Pas pleurer | |
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Auteur | Lydie Salvayre |
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Pays | ![]() |
Genre | Roman |
Éditeur | Éditions du Seuil |
Collection | Cadre rouge |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 2014 |
Nombre de pages | 278 |
ISBN | 978-2021116199 |
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Pas pleurer est unroman de l'écrivaineLydie Salvayre paru en2014 auxéditions du Seuil. Traitant des rapports avec sa mère, dans le contexte de laguerre d'Espagne, il a remporté leprix Goncourt le et leprix des libraires de Nancy – Le Point la même année.
Le roman met en scène la mère de l'auteur qui lui raconte au soir de sa vie larévolution libertaire de 1936 enEspagne. Il évoque en parallèle la figure deGeorges Bernanos qui séjourne àMajorque lorsque la guerre civile éclate. D'abord sympathisant du mouvement franquiste, Bernanos est choqué par la barbarie des combats et révolté par la complicité du clergé espagnol avecFranco. Il rédige alorsLes Grands Cimetières sous la lune, un violent pamphlet anti-franquiste qui aura en France un grand retentissement lors de sa publication en 1938, dont Lydie Salvayre cite plusieurs extraits[1],[2].
Le roman est entrecoupé de nombreux passages enespagnol, non traduits.
« La révolution espagnole fut la plus singulière des révolutions collectivistes duXXe siècle. C’est la seule révolution radicale et violente qui se soit produite dans un pays d’Europe de l'Ouest et la seule qui ait été, malgré l’hégémonie communiste croissante, véritablement pluraliste, animée par une multitude de forces, souvent concurrentes et hostiles. Incapable de s’opposer ouvertement à la révolution, la bourgeoisie s’adapta au nouveau régime dans l’espoir que le cours des événements changerait. L’impuissance manifeste de leurs partis incita très vite les libéraux et les conservateurs à rechercher une organisation capable d’arrêter le courant révolutionnaire lancé par les syndicats anarchiste et socialiste. Quelques semaines seulement après le début de la révolution, une organisation incarnait à elle seule tous les espoirs immédiats de la petite et moyenne bourgeoisie : le parti communiste. » -Burnett Bolloten,La Guerre d'Espagne. Révolution et contre-révolution (1934-1939)[3].
Pour Sébastien Lapaque dansLe Figaro : « Dans de nombreux villages de l'arrière-payscatalan à l'existence réglée par lecalendrier liturgique de l'Église catholique, des jeunes gens se sont mis à lireProudhon,Marx etBakounine. Les plus hardis d'entre eux ont rêvé de « supprimer l'argent,collectiviser les terres, partager le pain ». On sait avec quelle férocité cette euphorielibertaire a été assassinée. Les « questionnements » deLydie Salvayre ont trait au silence desdémocraties bourgeoises, aux rugissements inattendus ducatholique etroyalisteBernanos, témoin horrifié du massacre des innocents àPalma de Majorque, et aux manœuvres équivoques desstaliniens dans les lignes arrière du camprépublicain. À travers le destin tragique de José, le frère de Montse, la romancière se souvient que la plus haineuse de toutes les guerres au cœur de laguerre civile espagnole est celle qui opposa lesanarchistes de laCNT-AIT, de laFAI et duPoum auxcommissaires politiques desBrigades internationales. »[4]
Pas pleurer est récompensé duPrix Goncourt 2014, par six voix contre quatre pourMeursault, contre-enquête deKamel Daoud.Ce sont des choses qui arrivent dePauline Dreyfus etCharlotte deDavid Foenkinos étaient également finalistes. C'est considéré comme une victoire surprise pour Salvayre, les favoris étant Foenkinos et Daoud[5],[6].
Les autres romans sélectionnés mais non-nommés sont :Constellation deAdrien Bosc,On ne voyait que le bonheur deGrégoire Delacourt,Le roi disait que j'étais diable deClara Dupont-Monod,L'Ordinateur du Paradis deBenoît Duteurtre,Les Tribulations du dernier Sijilmassi deFouad Laroui,La femme qui dit non deGilles Martin-Chauffier,Karpathia deMathias Menegoz,L'Amour et les Forêts d'Éric Reinhardt,La Ligne des glaces d'Emmanuel Ruben,La Peau de l'ours deJoy Sorman etTristesse de la terre d'Éric Vuillard. Plusieurs romans appréciés des critiques commeLe Royaume,Autour du monde,Quiconque exerce ce métier stupide mérite tout ce qui lui arrive deChristophe Donner ouViva dePatrick Deville n'en font pas partie[7],[8].
Le roman gagne également leprix des libraires de Nancy – Le Point.
Adapté du roman de Lydie Salvayre, un spectacle théâtral,Pas pleurer, souvenirs d'un fol été, est monté à Bruxelles en, auThéâtre de Poche[9].
Une adaptation théâtrale du roman est créée à l'Institut français de Barcelone le, en présence de l'écrivaine, avec les comédiens Anne Sée et Marc Garcia Coté, dans une mise en scène signée par Anne Monfort. À l'issue de la représentation, Lydie Salvayre confie : « J’éprouve à la fois un sentiment de familiarité avec ce qu’a fait Anne, et un sentiment d’étrangeté. C’est mon livre, mais c’est aussi le sien, tel qu’elle l’a lu, conçu, monté, découpé… Il faut faire avec ces deux livres là, avec des personnages qui sont incarnés et qui ne sont pas ceux que j’avais dans la tête lors de l’écriture. Il me semble que c’est normal, et c’est chaque fois ce que j’éprouve : une sorte d’intimité avec le texte et ce sentiment qu’il appartient à d’autres désormais[10]. »
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