| Pascal Canfin | |
Pascal Canfin en 2024. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Président de lacommission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire duParlement européen | |
| – (5 ans et 5 jours) | |
| Législature | 9e |
| Prédécesseur | Giovanni La Via |
| Successeur | Antonio Decaro |
| Député européen | |
| En fonction depuis le (6 ans, 4 mois et 22 jours) | |
| Élection | 26 mai 2019 |
| Réélection | 9 juin 2024 |
| Circonscription | France |
| Législature | 9e et10e |
| Groupe politique | RE |
| – (1 mois et 27 jours) | |
| Circonscription | Île-de-France |
| Législature | 7e |
| Groupe politique | Verts/ALE |
| Prédécesseur | Jean-Jacob Bicep |
| – (2 ans, 10 mois et 2 jours) | |
| Élection | 7 juin 2009 |
| Circonscription | Île-de-France |
| Législature | 7e |
| Groupe politique | Verts/ALE |
| Successeur | Jean-Jacob Bicep |
| Ministre délégué au Développement | |
| – (1 an, 10 mois et 15 jours) | |
| Président | François Hollande |
| Premier ministre | Jean-Marc Ayrault |
| Gouvernement | Ayrault I etII |
| Prédécesseur | Henri de Raincourt |
| Successeur | Annick Girardin |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Pascal Joseph Robert Canfin |
| Date de naissance | (51 ans) |
| Lieu de naissance | Arras (France) |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | Verts(2001-2010) EÉLV(2010-2015) LREM/RE(2019-2025) SE(depuis 2025) |
| Diplômé de | IEP de Bordeaux Université de Newcastle |
| Profession | Journaliste |
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Pascal Canfin, né le àArras (Pas-de-Calais), est unjournaliste ethomme politiquefrançais. Il estdéputé européen de 2009 à 2012 et depuis 2019, réélu en 2024, sous différentes étiquettes.
Membre d'Europe Écologie Les Verts jusqu'en 2015, il estministre délégué au Développement dans les gouvernements deJean-Marc Ayrault de 2012 à 2014. Entre et, il est conseiller principal pour le climat duWorld Resources Institute (WRI),think tank américain spécialisé dans les questions environnementales. À ce titre, il travaille à la préparation de la COP21, laconférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques.
Le, il est nommé directeur général duWWF France, dont il prend la tête le.
Il quitte son poste le pour se consacrer auxélections européennes[1]. Il est élu en sur la liste Renaissance deLa République en marche et devient président de lacommission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire. À son initiative, le Parlement européen déclare le l'état d'urgence climatique[2]. Il est de nouveau élu eurodéputé avec la coalition présidentielle en.
Pascal Joseph Robert Canfin[3] naît àArras[4]. Sa mère estcatholique. Son père, conseiller municipalcommuniste arrageois auprès deGuy Mollet puis deLéon Fatous, travaille auxAssedic[5]. Son grand-père étaitmineur de fond dans lePas-de-Calais[6].
Il a vécu avecÉva Sas, députée de l'Essonne, avec laquelle il a deux enfants, puis avecClaire Alet, journaliste et rédactrice en chef adjointe du mensuelAlternatives économiques, avec qui il a un enfant[7].
Il est diplômé de l’Institut d'études politiques de Bordeaux et de l’université de Newcastle[8] (Royaume-Uni).
Chargé de mission à laConfédération française démocratique du travail (CFDT) duNord-Pas-de-Calais de 1997 à 1999, il est ensuite consultant en ressources humaines de 1999 à 2003[9]. D'abord intéressé par lasemaine de quatre jours, il milite au sein de l'associationNouvelle Donne, créée parPierre Larrouturou.
De 2004 à 2009, il est journaliste au mensuelAlternatives économiques[10], spécialiste des questions liées à l’environnement, à l’économie sociale et solidaire, à laresponsabilité sociétale des entreprises[11].
Parallèlement à son activité professionnelle, il s'engage en politique au sein desVerts en 2001[4]. Il en est responsable de la commission« Économie, social et services publics » entre 2005 et 2008[10].
Auxélections européennes de 2009 en France, il est candidat dans lacirconscription Île-de-France sur la listeEurope Écologie, en troisième position derrièreDaniel Cohn-Bendit etEva Joly. La liste obtient 20,86 % des voix et quatre sièges[12], ce qui lui permet d'être éludéputé européen[10].
AuParlement européen, il est membre de lacommission des affaires économiques et monétaires, de lacommission spéciale sur la criminalité organisée, la corruption et le blanchiment de capitaux et de la délégation pour les relations avec les États-Unis. Il est également suppléant de lacommission du marché intérieur et de la protection des consommateurs et de la délégation pour les relations avec la république populaire de Chine[10]. Il est vice-président de l'intergroupeservices publics du Parlement européen[10].
Il est rapporteur du Parlement sur le règlement visant à encadrer lesventes à découvert et lescredit default swaps (CDS), qui est adopté par laCommission des affaires économiques et monétaires du Parlement en[10], puis en première lecture en session plénière du Parlement en, par 507 voix pour, 25 contre et 109 abstentions[13]. Les principales dispositions soutenues par ce texte sont le contrôle des ventes à découvert et l'interdiction des CDS à nu sur les dettes des États européens, c'est-à-dire des CDS qui sont achetés par des investisseurs qui ne détiennent pas le risque dont le CDS les protège, accusés d'avoir accéléré la spéculation sur la dette grecque. À la suite du vote du texte au Parlement, il mène lanégociation avec leConseil des ministres qui représente les États. Cette négociation débouche sur un compromis, qui reprend l'interdiction des CDS à nu, malgré l'opposition initiale de certains États, et encadre plus strictement les ventes à découvert. Pour Canfin,« l'interdiction des CDS à nu sur la dette souveraine est une grande victoire »[14],[15]. Il est aussi le négociateur pour leGroupe des Verts/Alliance libre européenne de plusieurs projets législatifs[10].

Cet article ne s'appuie pas, ou pas assez, sur des sourcessecondaires ou tertiaires().
En, à l'initiative de Pascal Canfin, vingt-deuxdéputés européens chargés de réglementer les marchés financiers et les banques lancent un appel à lasociété civile pour qu'elle crée uneorganisation non gouvernementale capable de développer uneexpertise sur les activités menées sur lesmarchés financiers par les principaux opérateurs (banques, compagnies d'assurance, fonds spéculatifs, etc.). L'appel prend le nom de Finance Watch. Les premiers signataires sont rejoints par près d'une centaine d'autres députés européens, des élus nationaux et régionaux de plusieurs pays de l'Union européenne[16],[17].
En, l'ONGFinance Watch voit le jour[18].
Le, Pascal Canfin quitte le Parlement européen à la suite de sa nomination parFrançois Hollande comme ministre délégué auprès duministre des Affaires étrangères chargé du Développement[19]. Dans l'une de ses premières annonces en tant que ministre chargé du développement, Pascal Canfin estime que« la France a normalisé ses relations avec l'Afrique »[20]. Il estime que la« dissolution de la 'cellule Afrique' »[20], organe charnière du système de laFrançafrique, incarne la rupture annoncée parFrançois Hollande dans les relations entre la France et l'Afrique.
Le, à l'occasion d'un déplacement programmé auMali, Pascal Canfin refuse d'embarquer dans un avion dans lequel était présent un étranger qui était alors éloigné de la France sous escorte policière[21], condamné pour attaque à main armée et viol aggravé sur mineur[22], suscitant certaines interrogations dans la presse[23]. L'autre ministre écologiste du gouvernement,Cécile Duflot, déclare alors soutenir Pascal Canfin dans son « refus de cautionner ces expulsions » en affirmant que cette affaire reposait « la question de la double peine »[24].
En, démentant les rumeurs concernant une possible suppression de l'écotaxe faisant suite aux manifestations contre celle-ci, il affirme qu'elle sera bien appliquée[25],[26].
Il quitte son poste avec la démission dudeuxième gouvernement de Jean-Marc Ayrault le ; le même jour, face à la nomination deManuel Valls en tant que Premier ministre, il déclare dans un communiqué commun avec la ministre du Logement, Cécile Duflot, ne pas vouloir reprendre un poste de ministre dans ce nouveau gouvernement par conviction politique. Le suivant, il retrouve son siège de député au Parlement européen, qu'il conserve jusqu'à la fin de la législature le suivant.
Engagement du président de la République lors de la campagne pour les élections présidentielles, les Assises du développement et de la solidarité internationale se sont tenues entre et. À l’issue de la clôture des Assises, Il est décidé de créer une nouvelle structure permanente de concertation avec la société civile : le Conseil national du développement et de la solidarité internationale (CNDSI)[27].
En, il accompagne le président de la République François Hollande lors de son déplacement auMali après le début de l'intervention militaire française dans le pays. À cette occasion, il annonce vouloir donner « une nouvelle perspective de développement pour le Mali »[28].
Pascal Canfin présente le projet de « loi d'orientation et de programmation relative au développement et à la solidarité internationale » en Conseil des ministres le, avec comme priorités la lutte contre la pauvreté et la protection de l'environnement. Ces engagements seront contrôlés par la mise en place d'indicateurs (par exemple le nombre d'enfants scolarisés ou de foyers raccordés à un réseau électrique)[29]. La loi est adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale le[30], et sera examinée au Sénat le.
Pascal Canfin envisage la politique de développement comme étroitement liée aux objectifs de développement durable[réf. nécessaire].
En matière d'aide au développement, depuis la fin de l'année 2012, l'Agence française de développement(AFD) exclut « de ses marchés les entreprises impliquées dans des cas de corruption », entreprises identifiables via la liste dressée par laBanque mondiale. Par ailleurs, depuis, l'AFD s'est dotée d’une liste élargie de paradis fiscaux, avec lesquels, « l’organisme ne pourra plus travailler, à l’avenir »[31]. Plus précisément, l'argent de l'aide au développement ne pourra plus transiter dans ces paradis fiscaux[32]. Enfin, Pascal Canfin souhaite favoriser la transparence des flux financiers en engageant la France dans la création d'une éventuelle « task force » intitulée « Inspecteurs des impôts sans frontières », chargés d'aider les pays en développement à contrôler les déclarations fiscales des multinationales[33].
Le, le journalLibération fait sa une sur la fiscalité dudiesel citant Pascal Canfin :« L'État ne peut plus subventionner un produit meurtrier responsable de la mort de 15 000 personnes par an. J’ai deux enfants, comme beaucoup de Français, et je ne veux pas prendre la responsabilité qu’on me dise dans cinq, dix, quinze ans : Pourquoi vous n’avez rien fait ? [...] Je ne peux pas imaginer qu’une majorité de gauche ne fasse rien sur ce sujet. » Le quotidien note que le gouvernement a refusé de revenir sur l’avantage fiscal dont bénéficie le diesel[34].
Depuis le, Pascal Canfin est conseiller principal pour le climat duWorld Resources Institute (WRI),think tank américain classé comme le plus influent au monde sur les questions environnementales[35], dans le cadre de la préparation de laConférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques. À ce titre il copréside avecAlain Grandjean la commission pour les financements innovants en faveur du climat mise en place par le président de la République française[36]. De 2014 à 2017, il codirige également, avecOlivier Nay, le master 2 « Développement et action humanitaire » de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne[37].
Il est l'auteur, en 2015, avec Peter Staime deClimat : 30 questions pour comprendre la Conférence de Paris.
Il prend la fonction de directeur général de l'organisation écologisteWWF France à partir de, où il remplace Philippe Germa, mort durant l'été 2015[38]. Le, il annonce son départ de l'organisation afin de préparer les élections européennes où il est pressenti pour intégrer la liste LREM[39].
En, il est nommé par le président de la RépubliqueEmmanuel Macron parmi les 13 membres duHaut Conseil pour le climat, créé la même année et placé auprès duPremier ministre[40].
Après son départ deWWF France, Pascal Canfin est pressenti pour intégrer la listeLREM pour leseuropéennes de 2019[41]. Il sera numéro 2 derrièreNathalie Loiseau[42],[43]. Certaines associations environnementales se disent alors choquées[44]. Il s'en explique en affirmant avoir reçu d'Emmanuel Macron des assurances que l'écologie serait « l'axe majeur, premier et transversal » de son projet européen[45]. L'eurodéputé français, élu sur la liste LREM, est élu président la commission chargée de l'environnement au Parlement européen, le mercredi[46]. Il choisit comme assistant parlementaire Karl Pincherelle, qui exerça auprès deGilles Pargneaux (Parti socialiste puis LREM)[47].
Il est élu président de lacommission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire. À son initiative, le Parlement européen déclare l'« État d'urgence climatique ». En, cette commission de l’environnement adopte une résolution soulignant les faiblesses de l’initiative européenne pour les pollinisateurs, qui l’empêchent de suffisamment s’attaquer aux causes principales du déclin des pollinisateurs en Europe[48].
Dans le cadre du Green Deal, un « énorme paquet de législations environnementales », présenté par laCommission européenne, il agit en faveur de laneutralité carbone à l'horizon 2050, et d'une réduction de 50 à 55 % desémissions de gaz à effet de serre en 2030 et d'une « transition juste »[49] Lors des manifestations d’agriculteurs début 2024, Pascal Canfin devient un symbole de l’« Europe des normes » fustigé par les syndicats agricoles, la droite et le camp nationaliste[50] et plus généralement pour les faiblesses et incohérences du "green deal", controversé en raison des disparités de concurrence d'un pays européen à l'autre.
Il est quatrième surla listeBesoin d'Europe aux élections européennes de 2024 et donc en position éligible. Il conserve un siège d'eurodéputé.
Le 26 septembre 2024, Pascal Canfin annonce sa démission du bureau exécutif de Renaissance, critiquant le soutien de son parti augouvernement deMichel Barnier qu'il qualifie de « gouvernement largement orienté à droite et dont la survie dépend du bon vouloir du Rassemblement national »[51]. En 2025, il n'est plus membre du parti Renaissance en France, bien qu'il siège toujours au sein dugroupe Renew au Parlement européen[52].
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