La commune s'inscrit dans les « paysages du val d’Authie » tels qu'ils sont définis dans l'atlas de paysages de la régionNord-Pas-de-Calais, conçu par ladirection régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 4],[17]. Ces paysages, qui concernent83 communes, se délimitent : au sud, dans le département de laSomme par les « paysages de l'Authie et du Ponthieu », dépendant de l'atlas de paysages de la Picardie et au nord et à l'est par les « paysages du Montreuillois », les « paysages du Ternois » et les « paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes ». Le caractère frontalier de la vallée de l'Authie, aujourd’hui entre le Pas-de-Calais et la Somme, remonte au Moyen Âge où elle séparait le royaume de France du royaume d'Espagne, au nord[18].
Le coteau nord est escarpé alors que le coteau sud offre des pentes plus douces. À l'ouest, l'Authie s'ouvre sur labaie d'Authie, typique de l'estuaire picard, et se jette dans laManche. Avec son vaste estuaire et les paysages des bas-champs, la baie d'Authie contraste avec les paysages plus verdoyants en amont[18].
L'occupation des sols des « paysages du val d'Authie » est composée pour 69,48 % en cultures, 15,34 % en prairies naturelles, permanentes, 7,79 % en forêts et milieux semi-naturels, 5,04 % en espaces artificialisés avec principalement les communes d'Auxi-le-Château et Doullens, 1,11 % en cours d'eau et plans d'eau, 0,87 % en peupleraies et 0,37 % en espaces industriels[18].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF detype 1[Note 5] : lavallée de la Quillienne, ses vallons adjacents et bois d'Orville, d’une superficie de2 143 hectares et d'une altitude variant de65 à 154mètres. Cette vallée associe des influencesthermophiles dans les lisières et sur les pelouses et un caractèrepsychrophile au niveau des forêts de ravins. Une partie du site est occupée par l’agriculture intensive[19].
Au, Pas-en-Artois est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[Insee 1].Elle est située hors unité urbaine[Insee 2] et hors attraction des villes[Insee 3],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (60,6 %), forêts (24,9 %), prairies (10 %), zones urbanisées (4,5 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Pas-en-Artois en 2018 en comparaison avec celle du Pas-de-Calais et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (2,4 %) inférieure à celle du département (6,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 64,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (66,5 % en 2013), contre 57,8 % pour le Pas-de-Calais et 57,5 pour la France entière[Insee 6].
Le nom de la localité est attesté sous les formesPas en 1072 ;Paz en 1137 ;Passus en 1229 ;Passum en 1295 ;Pas-en-Arthoys en 1476 ;Pas-en-Artois en 1734[23] ;Pas en 1793 ;Pas etPas-en-Artois depuis 1801[2].
Pas-en Artois était une paroisse dépendant ducomté de Saint-Pol-sur-Ternoise. Uneseigneurie y est connue depuis 1095, mais elle existait probablement depuis le début duXIe siècle[24]. Le seigneur de Pas est un des pairs du comté de Saint-Pol[24].
Jean-Antoine-Joseph de Fourmestraux (1726-1805) est seigneur d'Holbecq et de Pas-en-Artois auXVIIIe siècle. Né en 1726 de Louis-Joseph de Fourmestraux,chevalier, seigneur d'Hancardrie (surEnnetières-en-Weppes),trésorier de France au bureau des finances de lagénéralité de Lille, garde-scel, et de Marie-Virginie Poulle, il est rewart (chargé de la police) à Lille et capitaine d'infanterie. Il épouse en 1751 Barbe-Ernestine-Françoise de Lafonteyne, fille de Louis-Séraphin de Lafonteyne, seigneur de Canicourt, trésorier de France et de Marie-Madelaine Beuvet. Il meurt en 1805.
Louis-Joseph de Fourmestraux (1758-1833), seigneur de Pas-en-Artois, fils de Jean-Antoine-Joseph, épouse en 1802, Charlotte-Hyacinthe Lespagnol de Grimbry, sœur deCharles-Hyacinthe-Joseph Lespagnol de Grimbry, homme politique,maire deWasquehal. Elle meurt à Lille le[27].
La commune dispose d'un groupe scolaire public, « La Kilienne », de deux classes maternelles et 4 classes primaire. Les enfants sont également scolarisés dans l'école privée « La Providence » qui dispose de trois classes, de la maternelle au primaire.
Ils poursuivent leurs études au Collège « Marguerite-Berger », qui accueille environ 400 élèves demi-pensionnaires ou externes[34].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].
En 2022, la commune comptait 763 habitants[Note 6], en évolution de −1,68 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 30,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 31,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait372 hommes pour390 femmes, soit un taux de 51,18 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[Insee 10]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
1,3
10,3
75-89 ans
15,0
16,3
60-74 ans
19,4
22,6
45-59 ans
19,8
16,9
30-44 ans
16,3
17,4
15-29 ans
11,5
15,7
0-14 ans
16,7
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[39]
L’église Saint-Martin. Elle est inscrite en totalité au titre desmonuments historiques par arrêté du, et son clocher est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du[40],[41].
Le long du village, sur les berges de la Quilienne passe un sentier de randonnéesentier de petite randonnée PR. Par ailleurs, le circuit Village Patrimoine présente six points d'intérêts dans les rues de la commune.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune,le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑a etbP. Feuchère, « Pairs de principauté et pairs de château. Essai sur l'institution des pairies en Flandre. Étude géographique et institutionnelle », dansRevue belge de Philologie et d'Histoire, Année 1953, Tome 31, fascicule 4,p. 976,lire en ligne.
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 120,lire en ligne.
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 104,lire en ligne
↑Éléonore Paul Constant Baron DU CHAMBGE DELIESSART,Notes historiques relatives aux offices et aux officiers du Bureau des finances de la généralité de Lille, L. Leleu,(lire en ligne),p. 74-75.
↑N. A., « Pas-en-Artois, le bilan du maire: « j’ai six ans pour préparer le passage de témoin » : Pour son cinquième et dernier mandat, François Lefel entend mener à bien le projet de regroupement pédagogique concentré (RPC) et piloter, avec le SMIROM, la création d’une déchetterie qui ouvrirait ses portes en septembre 2015. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Pas-en-Artois : Arnaud Douchet élu maire s’entoure de quatre adjoints : Samedi, Arnaud Douchet a enfilé l’écharpe tricolore et succède ainsi à François Lefel. Une passation de pouvoirs placée sous le signe de l’hommage »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Pas-en-Artois : pompier et maire, une vie 1000 % dédiée au service des autres : Elu depuis 2014, Arnaud Douchet succède cette année à François Lefel dans le fauteuil majoral. Les dossiers qui lui incombent ne sont pas des moindres, qu'il mènera à la tête d'une équipe pour moitié renouvelée »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).