul Bourget, sous les traits de Thomas Sertillanges ».
  23. Il s'agit de la cliniqueVilla des Pages du docteur Vincent Raffegeau 35, rue Horace Vernet, au Vésinet. La nouvelleLa Rechute est écrite durant cette période.
  24. Le poêle est un drap mortuaire noir muni de cordons et qui recouvre les cercueils lors des cérémonies funéraires.
  25. On pourrait rajouterMaurice Barrès, ainsi Georges-Henri Dumont évoque les « 4B » :Georges-Henri Dumont, séance mensuelle du 9 décembre 2006, « Henri Davignon et ses amis français », surarllfb.be,Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique(consulté le),p. 2. D'autres encore rajoutentBrunetière,René Boylesve ouRené Benjamin.
  26. [image] La mort du comte de Paris en septembre 1894, par Louis Tinayre (1861† 1941). Collection privée,The Bridgeman Art Library.
  27. Médecin français, Paul Guérin assure la critique médicale antisémite deJe Suis Partout puis écrit de nombreux articles dans le journal de la MiliceCombats. Il préside le groupement sanitaire corporatif français. Blessé de huit balles le 27 septembre 1943 dans un attentat, il survit et continue d’écrire. Pas inquiété après la guerre, il exerce en qualité de médecin pneumologue en 1960 à Paris.
  28. D'origine dijonnaise, Albert Robin mène à Paris une brillante carrière de médecin et d'homme du monde qui lui ouvre les portes du milieu artistique et littéraire le plus novateur. Parmi ses illustres patients, il compteVilliers de L'Isle-Adam, Paul Bourget et l'épouse de l'éditeur et collectionneurGeorges Charpentier.
  29. Sur l'attitude de Marie Kann qui, pour se venger de Bourget, donne à Maupassant le thème deFort comme la mort, emprunté àCosmopolis, consulter lesJournaux intimes du comte Primoli à la Fondation Primoli (notamment Paris, juin 1889 et Rome, Carnaval 1892). Le livre de Maupassant présente avec le canevas de Bourget trop d'analogies pour qu'elles soient l'effet du hasard selon Michel Mansuy.
  30. [image] Fragments posthumes d'un ouvrage de Claude Larcher recueillis et publiés par Paul Bourget, son exécuteur testamentaire. Début des épreuves corrigées de la préface par Bourget, bon à tirer signé de l'auteur[1].
  31. André Beaunier écrit cette pièce conjointement avec Paul Bourget au Plantier de Costebelle où il est invité avec son épouse à l'automne 1911.
  32. Pierre Loewel, critique littéraire parisien, possède avant la Seconde Guerre mondiale un grand appartement dans lequel il collectionne des tableaux de prix et surtout une importante bibliothèque de livres rares. Il se réfugie à partir d'octobre 1943, sous le nom de Louvet, dans le village de Saint-Chamant.
  33. Maurice Gunzberger, dit Maurice Monda (1848† 1939), est un homme de lettres, écrivain, rédacteur auFigaro et trésorier de l'Union professionnelle des ouvriers de la presse artistique.

Références

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Ouvrages utilisés

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  • Œuvres de Paul Bourget
  1. Voyageuses, Paris, Alphonse Lemerre,(BNF 30146582),p. 252.
  2. « Cinquante années dévouées au service des Lettres »,Le Courrier balzacien, Paris,no 82,‎.
  3. PaulBourget et MichelSalomon,Bonald : La Pensée chrétienne, Paris, Librairie Bloud,,p. 1.
  4. Études et Portraits,vol. III, Alphonse Lemerre, 1905-1906(BNF 31857077),p. 55.
  5. Pages de critique et de doctrine, Paris, Plon,(BNF 37479804),vol. 2 ;Au service de l'ordre, Paris, Plon,(BNF 31856928) ; Lettre à Barrès, juin 1910, Fonds Barrès de laBN,no 151.
  6. Outre-mer, Paris, Lemerre,(BNF 35857267),p. 321.
  7. Pages de critique et de doctrine, Plon-Nourrit,,p. 26, tomeI.
  8. Nouvelles Pages de critique et de doctrine, Plon-Nourrit,,p. 61, tome I, « La Place de Flaubert dans le roman français ».
  9. « Notes sur le roman français »,Revue de la Semaine,s.n.,‎,p. 395.
  10. André Cornélis, Alphonse Lemerre,(BNF 30146511),p. VIII, dédicace à monsieur Hippolyte Taine.
  11. Mensonges, Paris, Lemerre,(BNF 30146545) ; cité dansPierreCitti,Contre la décadence : Histoire de l'imagination française dans le roman 1890-1914,P.U.F.,(ISBN 978-2130400134),p. 56.
  12. Préface àPhysiologie de l'amour moderne, Lemerre,(BNF 30146557),p. VI et VII.
  13. Préface àLa Terre promise,(BNF 31857187).
  14. Préface duDémon de midi (1914), Plon-Nourrit, 2004.
  15. Essais de psychologie contemporaine,t. I, Paris,Plon,(BNF 40163472,LCCN 09013035),p. 19.
  16. « PieX »,Les Annales politiques et littéraires, Paris,no 1627,‎.
  17. Conflits intimes, Paris, Plon,(BNF 31856953,lire en ligne).
  1. Son père se remarie avec Marie Nicard, dont il a quatre enfants :Camille, né en 1866, demi-frère de Paul Bourget, peintre qui vit longtemps près de Paul puis se fixe àFlorence ; Claire, née en 1859, demi-sœur de Paul, qui épouse le docteur Gautrez et qui a elle-même une fille, Germaine (épouse Daille), nièce et future héritière de Paul Bourget,p. 17, note 52 ; Henry Bourget, astronome ; Louise, qui épouse Francis Laurent — frère d'Henry Laurent, fondateur desGrands Magasins du Louvre — et dont la fille, Simone Laurent épouse Louis David, frère de Minnie Bourget.
  2. p. 34 à 38.
  3. Michel Mansuy insiste sur la sympathie de Bourget envers les émeutiers,p. 112.
  4. p. 172 et suivantes.
  5. Florimond de Basterot,Journal inédit,, rapporté par Michel Mansuyp. 457,note 107.
  6. p. 457,note 107.
  7. p. 445, note 76.
  8. p. 95, note 18.
  9. p. 504.
  10. p. 360-361.
  11. p. 531.
  12. p. 471.
  1. L’affaire Agar défraye la chronique des années 1870. La tragédienne, admirée par le public, obéit aux injonctions du directeur de laComédie-Française, Édouard Thierry, et prête son concours à une fête de charité donnée au profit des victimes de la Commune. Une fois le gouvernement régulier rétabli, les journaux prennent à partie l’actrice, accusée d’avoir aidé les insurgés. Paul Bourget écrit un poème pour défendre la jeune femme et le lui envoie avec une lettre enthousiaste, explique Albert Feuillerat,p. 24.
  2. p. 105.
  3. p. 193.
  4. p. 359.
  5. p. 376.
  6. p. 261.
  7. p. 131.
  8. p. 178-179.
  9. p. 180.
  10. p. 266.
  1. p. 56 et 57.
  2. p. 155 à 160.
  3. p. 160.
  4. p. 58.
  5. Michel Mansuy, « Itinéraires italiens de Paul Bourget » inPaul Bourget et l’Italie, Slatkine, 1985,p. 58. Quoi qu'il en soit, les liaisons Bourget/Hayman et Bourget/Kann ont lieu avant son mariage, alors qu'il est célibataire. Ce sont les récits de seconde main d'Edmond de Goncourt qui l'attestent, inJournal des 6 et 21 septembre 1890.
  6. p. 156.
  7. p. 165 et suivantes.
  8. p. 13 et suivantes.
  9. Le caractère de Minnie Bourget et ses affections nous sont révélés par Marie-Gracieuse Martin-Gistucci dans un portrait de l'épouse complété par les écrits d'Elisabeth Sylvain-David, inPaul Bourget et l'Italie,p. 155 et suivantes. Élisabeth Sylvain-David a une double parenté avec Paul Bourget : par sa mère, née Simone Laurent, qui était la fille de Louise Bourget, demi-sœur de Paul Bourget ; et par son père, Louis David, qui était le frère de Minnie Bourget.
  10. p. 176-177.
  11. (it)p. 121.
  1. p. 21 et 22.
  2. Une plaque de marbre sur la façade inaugurée le pour le centenaire de sa naissance parHenry Bordeaux y entretient le souvenir de l’écrivain,p. 95.
  3. p. 70.
  4. Henry Bordeaux estime que la conversion de Paul Bourget est due en partie à son épouse, qui était d'une intelligence remarquable et d'un catholicisme fervent, étayé par de fortes études,p. 35.
  5. p. 39.
  6. a etbp. 52.
  7. Cette œuvre est particulièrement caractéristique de l'évolution du romancier :L'Étape renferme d'abord une thèse sociale. C'est le danger commun que représente une élévation trop rapide dans l'échelle sociale, danger dû au système démocratique qui invite à toutes les ambitions car chacun est mécontent de son sort et souhaite la place d'autrui. Alors, et c'est la thèse religieuse, ce danger peut être conjuré par l'éducation religieuse qui est le meilleur frein, dans une société démocratique, où les forces morales sont souvent diminuées,p. 41.
  8. p. 22 – 23.
  1. Béatrice Laville,p. 24.
  2. Béatrice Laville,p. 25.
  3. Jacques Poirier,p. 167.
  4. Jacques Poirier,p. 168.
  1. p. 14-29article consultable en ligne[PDF]. Consulté le 17 janvier 2013. Yehoshua Mathias est chargé de cours à l'Université Hébraïque de Jérusalem. Il a travaillé surPaul Bourget et sa réception publique 1899 – 1920 (Thèse d'État).
  2. La Gazette de France, 19 août 1900, citée par Yehoshua Mathias,p. 15.
  3. a etbp. 17.
  4. ab etcp. 18.
  1. p. 145
  2. p. 146
  3. p. 145.
  4. p. 418.
  5. p. 416
  6. p. 420
  7. p. 426.
  8. p. 427

Autres références

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  1. abcdef etgFonds d'archives Le Plantier de Costebelle.
  2. Selon l'Enquête sur l'évolution littéraire menée en 1891 par Jean Huret :SylvieThorel-Cailleteau (éditeur scientifique) etLouis Ulbach,Zola, Paris, Presses de l'Université Paris-Sorbonne,coll. « Mémoire de la critique »,(ISBN 9782840501169,OCLC 807802085,BNF 37033232,lire en ligne),p. 346.
  3. Adrian Valenzuela Castelletto,Paul Bourget psychologue, Thèse en littérature française soutenue sous la direction de Pierre Glaudes et de Franca Franchi, Sorbonne Université et Université de Bergame,, 796 p.(lire en ligne)
  4. Adrián ValenzuelaCastelletto, « Paul Bourget, un (anti)moderne ? De la « révolution » psychologique au roman « réactionnaire » »,Quêtes littéraires,no 14,‎,p. 52–63(ISSN 2657-487X,DOI 10.31743/ql.17954,lire en ligne, consulté le)
  5. Paul Augé,Larousse duXXe siècle,t. I, Paris,Librairie Larousse,(BNF 31741561,LCCN 29008679),p. 819.
  6. RobertBombrun, « Paul Bourget à Savas »,Bulletin municipal, Savas, mairie de Savas,no 19,‎, Robert Bombrun est le descendant de l’écrivain par une branche collatérale.
  7. LouisAurenche (ill. René Le Sourd),Les Origines Vivaroises de Paul Bourget, Paris, Plon,(BNF 31742966),p. 13-24.
  8. Association du Chemin de fer des Chanteraines, « Biographie succincte de Marc Seguin », surcfchanteraines.fr, Villeneuve-La-Garenne, Chemins de fer des Chanteraines,(consulté le).
  9. PatriceCaillet,Le Château de Gourdan (plaquette de l’association des amis de Gourdan),Saint-Clair, auto édition association des amis de Gourdan,,p. 61.
  10. a etbLa correspondance de Paul Bourget et Georges Hérelle entre 1869 et 1873 est intégralement publiée dans : Maurice Bouchor, Félix Bourget, Paul Bourget, Georges Hérelle et Adrien Juvigny,Correspondance croisée 1869-1873, Michael Rosenfeld et Clive Thomson (éds.), Classiques Garnier, 2024 (908 p.).
  11. La correspondance intégrale de Paul Bourget et Adrien Juvigny a été publiée dans : Maurice Bouchor, Félix Bourget, Paul Bourget, Georges Hérelle et Adrien Juvigny,Correspondance croisée 1869-1873, Michael Rosenfeld et Clive Thomson (éds.), Classiques Garnier, 2024. Elle est majoritairement conservée dans la Médiathèque Jacques Chirac Troyes Champagne Métropole Fonds Hérelle, MS 3141, tome I, II et III, six lettres sont conservées à la Bibliothèque nationale de France, Fonds Robert de Montesquiou, NAF 15203 et 15204 et dans la collection de la Maison Bourget,Plantier de Costebelle.On lira pour de détails sur les lieux de conservation de ces documentscette page.
  12. IsabelleDurieux, « Non, l’argent n’ouvre pas toutes les portes »,L’Expansion, Paris,s.n.,‎(lire en ligne, consulté le).
  13. Sur la fascination de Bourget pour Balzac, on peut consulter :RichardHibbitt, « Le Roman d’analyse et le romanesque, la représentation de l’héritage psychologique de Paul Bourget »,Romanesque et Histoire, Amiens, Christophe Reffait, Encrage Université,no III,‎.
  14. Leurs lettres entre novembre 1869 et juin 1870 montrent que Maurice Bouchor et Paul Bourget entretiennent une liaison affectueuse, voire amoureuse à cette époque. Ces lettres sont intégralement publiées dans : Maurice Bouchor, Félix Bourget, Paul Bourget, Georges Hérelle et Adrien Juvigny,Correspondance croisée 1869-1873, Michael Rosenfeld et Clive Thomson (éds.), Classiques Garnier, 2024, p. 199-200, 203-211, 223-224, 228-232, 238-241 et 267-276.
  15. Sur les rencontres supposées mais incertaines entre Bourget et Rimbaud, consulter :Jean-Baptiste Baronian,Dictionnaire Rimbaud, Paris, Robert Laffont,coll. « Bouquins »,(BNF 43893620,LCCN 2014502695,lire en ligne).
  16. Émile Goudeau,Dix ans de bohème, Seyssel, Champ Vallon,coll. « Dix-neuvième »,(ISBN 2-87673-287-4,BNF 36579068,lire en ligne),p. 41.
  17. Daniel A.de Graaf, « L'Album Zutique »,Revue belge de philologie de d'histoire,nos 41-3,‎,p. 801(lire en ligne, consulté le).
    Le manuscrit original de l'album est toujours conservé par les descendants dePierre Latécoère.
  18. DenisSaint-Amand, « François Coppée ou les inimitiés électives »,ConTEXTES, Varia,‎,p. 21, note 21(ISSN 1783-094X,lire en ligne, consulté le)
    Paul Bourget, d’aprèsPascal Pia (Album Zutique, Genève-Paris, Slatkine Reprints, 1981,p.  222), serait l’auteur d'un pastiche deLeconte de Lisle.
  19. a etbPaulBourget (préf. André Guyaux),Essais de psychologie contemporaine : études littéraires, Paris, Gallimard,coll. « Tel », (1re éd. 1885)(ISBN 2-07-072965-6,BNF 35615208),p. IX.
  20. Bourget se veut être un disciple d’Hippolyte Taine :BrunoCuratolo, JeanLibis et JacquesPoirier,Le chant de Minerve, les écrivains et leurs lectures philosophiques, Paris, L’Harmattan,coll. « Critiques littéraires »,(ISBN 2-7384-4089-4,BNF 35806250), « Maître ou complice ? La philosophie de Taine dansLe Disciple de Paul Bourget »,p. 35 - 47.
  21. Antoine Compagnon,Baudelaire devant l’innombrable, Paris, Presses universitaires de Paris-Sorbonne,coll. « Mémoire de la Critique »,(ISBN 2-84050-263-1,BNF 38947251),p. 15, consulté le 25 janvier 2013.
  22. ÉmilienCarassus,Le Snobisme et les lettres françaises : de Paul Bourget à Marcel Proust, 1884-1914, Paris,Armand Colin,(BNF 36274178),p. 582.
  23. PaulBourget (préf. André Guyaux (éditeur scientifique)),Essai de psychologie contemporaine, Gallimard,coll. « Tel »,(ISBN 2-07-072965-6,BNF 35615208),p. XX, André Guyaux évoque lesnobisme de Bourget comme de« la consolation inquiète d’une enfant du siècle ».
  24. Il emménage rue Guy-de-La-Brosse selonGabriel Hanotaux.GabrielHanotaux (ill. Paul Baudier),Mon Temps : De l'Empire à la République,t. I, Paris, Plon,(BNF 32221135),chap. II, livreIV (« Le coq à la jambe de bois »),p. 256 et suivantes.
  25. SeulÉmile Zola prend parti publiquement en faveur de Paul Bourget :ÉmileZola,Nouvelle Campagne, Paris,Eugène Fasquelle, librairie Charpentier,(BNF 31690896,lire en ligne), « Auteurs et Éditeurs »,p. 261-279.
  26. JeanValmy-Baysse,Paul Chabas, sa vie, son œuvre, Paris,édition librairie Juven,coll. « Peintres d'aujourd'hui »,(lire en ligne),p. 3, reproduit partiellement. Voir aussiYannMortelette,Histoire du Parnasse, Paris, Fayard,(ISBN 2-213-62352-X,BNF 38958723,LCCN 2005483714), en page de couverture. Paul Bourget est au centre droit, debout, cravate, moustache. Voir enfinChristopheCarrère,Leconte de Lisle ou la passion du Beau, Paris, Fayard,(ISBN 9782213634517,BNF 41445927), reproduit en entier. Ce tableau important appartient actuellement à une collection privée (exposition à laArt Gallery of Hamilton, Ontario,Toronto, 1988-1990 puis vente chezChristie's, États-Unis, 1997 et collection Joey et Toby Tanenbaum, 2002).
  27. HippolyteTaine,Le Livre du centenaire du « Journal des débats » (1789 - 1889), Paris, Plon-Nourrit,(BNF 31429336,lire en ligne),p. 550, reproduit ;PatrickOffenstadt,Jean Béraud 1849-1935. La Belle Époque, une époque rêvée, Cologne, catalogue raisonné,(BNF 37055788) ;Françoise Cachin (dir.),De Manet à Matisse, sept ans d’enrichissement au musée d’Orsay, Paris, catalogue d'exposition,.
  28. Pierrede Boisdeffre, « Le Centenaire de Paul Bourget »,Revue de Paris, Paris,s.n.,‎.
  29. FrancisCarco,FauteuilXXXIII Paul Bourget, Paris, Félix Alcan,coll. « Les quarante »,(BNF 31906861),p. 44.
  30. Eugène-Melchior de Vogüé, « Réponse de M. le vicomte de Vogüé au discours de M. Paul Bourget. Discours prononcé dans la séance publique », suracademie-francaise.fr, Académie française,(consulté le).
  31. (it) Alberto, « Le famiglie Fesch », surrizes.altervista.org,(consulté le).
  32. Julia Louise Amélie (son véritable prénom, qui n’est pas usité selonPierre Assouline,Le Dernier desCamondo, Paris, Gallimard,(ISBN 978-2-07-074554-8,BNF 36697155),p. 166) a vingt-deux ans et Paul en a trente-huit. Elle avait préféré devenir madame Paul Bourget plutôt que d’épouser un financier belge,Henri Bamberger (1826 † 1910), qui avait jeté son dévolu sur elle, mais qui était d’une grande laideur et que l’on surnommait « Couche-en-joue » (voirAndréde Fouquières,Mon Paris et ses parisiens, Paris,éditions Pierre Horay,(BNF 32120651),p. 15–16,vol. I). Il semble que ce mariage ait été décidé précipitamment, un mois après les fiançailles officielles du selonPierrede Montera,Luigi Gualdo, Rome, Edizioni di Storia e Letteratura,coll. « Quaderni di cultura francese »,(BNF 36611612),p. 58.
  33. Minnie, juive convertie, vécut les douze premières années de sa vie à Anvers, mais, en 1880, un sérieux revers de fortune contraint John David et son épouse Emma née Meticke à s’installer à Paris. Minnie rencontra son futur mari chez une amie de sa mère,MmeLouis Cahen d'Anvers, née Louise de Mopurgo, qui tenait salon en compagnie des banquiersEphrussi,Marie-GracieuseMartin-Gistucci,Paul et Minnie Bourget, journaux croisés (Italie, 1901), Chambéry, Centre d’études franco-italien, Université de Turin et de Savoie,(BNF 34602839).
  34. LouisBertrand,Idées et Portraits : la Renaissance classique, Paul Bourget, François de Curel, Paul Adam, Henri de Régnier, Emile Baumann, le roman d'histoire, Plon,, 6 p.(BNF 31808502,lire en ligne), « Bourget-le-Reconstructeur ».
  35. Léon Bloy,Mon Journal (1892-1917), pour faire suite au Mendiant ingrat, Paris, Société du Mercure de France,(BNF 41626045).
  36. AnneMartin-Fugier,Les salons de laIIIe République. Art, Littérature, Politique., Librairie Académique Perrin,(ISBN 2-262-01957-6,BNF 39049552),p. 195 et 201 (salons) etp. 258 (dîners).
  37. Certains pensent que Paul Bourget eut pour cette courtisane célèbre plus que de l'amitié et que leurs relations furent tendres, peut-être pas seulement platoniques,GuySchoeller (dir.),Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Dictionnaire des relations de Proust, Robert Laffont Bouquin,, notes sous Bourget et Haymanp. 110 et 127, Bourget y est cité comme « l’amant » de Laure Hayman. Dans une lettre du 26 décembre 1888, Bourget, en parlant de Proust, écrit à Laure :« […] votre Saxe psychologique, ce petit Marcel… tout simplement exquis ». Laure Hayman était la descendante du peintreFrancis Hayman, le maître deGainsborough. Elle était née dans un ranch des Andes ou son père était ingénieur. Elle compta parmi ses amants le duc d'Orléans, Louis Weil (grand-oncle maternel de Proust), le roi de Grèce et un princeKarageorgévitch, prétendant au trône de Serbie, qu'elle aima vraiment. Elle vivait des libéralités du financierRaphaël Bischoffsheim que Paul Bourget connaissait bien. À ses talents d’« éducatrice des ducs », de « déniaiseuse des ducs » diront certains, elle ajoutait un réel talent artistique de sculpteur. Voir l'exposition Galerie Georges Petit du 3 au. Voir aussiJean-Jacques Lévêque,Les Années Impressionnistes, Courbevoie (Paris), ACR Edition,(ISBN 2-86770-0426,BNF 35105453),p. 645,no 34 ; dans ce livre, aucune mention n'est faite de la relation sentimentale Bourget/Hayman comme dans l'édition Robert Laffont (supra).
  38. Georges-PaulCollet,Correspondance Jacques Émile Blanche-Maurice Denis (1901-1939), Genève, Droz,coll. « Textes littéraires français »,(ISBN 978-2-600-02643-7,BNF 36638892,lire en ligne),p. 157.
  39. Anne Distel, « Charles Deudon (1832 – 1914), collectionneur »,Revue de l’Art,vol. 86,‎,p. 60(lire en ligne, consulté le) pour sa relation avec Paul Bourget.
  40. Le chalet Ephrussi de Meggen, près de Lucerne, existe toujours. Il s’appelle aujourd’hui la « Villa Heckenried ». VoirPierrede Montera,Luigi Gualdo 1844-1898, Rome, Edizioni di Storia e Letteratura,(BNF 36611612),p. 47 et 54 pour le séjour de Bourget à Meggen.
  41. BlaiseWilfert Portal,« Littérature, capitale culturelle et nation à la fin duXIXe siècle, Paul Bourget et Gabrielle d’Annunzio entre Paris et Rome », dans Christophe Charle (dir.),Le temps des capitales culturelles, Seyssel, Éditions Champ Vallon,coll. « Époques »,(ISBN 978-2-87673-512-5,BNF 42126191,lire en ligne),p. 277 à 318. Lechapitre 8 est entièrement consacré, sur cet aspect européen, à Paul Bourget. Voir aussiSophie Basch,Paris-Venise, 1887 – 1932, la folie vénitienne dans le roman français de Paul Bourget à Maurice Dekobra, Paris,Honoré Champion,coll. « Travaux et recherches des universités rhénanes 15 »,(ISBN 2745302175,BNF 37107336).
  42. Adrián Valenzuela Castelletto, « L'influence de l'Italie dans la pensée critique de Paul Bourget : du dilettantisme à la psychologie systématique »,Çédille, revista de estudios franceses,no 23,‎, p. 417-436(lire en ligne)
  43. Maupassant et Bourget se rendent dans un lupanar. Maupassant s'offre les services d'une prostituée alors que Bourget l'attend dans le salon du rez-de-chaussée, stoïque :Baron AlbertLumbroso,Souvenirs sur Maupassant : sa dernière maladie, sa mort, Rome, Bocca frères,(BNF 30846016,lire en ligne),p. 567.
  44. Jean Paulde Nola,Paul Bourget à Palerme : et d'autres pages de littérature française et comparée avec 14 lettres (la plupart inédites) de Paul Bourget, Paris, A. - C. Nizet,(BNF 34640453,présentation en ligne), consulté le 25 janvier 2013 etPierrede Montera,Luigi Gualdo, 1844 – 1898, Rome,Edizioni di Storia e Letteratura,(BNF 36611612),p. 168, note 106. Consulter enfin lesLettres à Louise Cahen d'Anvers, Bibliothèque Nationale, côteN.a.f. 13717 à 719.
  45. (en) AngusWrenn,Henry James and the Second Empire : Volume 14 de Studies in comparative literature, Londres, Modern Humanities Research Association and Maney Publishing, Legenda,(ISBN 9-781-906540-07-4,BNF 41318298,LCCN 2009291742,lire en ligne),p. 150.
  46. Voir aussi le site internet de la Fondation Primoli :(it) « Fondazione Primoli », surfondazioneprimoli.it(consulté le). On se référera surtout à :Silvia Disegni, « Lettres de Paul Bourget à Primoli »,Revue d’Histoire Littéraire de la France,P.U.F.,vol. 109,no 2,‎,p. 427 – 448(ISBN 9782130572992).
  47. Le 18 février 1892, il est reçu en audience privée par le Saint-Père qui lui apparaît comme« un être de lumière » rapporte Michel Mansuy, (MichelMansuy,Prélude et suite de Cosmopolis,vol. 50, Paris, Annales Littéraires de l'Université de BesançonLes Belles Lettres,(ISBN 978-2-251-60050-5,BNF 33088827),p. 107note 45). Le seul témoignage de cette date nous est rapporté par Bastérot dans sonJournal.
  48. (en) BénédicteCoste,The Pater newsletter, Copenhague, International Walter Pater Society,(lire en ligne[PDF]),p. 4-20.
  49. (en) Gordon W.Smith, « Letters from Paul Bourget to Vernon Lee »,Colby Quaterly,Colby College Library,t. 3,no 15,‎,p. 236-244(lire en ligne, consulté le).
  50. (en) BruceMorris,Yeats : An Annual of Critical and Textual Studies 1995, University of Michigan Press,(ISBN 9780472108282,BNF 34448803,LCCN 84640978,lire en ligne), « Paul Bourget et W.B. Yeats »,p. 226 à 234.
  51. ClaudineLesage,Edith Wharton en France, les années hyéroises, Lenox, Éditions des Équateurs, The Mount Press,(ISBN 978-2-84990-180-9,BNF 42478547),p. 13.
  52. Cette lettre est consultable sur(en) « Center for Henry James Studies », surmockingbird.creighton.edu,Archives of American Art Smithsonian Institution, Washington,D.C.,no 384(consulté le) :« lettre datée du 4 août 1893 ».
  53. ÉdouardBonnaffé (préf. Ferdinand Brunot),Dictionnaire étymologique et historique des anglicismes, Paris, Librairie Delagrave,(BNF 37482588,lire en ligne),p. 20.
  54. Louise Cahen d'Anvers : le surnom ne devint légalement patronymique qu'après un décret du 21 août 1923. Cependant, le titre de comte fut accordé par le roi d'Italie ultérieurement au décret,Charondas (pseudonyme dePhilippe du Puy de Clinchamps) (préf. Antoine Bouch (éditeur scientifique)),Le Cahier Noir (A à G) et Le Cahier Noir (H à Z), Paris, « Les Cahiers Nobles », numéro 8 et 9, Imprimerie du Château d'Eau,(BNF 31850047),p. 273.
  55. Lettre de la pieuse Minnie Bourget à Bastérot du 14 octobre 1890 :« Paul a bien commencé sa nouvelle vie en allant se confesser avant notre mariage… »inMichelMansuy,Prélude et suite de Cosmopolis,vol. 50, Paris, Annales Littéraires de l'Université de BesançonLes Belles Lettres,(ISBN 978-2-251-60050-5,BNF 33088827),p. 107.
  56. MichelMansuy,Prélude et suite de Cosmopolis,vol. 50, Paris, Annales Littéraires de l'Université de BesançonLes Belles Lettres,(ISBN 978-2-251-60050-5,BNF 33088827),p. 107-108.
  57. Émile Poulat,Histoire, dogme et critique dans la crise moderniste, Paris, Tournai,Casterman,,2e éd.(BNF 34618788,LCCN 79385617),p. 633.
  58. RenéDussaud, secrétaire perpétuel, « La Guerre de 1914 – 1918 »,Comptes-rendus des séances de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Auguste Picard,vol. 83,no 6,‎ 1939, bulletin novembre - décembre,p. 603.
    Dans cet ouvrage, l'écrivain oppose la « force brutale » des Allemands à la « force spirituelle » qui la tient en respect.
  59. PaulBourget, Président du Conseil des conservateurs du musée Condé, « Le musée Condé en 1925 »,Journal des savants, Paris,s.n.,vol. 23,no 6,‎,p. 262-267(lire en ligne, consulté le).
  60. PaulBourget, Président du Conseil des conservateurs du musée Condé, « Le musée Condé en 1926 »,Journal des savants, Paris,s.n.,vol. 1,no 1,‎,p. 34-37(lire en ligne, consulté le).
  61. PaulBourget, Président du Conseil des conservateurs du musée Condé, « Le musée Condé en 1924 »,Journal des savants, Paris,s.n.,vol. 23,no 2,‎,p. 77(lire en ligne, consulté le).
  62. En 1936, les descendants de l’écrivain, le général etMme Daille font don aumusée Condé de Chantilly d’un buste en bas-relief en plâtre de Paul Bourget de profil par le sculpteur Hippolyte-Paul Roussel ainsi que d’un moulage de sa main.« La Poésie de Chantilly »,Bulletin Le Musée Condé, Chantilly, Les Amis du musée Condé,nos 46-47,‎, moulage et buste reproduits. Références sur labase joconde duministère de la Culture (consulté le 9 janvier 2013) :« OA 3285 », noticeno 00000105024.
  63. (en) Adeline R.Tintner, « Portrait of Edith Wharton in Bourget's "L'Indicatrice" »,Edith Wharton Review, Annette Zilversmit, Long Island University,vol. VII,no 1,‎,p. 10 et(en) Adeline R.Tintner, « Edith Wharton and Paul Bourget »,Edith Wharton Review, Annette Zilversmit, Long Island University,vol. VIII,no 1,‎,p. 16-31(lire en ligne[PDF], consulté le).
  64. (en) AnneFoata, « Edith Wharton and the Faubourg Saint-Germain : the diary of theAbbé Mugnier »,Twentieth Century Literature, Lee Zimmerman,vol. 43,no 4,‎,p. 394-409(JSTOR 441742).
  65. (en) VéroniqueHugel,The French Translation of Edith Wharton’s Novel The Age of Innocence : a Case Study (Maîtrise d'anglais), Nancy, Université Nancy 2, U.F.R. Centre de Télé-enseignement Universitaire,(lire en ligne),p. 15.
  66. (en) Richard Warrington BaldwinLewis,Edith Wharton : A Biography, New York, Harper & Row Publishers Inc., international publishing corporation, 1985 (1re éd. 1975)(BNF 35362823,LCCN 85013035),p. 97.
  67. VéroniqueHugel,Les relations auteur/traducteur vues à travers les traductions françaises des œuvres d’Edith Wharton, Reims, université de Reims Champagne-Ardenne,(lire en ligne),p. 3.
  68. Sur les circonstances exactes de l'achat de ce domaine par Paul Bourget :FélicienPascal, « Une conversation avecM. Paul Bourget »,Les Annales politiques et littéraires, Paris,s.n.,no 1882,‎,p. 64-65(lire en ligne, consulté le).
  69. Commémoration de la naissance de Paul Bourget, 28 septembre 1952,  éd. de la ville de Hyères,p. 11, faisant référence au roman autobiographique de Edith Wharton,Les Chemins parcourus [« A Backward Glance »] (trad. Jean Pavans), Flammarion 10/18,coll. « Domaines étrangers »,(ISBN 2-264-03189-1,BNF 35783166),chap. IX (« Paris »),p. 240 et suivantes.
  70. ErnestMolier (préf. Paul Bourget),L’Équitation et Le Cheval, Paris, P.Lafitte,coll. « Sports-bibliothèque »,,10e éd. (1re éd. 1911)(BNF 32042705,LCCN 12009539).
  71. L'arboretum de Paul Bourget, labellisé « jardin remarquable » (DRAC PACA, « Le label jardin remarquable », surpaca.culture.gouv.fr(consulté le)) en 2009 possède des essences exotiques peu communes :Jubaea chilensis,Ravenea rivularis de Madagascar,Trachycarpus wagnerianus,Livistona chinensis,cycas du Japon circinalis,Syagrus,Sabal palmetto,Chamaedorea microspadix,Butia capitata,Pinus canariensis,Brachychiton d'Australie,Phoenix canariensis,Nolina Longifolia,Washingtonia robusta, un énormeYucca filifera planté par Paul Bourget lors de l'achat du domaine ou ungenévrier de Syrie. L'ensemble « rocaille » (grotte, puits, banc, faux arbre), élément décoratif typique des jardins et parcs duXIXe siècle, œuvre d'unrocailleur, a également été restitué tel qu'il était du temps de Paul Bourget.
  72. ab etc[image] Crédit photographique : Charles Blanc.
  73. Abbé FrançoisLagrange,Vie de Monseigneur Dupanloup,t. III, Paris, Poussièlgue Frères,(BNF 32338967),p. 442 et suivantes.
  74. « Parva, sed apta mihi, sed nulli obnoxia, sed non sordida, parta meo sed tamen aere domus »(« Petite mais à ma convenance, ne devant rien à personne, loin d'être misérable et pourtant maison acquise de mes seuls deniers »). Lire :(en) JoEldridge Carney,Renaissance and Reformation, 1500-1620. A Biographical Dictionary, Westport, U.S.A., Greenwood Publishing Group,coll. « The Great Cultural Eras of the Western World »,(ISBN 0-313-30574-9,BNF 37702700,LCCN 99462063,lire en ligne),p. 20
  75. DominiqueEscribe, « La Côte d'Azur, d'Hyères à Menton ; la Côte d'Azur, l'invention d'un territoire »,Vieilles maisons françaises, Paris, Éditions de L’Esplanade,no 236,‎,p. 24(ISSN 0049-6316).
  76. ClaudineLesage,Edith Wharton en France, les années hyéroises, Sainte-Marguerite-sur-Mer, Lenox, Éditions des Équateurs, The Mount Press,(ISBN 978-2-84990-180-9,BNF 42478547,LCCN 2011417945),p. 11 à 41.
  77. FrancisCarco,Bohème d'artiste, Paris, Albin Michel, (1re éd. 1940)(ISBN 978-2-226-26071-0,BNF 31906729,LCCN 40031417,lire en ligne).
  78. LaurentChabrun, « Hyères, paradis d'écrivains »,L'Express, Paris, Éditions de L’Express-Roularta,no 3136,‎,p. 93, 94 et 95(ISSN 0014-5270).
  79. Henry James se rendit pour une semaine au Plantier, fin mars 1899, alors que l'Affaire Dreyfus était présente dans les esprits.LéonEdel,Henry James, une vie [« Henry James, a life »], Paris, Éditions du Seuil, (1re éd. 1985 (New York))(ISBN 9782020106979,BNF 35080608,LCCN 85042563),p. 601 et 602.
  80. GérardBauër, « ChezM. Paul Bourget à Costebelle »,Lectures pour tous, Paris,Librairie Hachette,‎,p. 1008 à 1013(lire en ligne, consulté le).
    Rares photographies de Paul Bourget prises dans le parc du Plantier et à l'intérieur de la demeure.
  81. (en) Churchill Archives Centre, Cambridge college, « Churchill archives », surchurchillarchive.com, Bloomsbury Publishing plc,(consulté le).
  82. Les traces de l'amitié entre les Léautaud et les Bourget sont rares :Laurent Joly,« Les grands écrivains sont avec nous : Bourget, Lemaitre et l'Action française », dansMichel Leymarie,Olivier Dard, Jeanyves Guérin (éditeurs scientifiques),Maurassisme et littérature : L'Action française, culture, société, politique,t. 4, Villeneuve d'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion,(ISBN 978-2-7574-0401-0,BNF 42783109,lire en ligne),p. 39-40 ; voir égalementAN576AP 3, lettre du comte de Léautaud à Charles Maurras fin 1900 etAN576AP 4, lettre du comte de Léautaud à Charles Maurras 14 avril 1902.
  83. CharlesMaurras, « M. Paul Bourget dans son jardin »,La Chronique des livres,s.l.,s.n.,‎,p. 35-38(lire en ligne, consulté le).
  84. Ch.Dubourg et AndréDesvouges,Catalogue de la bibliothèque de feuM. Jules Claretie : première partie, vente du 14 au 19 janvier 1918, Paris, H. Leclerc et EM. Paul,(BNF 36133174),p. 43, lot numéro 234.
  85. Eugène Marsan décrit sa collection de cannes dansLes Cannes deM. Paul Bourget et Le Bon Choix de Philinte, Paris, Le Divan,(BNF 34087800,LCCN 44049415),p. 8.Jules Barbey d'Aurevilly, le « Connétable des lettres », maître à penser de Paul Bourget, lui aurait légué cette collection.
  86. Judithde Botton et DeniseBoucher de Lapparent, « Le Retable de la Trinité de Bartolo di Fredi à Chambéry »,Revue du Louvre,no 3,‎,p. 218-229(ISSN 0035-2608).
  87. La collection de primitifs italiens de Paul Bourget comprend également : uneVierge à l'Enfant avec deux saints deNeroccio di Landi, uneVestale portant le feu deGirolamo di Benvenuto, uneSainte Famille deBeccafumi, uneVierge à l'Enfant deSano di Pietro et unSaint Paul de l'atelier deSimone Martini. Cette collection a été examinée par l'expert américainBernard Berenson et mentionnée dans son ouvrage(en) BernardBerenson,Italian pictures of the Renaissance,vol. 1, Londres,Phaidon,(ISBN 0714813249,BNF 37330365),p. 377. D'autres revues spécialisées ont mentionné les œuvres de Paul Bourget :(en) « Paul Bourget, œuvres »,Burlington Magazine, Londres, Burlington Magazine,vol. 119,no 893,‎,p. 547-548,fig. 21, 22, 23(ISSN 0007-6287) etL'Art gothique siennois : enluminure, peinture, orfèvrerie, sculpture, Avignon, Musée du Petit Palais, 26 juin-2 octobre 1983 (catalogue d'exposition), Florence, Centro Di,(ISBN 8870380718),p. 145-146.
  88. PhilippeHamon et AlexandrineViboud,Dictionnaire Thématique du roman de mœurs en France, 1814 – 1914,t. 1 A-I, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle,(BNF 41357087,présentation en ligne),p. 231 – 232, consulté le 27 janvier 2013.
  89. Emmanuel Bénézit,Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs,t. 2, Gründ,(ISBN 978-2700030105),p. 673.
  90. Valin, « Camille Bourget à l'Académie Julian », sursites.google.com/site académie julian,(consulté le).
  91. Sources :AJ 52 236, Registre matricule des élèves de la section de peinture et de sculpture, numéros 3856 à 5859, octobre 1871 - juillet 1894. Archives nationales, archives de l'École nationale supérieure des beaux-arts, sous-sérieAJ 52.
  92. Union artistique de Toulouse,Exposition de 1907 au Capitole, Toulouse, Union artistique de Toulouse,(lire en ligne[PDF]),p. 24, numéros 55 et 56.
  93. École nationale supérieure des beaux-arts, « Cat'zArts, Beaux-arts de Paris, l'école nationale supérieure », surensba.fr,(consulté le).
  94. HenryBidou,La chronique des arts et de la curiosité, Paris, Gazette des beaux-arts,(BNF 34421972,LCCN ca08002204,lire en ligne),p. 180.
  95. [image] Couverture du journalLe Miroir, 22 février 1914 et 22 mars 1914, avec un plan de la scène du crime. Événement relaté aussi dansLe Petit Journal, supplément illustré, dimanche 29 mars 1914.
  96. Bourget possède aussi un morceau de sarcophage égyptien offert parSaint-René Taillandier, chargé d'affaires au Caire selonLucienCorpéchot,Souvenirs d'un journaliste, Barrès et Bourget, Paris,Librairie Plon,(BNF 34155672),p. 152.
  97. Médaille commémorative, poinçon corne d'abondance,79 mm × 63 mm, poids 186 g, signéePaul Roussel, reproduite dansGaëtanBernoville,Paul Bourget, Paris, Denoël et Steele,(BNF 31804052,lire en ligne),p. 38.
  98. Archives de Paris15e, acte de décèsno 1722, année 1935 (page 3/6)
  99. Lemasque mortuaire du romancier, réalisé par le sculpteurFix Masseau, est exposé auPlantier de Costebelle, un moulage en plâtre de sa main et son habit d'académicien avec deuxbicornes, sont conservés au musée municipal d'Hyères. Sa tombe est située dans la26e division du cimetière (concession1 P 1895, petit cimetière), tout près de la sépulture des parents deMme Paul Bourget ainsi que de celle de son ami,Guy de Maupassant :Philippe Landru, « Tombe de Paul Bourget », surLandrucimetières.fr, Cimetières de France, 2006-2013(consulté le) :« Photographie de la tombe de Paul Bourget ».
  100. Mairie de Paris, « Cimetière du Montparnasse, plan des sépultures »[PDF], surparis.fr,(consulté le).
  101. Base Léonore, « Paul Bourget », surculture.gouv.fr, Archives nationales(consulté le).
  102. Collection Archives nationales
  103. Journaux intimes de Paul Bourget, Bibliothèque universitaire de Fels, Institut catholique de Paris,vol. 8, 19 avril 1900.
  104. LouisBaudin (préf. Louis Baudin),Le Play, Textes Choisis, Paris, Librairie Dalloz,coll. « Les Grands économistes »,(BNF 32374715,LCCN 65036648),chap. appendice I (« Influence de Le Play »).
  105. E.Vaucluse, « Philippe Bertault. Balzac et la religion »,Revue d'histoire de l'Église de France, Paris,vol. 29,no 116,‎,p. 319(lire en ligne, consulté le).
  106. Jean Desthieux,Paul Bourget, son œuvre, Paris, Éditions du Carnet-critique,(BNF 36050931,LCCN 25019494,lire en ligne),p. 5-15.
  107. Albertde Bersaucourt, « Balzac et sa Revue parisienne »,Mercure de France, Paris,no 50,‎1er mars 1908,p. 62.
  108. MarcelBouteron, « Le balzacien »,Revue hebdomadaire, Paris,s.n.,vol. 1,no 50, nouvelle série,19e année,‎,p. 343 - 352.
  109. JulesSageret,Les Grands convertis, Paris, Société du Mercure de France,,3e éd.(BNF 41679883,LCCN 57056445,lire en ligne),p. 13 et suivantes pour Bourget,p. 82 et suivantes pour Huysmans,p. 129 et suivantes pour Brunetière,p. 193 et suivantes pour Coppée.
  110. [image] Collection Le Plantier de Costebelle.
  111. FrédéricGugelot,La Conversion des intellectuels français au catholicisme en France 1885-1935, CNRS Éditions,(ISBN 2-271-05556-3,BNF 37026184),chap. 4 (« Les fils prodigues »).
  112. CharlesMaurras,Triptyque de Paul Bourget, Paris, Alexis Redier,(BNF 34151578). L'ouvrage regroupe trois articles (de 1895, 1900 et 1923) de Maurras auxquels est ajouté en appendice un quatrième sur le romanL'Étape de Bourget.
  113. Lucien Guissard,Littérature et pensée chrétienne, Paris, Tournai, Casterman,(BNF 33035722),p. 99.
  114. MichelWinock, « L’écrivain en tant qu’intellectuel »,La Société d’études soréliennes, Paris, Mil neuf cent : Cahiers Georges Sorel,vol. 1,no 21,‎,p. 123.
  115. Le Père Rédemptoriste JérômeDemoulin (préf. Henry Bordeaux),La Famille française dans l'œuvre de Paul Bourget (thèse de doctorat, Faculté des lettres de Fribourg), Le Puy, X. Mappus,(BNF 32015141).
  116. PaulBourget et Abbé Georges dePascal,La renaissance du traditionalisme en politique, Paris, Édition de propagande de la Revue catholique et royaliste,(BNF 34040635).
    L'abbé Georges de Pascal est un missionnaire apostolique, auteur notamment deLa Juiverie. Né en 1840, il prend l'habit de Saint Dominique en 1860 à Lyon. Prêtre en 1865, il assume jusqu'en 1876 la charge de professeur de théologie dans un couvent. C'est un homme de tradition, monarchiste et très hostile à la Révolution de 1789. Il est également antilibéral et représente le catholicisme intransigeant enraciné dans lethomismescolastique.
  117. Sur son engagement dans l'affaire Dreyfus, voir sa notice duDictionnaire biographique et géographique de l'affaire Dreyfus {https://dicoaffairedreyfus.com/index.php/2020/01/27/paul-bourget/}
  118. Paul Copin-Albancelli,Nos traditions nationales, comment les défendre ?, Paris, société de géographie (cycle de conférences), Imprimerie de Tardy-Pigelet,(BNF 34040675).
  119. Augustin Cochin (préf. Paul Bourget),Quelques lettres de guerre, Paris, Barcelone, Bloud et Gay,(BNF 31954874).
  120. MichelLeymarie et JacquesPrévotat,L'Action française, culture, société, politique, Villeneuve-d'Ascq,Presses universitaires du Septentrion,(BNF 41241573),p. 50.
  121. MarcelHiver, « Réflexions à propos de Bloy et de Bourget »,Clarté,s.n.,‎1er février 1924,p. 69. La revueClarté est une revuecommuniste qui parait entre 1921 et 1928. Voir aussi :NicoleRacine, « La Revue Clarté »,Revue française de science politique,s.n.,no 3,‎,p. 498.
  122. Ferrari, « La veille des funérailles de Monsieur le Comte de Paris »,Le Gaulois, Paris,s.n.,‎,p. 1(lire en ligne, consulté le).
  123. CharlesMaurras, « L'Esprit de Bourget »,Revue de Paris,s.n.,‎1er décembre 1895,p. 560 – 579.
  124. Lettre à Maurice Barrès, 6 mars 1890, fonds Maurice Barrès, Bibliothèque nationale de France,no 48.
  125. Archives nationales (AN),F7 12861no 4 : Royalistes. Notes de police sur différents membres du Parti royaliste, dont Paul Bourget (1903).
  126. Lettre de Charles Maurras àAndré Buffet au sujet de Paul Bourget, non datée, 1903, Archives nationales (AN),F / 7 / 12861 (66).
  127. Sur cette candidature, les archives diocésaines de Montpellier ont conservé la correspondance adressée à Cabrières par Paul Bourget, soit16 lettres :s.d. (avant le),,,,,,, fin ;, février (s.d.), fin mai,, ;,. Paul Bourget lance l'idée de cette candidature à la suite de la disparition du cardinal de Curie Mathieu (Gérard Cholvy, « Réception deM. Gérard Cholvy »,Académie des sciences et lettres de Montpellier, Montpellier, Charles Déhan,‎,p. 7).
  128. Gérard Cholvy,Le Cardinal de Cabrières, un siècle d'histoire en France, Paris, Éditions du Cerf,coll. « Le Cerf Histoire »,(ISBN 978-2-204-08209-9,BNF 41003603),p. 347 – 360 (ouvrage qui a obtenu le prixPeiresc).
  129. PhilippeSecondy, « CEPEL », Université Montpellier I,Les Sciences sociales au prisme de l'extrême droite, Paris,L'Harmattan,(ISBN 978-2-296-06181-1,BNF 41367632,lire en ligne),p. 157.
  130. JosephGrasset,L'Idée médicale dans les romans de Paul Bourget, Montpellier, Coulet & fils,(BNF 30535459,LCCN 39006282,lire en ligne),p. 22 et 23.
  131. Eugen Weber (trad. Michel Chrestien),L'Action française, Éditions Fayard,coll. « Nouvelles études historiques », (1re éd. 1962)(ISBN 221301678X,BNF 34912217),p. 54.
  132. PhilippeSecondy, (« CEPEL », Université Montpellier I),Les Sciences sociales au prisme de l'extrême droite, Paris,L'Harmattan,(ISBN 978-2-296-06181-1,BNF 41367632),p. 152.
  133. Yvesd'Isné (préf. Paul Bourget),Ferdinand Philippe d'Orléans, duc d'Alençon, Paris, P.Lethielleux,(BNF 31678084,lire en ligne),p. IX àXVI.
  134. Journaux intimes de Paul Bourget, Bibliothèque universitaire de Fels, Institut catholique de Paris,vol. 6, 17 février 1900.
  135. CharlesMaurras, « L'Idée de décentralisation »,Revue encyclopédique Larousse, Larousse,‎, chapitreIV, « Propagande de ces idées »,p. 23(lire en ligne, consulté le).
  136. Sur les hésitations de Bourget lors de l'Affaire Dreyfus, on peut lire la critique d'Octave Mirbeau, « Chez l'illustre écrivain », dansLe Journal, 28 novembre 1897.
  137. Jules Lemaître,L'action républicaine et sociale de la Patrie française (discours prononcé à Grenoble le 23 décembre 1900), Paris, Bureaux de la Patrie française,(BNF 34040301,lire en ligne),p. 26-38.
  138. Fonds Maurice Barrès de laBN, lettre à Barrès, 3 février 1899.
  139. BertrandJoly,Histoire politique de l'affaire Dreyfus, Paris, Fayard,coll. « Histoire »,(ISBN 2213677204,BNF 43884038,présentation en ligne),p. 425-427.
  140. Fonds Maurice Barrès de laBN, lettre à Barrès, 16 avril 1899.
  141. Journaux intimes de Paul Bourget, Bibliothèque de Fels, Institut catholique de Paris,Mss, français, 664,vol. 12, 8 août 1910 et 10 mai 1910 etvol. 14, 27 février 1914.
  142. Journaux intimes de Paul Bourget, Bibliothèque de Fels, Institut catholique de Paris,vol. 6, 2 octobre 1898.
  143. Leon Edel (trad. André Müller),Henry James, une vie [« Henry James : a life »], Paris,Éditions du Seuil,(ISBN 2-02-010697-3,BNF 35080608),p. 601-602.
  144. MichelMansuy et Universitéde Franche-Comté (Éditeur scientifique),Prélude et suite de Cosmopolis,vol. 50, Paris, Annales Littéraires de l'Université de BesançonLes Belles Lettres, Jacques et Demontrond,(ISBN 978-2-251-60050-5,BNF 33088827),p. 95, note 18.
  145. Guy Dupré (dir.), Hélène Maurras (éditeur scientifique) et Nicole Maurras (éditeur scientifique),La République ou le Roi, correspondance inédite 1888-1923 (Barrès et Maurras), Paris, Plon,(BNF 35320953),p. 292, numéro 259, lettre du 4 juillet 1900.
  146. DeniseLeblond-Zola,Émile Zola raconté par sa fille, Paris, Frédérique Patat, (1re éd. 1931 (Fasquelle))(ISBN 979-10-92188-78-3,BNF 32359517,LCCN 32017367,lire en ligne),chap. 15 (« La Débâcle, fin desRougon-Macquart,Les Trois Villes »).
  147. Fonds Maurice Barrès de laBN, lettre de Bourget à Barrès du 26 février 1898. Également Journaux intimes de Paul Bourget, Bibliothèque universitaire de Fels,vol. 6, 2 octobre 1898.
  148. L'Echo de Paris, 21, 22, 25 mars et1er, 8 et 23 avril 1908, cité dansBéatriceLaville,Champ littéraire fin de siècle autour de Zola, Presses universitaires de Bordeaux,coll. « Modernités, 20 »,(ISBN 978-2-86781-333-7,BNF 39149217),p. 190.
  149. Lettre à Maurras du 17 mai 1902,GuyDupré (dir.), HélèneMaurras (Éditeur scientifique) et NicoleMaurras (Éditeur scientifique),La République ou le Roi, correspondance inédite 1888 - 1923 (Barrès et Maurras), Paris, Plon,(BNF 35320953),p. 374 – 375.
  150. EdithWharton, « Souvenirs du Bourget d'Outre-mer »,La Revue Hebdomadaire, Paris,‎,p. 268, essai cité dans(en) Adeline R.Tintner, « Edith Wharton and Paul Bourget »,Edith Wharton Review, New York, Annette Zilversmit, Long Island University,vol. VIII,no 1,‎,p. 18(lire en ligne[PDF], consulté le).
  151. MichèleFontana,« Race et cosmopolitisme », dans Sarga Moussadir.,L'idée de race dans les sciences humaines et la littérature (XVIIIe et XIXe siècles), Paris, L'Harmattan,coll. « Histoire des Sciences Humaines »,(ISBN 9782747543507,BNF 39000257),p. 427 - 437, Actes du Colloque International de Lyon (16-18 novembre 2000).
  152. PaulBourget,Outre-Mer, notes sur l'Amérique,vol. I, Lemerre,(BNF 35857267,lire en ligne),p. 25.
  153. À propos de Stendhal, il présente le voyage comme une expérience qui, pour le psychologue, consiste à« soumettre sa personne à la pression d'un pays nouveau »,PaulBourget (préf. André Guyaux),Essais de psychologie contemporaine : études littéraires, Paris, Gallimard,coll. « Tel », (1re éd. 1885)(ISBN 2-07-072965-6,BNF 35615208),p. 196.
  154. MichèleFontana,« Race et cosmopolitisme », dans Sarga Moussadir.,L'idée de race dans les sciences humaines et la littérature (XVIIIe siècle etXIXe siècle), Paris, L'Harmattan,coll. « Histoire des Sciences Humaines »,(ISBN 9782747543507,BNF 39000257,lire en ligne),p. 431.
  155. PaulBourget,Outre-Mer, notes sur l'Amérique,vol. II, Lemerre,(BNF 35857267,LCCN 25012819),p. 265-277.
  156. Alainde Benoist,Vu de droite : anthologie critique des idées contemporaines, Paris, Éditions du Labyrinthe,(ISBN 2-86980-051-7,BNF 34649093,LCCN 78355197,lire en ligne),p. 262.
  157. AlbertThibaudet, « Réflexions sur le roman »,Nouvelle Revue Française, Paris, Marcel Rivière,no 44,‎1er août 1912,p. 9 et suivantes(ISBN 9782071030698,lire en ligne, consulté le).
  158. ÉdouardRod, « M. Paul Bourget »,La Revue Indépendante, Paris,s.n.,t. II,no 6,‎,p. 331-341.
  159. Marie-ReineGarnier (dir.),Henry James et la France (thèse universitaire : Strasbourg Lettres), Genève, Slatkine, (1re éd. 1927)(EAN 3600120124241,BNF 34605637),chap. V (« M. Paul Bourget »),p. 163-168.
  160. Annade Biasio, « L'Internationalité d'un nationaliste de Paris : Paul Bourget entre Paris, Londres et Rome : Champs Littéraires Nationaux et Espace Européen »,Colloque « ESSE »,s.n.,‎(résumé).
  161. a etbPierreBrunel et RobertJouanny (dir.),Dictionnaire des écrivains du monde, Paris,Fernand Nathan,(ISBN 2-09-291060-4,BNF 34766744), « Bourget Paul »,p. 70.
  162. HippolyteTaine (préf. Serge Nicolas),De L'Intelligence,t. I, Paris, L'Harmattan,coll. « Encyclopédie psychologique »,(ISBN 2-7475-8757-6,BNF 40002559,LCCN 33030609),p. V.
  163. a etbJosephBieder, « Quand Paul Bourget hantait l'Infirmerie Spéciale »,Histoire de la psychiatrie, Revue d'histoire des sciences médicales, Colombes (France), Arodan,vol. 40,no 3,‎,p. 305-312(ISSN 0440-8888,lire en ligne[PDF], consulté le).
  164. GeorgesSimenon,Les Mémoires de Maigret, Paris,Presses de La Cité,(BNF 32632434,LCCN 56032079),
    Ouvrage dans lequel Paul Bourget est cité au sujet des rendez-vous d'examens psychiatriques au Dépôt, en compagnie deXavier Guichard, directeur de laPolice judiciaire.
  165. ErnestDupré (préf. Paul Bourget),Pathologie de l'imagination et de l'émotivité, Paris,Payot,coll. « Bibliothèque scientifique »,(BNF 32421266).
  166. Pr. ÉmileSergent, « Les simulateurs de maladies »,Revue des deux Mondes, Paris, 15, rue de l'Université,‎,p. 606-607.
  167. PaulGuérin (préf. Paul Bourget),L'État contre le médecin : vers une renaissance corporative (thèse), Paris, éditions médicales Nobert Maloine,,2e éd.(BNF 32203681).
  168. a etbJérôme Delcamp, « Vente du 22 mai 2015, salle Rossini, lotno 73 Stendhal », suralde.fr, Alde,(consulté le).
  169. Aujourd'hui encore il est rendu hommage à Paul Bourget dans ce domaine,PierreMacherey, « Peut-on encore aujourd'hui lire Le Disciple de Paul Bourget ? »,Le Trimestre Psychanalytique, Paris, publication de l'Association Freudienne Internationale,no 2,‎,p. 63-70(résumé).
  170. André Gide introduit dans son livre la notion de « cure », à travers le portrait de la « doctoresse Sophroniska ». Paul Bourget reçoit Gide au Plantier de Costebelle le 26 novembre 1915. Gide est amusé par le vieil homme qui l'éclabousse de littérature, de psychologie et d'amabilité, mais il se dit « interloqué » par ses vues sur lapédérastie. « Moi, je suis panpsychique ! je ne crois plus à la matière » lui explique Paul Bourget dans la rotonde centrale du Plantier,DanielMoutote,Le Journal de Gide et les problèmes du Moi (1889 – 1925), Genève, Slatkine reprints,(ISBN 2-05-101606-2,BNF 36982204),p. 329.
  171. JosephGrasset,L'Idée médicale dans les romans de Paul Bourget, Montpellier, Coulet & fils,(BNF 30535459,LCCN 39006282,lire en ligne),p. 7-20.
  172. a etbJacquesLaurent,Paul et Jean-Paul, Paris,Grasset,(BNF 32354594,LCCN a51008848).
  173. AlbertThibaudet, « La Composition dans le roman »,La Nouvelle Revue française, Paris,no 110, nouvelle série, dixième année,‎1er novembre 1922,p. 594(BNF 38736052,lire en ligne, consulté le).
  174. PhilippeNiogret,La revue Europe et les romans français de l'entre-deux-guerres (1923-1939), Paris, L'Harmattan,(ISBN 2-7475-6553-X,BNF 39195001),p. 137.
  175. MarcelArland,Essais et Nouveaux essais critiques, Paris, Gallimard,,3e éd.(BNF 41619800,LCCN 32003422),p. 167.
  176. Susan RubinSuleiman,Le Roman à thèse ou l'autorité fictive,P.U.F,coll. « Écriture »,(ISBN 978-2130379058,BNF 34718744),p. 97-99.
  177. ColetteBecker et Jean-LouisCabanès,Le Roman auXIXe siècle, Rosny-sous-Bois,Éditions Bréal,(ISBN 2-84291-785-5,BNF 37713897),p. 146.
  178. CatulleMendès,Le mouvement poétique français de 1867 à 1900, Genève, Slatkine reprints,(ISBN 9782051012744,BNF 35600585),p. 43.
  179. D'abord commencée dans le journalLe Parlement de 1880 à 1883, Bourget poursuit la rédaction de ses chroniques dansLe Journal des débats et parallèlement dansLa Nouvelle Revue, jusqu'en 1885 explique André Guyaux, préface à :PaulBourget (préf. André Guyaux),Essais de psychologie contemporaine : études littéraires, Paris, Gallimard,coll. « Tel », (1re éd. 1885)(ISBN 2-07-072965-6,BNF 35615208),p. VII.
  180. André Guyaux, préface à :PaulBourget (préf. André Guyaux),Essais de psychologie contemporaine : études littéraires, Paris, Gallimard,coll. « Tel », (1re éd. 1885)(ISBN 2-07-072965-6,BNF 35615208),p. VII.
  181. André Guyaux, préface à :PaulBourget (préf. André Guyaux),Essais de psychologie contemporaine : études littéraires, Paris, Gallimard,coll. « Tel », (1re éd. 1885)(ISBN 2-07-072965-6,BNF 35615208),p. XIII.
  182. VictorGiraud,Les Maîtres de l'heure : Pierre Loti, Ferdinand Brunetière, Émile Faguet, Eugène-Melchior de Vogüé, Paul Bourget,vol. I, Paris,Hachette,,4e éd.(BNF 32169625), « Paul Bourget ».
  183. PaulBourget (préf. Jean-Christophe Coulot),Le Disciple, Paris,Éditions de la Table ronde,coll. « La petite vermillon »,(ISBN 2-7103-0639-5,BNF 35723091), « Avant-propos à Paul Bourget »,p. VI.
  184. [image] Source : musée Bonnat, Bayonne.
  185. ThomasLoué, « Les Fils de Taine, entre science et morale. À propos du Disciple de P. Bourget »,Cahiers d'Histoire, Revue d'histoire critique,no 65,‎,p. 44 – 61.
  186. ThomasLoué, « Les Fils de Taine, entre science et morale. À propos du Disciple de P.Bourget »,Cahiers d'Histoire, Revue d'histoire critique,s.n.,no 65,‎,p. 44-61, etGisèleSapiro,« La responsabilité de l'écrivain : de Paul Bourget à Jean-Paul Sartre », dans Michael Einfalt, Joseph Jurt (éditeur scientifique),Le texte et le contexte, Analyses du champ littéraire français (XIXe siècle etXXe siècle),t. 9, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, Étude du Centre Français de l'Université de Fribourg,(ISBN 978-2-7351-0949-4,BNF 38894455),p. 219-240.
  187. (en) RichardHibbitt,« Paul Bourget's Critique of fin-de-siècle Cosmopolitanism », dans Peter O'Donovan et Laura Rascaroli,The Cause of Cosmopolitanism, Bern, Peter Lang,(ISBN 978-3-0343-0139-8,lire en ligne),p. 173 et suivantes.
  188. GuyGranier de Cassagnac (préf. Paul Bourget),L'idée traditionaliste dans le roman deM. Paul Bourget L'Émigré, Paris, Société française d'imprimerie et de librairie,(BNF 30534611).
    Cet ouvrage est publié à la suite d'une conférence donnée au Cercle du Luxembourg le 16 décembre 1907.
  189. Sante A.Viselli,« L'Émigré de Sénac de Meilhan où les avatars d'un nouveau héros », dans L.Domergue et G.Lamoine,Après 89, La Révolution modèle ou repoussoir, Toulouse, Presses universitaires du Mirail,(ISBN 2-85816-169-0,BNF 35513714,lire en ligne),p. 77-88, Actes du colloque international 14-16 mars 1990 au château du Mirail, Toulouse.
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