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Patimokkha

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Extrait du code de discipline des moniales (Birmanie).Manuscrit pali,écriture carrée birmane, vers 1846-1853.Laque noire sur feuilles de palmier dorées.British Library.

Patimokkha (pali :pāṭimokkha) ousanskrit :प्रतिमोक्षpratimokṣa[Note 1],prati signifiant « avancer », « en avant » etmokṣa, « libération » — au sens de libération ducycle des existences) est dans lebouddhisme le nom donné à l'ensemble des règles de conduite que doivent appliquer et respecter les membres de l'ordre bouddhiste, lesangha[1]. Ces règles se trouvent dans la partie duCanon pali appeléeVinaya. Dans l'écoletheravada, elles sont au nombre de 227 réparties en sept sections pour les moines (bhikkhu), et de 311 pour les moniales (bhikkhuni). Mais ce nombre varie d'une école à l'autre.

LePāṭimokkha fait partie du Suttavibhanga, division duVinaya Pitaka[2].

Description générale

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Signification du mot

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Le sens précis du termepāṭimokkha n'est pas clair. Il s'agit peut-être de comprendre« ce qui doit être fait de manière contraignante » ou« ce qui permet de se libérer (de la souffrance) »[1].Philippe Cornu, lui, donne« libération par élimination (de ce qui mène à la souffrance) », précisant qu'entibétain, ces vœux de praktimosha se traduisent par « libération individuelle »[3]. Si l'on considère l'évolution du sens,pāṭimokkha a dû, aux premiers temps du bouddhisme, noter une simple profession de foi dans les premiers enseignements du Bouddha, puis dans un deuxième temps, plus tard, renvoyer aux règles disciplinaires qui se sont peu à peu développées, à mesure que le sangha se développait et qu'il fallait des règles qui s'appliquent à des problèmes de conduite spécifiques qui apparaissaient[4].

Origine et fonction

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Moine bouddhiste auWat Khung Taphao (en) (Thaïlande) durant uneuposatha.

Il existe plusieurs versions du code disciplinaire pour les moines et les moniales pleinement ordonnés. Il s'agit sans doute là de la partie la plus ancienne des différents vinayas. Il semble que les différents courants du bouddhisme indien se sont appuyés, pour se définir, sur le code monastique auquel ils adhéraient. Les différences d'interprétation qui en résultèrent donnèrent lieu à des conciles qui avaient pour tâche d'arbitrer les différends, mais finalement, ces désaccords débouchèrent sur des schismes qui donnèrent naissance à plusieurs écoles bouddhistes[5]. Les préceptes contenus dans lepāṭimokkha règlent la vie des moines et des moniales qui ont reçu la pleine ordination (upasampadā (en)) ainsi que celles desnovices. Ces codes de préceptes fournissent des instructions précises et détaillées sur la prise de décisionséthiques, sur des questions matérielles comme la nourriture, les vêtements, l'habitat, l'ameublement, etc., ainsi que sur des questions d'étiquette et d'interactions sociales[4].

Lespāṭimokkha aujourd'hui

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Des quelque dix-huit écoles de vinaya qui existaient dans l'Inde antique aux premiers siècles du bouddhisme, il reste aujourd'hui trois courants principaux : le pratimoksha desTheravada (rédigé enpali), suivi dans lebouddhisme au Sri Lanka, lebouddhisme au Bangladesh,le bouddhisme en Birmanie,au Cambodge,au Laos,en Thaïlande; le pratimoksha desDharmaguptaka, suivi dans lebouddhisme chinois, lebouddhisme coréen,japonais,vietnamien et celui deTaïwan; le pratimoksha desMulasarvastivada, suivi dans lebouddhisme tibétain, ainsi que lebouddhisme au Bhoutan, enMongolie, auNépal et dans l'Himalaya indien[5],[4].

Points communs

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Si ces différents courants ne présentent pas le même nombre de règles (en revanche, tous trois en comptent un nombre nettement supérieur pour les moniales)[Note 2], il y a un des éléments substantiels qui leur sont communs: ils ont une architecture semblable, tous avec des codes différents pour les hommes et les femmes, et une division des fautes (āpatti) en huit catégories[5],[6],[Note 3]. Ces catégories sont données par ordre de gravité décroissante.

  1. pārājika : fautes les plus graves entraînant la perte du statut de bhikkhu.
  2. saṃghādisesa : fautes entraînant une réunion d'au moins vingt bhikkhu pour une purification adéquate.
  3. aniyata : fautes sans témoin.
  4. nissaggiya : fautes exigeant l’abandon d’un objet mal acquis.
  5. pācittiya : fautes dues à la négligence.
  6. pāṭidesanīya : fautes devant être dévoilées oralement.
  7. sekhiya : fautes de conduite.
  8. adhikaraṅasamatha : manières de régler un conflit.

Confession

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Autre point commun, la confession chaque quinze jours, durant la cérémonie de l'uposatha qui réunit les moines et les moniales, des transgressions des règles durant la quinzaine précédant la cérémonie, ce qui leur permet de racheter leurs fautes[5]. Durant cette cérémonie — qui a lieu à lapleine lune et à lanouvelle lune, lepāṭimokkha est récité à la suite de la confession, mais seulement par les moines et les moniales, lesnovices n'étant pas autorisés à participer à la cérémonie[4].

Le moine Bhumibala (qui est en fait le roiRama IX deThaïlande, durant les 15 jours où il fut moine) écoute la récitation du Pāṭimokkha dans la salle de l'uposadha duWat Bowonniwet Vihara, le 3 novembre 1956.

Notes et références

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Notes

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  1. On trouve également la forme avec un « a » long:prātimokṣa. Voir « pratimokṣa » inGérard Huet,Dictionnaire Héritage du Sanskrit,[lire en ligne (page consultée le 31 janvier 2025)]
  2. Theravadin: 227 - 311; Dharmagupta: 250 - 348; Mulasarvastivada: 258 - 366. (Paul Magnin,Bouddhisme, unité et diversité, Paris, Cerf, 2003, 763 p.(ISBN 978-2-204-07092-8) p. 92.
  3. Dans sonBuddhist Dictionary of Pali Proper Names, G. P. Malalasekera recense sept catégories: il ne mentionne pas la huitième.[lire en ligne (page consultée le 5 septembre 2024)]

Références

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  1. a etbDamien Keown,A Dictionary of Buddhism, Oxford, Oxford University Press, 2004(ISBN 978-0-192-80062-6),p. 220-221.
  2. (en) « Pātimokkha » inG. P. Malalasekera,Buddhist dictionary of Pali Proper Names,[lire en ligne (page consultée le 5 septembre 2024)]
  3. Philippe Cornu,Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme, Paris, Seuil,, 949 p.(ISBN 978-2-020-82273-2),p. 458-461
  4. abc etd(en)Karma Lekshe Tsomo (en),« Pratimokṣa », dans Robert E. Buswell Jr. (ed.),Encyclopedia of Buddhism, Macmillan Reference,, xxxix + 981 p.(ISBN 978-0-028-65718-9),p. 667-669
  5. abc etd(en) Robert E. Buswell Jr. etDonald S. Lopez Jr,The Princeton Dictionary of Buddhism, Princeton, Princeton University Press,, xxxii, 1265(ISBN 978-0-691-15786-3),p. 666-667
  6. Moine Dhamma Sāmi,Le manuel du bhikkhu, Dhammadāna,, 103 p.(lire en ligne[PDF]),p. 10

Voir aussi

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Bibliographie

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Textes

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Études

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Liens externes

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