Lepassage ducalendrier julien aucalendrier grégorien, promulgué par le papeGrégoire XIII en février 1582, a eu lieu dans un court délai, souvent moins d'un an, dans la plupart des payscatholiques ; en revanche, les paysprotestants comme les paysorthodoxes ont alors ignoré ou refusé ce changement, du fait qu'ils récusaient l'autorité religieuse dupape, et, a fortiori, les pays non chrétiens (musulmans, hindouistes, bouddhistes, etc.).
Le changement consistait dans la suppression de troisannées bissextiles sur une période de 400 ans, afin d'empêcher une dérive (assez faible) du calendrier par rapport aux événements astronomiques connus de longue date (équinoxes etsolstices) ; mais cela avait un aspect immédiat plus difficilement admissible : la suppression de dix jours, afin de rattraper le retard accumulé depuis l'Antiquité : par exemple, dans le royaume de France, la datation de 1582 est passée du 9 décembre au 20 décembre.
Les pays protestants et les pays orthodoxes ont accepté ce changement dans un délai plus ou moins long, entre 1700 et 1923, de même que certains pays musulmans auXIXe siècle ou auXXe siècle, l'adoption du calendrier grégorien n'entraînant pas nécessairement la disparition complète du calendrier précédemment en usage.D'une façon plus générale, le calendrier grégorien est aujourd'hui le calendrier international de référence.
La coexistence pendant une longue période de deux calendriers chrétiens, le calendrier julien, d'origine romaine, et le calendrier grégorien, nécessitait parfois de préciser lequel était utilisé pour une date donnée : une date du calendrier julien était dite « ancien style » (« a.s. ») et une du calendrier grégorien « nouveau style » (« n.s. »).
Une autre pratique consistait à juxtaposer la date julienne et la date grégorienne sur les documents officiels : par exemple, de 1815 à 1918, dans leroyaume de Pologne, où le calendrier grégorien était en usage depuis 1582, mais qui était devenu une possession des tsars de Russie, attachés au calendrier julien.
Le calendrier julien est fondé sur une évaluation de la durée de l'année astronomique (ouannée tropique) à 365,25 jours, d'où l'addition d'un jour tous les quatre ans afin d'éviter une dérive sensible à moyen terme.
Mais en réalité, la durée de l'année astronomique est légèrement plus courte, 365,2422 jours (approximativement), ce qui entraîne une dérive (retard) peu sensible à moyen terme (siècle), mais qui le devient à long terme (millénaire).
Dans lecalendrier julien, toutes les années multiples de quatre sontbissextiles, ce qui génère un décalage (retard) d’environ 3 jours par 400 ans par rapport à l’année astronomique.
Pour corriger cela, dans lecalendrier grégorien, troisannéesséculaires sur quatre ne sont pas bissextiles : on parle alors d'« années communes ». Par exemple, les années séculaires1700,1800 et1900, bissextiles dans le calendrier julien, sont communes dans le calendrier grégorien[1]. Restent bissextiles les années séculaires multiples de 400 (1600,2000, 2400, 2800, 3200, etc.), qui sont donc bissextiles dans les deux calendriers[2].
Le calendrier julien « retarde » par rapport à l'année tropique. Ce retard était de 12,7 jours lors de l'instauration du calendrier grégorien en1582, en se référant à l'année d'instauration du calendrier julien (-45). Mais la correction promulguée par Grégoire XIII a été de seulement 10 jours, en se référant à la date de promulgation de l'édit de Milan par l'empereurConstantin (313).
Le retard du calendrier julien augmente d'un jour par siècle, sauf à la fin desXVIe et XXe siècles. Le décalage est actuellement de 13 jours[3].

| De | À | Ajouter | Explication |
|---|---|---|---|
| −2 jours | 4 fut la première année à partir de laquelle les années bissextiles se déroulent régulièrement tous les 4 ans sur le calendrier julien | ||
| −1 jour | 100 fut une année commune : il n'y a pas eu de dans le calendrier grégorien | ||
| 0 jours | 200 fut une année commune : il n'y a pas eu de dans le calendrier grégorien | ||
| 1 jour | 300 fut une année commune : il n'y a pas eu de dans le calendrier grégorien | ||
| 1 jour | 400 fut une année bissextile : il y a eu un dans le calendrier grégorien également | ||
| 2 jours | 500 fut une année commune : il n'y a pas eu de dans le calendrier grégorien | ||
| 3 jours | 600 fut une année commune : il n'y a pas eu de dans le calendrier grégorien | ||
| 4 jours | 700 fut une année commune : il n'y a pas eu de dans le calendrier grégorien | ||
| 4 jours | 800 fut une année bissextile : il y a eu un dans le calendrier grégorien également | ||
| 5 jours | 900 fut une année commune : il n'y a pas eu de dans le calendrier grégorien | ||
| 6 jours | 1000 fut une année commune : il n'y a pas eu de dans le calendrier grégorien | ||
| 7 jours | 1100 fut une année commune : il n'y a pas eu de dans le calendrier grégorien | ||
| 7 jours | 1200 fut une année bissextile : il y a eu un dans le calendrier grégorien également | ||
| 8 jours | 1300 fut une année commune : il n'y a pas eu de dans le calendrier grégorien | ||
| 9 jours | 1400 fut une année commune : il n'y a pas eu de dans le calendrier grégorien | ||
| 10 jours | 1500 fut une année commune : il n'y a pas eu de dans le calendrier grégorien | ||
| 10 jours | 1600 fut une année bissextile : il y a eu un dans le calendrier grégorien également | ||
| 11 jours | 1700 fut une année commune : il n'y a pas eu de dans le calendrier grégorien | ||
| 12 jours | 1800 fut une année commune : il n'y a pas eu de dans le calendrier grégorien | ||
| 13 jours | 1900 fut une année commune : il n'y a pas eu de dans le calendrier grégorien | ||
| 13 jours | 2000 fut une année bissextile : il y a eu un dans le calendrier grégorien également | ||
| 14 jours | 2100 sera une année commune : il n'y aura pas de dans le calendrier grégorien | ||
| 15 jours | 2200 sera une année commune : il n'y aura pas de dans le calendrier grégorien | ||
| 16 jours | 2300 sera une année commune : il n'y aura pas de dans le calendrier grégorien | ||
| 16 jours | 2400 sera une année bissextile : il y aura un dans le calendrier grégorien également | ||
| 17 jours | 2500 sera une année commune : il n'y aura pas de dans le calendrier grégorien |
Bien entendu, ces valeurs sont théoriques avant 1600 : le calendrier grégorien n'est jamais utilisé pour dater des évènements précédant 1582. D'autre part, le changement du calendrier modifie seulement les dates (lequantième) et non les jours de la semaine. Lors de l'instauration du calendrier grégorien par exemple, lejeudi a été remplacé par lejeudi, et levendredi a été remplacé par levendredi[2].
En mars1582 du calendrier grégorien[4], le papeGrégoireXIII promulgue labulleInter gravissimas, selon laquelle lejeudi devait être immédiatement suivi duvendredi, afin de compenser le décalage accumulé depuis lepremier concile de Nicée en325, qui avait formalisé le mode de calcul de la date dePâques.
La bulle est effectivement appliquée le 4 octobre dans lesÉtats pontificaux, ainsi que dans les différents États de la péninsule italienne, dans les royaumes deCastille, d'Aragon et de Navarre, auPortugal, dans leduché de Savoie.
En France, sauf en Alsace[5],HenriIII l'adopte le, suivi du[6].
Les États catholiques du Saint-Empire font de même, mais dans leroyaume de Bohême, les protestants résistent au calendrier imposé par la monarchie des Habsbourg.
Un cas particulier est celui desDix-Sept Provinces desPays-Bas, qui sont des possessions dePhilippeII[7], mais qui sont engagées depuis 1568 dans un soulèvement contre lui, ce qu'on appelle laguerre de Quatre-Vingts Ans (1568-1648). En, les États généraux des provinces insurgées, qui forment l'union d'Utrecht, ont proclamé la déchéance dePhilippeII de ses droits sur les Pays-Bas (acte de La Haye). Malgré cela, l'adoption du calendrier grégorien commence dès cette époque : leduché de Brabant et lecomté de Zélande,ainsi que les États généraux[réf. nécessaire] l'adoptent le ; les provinces du sud des Pays-Bas, qui forment l'union d'Arras loyaliste, le ; lecomté de Hollande le (la Zélande et la Hollande étant des provinces insurgées).
EnSuisse, les sept cantons catholiques adoptent le nouveau calendrier en 1584[8], passant du 12 au.
La plupart des protestants s'opposent d'abord à l'adoption de cette innovation « papiste »,certains craignant que le nouveau calendrier ne fît partie d'un complot visant à les renvoyer dans le giron catholique[réf. nécessaire].En général, il faut attendre leXVIIIe siècle pour que les pays protestants adoptent le nouveau calendrier, à une époque où les passions religieuses sont affaiblies.
On doit cependant noter l'adoption immédiate du calendrier grégorien par deux des provinces desPays-Bas insurgées contrePhilippe II : la Hollande et la Zélande.
Depuis 1568, lesdix-sept provinces desPays-bas sont en proie à l'insurrection déclenchée en 1568 contrePhilippe II,roi d'Espagne etsouverain des Pays-Bas des Habsbourg[9].
La bulle pontificale intervient à un moment crucial de l'insurrection : en 1579, les provinces loyalistes (Artois etHainaut, notamment) forment l'union d'Arras, les provinces et villes insurgées l'union d'Utrecht (provinces du nord, ainsi que lecomté de Flandre et leduché de Brabant) ; en 1581, lesÉtats généraux de l'union d'Utrecht prononcent la déchéance de Philippe II (acte de La Haye, marquant le début desProvinces-Unies) et le remplacent par le ducFrançois d'Anjou, frère du roi de FranceHenri III, catholiquemodéré, couronné duc de Brabant en février 1582. Mais le véritable chef de l'insurrection est le princeGuillaume d'Orange (le Taciturne), commandant en chef etstathouder deHollande et deZélande, qui est protestant[10], mais sans fanatisme.
Ces deux provinces adoptent le calendrier grégorien dès 1582, à la suite des provinces du sud. À cette date, l'objectif de Guillaume d'Orange est toujours l'indépendance des dix-sept provinces. En adoptant le calendrier grégorien, la Hollande et la Zélande marquent leur souci de ne pas rompre totalement avec les provinces catholiques[11].
Les cinq autres provinces du nord des Pays-Bas en revanche n'adoptent le calendrier grégorien qu'au début duXVIIIe siècle : le (Gueldre), le (Overijssel etUtrecht), le (Frise et Groningue) et le, pour le territoire de laDrenthe, qui n'a pas le statut de « province ».
EnAngleterre, la reineÉlisabethIre et son conseil privé avaient considéré favorablement une recommandation de la commission royale de type grégorien de supprimer 10 jours du calendrier, mais l'opposition virulente des évêques anglicans, qui affirmaient que le pape était sans aucun doute la quatrième grand bête deDaniel, a conduit la reine à laisser le projet en suspens.
Dans certaines parties de l'Irlande, les rebelles catholiques jusqu'à leur défaite lors de laguerre de Neuf Ans ont maintenu la « nouvelle » Pâques au mépris des autorités fidèles aux Anglais ; plus tard, les catholiques pratiquant en secret ont demandé à laPropaganda Fide de se dispenser d'observer le nouveau calendrier, car cela signalait leur déloyauté.
En promulguant leCalendar (New Style)Act 1750, laGrande-Bretagne et ses colonies (y compris des parties de ce qui est maintenant les États-Unis) ont adopté le calendrier grégorien en 1752, date à laquelle il a fallu le corriger de 11 jours. Le mercredi a été suivi du jeudi. Les affirmations selon lesquelles les émeutiers exigeaient « Donnez-nous nos onze jours » sont nées d'une mauvaise interprétation d'un tableau deWilliam Hogarth[12]. En Grande-Bretagne, le terme « New Style » a été utilisé pour le calendrier et la loi omet toute reconnaissance du pape Grégoire : l'annexe à la loi a établi un calcul pour la date de Pâques qui a obtenu le même résultat que les règles de Grégoire, sans se référer réellement à lui.
Avec la même loi, l'Empire (sauf l'Écosse, qui l'avait déjà fait à partir de 1600) a changé le début de l'année civile du au. Par conséquent, la coutume de la double datation (donnant une date dans les anciens et les nouveaux styles) peut faire référence au changement de calendrier julien/grégorien, ou au changement de début d'année, ou aux deux.
Pour une explication de l'impact sur l'année d'imposition britannique, voir « Calendar (New Style) Act 1750: Reaction and effect ».
Leduché luthérien de Prusse, jusqu'en 1657 encore un fief de la Pologne catholique, fut la première nation protestante à adopter le calendrier grégorien. Sous l'influence de son seigneur lige, le roi de Pologne, il y consentit en 1611. Le fut donc suivi du. Cependant, ce changement de calendrier ne s'appliquait pas aux autres territoires desHohenzollern, tels que le Brandebourg basé à Berlin, fief duSaint-Empire romain germanique.
En 1700, grâce à l'influence d'Ole Rømer, le Danemark, qui incluait alors la Norvège, adopta la partie solaire du calendrier grégorien simultanément avec laBrandebourg-Poméranie et d'autres domaines protestants du Saint-Empire romain germanique. Le dimanche a été suivi du lundi. Aucun de ces États n'a adopté la partie lunaire, calculant plutôt astronomiquement la date de Pâques en utilisant l'instant de l'équinoxe vernal et de la pleine lune selon Kepler.Tables deRudolphine de 1627 ; cette combinaison était désignée par les domaines protestants comme le « calendrier amélioré » (Verbesserte Kalender) et considérée comme distincte du grégorien. Ils ont finalement adopté le calcul grégorien de Pâques en 1774.
La transition de laSuède vers le calendrier grégorien a été difficile et longue. La Suède a commencé à passer du calendrier julien au calendrier grégorien en 1700, mais il a été décidé de procéder progressivement à l'ajustement (alors de 11 jours) en excluant les jours bissextiles () de chacune des 11 années bissextiles successives, de 1700 à 1740. Pendant ce temps, lecalendrier suédois serait en décalage avec le calendrier julien et le calendrier grégorien pendant 40 ans ; en outre, la différence ne serait pas constante mais changerait tous les quatre ans. Ce système avait un potentiel de confusion lors de l'élaboration des dates des événements suédois au cours de cette période de 40 ans. Pour ajouter à la confusion, le système était mal administré et les jours bissextiles qui auraient dû être exclus en 1704 et 1708 ne l'ont pas été. Le calendrier suédois (selon le plan de transition) aurait dû avoir 8 jours de retard sur le grégorien mais avait 10 jours de retard. Le roiCharlesXII a reconnu que le changement progressif du nouveau système ne fonctionnait pas et il l'a abandonné. Plutôt que de passer directement au calendrier grégorien, il a été décidé de revenir au calendrier julien. Cela a été réalisé en introduisant la date unique du30 février 1712, en ajustant l'écart dans les calendriers de 10 à 11 jours. La Suède a finalement adopté la partie solaire du calendrier grégorien en 1753, lorsque le mercredi a été suivi du jeudi. Puisque la Finlande était une partie du royaume de Suède à cette époque, elle en a fait de même. La Finlande, conquise par l'Empire russe en 1809, n'est pas revenue au calendrier julien, puisque l'autonomie était accordée, mais les documents gouvernementaux finlandais étaient datés à la fois dans les styles julien et grégorien. Cette pratique a pris fin lorsque l'indépendance a été acquise en 1917.
Larépublique de Genève, qui ne fait pas encore partie de laConfédération des cantons suisses, adopte le calendrier grégorien en.
Les treizecantons confédérés le font un peu plus tard au cours duXVIIIe siècle.
Dans lesLigues grisonnes, qui n'entrent dans la Confédération qu'en 1802 (canton des Grisons), le passage a lieu par commune : les communes catholiques assez vite, les communes mixtes auXVIIe siècle, les communes protestantes auXVIIIe siècle, sauf exceptions. Les autorités cantonales décident en 1811 le passage au calendrier grégorien. Les deux communes deSchiers et deGrüsch, sont les dernières entités politiques d'Europe occidentale à l'adopter effectivement en 1812.
LaNouvelle-France et laNouvelle-Espagne adoptent le nouveau calendrier en 1582, à la suite de leurs métropoles.
Le calendrier grégorien est appliqué dans les colonies britanniques d'Amérique et dans lesTreize Colonies à partir de 1752.
EnAlaska, territoire qui appartient à la Russie jusqu'en 1867, le changement a lieu après son achat par lesÉtats-Unis. En même temps, la ligne de changement de date est déplacée de la frontière est de l'Alaska (incluant des territoires attribués au Canada en 1870-1871) audétroit de Behring. L'Alaska passe du vendredi au vendredi.
L'Europe orientale est répartie entre des pays de tradition catholique (république des Deux Nations ; royaumes deHongrie et deCroatie, tous deux possessions de lamaison de Habsbourg) ; des pays orthodoxes, notamment la Russie, mais aussi des pays sous la domination de l'Empire ottoman, de religion musulmane, jusqu'auXIXe siècle (Grèce, Serbie, Roumanie, Bulgarie) ; des régions largement converties à l'islam (Bosnie-Herzégovine, Albanie)
Le passage au calendrier grégorien a lieu dans les pays orthodoxes et dans l'Empire ottoman auXXe siècle seulement — et certains groupes religieux utilisent encore le calendrier julien à des fins ecclésiastiques.
En Russie, le calendrier grégorien est adopté après la révolution d' (selon le calendrier julien, ou novembre selon le calendrier grégorien). Le, leConseil des commissaires du peuple publie un décret selon lequel le mercredi sera suivi du, supprimant ainsi 13 jours du calendrier. En général, les articles datant des événements de cette époque donnent souvent les dates juliennes et grégoriennes. Par exemple, dans l'article « La révolution d'octobre (novembre) », l’Encyclopædia Britannica utilise le format « ( en nouveau style) » pour dater le début de la révolution d'octobre.
L'Albanie (indépendante de la Turquie en 1912) adopte le calendrier grégorien en 1912.
Leroyaume de Bulgarie (indépendant depuis 1908) adopte le calendrier grégorien au cours de laPremière Guerre mondiale, le étant suivi du.
LaRoumanie (indépendante depuis 1878) adopte le calendrier grégorien en 1919, le étant suivi du.
LaGrèce (indépendante depuis 1829) adopte le calendrier grégorien à des fins civiles en 1923, à la suite de la révolution du : le mercredi est suivi du jeudi. L'église orthodoxe grecque est également forcée, à la fin de l'année 1923, à abandonner le calendrier julien au profit du calendrier julien révisé.
LeJapon a décidé de remplacer officiellement soncalendrier lunisolaire traditionnel par le calendrier grégorien en 1872, de sorte que le lendemain du deuxième jour du douzième mois de la cinquième année du règne de l'empereur Meiji est devenu le. Le rendu japonais des mois occidentaux est simplementichi-gatsu ou « mois un » pour janvier,ni-gatsu ou « mois deux » pour février, etc. Cela a aligné le calendrier du Japon sur celui des grandes puissances occidentales (hors Russie).À ce jour[Quand ?], cependant, il est courant d'utiliserNengo, noms de règne, au lieu du systèmeCommon Era ouAnno Domini, en particulier pour les documents officiels ; par exemple,Meiji 1 pour 1868,Taishō 1 pour 1912,Shōwa 1 pour 1926,Heisei 1 pour 1989,Reiwa 1 pour 2019, etc. Pourtant, ce système a été de plus en plus remplacé dans l'usage populaire par le « calendrier occidental » (西暦,seireki) au cours duXXe siècle.
La Corée a adopté le calendrier grégorien le avec la participation active deYu Kil-chun. Bien que le nouveau calendrier ait continué à numéroter ses mois, il y avait plusieurs systèmes utilisés pour se référer à ses années : pendant ladynastie Joseon, en 1895–1897, ses années étaient numérotées depuis la fondation de cette dynastie, en considérant 1392 comme la première année ; puis entre 1897 et 1910, et de nouveau de 1948 à 1962, les noms de l'ère coréenne ont été utilisés pour ses années ; et entre 1910 et 1945, lorsque la Corée était sous domination japonaise, les noms de l'époque japonaise ont été utilisés pour compter les années du calendrier grégorien utilisé en Corée.
EnCorée du Sud, de 1945 à 1961, les années civiles grégoriennes ont également été comptées à partir de la fondation deGojoseon en 2333av. J.-C. (considérée comme la première année), date de la légendaire fondation de la Corée parDangun, d'où ces annéesDangi (단기) étaient 4278 à 4294. Cette numérotation a été utilisée de manière informelle avec le calendrier lunaire coréen avant 1945, mais n'est utilisée qu'occasionnellement aujourd'hui. LaCorée du Nord de 1997 compte officiellement les années basées sur l'ère duJuche, dont la première année est 1912.
Larépublique de Chine (ROC) a officiellement adopté le calendrier grégorien lors de sa fondation le, mais la Chine est rapidement entrée dans une période de seigneur de guerre avec différents chefs de guerre utilisant différents calendriers. Avec l'unification de la Chine sous leKuomintang en, le gouvernement nationaliste a décrété qu'à compter du, le calendrier grégorien serait utilisé. La Chine a conservé les traditions chinoises de numérotation des mois et un système d'époque modifié, antidatant la première année du ROC à 1912 ; ce système est toujours utilisé à Taïwan où le gouvernement de la république de Chine a le contrôle, depuis 1949. Lors de la conquête de Pékin par les troupes communistes et la fondation d'un nouvel État communiste au 1 er octobre 1949, la république populaire de Chine a continué à utiliser le calendrier grégorien avec des mois numérotés, mais a aboli le système de l'ancienne ère de la république de Chine ; elle a aussi adopté les années numérotées occidentales.
Le calendrier officiel avant l'époque contemporaine est lecalendrier hégirien, qui est un calendrier lunaire, décalé de 10 jours tous les ans par rapport à un calendrier solaire et dont la date de référence est celle de l'Hégire, le départ de Mahomet pour Yathrib (ensuite rebaptiséeMédine), en 622 des calendriers chrétiens.
Dans l'Empire ottoman, État musulman dont le sultan assume le titre de calife, un calendrier solaire est adopté durant la période de réformes des années 1840-1870 (letanzimat) en ce qui concerne les affaires civiles : le « calendrier rumi » (« romain »), qui est un calendrier julien dont l'année de départ reste celle de l'Hégire (avec un écart constant de 584 ans). Le calendrier musulman (lunaire) est conservé pour les affaires religieuses.
Le calendrier grégorien est adopté en 1917 pour les affaires civiles : le est suivi du. Le début de l'année est placé au à partir de 1918.
Le calendrier grégorien remplace intégralement le calendrier musulman le, à la suite de l'abolition ducalifat parMustafa Kemal, fondateur de laRépublique turque.
L'Éthiopie, pays de tradition chrétienne ancienne, conserve soncalendrier traditionnel, qui est proche du calendrier julien.

| Pays / État | Dates d'adoption du calendrier grégorien |
|---|---|
| Albanie | En. |
| Allemagne | Selon les États : |
| Autriche (alors principautés appartenant auxHabsbourg) | Selon la région : |
| Belgique (alors pour l'essentiel partie desPays-Bas espagnols) | Provinces du sud des Pays-Bas espagnols (Brabant,Flandre,Namur,Hainaut,Luxembourg) etprincipauté ecclésiastique de Liège : le est suivi par le[6]. |
| Bulgarie | Le est suivi par le[13]. |
| Danemark (incluant laNorvège) | Le est suivi par le. |
| Espagne | Le suivi par le Ainsi,sainte Thérèse d'Avila est morte dans la nuit du 4 au. |
| Estonie | En 1918. |
| Finlande | La Finlande faisait partie de laSuède lorsque celle-ci adopte le calendrier grégorien en 1753. Lorsque la Finlande devient dépendante de laRussie, elle conserve l'usage officiel du calendrier grégorien, mais le calendrier julien est parfois utilisé. |
| France | Le est suivi par le, mais les parlements approuvent ce changement plus ou moins tardivement. En ce qui concerne les territoires qui n'étaient pas français à l'époque[6] :
|
| Grande-Bretagne | Selon les régions :
|
| Grèce | Le est suivi par le. |
| Hongrie (alorsroyaume de Hongrie, auxHabsbourg) | le est suivi par le. |
| Italie | Le est suivi par le. |
| Lettonie | Pendant l'occupation allemande de1915 à1918. |
| Lituanie | En1915. |
| Luxembourg (alors partie desPays-Bas espagnols) | Le est suivi par le. |
| Norvège | VoirDanemark. |
| Pays-Bas (partie desPays-Bas espagnolsinsurgés en 1582, puisProvinces-Unies) | Selon les provinces : |
| Pologne | En1586[6]. |
| Portugal | Le est suivi par le. |
| Roumanie | Le est suivi par le (la partie orthodoxe du pays changea plus tard[réf. nécessaire]). |
| Russie | Le est suivi par le[15] ; dans la partie orientale du pays, le changement intervient en1920 à la suite de la victoire des bolcheviks dans la guerre civile. |
| Slovaquie (alors partie duroyaume de Hongrie) | le est suivi par le. |
| Suède etFinlande | le est suivi par le ; la Suède utilise unevariante du calendrier julien entre le et le). |
| Suisse | Variable selon les cantons[16] :
|
| République tchèque (alorsroyaume de Bohême auxHabsbourg) | Le est suivi par le. |
| Turquie | Passage ducalendrier musulman etrumi au calendrier grégorien le. |
| Yougoslavie | En1919. |
| Pays / État | Dates d'adoption du calendrier grégorien |
|---|---|
| Canada | Selon la région :
|
| Chine | 1912[15] soit en1929, soit en1949, selon l'autorité qui en a décidé[réf. nécessaire]. |
| Égypte | En 1875. |
| États-Unis | Différentes zones ont changé à différents moments :
|
| Japon | Le calendrier grégorien est introduit en supplément du calendrier traditionnel le. |
| Turquie | Passage ducalendrier musulman etrumi au calendrier grégorien le. |