Jusqu'en 1972, la ville tout comme le fleuve voisin s'appelaient Soutchan.Vladimir Arseniev, dans son ouvrageÀ travers le kraï de l'Oussouri, explique l'origine du motSoutchan comme suit: « Lesou-tchan est une surface plantée deperillas, à partir de laquelle les Chinois extraient de l'huile d'herbe». Le géographe V. Lechkevitch interprète le terme comme une parcelle semée desoja. Le chercheur bien connu en topographie de l'Extrême-Orient F. V. Soloviov considérait que le nom était d'origine chinoise et signifiait, pour la première syllabesoupure et pour la secondetsvétouchifloraison . Selon le typographe le mot Soutchan est apparu seulement à la fin des années 1860. Avant cela, le fleuve portait le nom enlangues toungouses deTarfoun-bira (enrusse : Тарфунь-бира)[2].
Un gisement decharbon fut découvert à l'emplacement de l'actuelle ville de Partizansk en1883. En raison des besoins en charbon de laFlotte du Pacifique basée à Vladivostok, le service des Mines envoya desgéologues dans la région située au sud d'Oussouriisk. Ils prospectèrent de1888 à1893 et trouvèrent des gisements d'un charbon, qui pouvait être extrait et transporté jusqu'auport de Nakhodka. En1896, la ville de Soutchan (enrusse :Суча́н) fut fondée. Les mineurs de Soutchan vivaient alors dans des conditions très précaires, dans des cabanons ou sous la tente. En1900, une brigade de 46 mineurs hautement qualifiés arriva deGorlovka et participa à l'aménagement de la mineno 1.
Au cours de la période1905-1914, d'autres mines furent ouvertes à Soutchan. Des baraquements en bois pour les mineurs ainsi que des maisons individuelles furent construites. Au commencement de laPremière Guerre mondiale, le développement des mines fut interrompu. Beaucoup de travailleurs durent rejoindre l'armée et l'extraction du charbon diminua considérablement. En1917, onze mines étaient en activité, d'où l'on extrayait chaque année jusqu'à 300 000 tonnes de charbon. En1918-1922, au cours de laguerre civile russe, les partisans desbolcheviks furent très actifs dans la région. Après l'établissement du pouvoir soviétique en Extrême-Orient russe, le charbon resta la principale production de la ville.
À partir de1922, la restauration des anciennes mines et l'ouverture de nouvelles commencèrent. Des agglomérations dispersées fusionnèrent pour former une ville plus importante et l'on entreprit la construction de bâtiments à plusieurs étages. Des institutions culturelles furent créées : centre culturel puis palais de la culture en1933, avec une salle de 1 200 places ; collège technique des mines de Soutchan ; hôpital. En1932, Soutchan reçut le statut de ville et fut renommée peu après Gamarnik (Гама́рник), en l'honneur du commissaireIan Gamarnik. Mais après l'arrestation de Gamarnik, en1937, la ville retrouva son nom de Soutchan. Elle fut renommée Partizansk en1972, pendant la campagne d'élimination des noms chinois du kraï du Primorie.
Au début duXXIe siècle, avec la diminution de l'importance de l'exploitation du charbon, la ville est en déclin.