On dit d'unsigne clinique ou d'unsymptôme qu'il estpathognomonique (du grec παθογνωμονικό [σύμπτωμα]) lorsqu'il caractérise spécifiquement unemaladie unique et permet donc, à lui seul, d'en établir lediagnostic certain lorsqu’il est présent. Cependant, pathognomonique ne veut pas dire systématique : l'absence d'un signe pathognomonique n'exclut pas la maladie.
Les signes pathognomoniques sont très rares, ce qui fait toute la difficulté du diagnostic médical. Le plus connu est lesigne de Koplik, qui consiste en la présence de petites taches blanchâtres sur lamuqueuse buccale en regard des molaires, qui surviennent quelques jours avant l'éruption de larougeole.
Lapathognomonie est l'étude des signes et des symptômes pathognomoniques[1].
L'adjectifpathognomonique vient du grec πάθος (páthos),maladie, souffrance et γνώμη (gnốmê),esprit, jugement, certitude, tandis que γνώμων(gnômôn), signal indicateur, a donné le termegnomon[1].
Les synonymes désuets de pathognomonique sont «univoque», «pathognostique», et «diacritique»[1],[2].
Historiquement, la «diacrise» était la phase critique d'une maladie, où l'apparition de signes cliniques « diacritiques » permettait de distinguer et diagnostiquer une maladie[3]. Ce que l'on n'attend plus en médecine moderne, axée sur le diagnostic précoce.
Lesigne de Koplik est classiquement considéré comme pathognomonique de larougeole, à connaitre pour un diagnostic pré-éruptif précoce de la rougeole[4], cependant quelques études récentes en contestent le bien fondé : ce signe pouvant se voir dans d'autres affections virales comme larubéole, ou leparvovirus B19[5],[6].
L'instillation defluorescéine (colorant) dans l'œil permet de détecter s'il y a perte de l'épithéliumcornéen, lors d'un traumatisme par exemple, par l'apparition de tache jaune à l'endroit où l'épithélium est abîmé.