Pour les articles homonymes, voirPraud.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour | |
---|---|
Sport | |
Distinction |
Pascal Praud, né le àNantes, est unjournaliste sportif,chroniqueur,animateur de radio et detélévisionfrançais d'extrême droite. Il est égalementproducteur de télévision.
De 1988 à 2008, il passe vingt années àTF1 en tant que chroniqueur sportif spécialisé dans le football, puis devient directeur général délégué chargé de la communication et du marketing duFC Nantes en 2008-2010. Parallèlement, il mène une carrière à laradio, où il présente plusieurs émissions sportives surRTL. Puis, à partir de 2018 jusqu'en 2023, sur RTL, il quitte le monde du sport pour animerLes auditeurs ont la parole. En juillet 2023, il officialise son départ de RTL et son transfert versEurope 1. Il anime sur cette radio à partir de la rentrée 2023 l'émissionPascal Praud et vous en milieu de journée.
À latélévision, depuis 2010, il produit et anime plusieurs émissions suri-Télé puisCNews traitant dufootball mais également, à partir de 2016, de l’actualité et de politique, présentantL'Heure des pros, émission qui fait de lui l'une des figures principales de la chaîne.
Dans les années 2010 et 2020, il participe à la banalisation des idées d'extrême droite, notamment d'Éric Zemmour, et à la politique ultra-conservatrice menée parVincent Bolloré dans ses possessions médiatiques. Il est l'objet de nombreuses controverses après des propos qu'il a tenus ou approuvés sur ses plateaux lors de ses interventions dans les médias, notamment enniant le réchauffement climatique. Il est aussi accusé demisogynie envers plusieurs de ses collaboratrices.
Pascal Praud est né le àNantes[1]. Il est le fils d'un directeur régional d'une société de fournitures de bureau. Il est lui-même père de quatre filles issues d'un premier mariage[2], et vit depuis 2015 avec une autre femme, Catherine (née en 1967)[3]. Entre 16 et 19 ans, il est élève auConservatoire d'art dramatique de Nantes, conservant depuis une passion pour la littérature et le théâtre[2]. Il est licencié en droit de l'université de Nantes et fréquente les bancs de l'École supérieure de journalisme de Paris sans en obtenir le diplôme[4],[5].
En 1988, il commence sa carrière dans l'émissionTéléfoot deTF1 aux côtés deThierry Roland[4],[6]. Il est également présent surLCI, la chaine d'information en continu du groupe. Parallèlement, il intervient en tant que chroniqueur d'On refait le match d'Eugène Saccomano surRTL, puis anime sa propre émission,Tirs au but[4].
En, il quitte legroupe TF1 pour devenir« directeur général délégué en charge de la communication et du marketing » duFootball Club de Nantes, sa ville natale[7]. En, après avoir essuyé de nombreuses critiques, il quitte cette fonction en commun accord avec son présidentWaldemar Kita[8].
Pour laCoupe du monde de football de 2010, Pascal Praud, déjà débatteur dansOn refait le match alors diffusée sur RTL eti-Télé, rejoint la chaîne d'information en continu i-Télé pour présenterL'œil de Praud tous les matins[9]. À la rentrée 2010, il poursuit sa collaboration avec la chaine en reprenant la présentation de20 h Foot, allongé à 45 minutes quotidiennes, et en animant13 h Foot, un nouveau rendez-vous sur le même concept[10]. À la rentrée 2012,13 h Foot n'est plus décliné qu'en émission dominicale. Parallèlement, il rejoint RTL pour co-animer avecChristian Ollivier, leMultiplex RTL-L'Équipe le samedi soir et leGrand match de Ligue 1 tous les dimanches soir. Il est toujours chroniqueur aux côtés d'Eugène Saccomano dans l'émissionOn refait le match[11]. À la rentrée 2012, Eugène Saccomano ayant pris sa retraite, il reprend les rênes de l'émissionOn refait le match[12].
En, il obtient sur RTL une chronique quotidienneLe Praud de l'Info dans la matinale d'Yves Calvi du lundi au vendredi[13], et présente les émissions sportives du samediOn refait le match avec Pascal Praud,L'Actualité de la semaine écoulée (actualités de football) et toujours leMultiplexLigue 1[14]. Sur i-Télé, il remplaceLéa Salamé et choisi d'arbitrerÉric Zemmour etNicolas Domenach dans l'émissionÇa se dispute jusqu'à sa déprogrammation en. Il continue à présenter13 h Foot les week-ends et20 h Foot la semaine[15]. En, il participe en tant que chroniqueur, à l'émissionTouche pas à mon sport !, présenté parEstelle Denis, surD8[14].
En 2016, il obtient la présentation deL'Heure des pros toujours sur i-Télé du lundi au vendredi de9 h à10 h. Cette émission reprend les codes du genre polémique-spectacle[16] et suscite régulièrement des controverses. En 2018,L'Heure des pros faisait partie des émissions ayant suscité le plus de signalements auConseil supérieur de l’audiovisuel (CSA)[16]. Par ailleurs, Pascal Praud couvre les matchs de l'Euro 2016[17]. En 2017, lorsque i-Télé devientCNews, il conserve la présentation de ses émissionsL'Heure des Pros,20h Foot (du lundi au vendredi) et13h Foot (le weekend)[16]. L'émission affiche de fortes audiences avec 712 000 téléspectateurs de20h à 21h(2,8 % 4+)[18]. De plus, Pascal Praud et son équipe sont chargés de d'analyser les matchs importants tels que ceux de l'équipe de France de football ou de laLigue des champions de l'UEFA. Ils interviennent alors à la mi-temps puis à la fin des rencontres. À partir du, il ne présente plus 13h Foot (le weekend) qui est désormais animée par Julien Pasquet[19]. À partir du,Denis Balbir reprend l'émissionOn refait le match, sur RTL, à la place de Pascal Praud, qui devient l'animateur desAuditeurs ont la parole[20]. D'autre part, Pascal Praud n'anime plusLe Multiplex de football sur RTL, étant remplacé dans cette fonction le parDidier Roustan, ce dernier devenant une nouvelle voix pour le football à RTL[21].
En, sans se départir des deux émissions quotidiennesL'Heure des pros, il remplace pendant quinze joursChristine Kelly à la tête de l'émissionFace à l'info sur CNews, cette dernière étant confinée chez elle à cause de la pandémie de coronavirus[22]. Avec son rendez-vous matinalL'Heure des pros, l’animateur fait fortement progresser les audiences de CNews devenue, parfois, la chaîne la plus regardée en France dans cette case horaire[23]. Il est alors décrit par un journaliste comme« l'animateur vedette de CNews »[24]. En septembre 2023, soulignant les succès d'audience des émissions animées par Pascal Praud,Le Parisien constate qu’« en semaine, Pascal Praud vire carrément au phénomène »[25]. Le matin, avec 375 000 spectateurs (14,5 % depart d'audience (PDA), sonHeure des pros se rapproche deLa Maison des Maternelles de France 2 et arrive régulièrement en tête, devant TF1 et M6, le soir, il« bat sèchement »[25] l'émission concurrente deLaurent Ruquier[25]. Fin 2023, entre 20h et 21h, il réunit en moyenne 780 000 téléspectateurs avec des pics à plus d’un million de téléspectateurs, soit une augmentation de 21 % en un an[26]. À Europe 1, son arrivée en provenance de RTL permet à la station de gagner 84 000 auditeurs entre 11 heures et 13 heures avec son émissionPascal Praud et vous par rapport à la saison précédente[26].
En août 2021, leConseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) adresse une mise en garde à CNews, concernant« l’absence de diversité des points de vue exprimés » dansL'Heure des pros, animée par Pascal Praud, concernant unetribune d'anciens militaires controversée et relayée parValeurs actuelles[27],[28],[29]. En février 2022, le chroniqueurIvan Rioufol indique sur le plateau deL'Heure des pros« que leghetto de Varsovie« c’était d’abord un lieu hygiéniste »,« un lieu qui était fait pour préserver du typhus »[30] », Pascal Praud et les autres participants ne réagissent pas.Roch-Olivier Maistre, président de l'autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), évoque un « défaut de maîtrise de l’antenne » et l'Arcom rappelle« il y a consensus au sein de la communauté scientifique pour considérer que les raisons sanitaires mises en avant par l’Allemagne nazie pour justifier la création du ghetto de Varsovie, en octobre 1940, étaient un prétexte visant au regroupement des juifs, première étape de leur extermination »[30].
Pascal Praud est considéré au début desannées 2020 comme une figure de l'extrême droite médiatique[31],[24],[32],[33],[34],[35], aux côtés de personnalités commeÉric Zemmour[32],[36]. Il participe à la banalisation des thèses d'extrême droite à la télévision française[37],[38],[39],[40].Alexis Lévrier considère que son programme réside en une promotion des idées d'Éric Zemmour[41].Marlène Laruelle, enseignante à l'université George Washington deWashington, D.C., considère que son émission est l'une des trois émissions phares de la chaîneCNEWS en matière d'extrême droite[42]. L'analyse de sa position politique est partagée par les sociologues italiennes Sara Bentivegna et Rossella Rega[43].
Praud déclare par exemple pendant l'élection présidentielle française de 2022 que« les autres candidats n'intéressent personne »[44] ou encore après une déclaration d'Emmanuel Macron, que Zemmour« est meilleur que les autres. […] Sa déclaration est la plus juste, la plus intelligente »[45]. Il nie aussi l'existence de l'extrême droite en France[45]. Il est central dans la politique ultra-conservatrice en matière de médias menée parVincent Bolloré[44],[46],[47]. Il est rangé au sein de la« nébuleuse antisystème et réactionnaire » parLucie Guimier dans un article publié par le journal universitaireHérodote[48].
En 2021, Pascal Praud indique aux magazinesLe Point etValeurs actuelles :« Je suishyperconservateur sur la culture, l'histoire, l'autorité et la sécurité. Je ne reconnais plus la France dans laquelle j'ai grandi. Parce que la transmission ne s'est pas faite. Je suis aussi trèsprogressiste sur les sujets de société, type mariage pour tous, PMA, GPA. […] Et, sur le plan économique, je suislibéral »[49],[50]. Dans ce cadre là, la même année,Benoît Hamon refuse de le rencontrer et de débattre avec lui dans son émission[51]. Selon Philippe Ridet, journaliste auMonde, Pascal Praud est« passé maître dans l’art de l’invective » ;« Macho,populiste, dedroite, tenancier de café du commerce[52] : tels sont les mots qui s’associent désormais à son nom[53] ». En,Les Inrockuptibles qualifient le chroniqueur de« droitier décomplexé »[54]. SelonMiddle East Eye, il est populiste et « ouvertement islamophobe »[29]. Selon Yunnes Abzouz et David Perrotin de Mediapart, l'animateur de télévision« jette en pâture dans ses émissions des personnes qu’il accuse de vouloir censurer les voix de droite »[55].
En 2022, sur CNews en direct, Pascal Praud reconnaît la proximité de la chaîne avec les idées d'Éric Zemmour[56].
En 2023, après la publication d'unsketch parodique de l'émission de Pascal Praud par l'humoriste françaisMalik Bentalha, qui est vu 33 millions de fois en un mois[57], il réagit en déclarant que :« On me fait passer pour unréac alors que je suis plutôtanar. J'aime la liberté par-dessus tout »[58]. En 2024, il nie être situé à l'extrême droite une nouvelle fois, tout en admettant ne pas être« purement factuel »[59].
Pendant lesélections législatives françaises de 2024, Praud soutient une« union des droites » entreLes Républicains (LR) et leRassemblement national (RN)[60]. Pendant cette même campagne, il favorise nettement les candidats d'extrême droite en attaquant et en diabolisant leNouveau Front Populaire (NFP)[61].
Selon Renaud Maes,sociologue et chercheurbelge spécialiste de l'extrême droite[62], Pascal Praud et Eric Zemmour utilisent les mêmes procédés rhétoriques que lespopulistes de droite, l'extrême droite et lesnéofascistes, il écrit dans un article universitaire consacré à la question de la « cancel culture »[63] :
« Pascal Praud, Éric Zemmour, etc, n'hésitent pas à se prétendre eux-mêmes empêchés de parler publiquement. L'évocation d'une prétendue menace sur sa parole publique et médiatique alors même que l'on s'exprime publiquement dans un média sans interruption ni réelle contestation, est un stratagème rhétorique qu'utilisent abondamment les populistes de droite, l'extrême droite et les néofascistes partout dans le monde, qui leur permet de diffuser l'idée complotiste d’une « menace de l'intérieur » visant à « déstabiliser la société. »
La chercheuse française Valérie Robert, maître de conférences à l'université Sorbonne-Nouvelle (Paris III) et directrice dans cette même université du master de journalisme franco-allemand[64] compare les stratégies médiatiques deCNews etFox News et prend Pascal Praud comme un exemple montrant que les médias français et le débat public français penchent« fortement » vers l'extrême droite[65]. Cette comparaison avecFox News est aussi faite par leFinancial Times, qui note que Pascal Praud choisit :« souvent des sujets prisés par l'extrême droite, tels que les manifestations anti-police, le voile porté par certaines femmes musulmanes et le scepticisme à l'égard du changement climatique »[66]. LeNew York Times fait la même analyse[67], et celle-ci est ensuite reprise et confirmée par le chercheur Robert E. Gutsche[68]. Alan Ouakrat, maître de conférences à l'université Sorbonne-Nouvelle[69] déclare, en lien avec la question desdiscours de haine dans l'espace public français, queL'Heure des Pros est :« le point de départ et d’ancrage de discours de haine et des pièces argumentatives compilés par les utilisateurs pour asséner leurs arguments et renforcer la certitude du bien-fondé de leurs opinions »[70]. Pour lessémioticiens Jean-Maxence Granier et Éric Bertin, l'émission présentée par Pascal Praud institue le procédé rhétorique du« faux débat » qu'ils décrivent de la manière suivante[71] :
« Ce faux débat repose sur un artifice rhétorique qui transforme un point de vue en évidence, sous couvert d’un « parler vrai » qui en ferait la voix des Français et du bon sens. Dans ce coup de force discursif sont évacuées la primauté des arguments et la reconnaissance des acteurs. »
Jean-Maxence Granier consacre au sujet un article supplémentaire, où il déclare[72] :
« Des idéesconservatrices,catholiques, traditionalistes, très ancrées à droite, soutenues par un populisme identitaire et civilisationnel, que portentÉric Zemmour, Pascal Praud ouSonia Mabrouk. Ces idées s’inscrivent d’abord dans une perspective décliniste, nationaliste, qui fait de l’islam le problème central en France, associé aux questions migratoires et à celles du maintien de l’ordre, et du « wokisme » l’autre grand danger contre lequel il faudrait lutter. »
En 2024, l'émission de Praud est prise comme exemple par Alan Ouakrat et Jedediah Sklower, spécialiste de la gauche dans les médias[73] pour illustrer les« biais politiques d’extrême droite de la chaîne »[74].
En, il porte plainte contreBernard Tapie pour coups et blessures, à la suite d'une altercation entre les deux hommes dans un magasin de vêtements à Paris[75]. Bernard Tapie lui reprochait d'avoir tenu des propos malveillants sur l'Olympique de Marseille lors de la dernière émission deTéléfoot, et en était venu aux mains[76].
Le, au lendemain de l'attentat du 20 avril 2017 sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris, Pascal Praud inviteIvan Rioufol. Pascal Praud lui fait remarquer que« curieusement », les hommes politiques ne parlent pas de« guerre civile » comme son invité le fait, semblant donc[Selon qui ?] prendre fait et cause pour ce dernier.« La sécurité n'a pas été au cœur de la campagne. Et l'identité, à peine », ajoute ensuite Pascal Praud. Ivan Rioufol va ensuite affirmer que 50 % des jeunes musulmans des banlieues se réclament de l’État Islamique, sans qu'aucun participant ne le contredise, Pascal Praud affirmant que« Ce chiffre-là fait peur »[77]. En deuxième partie d'émission, à plusieurs reprises, Pascal Praud demande à ses invités s'il ne faudrait pas enfermer lesfichés S ou les personnes ayant fait un voyage enSyrie et affirme qu'il est aujourd'hui légal pour un individu de se rendre en Syrie et de revenir en France :« On a le droit d'aller en Syrie aujourd'hui (…) Quelqu'un qui est allé en Syrie et qui revient et n'a toujours rien fait, vous pouvez quand même vous dire que c'est très dangereux qu'il reste en liberté »[77]. Pascal Praud invite la journalisteCharlotte d'Ornellas à donner son avis sur l'attentat de la veille. Le site d'informationBuzzFeed s'indigne que sa proximité avec l'extrême droite et son parcours ne soient pas évoqués[77].
En 2018, l'émission qu'il présente,L'Heure des pros, a fait l’objet de 1 200 plaintes auprès duConseil supérieur de l'audiovisuel[53].
Le, Pascal Praud reçoit lamilitante écologisteClaire Nouvian durant une émission d'Heure des pros sur CNEWS.« Moins trois degrés ce matin dans lesYvelines […], moins un degré hier àTroyes. Attention, sujet sensible, on ne rigole pas avec le réchauffement climatique » ironise d’emblée l'animateur[78],[79]. Il lui demande avec provocation s'il« y a depuis trente ans dans le monde un dérèglement climatique ? Oui ou non ? », tandis qu'un bandeau affiche le thème du débat :« Le refroidissement climatique ? »[78]. Claire Nouvian s'emporte contre les discours relativistes de Pascal Praud etElisabeth Lévy et qualifie cette dernière de« complétement tarée », laquelle rétorque que Nouvian est« folle » et« dingue », et ramène le changement climatique à une croyance, tandis que Pascal Praud reproche à l'écologiste de donner une image« hystérique »[78],[79],[80],[81]. LeConseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA) reçoit à la suite de cette émission des centaines de plaintes de la part d'auditeurs concernant le traitement réservé à Claire Nouvian[79],[80].Le Monde écrit que« puisque le changement climatique est indéniable, et que sonorigine humaine l’est tout autant, ses contempteurs contournent, louvoient et changent de pied d’appui »[78].
Le, en une prélude à laConférence de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques (COP26), Pascal Praud accueille notammentChristian Gerondeau, négateur du changement climatique notoire[82],[83], qui avait déjà diffusé de fausses informations dans une émission d'Ivan Rioufol sur la même chaîne quelques mois auparavant[84]. Au micro de Praud, il nie les réalités et causes du changement climatique ainsi que les travaux duGroupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec)[84].
En, Pascal Praud réinviteChristian Gerondeau pour discuter de son nouveau livreLes Douze mensonges du GIEC[85]. Sur son plateau, il soutient que les« petits changements d’aujourd’hui sont minuscules […] on veut nous faire croire que c’est une catastrophe, mais y a aucune base »[85]. En conclusion à une longue liste de diatribes à l'encontre duGIEC et de déni du changement climatique, Pascal Praud conclut que« ce que [Gerondeau dit] est terrible, c’est à contre-courant »[85].
Dans une chronique écrite publiée en parLe Journal du Dimanche, Pascal Praud diffuse de fausses informations sur le changement climatique et ladestruction de la couche d'ozone, affirmant notamment que la France« n’est pour rien » dans le premier[86],[87].
Le,Caroline Mécary, chroniqueuse deL'Heure des pros, annonce quitter l'émission en dénonçant la violence des colères de Pascal Praud, qu'elle accuse d'être « misogyne, pas courageux, dans la stratégie du clash et du buzz »[88]. Elle pointe également du doigt les thématiques de droite récurrentes de l'émission sur « l'islam, l'immigration et les violences faites à l'égard des policiers »[89][source insuffisante].
À ceux qui critiquent son rapport à la neutralité et à la déontologie sur une chaîne d'information, Pascal Praud oppose souvent le principe deliberté de la presse, et sa phrase fétiche :« on ne peut plus rien dire »[90]. Il est toutefois accusé de ne pas mettre en pratique ce principe lorsqu'il exige à l'antenne la démission de l'humoriste deFrance InterGuillaume Meurice après un tweet, ou lorsqu'il déclare :« Quand j'étais à TF1, j'étais 100 % TF1 ; à CNews, je suis 100 % Bolloré »[91].
En 2021, l'émissionQuotidien diffuse l'extrait d'un reportage diffusé en 1988 dansTéléfoot et commenté par Pascal Praud, dans lequel des joueurs noirs duFC Nantes sont ouvertement comparés à des singes descendant des arbres, entre autres stéréotypes racistes[92],[93],[94].
En septembre 2023, alors que le monde médiatique couvre depuis plusieurs semaines une recrudescence — pourtant ni nouvelle ni inédite — despunaises de lit[95],[96], Pascal Praud crée la polémique en questionnant un lien avec l'immigration. Il s’interroge notamment sur l’hygiène des migrants, qu'il suppose insuffisante, et qui pourrait amplifier l'épidémie. Questionné parLibération sur ce phénomène, des experts comme Claudio Lazzari, chercheur à l’Institut de recherche sur la biologie de l’insecte à l'université de Tours rappelle« que les punaises de lit n'ont aucun lien avec l'hygiène, car elles ne sont qu'intéressées par le sang »[97].
Plusieurs députés, dontAurélien Saintoul, accusent alors Praud de racisme et annoncent saisir l’Arcom[98]. Plusieurs mois plus tard, en, l'Arcom met en garde CNews après la diffusion de cette séquence[99],[100]. L'autorité souligne que la formulation de la question posée par le présentateur était susceptible d'encourager des comportements discriminatoires[99],[100]. Alors qu'une partie des journalistes qualifient cette séquence médiatique comme une psychose nationale[96],[101],[102], le ministreJean-Noël Barrot déclare au même moment que cette recrudescence aurait été« artificiellement amplifiée sur les réseaux sociaux par des comptes dont il a été établi qu’ils sont d’inspiration ou d’origine russe, avec même un lien faux crée entre l’arrivée de réfugiés ukrainiens et la diffusion des punaises » à quelques mois desJeux olympiques d'été de 2024 àParis[103].
SelonConspiracy Watch, Pascal Praud invite des personnalités qui tiennent des propos conspirationnistes ou polémiques, par exemple remettant en cause le nombre de victimes civiles au Donbass, ou encore, fait la promotion d'ouvrages covidosceptiques dans ses émissions[104],[105],[106]. Il est également épinglé pour avoir transformé des propos en une fake news sur les réseaux sociaux[107] ou partagé des informations erronées[108],[109]. En 2024, il soutient que le fait que son émission soit visée par des enquêtes et reçoive condamnations est une vengeance duConseil d'État français à son encontre, car il l'aurait critiqué après une de leurs décisions[110].
En septembre 2023, Pascal Praud est l'un des chroniqueurs des chaînes possédées parVincent Bolloré qui défendent les intérêts duPuy du Fou après que ce dernier a été le sujet d'un numéro deComplément d'enquête[111] s'intéressant au« recours au bénévolat jugé abusif avec des soupçons de travail dissimulé, l'expansion du parc dévorant les terres agricoles alentour, ou le combat culturel contre-révolutionnaire qui anime le Puy du fou depuis ses débuts »[111] est très mal reçu dans les médias d'extrême droite français[111]. Dans ce cadre-là, Pascal Praud attaqueComplément d'Enquête[111].
En juin 2024, il doit être jugé pour diffamation pour une affaire de 2021 qui a, selon Mediapart, des similitudes de fonctionnement avec plusieurs autres polémiques[55].
Le, l'Association des écrivains sportifs décerne à Pascal Praud le Prix ducommentateur sportif 2014[112].
« … after Pascal Praud, the hard-Right CNews TV pundit, controversially claimed there was a link, leading Macron, MPs and the Left to accuse him of racism. »
« Peu après l’émission, plusieurs députés deLa France insoumise (LFI) et deRenaissance ont annoncé saisir l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel. « La prétendue prudence de Pascal Praud ne cache pas le souvenir deMaurras [le théoricien antisémite Charles Maurras (1868-1952)] qui affirmait : “L’effroyable vermine des juifs d’Orient apporte les poux, la peste, le typhus” », note le député LFI des Hauts-de-SeineAurélien Saintoul. »