Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Partition de l'Irlande

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cet article est uneébauche concernant l’Irlande et lesrelations internationales.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations desprojets correspondants.
Carte de l'Irlande mettant en valeur la séparation entre l'Irlande indépendante (en vert) et l'Irlande du Nord (en jaune-gris). Les traits représentent les frontières descomtés d'Irlande.

Lapartition de l'Irlande (enanglais :partition of Ireland - enirlandais :críochdheighilt na hÉireann) est la division de l'île d'Irlande en deux territoires distincts : l'Irlande du Nord et l'État d'Irlande indépendant.

La partition survient durant laguerre d'indépendance irlandaise et divise l'île en Irlande du Nord etIrlande du Sud. Organisée par leGovernment of Ireland Act 1920, elle devient effective le. Le, l'Irlande devient indépendante duRoyaume-Uni par la création de l'État libre d'Irlande, mais, le lendemain, l'Irlande du Nord quitte le nouvel État pour rester au sein du Royaume-Uni.

Depuis la partition, l'opposition entre lesnationalistes partisans de laréunification de l'Irlande et lesunionistes défenseurs du maintien de l'Irlande du Nord au sein duRoyaume-Uni, est un des enjeux majeurs de lapolitique nord-irlandaise. La fracture politique a conduit, desannées 1960 à la fin desannées 1990, à unconflit parfois connu sous le nom deTroubles. Avec l'accord du Vendredi saint en1998, les gouvernements britannique et irlandais se sont accordés sur le fait que le statut de l'Irlande du Nord ne pourrait être changé qu'avec l'accord d'une majorité de sa population.

Histoire

[modifier |modifier le code]

Origines de la partition

[modifier |modifier le code]

Contexte

[modifier |modifier le code]

L'île d'Irlande estconquise par leroyaume d'Angleterre à partir de la fin duXIIe siècle[1]. Après des révoltes successives s'avérant toutes être des échecs, lePremier ministre britanniqueWilliam Pitt le Jeune fait voter l'Acte d'Union en1800 qui intègre l'Irlande dans leRoyaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande[1].

Au début duXXe siècle, la question de l'indépendance commence à prendre de l'ampleur[1]. La majorité des Irlandais, derrièreCharles Stewart Parnell, réclament leHome Rule, un statut d'autonomie ; certains, dont leSinn Féin, fondé en1905 parArthur Griffith, demandent même l'indépendance totale[1]. Cependant, la minorité protestante d'Ulster parvient à retarder le vote duHome Rule jusqu'en, puis, avec laPremière Guerre mondiale, le projet est abandonné[1]. À la même époque, leSinn Féin se dote d'une milice, lesIrish Volunteers (« Volontaires irlandais »)[1].

En1916, tentant de profiter de la guerre pour contraindre les Britanniques à revoir le statut de l'Irlande, les nationalistes irlandais organisent larévolte de Pâques, envahissent leGeneral Post Office deDublin et proclament la République irlandaise indépendante[1],[2]. La révolte est écrasée par les Britanniques, qui exécutent la plupart des leaders nationalistes, à l'exception deEoin Mac Néill,Éamon de Valera etWilliam Cosgrave, qui voient leurpeine de mort commuée enprison à vie avant d'êtreamnistiés en1917[1]. La répression sanglante du gouvernement britannique choque l'opinion publique irlandaise[2].

Auxélections de 1918, le Sinn Féin obtient 73 des 105 sièges à pourvoir. En revanche, les unionistes obtiennent la majorité en Ulster en obtenant les 23 sièges (auxquels il faut rajouter 3 sièges gagnés dans le reste de l'Irlande)[1]. Les députés nationalistes refusent de siéger auParlement britannique et constituent leDáil Éireann, parlement irlandais[1],[2]. L'assemblée proclame l'indépendance de laRépublique irlandaise et élit De Valera président de la République[1],[2]. Les Volontaires irlandais se transforment enArmée républicaine irlandaise (Irish Republican Army, IRA) qui entre enguerre contre lesforces armées britanniques, qui causera de lourdes pertes dans les deux camps[1],[2].

Création des deux régions autonomes

[modifier |modifier le code]

Le gouvernement britannique tente d'abord la répression, en organisant dès1920 des corps spécialités, lesBlack and Tans, dont les actions entraînent en réponse des actions terroristes de la part de l'IRA[1]. Puis le Premier ministreDavid Lloyd George change de politique : confronté aux condamnations internationales de la guerre, il se résout à mettre en œuvre leHome Rule : le Parlement britannique vote leGovernment of Ireland Act qui organise la partition de l'Irlande en deux régions dotées d'un parlement et d'une large autonomie : l'Irlande du Nord, composé des sixcomtés à dominanteprotestante et l'Irlande du Sud composé des vingt-six comtés à dominantecatholique[1],[2],[3]. La partition devient effective en[3].

Création de l'État libre d'Irlande et séparation complète des deux régions

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Indépendance de l'Irlande.

Les nationalistes, réclamant l'indépendance, ne sont pas satisfaits du statut d'autonomie : Lloyd George entreprend des négociations avec les Irlandais, et, le, letraité anglo-irlandais est signé àLondres et crée l'État libre d'Irlande, undominion de laCouronne britannique membre duCommonwealth[1],[2]. Le traité est ratifié par le Dáil Éireann en[1],[2].

Considérant la ratification du traité anglo-irlandais comme une trahison, Éamon de Valera démissionne et prend la tête de l'opposition « républicaine », appuyé par une fraction importante du Sinn Féin et de l'IRA[1],[2]. Le jeune État se retrouve divisé entre le gouvernement provisoire, dirigé parMichael Collins et soutenu notammentArthur Griffith (élu président en remplacement de De Valera) et par leclergé catholique, et les plus anciens membres du Sinn Féin refusant la partition de l'Irlande[1]. Auxélections de juin 1922, les pro-traité obtiennent la majorité avec 58 sièges contre 38 aux républicains[1]. Laguerre civile irlandaise éclate[2] et durera jusqu'en[4]. L'IRA, républicaine, multiplie les attentats ; peu après la mort de Griffith, Michael Collins est assassiné le[1]. Le Dáil Éireann élitWilliam T. Cosgrave président pour succéder à Griffith[1]. Il rédige laConstitution de l'État libre d'Irlande (en)[1]. L'État libre est officiellement créé le, après que l'Irish Free State Constitution Act a reçu sasanction royale[5].

L'Irlande du Nord, cependant, dispose d'un droit de retrait du nouvel État[5]. Il est prévu que, si elle décide de rejoindre l'État libre, leParlement d'Irlande du Nord serait maintenu, en tant qu'assemblée avec un pouvoirdévolu par Dublin ; sinon, l'Irlande du Nord restera au sein du Royaume-Uni selon le statut qu'elle possédait avant la création de l'État libre[5]. Le lendemain de la création de l'État libre d'Irlande, le, l'Irlande du Nord exerce son droit de retrait et quitte l'État libre d'Irlande[5],[6].

Après la partition

[modifier |modifier le code]

De la création de l'État libre au conflit nord-irlandais

[modifier |modifier le code]

Conflit nord-irlandais

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Conflit nord-irlandais.

Processus de paix en Irlande du Nord

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Processus de paix du conflit nord-irlandais.

Aspects politiques

[modifier |modifier le code]

Statuts juridiques et revendications

[modifier |modifier le code]

Lors de la partition de l'Irlande en, l'île est divisée en deux régions autonomes au sein duRoyaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande : l'Irlande du Nord et l'Irlande du Sud[1],[2],[3]. Le, l'Irlande accède à l'indépendance sous la forme d'undominion du Royaume-Uni membre duCommonwealth : l'État libre d'Irlande[1],[2],[5]. Néanmoins, le lendemain, l'Irlande du Nord choisit de quitter le nouvel État et de rester au sein du Royaume-Uni : seule l'ex-Irlande du Sud accède donc à l'indépendance[5],[6].

Laconstitution de l'Irlande est adoptée en, l'État libre étant alors aboli, puis, en1949, le pays se proclame officiellementrépublique et quitte le Commonwealth[1],[2]. La constitution de 1937 revendique comme territoire de l'Irlande l'ensemble de l'île, y compris donc l'Irlande du Nord[7].

Durant leconflit nord-irlandais, le, lePremier ministre britannique,Edward Heath, annonce que leParlement d'Irlande du Nord est suspendu et que la région passe sous contrôle direct (Direct Rule) de l'État britannique[8].

Avec l'entrée en vigueur, le, de l'accord du Vendredi saint signé le, l'Irlande modifie sa Constitution afin de retirer ses revendications sur l'Irlande du Nord, et le Royaume-Uni met fin auDirect Rule[9].

Frontière

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Frontière entre l'Irlande et le Royaume-Uni.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?
Un point de passage sans démarcation visible, vu d'Irlande du Nord, le passage dans l'État d'Irlande étant indiqué par le panneau de limitation de vitesse enkm/h.

Contrairement à une rumeur persistante, la partition ne s'est pas seulement faite sur des bases confessionnelles, mais bien à cause d'un mélange d'intérêts religieux, économiques et surtout d'équilibre politique : l'Irlande du Nord, est composée de sixcomtés et l'Irlande du Sud composé de vingt-six comtés[3].

Historiquement la province de l'Ulster (future Irlande du Nord) se composait de 9 comtés dont seulement 4 étaient clairement à majorité protestante contre 5 à majorité catholique[10]. Cependant, dans la perspective d'une partition, l'Irlande du Nord devait être dominée par les protestants mais économiquement viable, ce qui rendait la partition délicate, et la conciliation de ces deux impératifs (domination d'une communauté sur une autre et réalisme économique) a trouvé une solution pour le moins boiteuse : 3 des 5 comtés à majorité catholique de l'Ulster furent donc attribués à l'Irlande du Sud pour s'assurer d'une supériorité numérique des protestants. James Craig, leader des unionistes, déclare sans ambages en 1920 :« Dans un parlement avec 9 comtés et 64 membres, la majorité unioniste serait seulement de 3 ou 4 sièges ; Mais dans un parlement à 6 comtés avec 54 membres la majorité unioniste devait être de 10 sièges environ »[11].

Les auteurs de la partition ont délibérément renoncé à respecter les frontières historiques de l'Ulster pour assurer une sur-représentation politique à la communauté protestante unioniste.

Coopération nord-sud

[modifier |modifier le code]

Système politique nord-irlandais

[modifier |modifier le code]

Évolution future

[modifier |modifier le code]

Propositions

[modifier |modifier le code]

Statu quo

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Unionisme en Irlande etLoyalisme d'Ulster.

Réunification

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Réunification de l'Irlande,Républicanisme irlandais etNationalisme irlandais.

Nouvelle partition

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Nouvelle partition de l'Irlande.

Opinion publique

[modifier |modifier le code]

En Irlande indépendante

[modifier |modifier le code]

En Irlande du Nord

[modifier |modifier le code]

En Grande-Bretagne

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. abcdefghijklmnopqrstuvwx ety« Irlande : histoire », surEncyclopédie Larousse(consulté le).
  2. abcdefghijkl etm(en) « Ireland timeline », surBBC News(consulté le).
  3. abc etd(en)BBC, « The Road to Northern Ireland, 1167 to 1921 - Partition »(consulté le).
  4. (en) « The Cabinet Papers - Irish Civil War », surArchives nationales(consulté le).
  5. abcde etf(en) I. Gibbons,The British Labour Party and the Establishment of the Irish Free State, 1918-1924, Springer,, 263 p.(ISBN 978-1-137-44408-0,lire en ligne),p. 107.
  6. a etb(en) « The Stormont Papers - Volume 2 (1922) / Pages 1145A - 1146A », surArts and Humanities Data Service,(consulté le).
  7. Jean-Pierre Maury, « Irlande - Constitution du1er juillet 1937 - version initiale », surDigithèque MJP (sur site officiel de l'université de Perpignan),(consulté le).
  8. (en) « Chronology of the Conflict - 1972 », surConflit Archive on the Internet (sur site officiel de l'université d'Ulster)(consulté le).
  9. (en) « Good Friday Agreement », surEncyclopædia Britannica,(consulté le).
  10. Guffian 2006,p. 104.
  11. Guffian 2006,p. 105.

Annexes

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Partition_de_l%27Irlande&oldid=218999904 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp