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| Parti social-démocrate | |
Logotype officiel. | |
| Présentation | |
|---|---|
| Fondation | |
| Fusion de | Parti de la démocratie socialiste |
| Disparition | |
| Fusionné dans | Force démocrate |
| Positionnement | Centre àcentre gauche |
| Idéologie | Social-libéralisme Social-démocratie Fédéralisme européen |
| Affiliation nationale | Mouvement réformateur(1973-1978) Union pour la démocratie française(1978-1995) |
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LeParti social-démocrate (PSD), fondé en décembre 1973 sous le nom deMouvement démocrate socialiste de France (MDSF), est un mouvement issu de plusieurs scissions duParti socialiste (PS) au début desannées 1970.
Il est membre duMouvement réformateur avant de former en 1978 l'Union pour la démocratie française avec d'autres partis centristes et libéraux, en soutien auprésident Giscard d'Estaing. Il fusionne en 1995 avec leCentre des démocrates sociaux au sein deForce démocrate.
Son implantation politique était très localisée, ses élus se concentrant principalement enPicardie et dans lesHauts-de-Seine.
L'apparition d'une tendance « démocrate socialiste » au sein de laSFIO intervient au début des années 1960 lorsqueGuy Mollet amorce un rapprochement avec leParti communiste français. Partisans de la « Troisième force » tournée vers le centre, ces démocrates-socialistes (dontAndré Chandernagor,André Routier-Preuvost,Max Lejeune ouÉmile Muller), souhaitent suivre l'exemple duSPD allemand qui a renoncé en 1959 à la doctrine delutte des classes pour assumer une position réformiste.
Ils soutiennent l'initiative deGaston Defferre de former une « Fédération démocrate socialiste » avec les clubs de gauche, leMRP et lesradicaux dans l'optique de l'élection présidentielle de 1965. Mais ce projet d'union de la gauche et du centre échoue face à l'hostilité de Guy Mollet et deJean Lecanuet.
En 1967,Georges Donnez etÉtienne Gagnaire sont exclus de la SFIO. Le premier forme le mouvement « Socialisme et Liberté » avec l'ancien communisteAuguste Lecoeur et le deuxième le mouvement « Socialisme et Démocratie ».
Au congrès de Puteaux de décembre 1968 qui prépare la transformation de la SFIO dans un nouveau parti, Gaston Defferre, André Chandernagor et Max Lejeune déposent une motion nommée « Pour le nouveau Parti démocrate socialiste »[1],[2].
En désaccord avec la ligne duNouveau Parti socialiste qu'il juge trop à gauche,Émile Muller le quitte pour former en mars 1970 leParti de la démocratie socialiste (PDS) renommé Parti social-démocrate (PSD) un an plus tard lors de son adhésion auMouvement réformateur.
Les sociaux-démocrates restés dans le NPS se structurent dans le courant « Démocratie socialiste » animé parAndré Chandernagor etMax Lejeune[3]. Ils déposent la motion « Plan d'action socialiste-démocratique » au conseil national de juin 1970[4],[5].
Lors ducongrès d'Epinay en juin 1971, le courant ne dépose pas de motion et décide de soutenir celle déposée parPierre Mauroy etGaston Defferre. Une minorité autour de Max Lejeune etCharles Baur, farouchement opposés à un rapprochement avec lePCF, semble s'abstenir.
En décembre 1972, Max Lejeune est exclu du PS par le comité directeur (sauf Éric Hintermann et André Routier-Preuvost) pour son refus d'appliquer la stratégie duProgramme commun dans son département de laSomme, dont il est le président. Il forme alors le Mouvement démocrate-socialiste (MDS) avec de nombreux militants et élus locaux, afin de préparer lesélections législatives etcantonales de 1973[6].
Le 9 décembre 1973 est fondé le Mouvement démocrate socialiste de France (MDSF) afin de rassembler les formations du centre-gauche hostiles à l'alliance du PS avec leParti communiste français au sein de l'Union de la gauche, n'ayant bien souvent qu'un rayonnement local[7] :
Lors de ce congrès constitutif d'Issy-les-Moulineaux, Max Lejeune est élu président et le mouvement décide d'appliquer une stratégie d'union du centre, aux côtés descentristes et desradicaux en intégrant leMouvement réformateur. Les six députés MDSF siègent à partir de mars 1973 dans le groupe desRéformateurs démocrates sociaux (RDS) formé par les partis de cette coalition.
Toutefois, pour l'élection présidentielle de 1974, le MDSF choisi de présenter son propre candidat avec Émile Muller (après le refus de Max Lejeune), contrairement au Centre démocrate (CD) deJean Lecanuet qui soutientValéry Giscard d'Estaing et le Parti radical (RAD) qui ne choisi pas de candidat avant le second tour. Émile Muller n'obtient que 0,69 % et apporte son soutien à Valéry Giscard d'Estaing pour le second tour[8].
Avec la victoire de ce dernier, le MDSF et ses alliés intègrent la nouvellemajorité présidentielle, actant un virage à droite et mettant fin à uncentre indépendant. Le groupe RDS fusionne alors avec l'Union centriste pour former le groupe des Réformateurs, centristes et démocrates sociaux (RCDS).
Le MDSF cherche alors à attirer les socialistes déçus par leProgramme commun afin de renforcer l'aile gauche d'une majorité dominée par ladroite :
En janvier 1976,Charles Baur secrétaire général du MDSF, est élu président duconseil régional de Picardie dans le cadre d'une présidence tournante entre les trois départements[12]. Il est remplacé deux ans plus tard par Max Lejeune.
Pour répondre à la montée duParti socialiste deFrançois Mitterrand et à la création duRassemblement pour la République (RPR) parJacques Chirac, les partis centristes et libéraux qui soutiennent leprésident de la République et legouvernement Barre décident de se regrouper au sein d'une fédération de centre-droit. Le1er février 1978, le MDSF participe à la fondation de l'Union pour la démocratie française (UDF) avec leParti républicain (PR), leCentre des démocrates sociaux (CDS) et leParti radical (RAD) afin de présenter des candidats communs auxfutures élections législatives dont les sondages annoncent une victoire de la gauche.
La stratégie est payante puisque l'UDF obtient 21,4 % des voix au premier tour et 123 sièges à l'issue du second tour dont 4 députés MDSF (Émile Muller,Paul Alduy,Jean Bégault etJean-Pierre Pierre-Bloch). Elle permet autroisième gouvernement Barre d'avoir une majorité à l'Assemblée nationale, avec le RPR comme partenaire de cette coalition. Lors desélections européennes de 1979,Georges Donnez est élu député européen sur la liste UDF portée parSimone Veil qui arrive en tête avec 27,61 % des voix. Il siège dans legroupe Libéral et démocratique auparlement européen.
En 1981, le MDSF subit la « vague rose » auxélections législatives qui suivent lavictoire de François Mitterrand face à Valéry Giscard d'Estaing que le mouvement soutenait. Seul Jean Bégault est réélu député sous l'étiquetteUnion pour la nouvelle majorité, mais semble s'éloigner du mouvement.
Pour marquer son opposition à la politique dugouvernement « socialiste » de Pierre Mauroy, le MDSF se renomme leParti social-démocrate (PSD), le 23 octobre 1982 et reconduit Max Lejeune à la présidence[13]. Il absorbe par la suite le Parti socialiste démocrate (PSD) (une scission de la Fédération des socialistes démocrates) en 1985 puis le Mouvement des jeunes sociaux libéraux en 1986.
Auxélections législatives de 1986, le PSD obtient 2 députés (Joseph Klifa etJean Maran) élus sur des listes UDF-RPR, rejoints parLéonce Deprez exclu du Parti républicain pour dissidence. Lespremières élections régionales qui se sont déroulées au même moment, reconduisentCharles Baur à la présidence du conseil régional de Picardie grâce au soutien des élus duFront national[14]. Il devient la même année député européen.
André Santini, maire PSD d'Issy-les-Moulineaux est nommé secrétaire d'État dans legouvernement Chirac qui marque lapremière cohabitation. Il est également désigné secrétaire général du PSD en novembre 1986.
En 1988, Léonce Deprez et André Santini sont les seuls députés PSD élus et siègent dans legroupe UDF. Ils ne participent donc pas à la politique d'« ouverture » deMichel Rocard contrairement aux députés CDS qui forment legroupe Union du centre. Auxélections municipales de 1989, le PSD perd plusieurs de ses bastions avec les défaites de Max Lejeune àAbbeville, Joseph Klifa àMulhouse, Jean-Claude Decagny àMaubeuge et Charles Baur àVillers-Cotterêts face à des candidats socialistes. Ce dernier est toutefois réélu président du conseil régional de Picardie en 1992.
Leslégislatives de 1993 permettent l'élection de 7 députés PSD (André Santini, Léonce Deprez, Joseph Klifa, Charles Baur, Jean-Pierre Pierre-Bloch, Emmanuelle Bouquillon et Jean-Claude Decagny) profitant de la « vague bleue » qui installe ladeuxième cohabitation. Deux ans plus tard, comme les autres composantes de l'UDF, le PSD soutient la candidature du premier ministreÉdouard Balladur à l'élection présidentielle[15].
Après plusieurs tentatives infructueuses de fusion avec leParti radical et les adhérents directs de l'UDF afin de constituer un pôle decentre gauche au sein de la confédération giscardienne, le PSD fusionne avec leCDS au sein deForce démocrate (FD) le 25 novembre 1995.
Les Jeunesses sociales-libérales étaient le mouvement de jeunesse du PSD.
En, André Santini et plusieurs anciens responsables du PSD proches deNicolas Sarkozy décident de réactiver le PSD, qui prend le nom de Cercle démocrate, républicain et social ; ce dernier semble entrer presque aussitôt en sommeil.
Ils sont généralement depuis 2007 auNouveau Centre ou membre de l'aile centriste de l'UMP (Pierre-Christophe Baguet). En 2011, ils sont représentés au sein de« L'Alliance », confédération de partis centristes, puis de l'Union des démocrates et indépendants (Valérie Létard), fondée en 2012, en particulier au sein deForce européenne démocrate, scission du Nouveau Centre (Hervé Marseille,André Santini).