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Parti social-démocrate (Roumanie)

44° 27′ 40,46″ N, 26° 04′ 52,85″ E
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirPSD,Parti social-démocrate etParti social-démocrate roumain.

Parti social-démocrate
(ro)Partidul Social Democrat
Image illustrative de l’article Parti social-démocrate (Roumanie)
Logotype officiel.
Présentation
PrésidentSorin Grindeanu(intérim)
Fondation1992 (FDSN)
1993 (PDSR)
2001 (PSD)
Scission deFSN(1992)
Fusion deFDSN, PSDR, PR, PC et PSS(1993)
PSDR et PDSR(2001)
SiègeȘoseaua Kiseleff nr. 10,Bucarest
Premiers vice-présidentsSorin Grindeanu
Daniel Băluță
Président d'honneurIon Iliescu
Secrétaire généralPaul Stănescu
TrésorierMircea Gheorghe Drăghici (ro)
Porte-paroleLucian Romașcanu (ro)
PositionnementCentre gauche[1] etattrape-tout[2]
IdéologieSocial-démocratie[3],[4],[5]
Europhilie[1]
Libéralisme économique[2]
Conservatisme social[6]
Nationalisme de gauche[7]
Conservatisme de gauche[6]
Populisme de gauche[8],[9]
Minorité :
National-conservatisme[10]
Euroscepticisme modéré[11],[12],[13]
Affiliation européenneParti socialiste européen(suspendu)
Groupe au Parlement européenS&D
Affiliation internationaleInternationale socialiste
Adhérents509 000 (2014)[14]
CouleursRouge
Site webpsd.ro
Présidents de groupe
Chambre des députésAlfred-Robert Simonis (ro)
SénatȘerban Nicolae (ro)
Parlement européenIratxe García(S&D)
Représentation
Députés
86  / 330
Sénateurs
36  / 134
Députés européens
11  / 33
Présidents de conseils dejudeț
25  / 41
Conseillers dejudeț
550  / 1338
Conseillers locaux
16509  / 40022
Maires
1677  / 3180
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LeParti social-démocrate (enroumain :Partidul Social Democrat, abrégé enPSD) est l'un des principauxpartis politiques roumains, de typesocial-démocrate, membre duParti socialiste européen (PSE) et de l'Internationale socialiste (IS).

Il est le successeur direct du PCR (Parti communiste roumain).Son avatar, le FSN/FDSN/PDSR/PSD, a ordonné les violences commises contre les civils lors du coup d’Etat de décembre 1989 (aussi appeléRévolution roumaine de 1989), lors desMinériades et lors des manifestations du 10 août 2018[réf. nécessaire]. De même,il a freiné le travail de la justice sur ces trois grands dossiers[réf. nécessaire].Le PSD incarne toujours le premier, le second et le troisième échelon de l'ancien PCR[réf. nécessaire].

Le parti est successivement présidé par Ion Iliescu (fondateur), Oliviu Gherman,Ion Iliescu (encore une fois),Adrian Năstase,Mircea Geoană,Victor Ponta,Liviu Dragnea,Viorica Dăncilă puisMarcel Ciolacu.

Histoire

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Du FDSN au PSD

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Le, la lutte interne auFront de salut national (enroumain :Frontul Salvării Naţionale, FSN), le parti issu de larévolution de 1989, entre la ligne orthodoxe menée parIon Iliescu et la ligne réformiste dePetre Roman, élu président du parti en mars de la même année, conduit le groupe d'Iliescu à se retirer du FSN et à créer leFront démocratique de salut national (enroumain :Frontul Democrat al Salvării Naționale, FDSN).

Le FDSN remporte lesélections législatives de 1992, et Iliescu est réélu présidentla même année. De 1992 à 1996, le parti dirige le gouvernement roumain à la tête du « quadrilatère rouge » du Premier ministreNicolae Văcăroiu, comprenant en plus du FDSN :

Néanmoins, jusqu'en 1994 et l'entrée de membres du PUNR au gouvernement, seuls les sociaux-démocrates occupent des postes ministériels. Le PRM n'est quant à lui, jamais représenté au gouvernement, mais obtient des postes dans la haute administration.

Le, le FDSN fusionne avec quatre petits partis de gauche : le Parti démocratique socialiste de Roumanie (enroumain :Partidul Socialist Democratic din România), le Parti républicain (enroumain :Partidul republican), le Parti coopératif (enroumain :Partidul Cooperatist) et le Parti de la solidarité sociale (enroumain :Partidul Solidarității Sociale). Ensemble ils donnent naissance auParti de la démocratie sociale de Roumanie (enroumain :Partidul Democrației Sociale din România, PDSR).

Le mois de voit la chute du PDSR, celui-ci perdant consécutivement lesélections législatives, au profit d'une coalition de centre droit, laConvention démocratique roumaine (enroumain :Convenţia Democrată Română, CDR), et l'élection présidentielle, Ilescu ne rassemblant que 45 % des suffrages face au candidat de la CDR,Emil Constantinescu. À l'opposé, est un mois de succès pour le parti. À la tête d'une coalition nommée le Pôle social démocratique de Roumanie (avec leParti social démocrate roumain (PSDR), anciennement allié avec le PD-FSN, et leParti humaniste roumain (PUR), remporte un tiers des voix auxélections législatives et forma legouvernement de Adrian Năstase, alors qu'Iliescu décroche un troisième mandat lors de l'élection présidentielle avec 66 % des suffrages face à Corneliu Vadim Tudor.

Le, lePDSR et lePSDR fusionnent au sein d'une nouvelle formation, le Parti social-démocrate (PSD).

Entre gouvernement et opposition

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En,Adrian Năstase, Premier ministre sortant et candidat du PSD, termine en tête du premier tour de l'élection présidentielle, mais est battu au second tour parTraian Băsescu de l'Alliance justice et vérité. Auxélections législatives de la même année, le PSD arrive en tête des suffrages mais sans majorité au parlement, il est repoussé dans l'opposition, laissant la place augouvernement Popescu-Tăriceanu (PNL-PD-UDMR-PUR).

Meeting du PSD à l'occasion de la venue dePoul Nyrup Rasmussen, président duPSE

Considéré comme un jeune réformateur,Mircea Geoană est élu président du parti en avril 2005 lors d'un congrès organisé à Bucarest. Sa victoire représente une défaite surprise pour l'ancien président, du parti et du pays, Ion Iliescu, qui s'attend à vaincre Geoană haut la main. La victoire de Geoană est attribuée par les médias au soutien de dernière minute apporté par des responsables du parti opposés à Iliescu, ainsi qu'aux gaffes faites par Iliescu lors de ce congrès, notamment l'utilisation de termes rappelant la période communiste pour désigner ses collègues[15].

Lors desélections législatives de 2008, le PSD, allié auParti conservateur (nouvelle dénomination du Parti humaniste)[16], termine premier du scrutin en rassemblant un tiers des suffrages. Néanmoins, du fait du mode de scrutin, leParti démocrate-libéral (PDL) remporte un siège de député et deux de sénateurs de plus que le PSD, ce qui lui permet de former lenouveau gouvernement, dirigé parEmil Boc et rassemblant jusqu'au le PSD et le PDL. À cette date, l'ensemble des ministres sociaux-démocrates démissionnent, à la suite de la révocation du ministre de l'intérieur,Dan Nica, et le PSD vota avec leParti national libéral (PNL) et l'Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) une motion de censure contre Emil Boc, afin de le remplacer par le maire deSibiu, et président duForum démocratique des Allemands de Roumanie,Klaus Iohannis. Néanmoins cette nomination est refusée par le président Băsescu et la désignation d'un nouveau premier ministre doit attendre l'élection présidentielle. Lors de cette élection, Băsescu bat Geoană au second tour avec seulement 0,67 point d'avance. Unsecond gouvernement Boc est alors nommé dans la foulée, soutenu par le PDL, l'UDMR et l'Union nationale pour le progrès de la Roumanie (UNPR), une dissidence du PSD qui refuse la rupture avec le PDL.

À la tête de l'opposition, le PSD se choisit un nouveau président en 2010,Victor Ponta battant Geoană. L'année suivante le PSD, forme une alliance électorale avec le PNL et le PC, l'Union sociale-libérale (USL), dans la perspective des élections futures. En, dans un contexte de très grande impopularité pour le gouvernementgouvernement Ungureanu, l'USL parvient à faire voter grâce au soutien d'UDMR et de l'UNPR, pourtant membre du gouvernement, une motion de censure contreMihai Răzvan Ungureanu. Ponta forme alors ungouvernement composé de l'USL, qui remporte près de 60 % des suffrages lors desélections législatives de novembre 2012, et les deux tiers des sièges au Parlement. Néanmoins, l'USL disparait en, à la suite du départ des ministres libéraux-nationaux du gouvernement, mais Ponta peut toutefois demeurer Premier ministre et former untroisième gouvernement, auquel prend part l'UDMR, jusque-là dans l'opposition.

Lors desélections européennes de 2014, l'alliance du PSD, du Parti conservateur et de l'Union nationale pour le progrès de la Roumanie au sein de l'Union sociale-démocrate, termine premier en remportant 37,6 % des votes et fait élire 16 députés[17].

Après sa défaite à l'élection présidentielle roumaine de 2014 face au libéralKlaus Iohannis, Ponta forme unquatrième et dernier gouvernement. Il démissionne en. Le PSD retourne cependant au pouvoir après lesélections législatives roumaines de 2016. S'ensuit une seconde cohabitation houleuse avec Iohannis. Le président du PSD,Liviu Dragnea, qui a succédé entre-temps à Ponta, ne pouvant, du fait d'une condamnation pénale, briguer que le perchoir de la Chambre des députés, la fonction de Premier ministre est successivement occupée parSorin Grindeanu,Mihai Tudose puisViorica Dăncilă.

Crise et résultats historiquement faibles de 2019 et 2020

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Début 2019, quelques mois après le départ de l'ancien Premier ministre Victor Ponta du parti, de nombreux cadres exclus du parti depuis l'arrivée en 2016 à sa tête de Liviu Dragnea, comme l'autre ancien chef du gouvernementMihai Tudose, rejoignent son nouveau parti,Pro Romania.

Le, le PSD est suspendu duParti socialiste européen[18].

Après l'incarcération de Liviu Dragnea pour abus de pouvoir, Viorica Dăncilă est élue à la présidence du PSD en par le congrès du parti. Avec la défection de son partenaire de l’ALDE — après que son président,Călin Popescu-Tăriceanu, n’a pas obtenu le soutien du PSD en vue de l’élection présidentielle —, elle est renversée avec son gouvernement par le Parlement le suivant, la quatrième motion de censure déposée à son encontre ayant été adoptée[19],[20]. Le libéralLudovic Orban lui succède le[21].

Largement battue au second tour de l'élection présidentielle par Klaus Iohannis en réalisant le pire score du PSD de son histoire, Viorica Dăncilă relativise l'importance de son échec et refuse de démissionner, appelant à l'organisation d'un congrès national afin de trancher la question. Mais la défection de ses soutiens et le retour deGabriel Oprea au PSD fragilisent sa position[22],[23]. Elle démissionne finalement le ;Marcel Ciolacu, président de la Chambre des députés, lui succède par intérim[24]. Oprea est exclu dans la foulée[25].

Auxélections législatives de 2020, le parti garde sa première place, mais est en lourde baisse avec 28,9 % des voix. Ce résultat mène le PSD dans l'opposition, alors que legouvernement Cîțu est formé par trois partis.

Dans l'opposition au gouvernement Cîțu (2020-2021)

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Après l'élection du nouveau gouvernement, le parti remonte rapidement dans lessondages, à environ 35 % d’intentions de vote. Il critique la vaccination contre laCovid-19, alors que seul un tiers des Roumains se sont fait vacciner[26].

Retour au gouvernement (depuis 2021)

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Une motion de censure, déposée par le PSD, est votée à l'encontre dugouvernement Cîțu le suivant par le Parlement, avec le soutien de l'Union sauvez la Roumanie (USR) — précédemment membre de la coalition gouvernementale — et de l'Alliance pour l'unité des Roumains (AUR)[27].

Le 12 novembre, après plusieurs semaines de négociations, le PNL, le PSD et l'UDMR concluent une entente de base pour la formation d'un gouvernement de coalition, alors que des questions restent à résoudre, comme le nom du Premier ministre ou le principe d'une rotation à la tête du gouvernement[28]. Un accord de coalition est obtenu le 21 novembre sur le principe d'une rotation entre les deux partis après 18 mois entre Nicolae Ciucă et le président du PSD,Marcel Ciolacu, ainsi que sur la répartition des ministères[29].

Organisation interne

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Organisation

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Le président du parti conduit l'activité générale du parti, du comité exécutif national et du bureau permanent national; et est responsable devant le congrès national. Il est élu à bulletin secret par le congrès pour un mandat de quatre ans.

Le président d'honneur est également élu par le congrès pour un mandat de cinq ans, parmi des personnalités reconnues du parti. Il participe aux activités des organes nationaux de direction du parti, et y détient un droit de vote.

Le secrétaire général s'occupe des services fonctionnels au niveau central et des relations avec les organisations locales. Il coordonne également le secrétariat exécutif du parti, formé de sept à neuf secrétaires exécutifs. Ceux-ci sont désignés par le Comité exécutif national, sur proposition du président, après consultation du secrétaire général.

Le bureau permanent national est composé du président, du président d'honneur, du secrétaire générale et des vice-présidents du parti. Mais y participent aussi régulièrement le président du conseil national, les chefs des groupes parlementaires, les présidents des organisations de jeunes et de femmes, le trésorier, le directeur de l'Institut social-démocrate, le représentant des présidents dejudețe, le représentant des maires et le représentant de la Ligue national des maires et conseillers PSD. Il se réunit chaque semaine, généralement le lundi, et constitue l'organe de gestion courante du parti.

La commission nationale d'arbitrage et d'intégrité morale veille à l'application et au respect des statuts du parti. Elle constitue l'organe juridique du parti. Elle est composée de huit membres élus par le Congrès pour une durée de quatre ans.

Le comité exécutif national coordonne l'activité du parti entre les sessions du conseil national. Il s'occupe des questions relatives au programme, à la stratégie électorale, aux alliances politiques et électorales, à la composition du gouvernement, aux désignations des candidats pour les élections et aux relations avec les autres partis et les organisations patronales et syndicales. Il est formé du président, du président d'honneure, du secrétaire général, des vice-présidents, du président du conseil national, des présidents des organisations locales et des présidents des organisations de jeunes et de femmes. Il se réunit systématiquement tous les deux mois.

Le conseil national est l'organe de direction du parti entre deux congrès. Il est constitué de maximum 751 membres, élus parmi les candidats proposés par les fédérations locales ou par le congrès. Il est élu et révoque à bulletin secret, son président et son trésorier, valide la composition du comité exécutif national et du bureau permanent national, décide des alliances politiques et répond de l'organisation des campagnes électorales. Les députés, sénateurs et eurodéputés, qui n'en sont pas membre, y participent sans droit de vote.

L'organe suprême de direction du parti est le congrès, qui se tient une fois tous les quatre ans. Il composé de délégués élus, à bulletin secret, par la conférences des fédérations locales, et adopte et modifie les statuts et le programme politique du parti, stabilise ses orientations et sa stratégie pour les quatre années suivantes. Il élit également le président, les vice-présidents, le secrétaire général du parti et les autres membres du conseil national, de la commission d’arbitrage et d'intégrité morale, de la commission nationale de contrôle financier. Enfin, il désigne les candidats du parti au poste de président de la république et de premier ministre.

Associations liées au parti

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  • La Jeunesse sociale-démocrate (enroumain :Tineretul Social Democrat, TSD), qui rassemble tous les membres du PDS de moins de 35 ans. Elle est membre de l'Union internationale de la jeunesse socialiste et d'ECOSY, son équivalent européen.
  • La Ligue des étudiants (enroumain :Liga Studenților Social-democrați, LSSD)
  • La Ligue des élèves (enroumain :Liga Elevilor, LESD)
  • La Ligue des jeunes entrepreneurs sociaux-démocrates (enroumain :Liga Tinerilor Întreprinzători Social Democrați, LTÎSD)
  • L'Organisation des femmes (enroumain :Organizația de Femei) rassemble toutes les femmes membres du parti.
  • La Ligue des retraités (enroumain :Liga Pensionarilor) rassemble les membres du PSD à la retraite.

Institut social-démocrate Ovidiu Șincai

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L'Institut social-démocrate Ovidiu Șincai (enroumain :Institutul Social Democrat Ovidiu Șincai) est une fondation politique proche du PSD s'intéressant à larévolution de 1989 et à la « modernisation de la société et de la social-démocratie roumaine et européenne ». Il joue vis-à-vis du parti un rôle dethink tank.

Positionnement

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Selon l'historienIoan Stanomir (ro), le PSD est un« particonservateur dénué de toute idéologie de gauche »[30].

Controverses

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Le PSD est souvent critiqué par ses opposants en raison de la présence d'anciens responsables duParti communiste roumain parmi les cadres du parti et pour avoir prétendument tenté de contrôler les médias roumains. Un certain nombre de ses membres ont également été accusés de corruption, d'ingérence dans le système judiciaire et d'utilisation de leurs positions politiques pour un enrichissement personnel[31]. À la fin des années 2010, le membre fondateur Ion Iliescu fait l'objet de poursuites pour crimes contre l'humanité pour avoir provoqué les fusillades de 1989 et d'être à l'origine de laminériade de juin 1990[32], alors que l'ancien président du parti Liviu Dragnea est condamné pour fraude électorale et incitation à des abus de pouvoir et inculpé pour avoir formé un « groupe criminel organisé »[33].

L'héritage idéologique de l'ancien Parti communiste roumain est revendiqué par deux petites formations classées à l'extrême gauche : leParti socialiste roumain et le Parti communautaire de Roumanie, mais étant donné qu'en 1990 la plupart des anciens hauts responsables du PCR, de l'État communiste et de ses organes directeurs ont adhéré au Front du salut national dont l'actuel PSD est issu, ses opposants politiques lui reprochent régulièrement d'être le véritable héritier de l'ancien Parti communiste et de ses pratiques (un dicton populaire de l'époque de lapériode communiste était que « PCR » signifiaitpile, combinații, relații soit « piston, magouilles, relations »[34],[35]). Ainsi, plusieurs membres importants du PSD ont été accusés de corruption, d'interférence sur le système judiciaire, et d’abus de biens sociaux[36].

Certains membres du parti ont parfois eu recours à un« antisémitisme utilitaire ». Autrement-dit, sans forcément être eux-mêmes antisémites, mais pensant que leurs électeurs l'étaient, ils ont usé de stéréotypes antisémites pour servir leurs propres intérêts politiques au détriment de ceux du parti et du pays[37]. Ainsi le sénateur PSDDan Șova, alors porte-parole du PSD, déclara le« qu'aucunJuif ne souffrit sur le territoire roumain, grâce au maréchalAntonescu »[38], or la Roumanie a officiellement reconnu que le régime d'Antonescu, le« Pétain roumain » comme il se qualifiait lui-même, est directement responsable de l'extermination de 250 000 Juifs roumains (près de 400 000 d'entre eux ont étédéportés et tués, mais pas tous par le régime Antonescu, car le régime hongroishorthyste enTransylvanie et lesEinsatzgruppen nazis enTransnistrie ont aussi leur part de responsabilité)[39]. L'Institut national pour l'étude de l'Holocauste en Roumanie « Elie Wiesel » a alors exprimé son indignation face aux déclarations de Şova[40] qui a dû revenir sur ce propos et formuler des excuses publiques tandis que le président du parti,Victor Ponta, a annoncé le limogeage de Şova de son poste de porte-parole[41].

Depuis 2017, le parti, avec ses membres de sa coalition, l'alliance des démocrates et des libéraux et l'union démocrate magyare de Roumanie, tente de faire adopter une série de lois controversées relatives au système judiciaire. La Roumanie a ainsi rejoint le camp des États membres de l’UE qui bafouent l’État de droit. Cela a conduit laCommission européenne à émettre à l’encontre de la Roumanie plusieurs avertissements y compris celui de porter l’affaire devant la Cour de Justice de l’UE. Dans un avis préliminaire, lacommission de Venise note que les modifications pourraient porter atteinte à l'indépendance des juges et des procureurs[42]. Cette initiative de la coalition actuelle est à la base desmanifestations anti-corruption de 2017. En 2022, le PSD tente toujours avec ses partenaires de coalition de préserver les modifications litigieuses apportées au Code pénal et au Code de procédure pénale en 2017 même si celles-ci sont contraires au droit de l’UE et même si le non-respect de l’État de droit par un État membre entraînera la suspension des fonds européens octroyés à la Roumanie.

Membres notables

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Présidents

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NomMandatRemarque
Oliviu Gherman1992-1997Professeur
Ion IliescuIon Iliescu1997-2000Président de la Roumanie
(1990-1996 ; 2000-2004)
Adrian NăstaseAdrian Năstase2000-2005Premier ministre
(2000-2004)
Mircea GeoanăMircea Geoană2005-2010Président du Sénat
(2008-2011)
Victor PontaVictor Ponta2010-2015Premier ministre
(2012-2015)
Rovana PlumbRovana Plumb
(intérim)
2015Ministre du Travail et de la Protection sociale
(2014-2015)
Liviu DragneaLiviu Dragnea2015-2019Par intérim jusqu'au
Président de la Chambre des députés (2016-2019)
Viorica DăncilăViorica Dăncilă2019Par intérim jusqu'au
Première ministre (2018-2019)
Marcel CiolacuMarcel Ciolacu2019-2025Par intérim jusqu'au
Président de la Chambre des députés
(2019-2020 ; 2021-2023)
Sorin GrindeanuSorin Grindeanudepuis 2025Par intérim depuis le
Ministre des Transports et des Infrastructures (depuis 2021)

Premiers ministres issus du parti

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Résultats électoraux

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Élections parlementaires

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AnnéeChambre des députésSénatGouvernement
%Mandats%Mandats
199227,7
117  / 341
28,3
49  / 143
Văcăroiu
199621,5
91  / 343
23,1
41  / 143
Opposition
2000[n 1]36,6
155  / 345
37,1
65  / 140
Năstase
2004[n 2]36,8
113  / 332
37,2
57  / 137
Opposition(2004-2007), soutien externe(2007-2008)
2008[n 3]33,1
114  / 334
23,1
49  / 147
Boc I(2008-2009), opposition(2009-2012),Ponta I(2012)
2012au sein de l'USLPonta II(2012-2014),III(2014) etIV(2014-2015), soutien externe(2015-2017)
201645,48
154  / 329
45,68
67  / 136
Grindeanu(2017),Tudose(2017-2018) etDăncilă(2018-2019), opposition(2019-2020), soutien externe(2020), opposition(2020)
202028,90
110  / 330
29,32
47  / 136
Opposition(2020-2021),Ciucă(2021-2023),CiolacuI(2023-2024)
202421,86
86  / 331
22,32
37  / 136
CiolacuII(2024-2025),Bolojan(depuis 2025)

Élections présidentielles

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AnnéeCandidat1er tour2d tour
1992Ion Iliescu47,2 %61,4 % (élu)
1996Ion Iliescu28,2 %45,6 %
2000Ion Iliescu36,4 %66,8 % (élu)
2004Adrian Năstase40,9 %48,8 %
2009Mircea Geoană31,2 %49,7 %
2014Victor Ponta40,4 %45,6 %
2019Viorica Dăncilă22,3 %33,9 %
2024Marcel Ciolacu19,1 %Annulée
2025Crin Antonescu20,1 %

Élections européennes

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Année%MandatsRangTête de listeGroupe
200723,1
10  / 35
2eTitus CorlățeanPSE
2009[n 4]31,0
10  / 33
1reAdrian SeverinS&D
2014[n 5]37,6
12  / 32
1reCorina CrețuS&D
201923,4
9  / 33
2eRovana PlumbS&D
2024[n 6]48,5
10  / 33
1reMihai TudoseS&D

Notes et références

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Notes

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  1. Coalition « Pôle social démocratique de Roumanie », avec lePSDR et lePUR.
  2. Coalition avec le PUR, qui a obtenu 19 sièges à la chambre.
  3. Coalition avec le PC.
  4. En coalition avec lePC, qui a obtenu un siège.
  5. En coalition avec le PC et l'UNPR, qui ont obtenu chacun deux sièges.
  6. En coalition avec lePNL, comme Alianța PSD-PNL ou Coaliția Națională pentru România (CNR); Le PNL a obtenu 8 sièges.

Références

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  1. a etb(en) « Romania », surEurope Elects,(consulté le)
  2. a etb(en) « Pragmatism is a winner for Romanian Left », surPOLITICO,(consulté le).
  3. (en) Wolfram Nordsieck, « Romania », surParties and Elections in Europe(consulté le).
  4. https://business-review.eu/br-exclusive/money-to-spend-only-for-wages-and-pensions-romanias-public-social-spending-reached-a-dangerous-zone-above-60-pct-of-total-budget-limiting-the-room-for-response-in-case-of-economic-downturn-171364
  5. https://www.romania-insider.com/2018-budget-romania-increase-spending-2018
  6. a etb(en) « Romania ‘turns illiberal’ with moves against gay marriage », surpolitico.eu,.
  7. (de) « Rumänien führt "Steuer gegen Gier" ein »,Deutsche Welle,‎(lire en ligne, consulté le)
  8. (de) « Rumäniens Justiz im Belagerungszustand »,Neue Zürcher Zeitung,‎(lire en ligne, consulté le)
  9. (de) « Aufgefallen: Der stille Anführer »,Publik-Forum,‎(lire en ligne, consulté le)
  10. Jean-Baptise Chastand, « La Roumanie en pleine dérive illibérale »,Le Monde,no 23008,‎1er janvier 2019,p. 3(lire en ligne, consulté le).
  11. (en) AncaGurzu, « Romania's rulers take Euroskeptic turn », surPOLITICO,(consulté le)
  12. KitGilet, « Romania, Fighting the E.U., Prepares to Lead It », surThe New York Times,(consulté le)
  13. (en) dr. SergiuGherghina, « Friends or Foes? Romania and the Council Presidency », surEuropa Nu,(consulté le)
  14. (ro) « Cati membri au partidele din Romania. Ce partid a pierdut din adepti »(consulté le).
  15. (ro) « Ion Iliescu: "Dau cuvintul tovarasului Nastase" », surHotNewsRo,(consulté le).
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Voir aussi

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Articles connexes

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